Chapitre 2
Ecrit par Plume de Nano
Chapitre 2
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Bonne lecture. Kiss.
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Raphaël Memel
Après de longues minutes sur la route à conduire, j’arrive enfin chez moi. La présence de la voiture que je connais trop bien, parquer dans mon stationnement, me fait comprendre que j’ai de la visite. Bon sang! qu’est-ce que Valérie fout ici?
C’est vrai que depuis nos fiançailles, je lui ai officiellement remis une copie des clés de chez moi. Lui donnant ainsi un accès illimité. Cependant, je lui ai dit des centaines de fois qu’elle devait toujours m’avertir de ses visites, mais non, madame n’en fait toujours qu’à sa tête.
J’ai rencontré Valérie Djato dans un restaurant de la place, il y a de cela 1 an à l’heure du déjeuner. Alors que j’étais attablé tout seul, elle m’avait approché et demandé si l’on pouvait partager ma table, car « son amie » avec qui elle devait déjeuner lui avait posé un « lapin » à la dernière minute et qu’elle détestait s’attabler seule… nous avions échangé nos contacts ce jour-là avant de nous quitter et depuis, ce qui devait arriver arriva. Surtout qu’elle me séduisait ouvertement. Je ne suis qu’un homme après tout et il faut le dire, j’adore les femmes et je ne dis jamais non à une occasion de prendre mon pied.
Tout comme moi, je pensais que tout ce qu’elle attendait de moi n’était que sexuel. Cependant, la demoiselle était devenue dès lors une sangsue qui ne voulait plus me lâcher. Valérie se dépensait (et continue d’ailleurs de le faire) pour obtenir plus de moi. Alors que je la repoussais à toutes les occasions. Cependant, bien que ce ne soit pas l’amour fou entre nous, quand mon conseillé en images avait émis l’idée d’un engagement il y a de cela deux mois dans le but d’encourager de probables investisseurs, moi choix s’est tout de suite porté sur Valérie, car je dois avouer qu’elle m’a beaucoup soutenu dans les moments les plus difficiles de ma vie. Aussi, parce que de toutes les femmes que je fréquente, c’est celle que je connais le mieux et vice versa et enfin parce que je suis prêt à tout pour sauver mon patrimoine.
Le contact, couper, je descends de la voiture et emprunte le chemin menant à l’entrée de la maison. Une fois à l’intérieur, je me dirige directement derrière le bar maison à la recherche de la boîte à pharmacie. Histoire de trouver de quoi calmer les céphalées qui menacent de faire exploser ma tête. Après avoir adressé un faible « bonsoir » à ma cuisinière et femme de maison.
Aucune trace de Valérie, mis à part son cellulaire, posé dans l’un des canapés. Tant mieux, je ne suis pas du tout d’humeur à la voir.
Chose faite, je me rends dans mon bureau et referme la porte après moi. Sur le bureau, je pose délicatement la photo de mon père que j’ai apportée avec moi, après l’avoir longuement admiré encore une fois. Alors que je mets en marche mon poste de travail, la porte du bureau s’ouvre grandement sans prévenir sur une Valérie à moitié nue dans un string de couleur rouge vif ouvert au niveau de son pubis bien rasé et d’un soutien-gorge aussi provocateur. Elle est en plus perchée sur des talons vertigineux. En temps normal, la simple vue de ses délicieuses courbes taillées à la perfection me ferait bander comme un cheval, mais là, le moment est sérieusement mal choisi.
De sa démarche féline, elle marche jusqu’à moi, un sourire séducteur plaqué aux lèvres.
— Coucou, amour. Miaule-t-elle.
— Salut. Dis-je tout simplement sans aucune attention à sa personne.
— Tu aimes ta surprise? demande-t-elle tournant sur elle-même, me dévoilant ses fesses dénudées.
— Laquelle? Soufflais-je
— Tu te fous de moi? demande-t-elle, l’air offusquer
— Non, Val, je t’ai posé une simple question. Dis-je les yeux plongés sur l’ordinateur.
