Chapitre 2

Ecrit par EdnaYamba

C’est encore étonnée de l’invitation soudaine de Marc AYOUME que je retourne dans mon bureau ; On s’est aperçus quelques fois souvent et  à part quelques bonjours en passant on n’a jamais  rien échangés de plus et voilà qu’aujourd’hui il m’invite à déjeuner. Mais que nous dirons-nous? Ça fait tellement longtemps que j’ai déjeuné avec une personne autre que mes amies ou mes sœurs de surcroit un Homme ! Jusqu’à présent ce privilège n’avait été offert qu’à Danny seul. 

Quelques minutes après Marc Ayoume vient me chercher dans mon bureau et m’entraine dans un café pas très loin. On s’assoit et pendant quelques temps ce fut le silence.

- J’ai vraiment apprécié votre intervention toute à l’heure et je dois avouer que je déteste ces réunions on a plus un  conflit d’intelligences qu’autre chose, lui dit-il pour briser le silence 

- Oui on passe beaucoup plus de temps à se tacler qu’à vouloir construire quelque chose c’est assez égoïste, approuvé-je 

- Bien heureusement votre intervention d’aujourd’hui va certainement faire changer les choses, regardez comment la compétition fait qu’on n’apprenne même pas à se connaitre vous vous rendez compte qu’on travaille dans la même boite et ce n’est qu’aujourd’hui qu’on déjeune ensemble

- Oui vous avez raison Mr Ayoume, mais c’est également le manque volonté de notre part à tous, ajouté-je 

- On pourrait commencer par y remédier alors s’il vous plait arrêtons ces formalités appelez-moi Marc et si vous êtes ok on pourrait se tutoyer 

- D’accord et moi Edna. C’est vrai que j’appréhendais ce déjeuner je me demandais comment ça se passerait, avoué-je

La conversation lancée On déjeune parlant et commentant de tout. Marc est vraiment de compagnie agréable, un peu comique il essaye de me faire sourire. Ça fait longtemps que je n’ai pas ri comme ça, si seulement Sandy me voyait elle serait heureuse de me voir un peu m’épanouir.

- Bien Edna, dit marc, excuse un peu ma curiosité mais bon je n’aimerais pas voir quelqu’un me tomber dessus parce que je déjeune avec sa femme, ou fiancée. Alors fiancée ou mariée ?

- Ni l’un ni l’autre, souris-je, mais maman d’une petite fille 

- Qui doit être aussi belle que sa mère, complète t-il 

- Non elle l’est encore plus que moi

- Bah c’est normal avec une maman aussi jolie que vous !me complimente Marc

Il avait dit «  Belle ». Ce mot était si magique quand il sortait de la bouche de Danny. Ah pourquoi s’était-il transformé ? Danny, il lui avait pris son cœur pour mieux la faire souffrir ? Tous ces « je t’aime Edna » « tu es si belle Edna et intelligente »n’ont été que de mots en l’air, jamais il ne les avait réellement pensé. C’est si dur d’accepter que j’ai été aussi naïve je lui avais fait confiance et lui il s’est joué de moi. j’ aurais pourtant juré à l’époque qu’il m’aimait vu tous les sacrifices qu’il avait posé pour moi mais de quels sacrifices je parle  ?je n’avais jamais rien vérifié ……..parce que je suis comme ça moi quand j’aime je ne soupconne pas le mal  . C’est bien ce que 1 corinthiens 13 nous recommande.

- Tu es d’accord avec moi n’est-ce pas Edna ?me demande Marc me rappelant à la réalité 

O Marc depuis combien de temps parle-t-il seul ? C’est toujours la même chose chaque fois que quelque chose me rappelle Danny je repars aussitôt dans mes pensées. Quand est-ce cela finira je ne sais pas mais une chose est sure il faut que ça cesse.


Les jours qui suivirent   Marc  et moi approfondissons notre nouvelle amitié naissante déjeunant ensemble de temps en temps. Le vendredi soir alors que je prépare mes affaires pour rentrer Marc véhiculé se propose de me raccompagner.

