CHAPITRE 19: LA VÉRITÉ QUI DÉRANGE

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 19 : LA VÉRITÉ QUI DÉRANGE.

**BHERNIE ELLO OBIANG**

J’entends quelque chose vibrer fortement à côté de ma tête, j’ouvre difficilement les yeux et je remarque que c’est mon téléphone, un appel entrant d’Erine, je décroche.

«Moi : Allô ? »

 «Erine : Allô ? Bonjour ya Bhernie. »

 « Moi : Bonjour Erine. »

«Erine : Nous sommes déjà chez toi. »

 « Moi : (Fronçant les sourcils) Comment ça ? »

«Erine : Tu as envoyé un message autour de minuit dans le groupe pour nous dire de passer chez toi pour parler à propos de Rail. »

«Moi : (Me souvenant) Oui oui. Mais j’ai dit 14h. »

«Erine : Oui. Il est 14h30 passé. »

 « Moi : (Écarquillant les yeux) Pardon ? »

« Erine : Il est plus de 14h. »

«Moi : (Me passant la main sur le visage) Merde. J’arrive tout de suite. Accordez moi une demie heure pardon. »

 « Erine : Ok. »

Clic ! Je regarde encore bien mon écran de téléphone et je vois qu’il est effectivement 14h45 comment j’ai fait pour dormir jusqu’à cette heure ? Je me passe la main sur le visage et j’essaie de me lever sans succès, comme j’étais allongé sur le tapis du salon, je me redresse et m’assois en m’adossant contre le fauteuil. J’ai la tête qui cogne et je me sens horriblement mal.

Moi : (Me passant la main sur le visage) Seigneur, je n’aurais jamais dû boire cette bouteille hier.

J’ai récupéré mon téléphone et j’ai appelé le gardien.

« Lui : Allô ? »

«Moi : Bonjour, stp tu peux venir maintenant dans la grande maison ? »

 «Lui : Oui monsieur, j’arrive. »

Clic ! J’ai posé mon téléphone. J’ai essayé de traîner mon corps jusqu’à la porte d’entrée pour ouvrir la porte à clé et j’ai attendu sur le côté.

Le gardien : (Cognant à la porte) Monsieur Bhernie ?

Moi : (Assis et adossé sur le côté) Entre.

Il rentre et il me voit assis par terre.

Lui : Vous allez bien monsieur ?

Moi : Non. Je ne me sens pas bien et il faut que je parte à la maison. Pardon aide moi à aller dans l’une des chambres en bas pour prendre une douche et peux-tu également me faire rapidement un bouillon avec beaucoup de piment ?

Lui : Il n’y a pas de problème monsieur.

J’ai mis ma main dans la poche de mon pantalon et j’ai pris 5 milles pour lui remettre. Il m’a ensuite relevé et aidé à atteindre la douche d’une des chambres d’invité. Je l’ai remercié et je me suis débrouillé pour me déshabiller et atteindre la douche. J’ai allumé de l’eau au dessus de ma tête et au fur et à mesure j’ai commencé à me sentir plus ou moins bien. J’ai recouvré quelques forces et j’ai pu me mettre debout. Au bout de 5 minutes j’ai arrêté de l’eau et j’ai attendu que cela sèche sur moi avant de me rhabiller. J’ai cherché une brosse à dents et le dentifrice que j’avais acheté à mon dernier passage pour me brosser les dents. Au sortir de là, je suis allé m’asseoir au salon et j’ai attendu une 20taine de minutes pour que le gardien m’apporte le bouillon que j’ai avalé comme de l’eau avant de partir de là sans grand protocole après lui avoir remis 10 mille pour le service. Je ne me sentais pas au top mais c’était déjà mieux qu’à mon réveil. Je suis arrivé à la maison et comme d’habitude Erine était hors du portail. Elle ne rentre pas chez moi si je ne suis pas là et n’échange rien avec Chancelle si ce ne sont les civilités et là même c’est limite. Si elle veut voir les enfants pour la journée, elle vient les prendre puis revient les déposer sans presque jamais traiter directement avec Chancelle. Sa position on la connait depuis le début et elle n’a jamais fait semblant face à qui que ce soit.