— Parce que tu as perdu la vue?
— Écoute, je n’ai absolument pas la tête à une dispute. Alors je te prie de ressortir de mon bureau quand tu auras fini ton cinéma. Dis-je calmement.
— Tu… tu, mais qu’est-ce qui te prends? Je me dépense jour et nuit pour te faire plaisir; pour te satisfaire et c’est ainsi que tu me récompenses à chaque fois. Qu’attends-tu de moi au juste?
— Que tu te comportes en adultes et que tu respectes mes volontés. Combien de fois t’es je demandé de ne pas te pointer chez moi sans ma permission?
— Ta permission? Pourquoi devrais-je demander la permission à mon fiancé avant de venir dans mon futur chez moi!? Je suis ta fiancée bordel de merde!!
— C’est aussi ce statut qui te donne le courage de te balader à poils dans ma maison devant mes employés?
— Pourquoi cherches-tu toujours des arguments pour me repousser ou me mettre au plus mal, Raph? questionne-t-elle, reniflant fortement.
— Je ne créer aucun argument, Valérie. Ton problème c’est que tu ne m’écoutes jamais. Tu en fais toujours à ta tête… écoute, j’ai des situations plus sérieuses auxquelles je dois accorder toute mon attention. Je te l’est déjà dit…
— Alors, je dois juste rester dans mon coin et attendre que monsieur règle tous ses problèmes?
— Exactement! Tu comprends bien plus vite que je ne le pensais!
— Mais, tu es mon homme; mon fiancé et j’ai des besoins à faire combler!!
— Eh bien, ce n’est pas le plus important pour moi… si ton envie de t’envoyer en l’air est si pressante que ça, eh bien, trouve-toi un autre donneur d’orgasmes que moi…
Sans que je la voit venir, une gifle sans nom retentit contre ma joue. Fortement, je serre les poings, pour ne pas répondre à mon instinct de la tuer.
— Désolé, je… je ne voulais pas…
— Sors ton cul de mon bureau, avant que je ne puisse plus me contrôler. Je lui crie.
Nettoyant rageusement ses joues, elle sort du bureau en claquant fortement la porte. Ne pouvant plus contrôler ma colère et toute la frustration de cette journée, j’attrape la boîte à crayons faite de porcelaine posée sur le bureau et la balance contre la porte, provoquant un bruit sourd. Plusieurs autres objets suivent, jusqu’à ce que je trouve satisfaction. Je vais donc me chercher une bouteille de cognac dans un coin du bureau, avant de revenir me laisser lourdement tomber sur mon siège, en face à l’ordinateur. Il me faut faire des recherches… fébrilement, je pianote sur les touches de l’ordinateur des mots clés bien spécifiques « La famille Kossonou, Côte d’Ivoire ». En quelques secondes, bien qu’il y ait des milliers de familles Kossonou dans le pays, seule l’image spécifique de celle que je recherche s’affiche sur mon écran. Cependant, sur aucune des nombreuses photos de la famille Kossonou, je ne vois le visage même que je souhaite découvrir. Je décide donc de changer le mot clé…
Avant que je n’aille plus loin avec vous ou que ma tête ne s’explose, laissez-moi me présenter à vous.
Je me nomme Raphaël Memel, je suis originaire de la Côte D’Ivoire et j’y vis à plein temps depuis cinq ans maintenant. J’ai 34 ans et si vous aviez déjà fait le lien et bien je vous le confirme, je suis le cousin chéri à Élodie, votre tigresse…
Je suis donc le seul et unique fils de feu Jaurès Memel et de Lydia Zagré, la sœur aînée à Ulrich Zagré et cofondatrice de la société de production Cosm’Ivoire. Une entreprise qui comme son nom l’indique est spécialisée dans la production de produits cosmétiques. Mes parents, y on mit de gros effort dès le début, aussi bien financièrement qu’en termes de qualité et de travail et comme on le dit, au bout de l’effort vient toujours la récompense. Juste une année après la création de l’entreprise, nombreux sont les prix que papa et maman avaient reçus. La population ivoirienne avait dès le départ adopté les produits Cosm’Ivoire du fait de leur qualité, leur bien fait et surtout parce que tous les produits fabriqués sont faits à base d’ingrédients naturels tels que le beurre de karité, l’huile de ricin, la noix de coco, l’huile d’olive et bien d’autres. À l’adolescence, alors que l’entreprise connaissait un essor fulgurant, je quittais la Côte d’Ivoire avec maman pour le Canada pour continuer mes études. Ma mère elle, n’y allait pas juste pour m’accompagner. Son déplacement était plus lié aux affaires.
