chapitre 2

Ecrit par Djamila Diallo

Bonne lecture à vous 

L'enfance des frères germains

Rachid avait montré tous les signes d'un homme éperdument amoureux, mais pour son père, il était hors de question qu'il épouse une autre femme si ce n'est la mère de son fils.

Pour éviter que des rumeurs circulant à son égard au sujet d'un fils illégitime et d'une femme abandonnée ne fassent des répercussions sur sa vie professionnelle. Il changea d'avis et accepta d'annuler son mariage avec Rokia puis, il légitima son fils en épousant Rama comme lui avait demandé son père. Mais la place de Rama en tant que première épouse ne lui sera pas du tout facile.

1 ans après son mariage, elle eut une cruelle coépouse prénommée Jaïna.

Rama, la première femme de Rachid était traitée comme une moins que rien par son mari quant à son fils Hussein ne demeure pas moins qu'un fils né hors mariage et qui était considéré par son père comme étant la source de tous ses malheurs.

Elle qui avait été autrefois un sujet de honte était désormais condamnée à encaisser toutes les insultes et humiliations de son mari pour le bien-être de ses enfants. Et malgré sa force et son courage, Rama avait du mal à se percevoir comme une femme respectable, car même son mari ne la respectait point, tout simplement parce qu'elle a fait un enfant en dehors des liens de mariage et pire son mari a été forcé de l'épouser.

Les années passèrent Hussein eut deux adorables petits frères germain "Hassan" et "Karim" et Quatre autres frères consanguins dont trois filles et un garçon.

Un jour, Rama s'est violemment disputée avec sa coépouse Jaina à cause de ses enfants :

Au domicile conjugal de Rachid :

Rama : jaïna, je peux savoir pourquoi Hussein et ses deux frères sont encore rentrés de école d'eux-mêmes sans le chauffeur ?

Jaïna : parce que contrairement aux miens, tes enfants ont grandi, ils peuvent bien rentrés à pieds et si tu veux savoir pour la voiture, je l'ai pris parce que j'avais des courses à faire

Rama : tu abandonnes mes enfants sous le soleil tout simplement, parce que t'as des courses à faire ? Pourquoi n'as-tu pas laissé les tiens rentrés avec eux puisqu'ils ont grandi ?

Jaïna : est-ce ta voiture j'ai pris ?

Rama : elle n'est pas non plus à toi ! Cette voiture appartient à leur père, tu n'as donc pas le droit de les priver.

Jaïna : j'ai bien fait Rama ! Viens donc me frapper ! Ne reste pas là à parler inutilement, viens !

Rama : depuis que tu es rentrée dans cette maison, tu n'arrêtes pas de me chercher, mais continue, tu l'as fait une fois, je t'ai ignoré, aujourd'hui encore tu l'as fait, j'attends la troisième fois.

Jaïna : j'utiliserai cette voiture si j'en ai envie puisqu'elle appartient à mon mari Rama, tu entends ???

Rama ne l'a pas répondu, elle est tranquillement allée continuer ses occupations.

Le soir, quand Rachid est rentré du boulot sa préférée s'est précipité de lui faire le compte-rendu en changeant la version des faits, cependant Rama était avec son fils Hussein dans sa chambre, elle le conseillait de ne jamais tenir tête à sa coépouse, car cette dernière était aussi sa mère, elle conseilla son enfant, parce qu'elle a vu qu'il avait commencer à prendre une position, déjà il ne s'approchait jamais de son père et il parlait à peine à sa belle-mère.

Hussein était très proche de sa mère, il ne l'a quittait jamais, c'est comme s'il savait que sa mère était sans défense et avait besoin de quelqu'un pour se sentir en sécurité.

Rama était dans sa chambre avec Hussein quand Rachid est entré en l'insultant douloureusement au grand plaisir de sa préférée sans demander d'explications. Il l'insulta encore et encore en la rappelant comment elle est entré dans sa vie jusqu'à devenir sa femme sans tenir compte de la présence de son fils.