Moi : (Arrêtant la voiture devant elle) Monte.

Elle l’a fait.

Erine : Tu es malade ?

Moi : Pas exactement mais je ne me sens pas très bien.

Erine : Ça se voit, en tout cas, tu es pâle.

Moi : Hum.

J’ai continué et j’ai klaxonné pour que le gardien vienne ouvrir. Nous sommes rentrés et j’ai trouvé maman, Stella, Lens et 2 de mes oncles. J’ai salué et je me suis assis. Je ne demande pas s’ils ont été bien reçus ou non parce que je sais que ce n’est pas le cas. Chancelle n’est pas une bonne hôtesse et ne sait rien de comment recevoir des gens chez soit. Elle ne prendra jamais une initiative dans ce sens en mon absence et ne sait pas tenir une conversation avec des gens de façon soutenue aussi je ne l’implique jamais dans les histoires de ma famille.

Moi : Excusez-moi encore pour le retard, j’ai eu un souci que j’ai dû rapidement gérer.

Eux : Il n’y a pas de problème.

Moi : Je vous demande de m’accorder encore une minute le temps pour moi de faire quelque chose à l’intérieur avant de commencer cette réunion à proprement parler.

Eux : Ok.

Je me suis levé et je suis rentré dans la maison. J’ai jeté un coup d’œil aux enfants qui étaient dans la chambre de Zoé en train de regarder des dessins sur sa tablette puis j’ai continué dans ma chambre et j’y ai trouvé Chancelle allongée sur le lit en train de manipuler son téléphone. Elle laisse une enfant de 9 mois avec deux autres de 3 et 2 ans sans aucune surveillance et est ici en train de manipuler son portable, parler avec cette femme m’épuise l’esprit à tous les niveaux et c’est la raison pour laquelle je ne le fais que si nécessaire.

Moi : Bonjour.

Chancelle : (Se redressant) Bonjour.

Moi : Les enfants sont tout seuls dans la chambre de Zoé Chancelle, je pensais t’avoir déjà parlé à ce sujet.

Chancelle : J’étais en train de partir les rejoindre.

Moi : (La regardant pendant un moment avant de soupirer) Fais donc ça. Et stp, il y a des invités dehors, viens leur servir quelque chose à boire et grignoter.

Chancelle : Il n’y a plus rien à boire et à grignoter ici.

Je fronce les sourcils.

Chancelle : Ce que tu avais acheté le mois dernier, j’avais donné ça à mon frère pour les présentations qu’il était allé faire chez les parents de sa copine.

Je la regarde et je me demande si cette femme est normale.

Moi : (Prenant sur moi) Et pourquoi tu n’en as pas racheté ce mois quand tu as fait les courses ?

Chancelle : Il n’y avait pas d’argent.

Moi : Ne m’énerve pas Chancelle. Chaque mois je fais un budget pour ça et tu le sais alors ne me raconte pas de conneries.

Chancelle : (Silence)

Moi : Tu te débrouilles comme tu veux mais je veux que ces choses soient déposées sur la table avant la fin de cette réunion, je ne le dirai pas 2 fois.

Je tourne mes talons et retourne à la terrasse où je reprends place afin de commencer véritablement cette réunion.

Moi : Une fois de plus je vous présente mes excuses pour le retard accusé, nous allons commencer.

Maman : Donc dans ta maison là même de l’eau on ne boit pas hein ?

Moi : Chancelle s’en occupera.

Maman : Depuis 12h que nous sommes là, rien. Je ne veux pas parler mais quand toi-même tu vois ça c’est normal ?

Moi : Tu es là pour Chancelle ou pour ce qui te concerne ?

 Maman : Il faut parler à ta femme.

Erine : (Poussant un rire de gorge) Hum. Ya Bhernie pardon commence, je ne suis pas venue ici pour m’éterniser, j’ai un rendez-vous important tout à l’heure.

Maman : Donc ce que je suis en train de parler là ce n’est pas important ?

Erine : C’est important pour qui ? Celui qui n’a pas mangé ni bu chez lui c’est son problème.