En effet, à l’époque, ma mère qui était à la fois associée et chargée des relations publiques, nourrissant l’idée de se faire plus de contacts à l’extérieur, se ressourcer en idées et peut être même, ouvrir une filiale au Canada avait d’un commun accord avec son mari, décidé de s’y rendre pour mieux étudier le marché. Elle faisait donc la navette entre le Canada et Abidjan… C’est environ deux ans plus tard que ma mère est définitivement retourner au pays avec une valise de nouvelles idées pour accroître encore plus l’entreprise. Juste après que mon oncle Ulrich et sa famille aient rejoint le Canada à leur tour pour en faire leur lieu de résidence permanente. Je retrouvais ainsi ma meilleure amie de cousine, Élodie. Notre complicité n’avait pas pris un seul coup, car nous avions maintenu un contact constant… C’est tout naturellement que j’avais donc emménagé chez mon oncle qui devint dès lors mon tuteur. Jusqu’à mon vingtième anniversaire…
J’y est fait un baccalauréat en commerce international puis j’ai quitté le Canada pour la France afin d’approfondir mes études. En France, j’ai également décroché un baccalauréat puis un MBA en commerce et en administration des affaires. Ainsi que plusieurs autres diplômes en affaires.
Bien qu’occupant un poste à temps plein à cette époque-là, je me m’était donner corps et âme à mes formations afin de me préparer à la responsabilité qui m’attendait au sein de l’entreprise famille qui ne cessait de faire ses preuves et de s’accroître.
Diriger Cosm’Ivoire au côté de mes parents a toujours été mon rêve depuis l’enfance, car j’avais pris l’habitude de suivre papa partout dans l’usine et dans les bureaux. C’est ainsi que j’ai développé ma passion pour l’entreprise. C’est donc tout naturellement que je suis rentré au pays il y a six ans pour épauler papa dans ses fonctions. Maman ayant pris une retraite anticipée en raison de problèmes de santé. Après avoir perdu un bon moment à Paris.
Cependant, le bonheur dû à mon retour ne fut que de courte durée, car moins de deux mois après mon arrivée, mon père nous quitta. Nous laissant dans un chagrin et un désarroi sans nom.
Je me suis donc retrouvé tout seul à diriger l’entreprise. Ma mère ne s’était pas facilement remise de la perte de son mari. Son amour depuis le collège. Elle ne mangeait plus, ne dormait plus, avait arrêté de prendre soin d’elle-même et s’était complètement coupé du monde. Elle n’appelait que la mort jour et nuit afin de pouvoir rejoindre son mari. J’étais alors perdu, je me sentais impuissant, car rien de ce que je faisais ne lui rendait le sourire (c’est encore le cas aujourd’hui. Elle qui était très souriante autrefois ne sourit presque plus). J’avais alors fait appel à mon oncle Ulrich, mais même ce dernier ne put rien pour raisonner sa sœur…
Un an plus tard comme si nous ne souffrions pas assez, ma mère eut une crise d’AVC qui paralyse entièrement son côté droit… j’ai cru la perdre elle aussi. Les médecins nous disaient que plus jamais, elle ne pourra retrouver la motricité de ses membres droits. Verdict que j’ai catégoriquement refusé d’accepter. Il était hors de question que je laisse ma mère qui est désormais mon seul et unique socle sur cette terre dans cet état; souffrir le martyre. J’étais prêt à donner tout ce que j’avais comme argent et même ma vie s’il le fallait pour sauver ma mère.