- tu pourras avoir une femme respectable et digne, mais tu n'auras pas une femme qui te donnera le grand frère de Hussein, car il est et il restera toujours ton fils aîné bien qu'il demeure un bâtard à tes yeux, dit-elle à chaude larmes

Jaina éclata de rire en regardant Hussein de travers

Rama était tellement choquée par les propos de son mari qu'elle n'a pas pu le supporter, elle fut une attaque émotionnelle très terrible qui la conduit à la mort. Elle est décédé sous les yeux de Hussein son fils aîné.

Hussein a pleuré toutes les larmes de son corps, il était tellement affecté par la mort de sa mère qu'il n'a pas hésité à chasser Rachid de l'hôpital, il a catégoriquement refusé que son père approche le corps de sa maman. Les gens étaient étonnés de constater le caractère de Hussein particulièrement son grand-père.

Son grand-père : que t'arrive-t-il Hussein mon garçon ? Tu as perdu la tête ?

Hussein : dit lui de partir grand-père ! dit à Rachid de s'en aller d'ici ! Je ne veux pas qu'il touche le corps de ma mère Snif !

- vient avec moi mon grand, laissons les grands s'occuper du corps de ta mère, dit son grand-père à voix basse en lui tirant par le bras

- non ! proteste-t-il en larme.

- je ne partirai pas tant que ce meurtrier est ici, ajoute-il en pointant son père du doigt

Son grand-père : d'accord, calme-toi je vais aller lui dire de partir !

Son grand-père est allé demander à son père de faire semblant de partir afin qu'il puisse sortir Hussein de l'hôpital. Ce qui fut fait

- qu'il s'en aille, ce sont eux qui l'on tué, ils ont tué ma maman grand-père Snif ! Ils l'on tué ! C'est lui et sa femme qui sont responsables de sa mort, disait Hussein à son grand-Père en pleurant à chaude larmes

Son grand-père : d'accord ! Calme-toi, tu vois ton père est parti, je l'ai demandé de s'en aller, tu vois, il a démarré sa voiture !

Hussein : ils le payeront lui et sa femme pour ce qu'ils ont fait à ma mère, je le jure Grand-père qu'ils vont le payer sniff !

Son grand-père : viens ! On rentre, tu vas te reposer un peu

Hussein : non ! Je n'irai nulle part, je reste ici à veiller sur le corps de ma mère, si je pars il va revenir encore, je ne le laisserai pas approcher ma maman.

Son grand-père était tenu de chercher de l'aide pour le faire partir de l'hôpital afin que les autres puissent préparer le corps de sa mère.

Après les funérailles et tout, Hussein prend ses frères germains et va habiter chez leur grand-mère maternelle sans demander l'accord de qui que ce soit.

À l'époque, il n'avait que 13ans, son petit frère Hassan avait 8ans et Karim le plus petit chez leur mère avait 6ans, mais la haine qu'il éprouvait envers son père était tellement immense qu'il arrêta d'aller à l'école tout simplement, parce que c'est papa qui payait ses frais de scolarité ce qui inquiéta sa grand-mère maternelle.

Chez les parents de Rachid

Le père de Rachid : il faut absolument que je fasse quelque chose pour éviter que l'enfant là ne grandisse avec cette haine qu'il éprouve à l'égard de son père.

La mère de Rachid : Hassan, moi je n'en reviens toujours pas, tu as vu comment il a réagi à l'hôpital devant tous ces gens ?

Son père : il a du se passer quelque chose, je me demande ce que Rachid à bien pu faire pour que son fils le tient pour responsable de la mort de sa mère.

Sa mère : je me dis exactement la même chose, cet enfant à forcement une bonne raison de réagir de la sorte.

Deux mois plus tard

Chez la grand-mère maternelle de Hussein :

- tu ne peux pas rester comme ça Hussein, tu dois aller à l'école ! Dit sa grand-mère

Hussein : en tant que c'est lui qui paye mon école, je n'irai pas !