Maman : Angue toi tu connais le respect des traditions ? Tu ne sais pas que lorsque des gens viennent chez toi tu dois leur offrir au moins de l’eau ? Mais tu vas même connaître ça comment quand on essaie de te parler mais tu n’en fais qu’à ta tête parce que tu penses être trop civilisée ?

Erine : Voilà la villageoise que vous êtes allés ramasser si c’est où ? Et qui soit disant connait les traditions non, mais pourquoi tu es encore là en train de réclamer à boire maman ?

Maman : (Balbutiant) Mais, mais, ce, c’est à cause de la ville qui est en train de transformer cette fille.

Erine : Quand on n’a pas honte, il faut quand même avoir un peu de pitié pour soi-même.

Maman : Tu veux dire quoi par là Angue ?

 Erine : Ce n’est pas dans ma bouche que vous allez entendre ce que tout le monde sait.

Moi : Ça suffit. On est là pour parler de Rail, quant au reste, j’ai dit que Chancelle s’en occupait alors on s’arrête là.

Le silence est revenu

Moi : Si je vous ai fait venir aujourd’hui c’est parce que le cas de Rail m’inquiète énormément.

Mon oncle : Qu’a-t-il fait ?

Moi : Ses prises incontrôlées de prêts d’argent. C’en est au point où il doit de l’argent à quelqu’un qui lui a porté plainte et qu’actuellement il est en cellule depuis hier soir.

Mon oncle : (Écarquillant les yeux)Mendome a dormi en cellule ?

Moi : Oui.

Mon oncle : Mais comment tu as pu laisser faire une telle chose ?

Moi : Parce que je ne serai pas là éternellement pour régler les problèmes d’argent de Rail.

Erine :  Est-ce que c’est d’abord un bébé pour qu’à chaque fois, c’est toi qui parte payer ses déboires ?

Mon oncle : Angue ne parle pas ainsi, il s’agit de ton grand frère.

Erine : Justement tonton, c’est parce que c’est mon grand frère que je n’accepte pas les conneries. C’est quelle histoire qu’il va s’endetter et puis à chaque fois c’est quelqu’un d’autre qui va payer pour ses conneries ? Si au moins c’était pour faire quelque chose de bien ou de concret, on pouvait accepter mais c’est pourquoi ? Pour faire la fête avec les femmes ? Dormir dans des hôtels et s’acheter des choses hors de prix dont il n'a pas besoin ? Et à chaque fois c’est ya Bhernie qui doit dépenser ?

Mon oncle : On n’a pas dit que c’était le cas mais présentement la chose est déjà là, on ne peut pas le laisser en prison à cause d’une petite somme d’argent.

Moi : On parle de 10 millions.

Eux : (Écarquillant les yeux) Hein ?

Moi : C’est la somme que Rail doit à cet homme et il est hors de question que je sorte 10 millions de ma poche pour rembourser ça.

Erine : Qu’il reste en prison.

Maman : Mais toi tu as quel problème Angue ? Donc tu ne te soucies pas de ton frère ?

Erine : Il ne se soucie pas de lui-même et c’est à moi de le faire ?

Le deuxième : Nous sommes là pour trouver une solution et non pour nous disputer. Papa Tu peux prendre 8 millions et le reste on va essayer de se cotiser un peu un peu pour compléter.

Moi : Je ne peux pas.

Lui : Ah papa, bon 5, l’autre moitié là on va se débrouiller avec les autres membres de la famille. Pardon à cause de ton père, fais ça. Tu ne peux pas laisser son fils pour lequel il a souffert être enfermé comme un vulgaire brigand à cause de l’argent. L’âme de ton pauvre père sera tourmentée de l’autre côté-là-bas, pardon papa à cause de Dieu.

Moi : (Silence)

Lui : Tu sais qu’en partant c’est à toi qu’il a confié tes frères. Rail n’est certes pas facile mais c’est tout de même ton frère et même ton fils papa, fait ça pour la famille. Je sais qu’on t’en demande beaucoup mais pardon.

Je soupire fortement.

Moi : Je vais donner 5 millions.

Lui : Merci papa.