Cependant, les médecins du pays sont restés campés sur leurs décisions. J’avais alors fait toute la documentation qu’il fallait pour la sortir du pays. J’avais pris l’avion avec ma mère et Affoué pour le Canada. Ma mère y avait déjà la résidence permanente. Ce qui nous facilita encore plus les choses. Elle fut alors admise dans l’un des hôpitaux les plus prestigieux et reconnue pour leur savoir-faire. Par ailleurs, je faisais donc la navette entre Abidjan pour garder un œil sur les affaires et le Canada pour suivre l’avancement des traitements de maman.
Comme par miracle, en moins de deux années, ma mère avait commencé à retrouver sa motricité. Pour mon plus grand bonheur. Ainsi, un peu moins craintif, j’étais revenu au pays pour une plus longue période afin de reprendre les choses en main à Cosm’Ivoire. Laissant ma mère aux bons soins des médecins et de Affoué.
Une fois à Abidjan, j’ai alors très vite réalisé que j’avais laissé mon patrimoine entre de mauvaises mains. L’entreprise avait reçu une gestion des plus anarchique. La faisant grandement chuté en bourse. C’est comme si le malheur avait élu domicile dans ma famille.
Parfois, je me demande même si ce n’est pas moi qui traîne ce malheur derrière le dos, car après tout, c’est depuis mon arrivé que tout nous tombe sur la tête…
Il fallait à tout pris sauver l’entreprise. Il était et il demeure, hors de question que je laisse l’entreprise mourir. C’est tout ce qui me reste de mon père comme patrimoine. Cette entreprise représentait tout pour papa.
Alors, contre vents et marrée comme il l’a toujours voulu, je me suis battue jusqu'à aujourd'hui pour remonter la pente. Malheureusement je n’y arrive pas pleinement. Les problèmes entrainants d’autres. Je n’ai donc plus de choix que de faire l’impossible pour sortir définitivement mon entreprise hors de l’eau, même s’il me faut mettre ma mère à dos pour un moment… je sais que la situation est encore plus dure pour elle, car en grande partie, elle se sent responsable de la situation. Selon elle, elle aurait dû être plus forte pour moi, pour l’entreprise et éviter d’être un fardeau m’empêchant de diriger l’entreprise comme il se devait…
Cela me peine énormément à chaque fois que je l’entends parler ainsi, car bien vrai que je tiens à l’entreprise, elle, ma mère, compte encore plus et je ne regrette absolument pas d’avoir fait le voyage de sa guérison. Aujourd’hui, elle se tient debout et a retrouvé toute sa motricité. Ce qui représente ma plus grande fierté…
Mais bon sang! Cette fille est-elle un fantôme? Ou alors ce vieux fou veut tester jusqu’où je suis prêt à aller pour sortir Cosm’Ivoire de l’eau. Me dis-je à moi-même, les doigts sur les tempes.
Depuis près d’une heure que je suis assis devant cette putain d’ordinateur à essayer de trouver une simple photo de cette fille contre qui je devrais échanger ma liberté pour la suivie de mon patrimoine, mais rien. Elle n'apparaît sur aucune des photos familiales des Kossonou publiées sur le web. Quel que soit le mot clé que j’entre dans la barre de recherche.
— Peut-être qu’avec son prénom, je la retrouverai enfin. Me dis-je de nouveau prêt à faire ainsi. Les doigts déjà prêts à pianoter sur le clavier.
Et mince, je ne sais même pas comment elle se prénomme. Monsieur Kossonou s’est abstenu de me donner cette information comme tout autre d’ailleurs. Sonner sur le coup par sa demande, lors de notre rencontre, je n’ai pas eu le bon sens de poser de bonnes questions. Pfff, que faire… que faire?
Quel mot clé pourrait m’aider à voir le visage de cette fille? Je ne vais tout de même pas me marier sans avoir au moins vu à quoi elle ressemble!?