Sa grand-mère : et pourtant tu sais que moi je ne dispose pas les moyens financiers pour payer tes frais de scolarité mon enfant !

Hussein : ce n'est pas grave grand-mère, je fréquenterai une école publique si tu veux !

Sa grand-mère : d'accord, si c'est ce que tu veux, je vais t'inscrire dans une école publique.

Le lendemain son grand-père est allé le rendre visite chez sa grand-mère avec pour objectif d'essayer de lui changer les idées au sujet de son père ignorant les raisons pour lesquelles il rejette son papa.

Son grand-père : Hussein mon garçon ! J'ai appris que tu as abandonné l'école, est-ce vrai ?

Hussein : je n'ai pas abandonné l'école je veux bien étudier, mais tant que c'est Rachid qui paye ma scolarité, je n'irai pas, je ne veux rien de ce monsieur.

Son grand-père : Rachid ? Tu appelles ton papa par son prénom maintenant ?

Hussein : ...

son grand-père : tu le détestes à ce point ?

Hussein : ...

Son grande-père : écoute mon grand ! Je sais que t'es affecté par la mort de ta maman, mais ce n'est pas une raison pour abandonner tes études, tu dois aller à l'école sinon, tu risques de devenir un délinquant et ce n'est pas ce que ton grand-père souhaiterait pour toi !

Hussein : j'irai dans une école publique ! Ne t'inquiète pas.

Son grand-père : ta grand-mère m'a dit les raisons de ton refus, du coup, j'ai décidé de t'envoyer étudier à l'étranger avec ta tante Aïcha, t'es d'accord je suppose ?

Hussein : c'est génial ! Mais grand-père qui veillera sur mes petits frères ?

Son grand-père : tes frères sont encore petits, ils ont besoin de rester avec leur père

Hussein : non, je ne laisserai pas mes frères avec cette femme, il n'en est pas question !

Son grand-père : d'accord ! Tes deux frères viendront avec toi, mais à une condition.

Hussein : laquelle ?

Son grand-père : que tu cesses de croire que c'est ton père qui est responsable de la mort de ta mère ! Ta mère a fait une crise cardiaque, ce n'est pas ton papa qui l'a tué, on est bien d'accord ?

Hussein : c'est pourtant la vérité, ma maman n'était pas malade, c'est papa qui l'a insulté pour faire plaisir à sa femme Jaïna

Son grand-père : comment ça c'est ton père qui a insulté ta mère ? Qui t'as fait croire des conneries pareilles ?

Hussein : mais personne ! Maman est décédée devant moi, j'étais avec elle dans sa chambre quand papa est venu l'insulter.

Son grand-père : tu sais ce qui s'est passé pour que ton père se permet d'insulter ta maman pour Jaïna ?

Hussein : ce jour-là maman s'est disputée avec jaïna dans la journée à cause de nous, Jaïna nous avait demandé de rentrer à pieds à la maison et quand nous sommes rentrés maman a constaté qu'on était pas venu avec le chauffeur et quand elle nous a demandé pourquoi on était rentré seul, j'ai répondu que c'est Jaïna qui nous avait dit de rentrer à pied

Son grand père : j'imagine que c'est pour ça, elle s'est disputée avec jaïna ?

Hussein : oui, et le soir quand papa est rentré du boulot, il est allé insulter maman pour sa femme en nous traitant mes frères et moi de bâtard, c'est alors là que maman a fait une crise, elle est tombée et pendant que j'essayais de la réveiller Rachid a posé sa tête sur sa poitrine ensuite, il a touché son cou puis, il a dit à sa femme qu'elle était morte.

Son grand père était tellement déçu de son fils qu'il décida d'éloigner Hussein et ses deux petits frères de lui, mais malgré cela Hussein continua à garder cette haine à l'égard de son père.

Merci de m'avoir lu 

Les Frères Consangui...