Erine : Hum.

Lui : Ondo ?

Lens : Je vais donner 1million 5.

Lui : Ah toi aussi Ondo, tu ne peux pas faire un peu plus d’efforts comme ton grand frère ?

Lens : Je ne peux pas tonton. J’ai moi aussi mes propres problèmes et c’est tout ce que peux avoir.

Lui : Hum. Mengue ?

 Stella : Je ne travaille pas tonton.

Lui : Hum. Et donc même tes copains là ne peuvent pas t’aider avec un peu d’argent pour ton frère ?

Stella : Je vais donner 100 milles.

Lui : Hum. Angue ?

Erine : Ne comptez pas sur moi.

Moi : Erine.

Erine : Ne comptez pas sur moi oh, je n’ai pas 25f à donner dans cette affaire.

Maman : Vous voyez la sorcellerie de l’enfant là ?

Erine : J’accepte. Je suis une grande sorcière, j’ai le cœur noir, j’accepte et mon cœur reste ouvert. Mais mon argent n’ira pas dans ces cotisations.

Mon oncle : Donc tu préfères laisser ton frère aller en prison ?

Erine : Qu’il y aille. Ce n’est pas moi qui l’avais envoyé emprunter de l’argent pour ne pas rembourser après.

Maman : Mais tu t’entends souvent parler Erine ? Tu t’entends ?

Mon oncle : Je commence à croire aux propos de ta mère quand elle dit que tu es sous l’influence de quelque chose de négatif Erine parce qu’on ne pas parler de la vie de ton grand frère et tu en parles avec autant de désinvolture.

Erine : Je ne suis pas sous l’influence de quelque chose tonton, je suis la sorcière de cette famille.

Moi : (La regardant durement) Tu m’arrêtes ça rapidement.

Elle se tait et s’ajuste sur sa place.

Moi : Erine ne veut pas participer et c’est son droit.

Mon oncle : C’est son droit comment ? Et la solidarité familiale dans tout ça ? Si Erine même qui est la propre sœur de sang de Rail refuse de participer, que crois tu qu’elle donnera comme exemple aux autres ? Erine doit cotiser.

Erine : Avec tout le respect que je te dois tonton, je ne le ferai pas. Et personne, je dis bien personne dans cette famille ne m’obligera à le faire. Vous pourrez dire tout ce que vous voulez, mais cela ne changera rien à ma décision et chacun est libre de penser et de faire ce qu’il veut.

Mon oncle : Tu te prends pour qui ?

Moi : Ça suffit. Erine ne cotisera pas et on n’en parle plus.

Mes oncles : (Silence)

Moi : Combien pensez-vous que vous pouvez donner ?

Le premier : (Grattant la tête) Avec les problèmes de vos autres frères et sœurs là aussi actuellement c’est compliqué. Le salaire là aussi n’augmente pas depuis là alors que tout ça nous permettra de soutenir la famille.

Nous : (Silence)

Lui : Vraiment pour sûr, je peux trouver 100 ou 150 milles. Vous-même vous voyez qu’on n’a pas eu la chance d’aller à l’école et d’avoir les vrais travails comme pour vous autres là, on se débrouille avec les bricoles. Mais je vais quand même essayer de voir un peu des connaissances là pour qu’ils me dépannent et même avoir 200 milles.

Moi : Ok. (Regardant l’autre) Et toi tonton ?

Lui : Ah papa c’est comme ton père disait. Y a rien dans la retraite là oh. Je peux essayer de trouver 50 milles, je sais que c’est pas beaucoup mais c’est ce que mes moyens me permettent de donner.

Moi : J’ai pris note.

Je n’ai pas pris la peine de demander à ma mère car je sais qu’elle me dira qu’elle n’a pas d’argent quand bien même je lui ai transféré près d’un million la veille. La réunion se poursuit et on parle de comment j’irai lundi signer une reconnaissance de dette et verser d’abord la moitié en attendant qu’ils se cotisent pour le reste. Cette histoire m’énerve comme pas possible parce que j’ai énormément dépensé sur les conneries de Rail ces dernières années. En dehors de cette maison que j’ai construite, je n’ai eu aucun nouvel investissement. Je ne vis que de mon salaire qui bien que conséquent ne me permet de rien faire avec parce que j’ai énormément de charges sur mes épaules. Je ne me rappelle même pas de la dernière fois que je me suis fait plaisir ou même d’avoir acheté un vêtement. L’argent de mes business avec Lucia est bloqué, il n’y a eu aucun virement dans mon compte personnel ni dans le sien depuis son départ. Je gère de temps en temps avec Palacio qui m’a agréablement surpris ces dernières années par la façon dont il s’est transformé et les capacités de gestion qu’il a développé. À la vérité, c’est plus lui que moi qui gère cela et il nous fait juste un compte rendu, c’est un souci en moins sur mes épaules mais quoi qu’il en soit, l’argent est rentré et continue de le faire en grande quantité sur nos différents comptes conjoints à Lucia et moi mais je ne peux faire aucune transaction sans l’aval de Lucia ni elle sans le mien. Il me reste à peu près 12 millions dans mon compte personnel et je ne peux pas me permettre d’en retirer 10 comme ça sinon je n’aurais plus aucune couverture en cas d’urgence. Mais quand je vois la tendance actuelle des choses c’est ce qui risque de se passer parce que ce n’est pas avec les 50 milles qu’ils disent qu’ils vont donner on ne sait quand là que l’on sortira de l’auberge. La réunion se poursuit et à la fin, Chancelle sort avec des boissons que je devine qu’elle a pris dans les bistrots du coin. Je ne fais aucun commentaire et je prends Lens à côté.

Moi : Gaëlle ça va ?

Lens : (Soupirant) Si on veut. Elle est sortie ce midi de l’hôpital et a décidé de rentrer en famille.

Moi : Vous vous êtes disputés ?

Lens : Plus ou moins mais bon, je ne veux pas en parler.

Moi : Donne lui du temps, car elle doit être émotionnellement fragile en ce moment. Perdre une grossesse à ce stade n’est pas facile, alors comprends qu’elle veuille très certainement être dans un cadre plus apaisant auprès de sa famille.

Lens : Je comprends et

Chancelle : (Parlant à haute voix) Je t’interdis de mentionner le prénom de cette femme dans ma maison Erine.

Erine : (Répliquant tout aussi fort) Que tu es qui ?

Chancelle : Je suis la femme de ton grand frère.

Erine éclate de rire pendant que nous retournons à la terrasse pour comprendre ce qui se passe. Erine rit à en pleurer au point d’irriter encore plus Chancelle dont le visage devient rouge de colère.

Erine : (Attrapant son ventre d’une main et essuyant son visage d’une autre) Tu es quoi ? Oh non, il y a beaucoup trop de plaisantins dans ce pays. (Redevenant sérieuse) En tout cas, le plus important est que toi-même tu y crois, c’est l’essentiel. Koh femme, toi tu peux être la femme de mon frère ?

Moi : Qu’est-ce qui se passe ?

Chancelle : Dis à ta petite sœur qu’ici c’est ma maison et que si je veux, je peux la mettre dehors.

 Erine : Ma chérie, ce serait avec un énorme plaisir que je m’en irais. Tu vois mes pieds ici d’abord si je n’y suis pas obligée ? La maison est où pour que je veuille rester, la porcherie là?

Moi : Erine.

Erine : Parle à tes problèmes ya Bhernie parce que si elle blague avec moi, je la descends tout de suite, elle ne me connaît pas. Quand je viens ici, je ne lui adresse pas la parole qu’elle fasse de même avec moi pour son propre bien. Depuis que votre histoire là a commencé je l’évite donc dis lui de faire autant.

Lens : C’est quoi le souci ?

Erine : Je parle tranquillement au téléphone avec Fred (son petit ami) pour lui exprimer ma joie de savoir que je verrai ya Lucia tout à l’heure et elle se permet de me dire que si je veux parler de cette femme que j’aille hors du portail et plein d’autres conneries. Qu’elle est qui ?

Lens : Ya Lucia est revenue ?

Erine : Oui.

Lens : Depuis quand ?

Maman : on s’en fout de tout ça. Pourquoi on discute encore de cette femme ? Bhernie et elle c’est fini depuis longtemps et maintenant il est avec une autre femme.

Erine : (Souriant) Même quand je ne veux pas parler, on me cherche par tous les moyens. Vous m’avez vu discuter de ma mère avec qui que ce soit ici ? Que l’on peut d’abord discuter d’elle avec qui ? Qui pense être à son niveau ?

 Maman : (Regardant mes oncles) Vous voyez ? Vous voyez vous-même comment cette enfant me manque de respect ainsi qu’à la femme de son frère ?

Erine : Que Dieu me punisse lui-même si j’ai manqué de respect à qui que ce soit.

Maman : Mais il te punira Angue, il te punira très sévèrement. Venir parler de cette femme ici ce n’est pas un manque de respect quand tu sais que la femme de ton frère est là ? Appeler cette petite sorcière maman devant moi, n’est-ce pas un manque de respect ?

Erine : Si la vérité est un manque de respect alors je suis coupable. Mais si la vérité offense c’est bien parce que les personnes qui se sentent visées connaissent parfaitement leur position. Je parlais tranquillement avec mon homme au téléphone dans une conversation privée et j’ai pris la peine de m’isoler des oreilles indiscrètes jusqu’à ce que l’autre là se permette de s’ingérer à l’intérieur. Je le dis et le répète si la vérité blesse, c’est parce que chacun connaît sa position. Et cette vérité que tout le monde sait mais fait semblant de ne pas voir c’est que ya Bhernie a commis la plus grosse connerie de sa vie en échangeant SA FEMME contre cette fille que vous êtes allés ramasser je ne sais où pour venir la déposer ici.

Stella : (Parlant enfin) Qu’est-ce que tu appelles femme Erine ? Une femme qui après plusieurs années a été incapable de faire des enfants, c’est ce que tu appelles femme ? Il n’a fallu à Chancelle que quelques mois pour faire ce que ta Lucia n’a pas pu accomplir en 10 ans, le voici aujourd’hui avec 2 enfants que Lucia n’aurait jamais pu lui donner. Chancelle est la mère de ses enfants et sa femme.

Erine : (Souriant) Encore heureux que cette femme lui ait donné des enfants sinon cela aurait été un beau gâchis sur tous les plans. Elle est la mère de ses 2 enfants mais c’est tout ce qu’elle sera jamais, la mère de ses enfants. Elle aura beau pondre jusqu’à 100, cela ne changera rien à sa position et tu sais pourquoi ? Parce qu’une femme, il n’en a eu qu’une et nous la connaissons tous, c’est sans doute pourquoi celle-ci s’agite à la simple évocation de son prénom parce que je l’ai dit, la vérité, elle la connaît. Elle sait qui est Lucia et même avec tous ses enfants elle ne lui arrivera jamais à la cheville. Ya Lucia n’a pas fait des enfants à ya Bhernie ? Pose la question à tes frères si cette phrase est correcte ? Si réellement elle ne lui a pas fait d’enfants et ce qu’il en a fait ? Qu’à cela ne tienne, Lucia n’est pas la mère des enfants de ya Bhernie mais elle est bien plus que ça, elle est LA MÈRE DE CETTE FAMILLE et

Maman : (Giflant Erine au visage sans que personne ne s’y attende) Sors d’ici Angue.

Nous sommes tous restés tétanisés car personne ne s’y attendait et Erine la première qui a mis sa main à l’endroit où elle venait de recevoir la gifle. C’est quand maman a voulu retenter l’expérience que nous sommes sortis de cet état léthargique.

Moi : (Attrapant ma mère) Erine sort d’ici. Maman stp calme toi.

Maman : (S’agitant) ELLO Obiang laisse moi passer, Angue je te jure que tu vas voir ce que je vais te faire imbécile. Si c’est moi qui t’ai mise au monde, tu verras ce que je vais te faire.

Moi : (Regardant ma mère dans les yeux) Fais très attention à ce que tu dis maman, très attention…

L'AMOUR SUFFIT-IL? T...