Ça tombe à pic surtout que je vais à AGONDJE chez mes parents pour les reunions du mariage de Claude. C’est assez long comme trajet et comme je déteste les multiples arrêts des bus,  j’aurais certainement pris une course ce qui m’aurait couté au moins 3000F alors pourquoi ne pas me faire une économie en acceptant l’offre de Marc qui me déposa juste que devant le portail des parents.

Arrivée au salon, je découvre beaucoup de monde, la famille est réunie et la réunion a déjà commencée. Claude me fait  signe de venir m’asseoir auprès d’elle.

- Ma petite sœur je t’ai gardée une place à côté de moi, me chuchote-t-elle dès que j’approche. 

- Qu’est-ce que j’ai raté ?demande-t-elle à voix basse

- Pas grand-chose, au fait tu sais que tu es ma dame de compagnie non !?me rappelle-t-elle 

- T‘inquiète je n’ai pas oublié, 

Nous suivons  la réunion. Mon père Alain Yamba assis sur le fauteuil en face suit attentivement les interventions des uns et des autres. Je regarde autour de moi ; et voit des oncles et des tantes que je n’ai pas vu depuis longtemps c’est vrai que les mariages ont véritablement le don de réunir des familles .Tout le monde est rassemblé pour discuter de l’organisation future du mariage, les comités se forment puis survient la question finance. Le sujet qui fâche toujours. Alors que les estimations des dépenses furent énoncées, l’oncle Gabin, un cousin à sa mère prend la parole

- J’espère qu’avec tout ce que nous aurons à dépenser ils apporteront une dot considérable hein !?parce que la fois dernière au mariage de Céline on n’a eu que 1500000fcfa, se plaint-il sans se gêner de la présence de Greg 

- Ben tonton voyons, intervins-je gênée, Greg avait emmené beaucoup de marchandises aussi 

- Ce n’était pas suffisant ! donc celui-là il doit se préparer en conséquence, insiste-t-il, chez les fangs on ne marie plus ses enfants à ce prix-là surtout avec toutes les études qu’elles ont fait, ajoute-t-il nerveux

C’est trop comment peut-il parlé comme ça devant Greg sans gêne c’est inconcevable surtout venant de la part d’un homme dont les filles bien que grandes ne sont  toujours pas mariées et vivent toujours sous le toit paternel. Mais ne dit-on pas que les gens qui n’ont rien sont toujours les plus exigeants ? Et on lui passe toujours tout sous prétexte qu’il n’a pas conscience de ce qu’il raconte une fois qu’il a bu. Mais  là quand même il faut bien que quelqu’un dise quelque chose  

- Mais tonton ça ce sont les fangs et nous nous sommes Nzébi.ca n’a rien à voir nos coutumes, lancé-je  souriante

- Et toi, me gronde-t-il en se levant, qui es-tu toi pour me contredire quand je parle ? tu ferais mieux de te taire toi qui au lieu de faire comme tes sœurs a emmené un batard

J’ai cru défaillir  .Il a osé traiter  ma fille de batard. Des larmes coulent de mes yeux je me leve sortant de la pièce en courant me réfugier dans le jardin. Il n’est pas question qu’on traite ma fille ainsi je n’ai jamais rien demandé à personne pour elle.


Mme YAMBA

Alors que sa fille pleure certainement dans le jardin. Mon mari encore silencieux dans la maison prend  la parole et avec sa voix imposante dit :


- Gabin il faut savoir qu’il s’agit du mariage de mes filles ce n’est pas une vente je les marie à la dot que leurs époux estime pouvoir me donner, de l’argent j’en ai ce qui importe pour moi c’est le bonheur de mes filles. Et concernant Edna, il faut que vous sachiez tous que jamais je n’ai vu de fille aussi brave qu’elle elle s’est toujours occupée de sa fille même à l’université elle envoyait déjà sa bourse à sa sœur pour subvenir aux besoins de sa fille. Et ma petite fille a un prénom c’est Cassandra et elle a un père c’est moi alors plus jamais je ne permettrais à quelqu’un d’insulter ma fille ou ma petite fille. Sur ce, la réunion est finie et si le problème des finances vous inquiète autant je payerais toutes les factures seul.


Une fois ses propos finis, Alain Yamba se lève  de son siège et part dans la chambre, je connais mon mari  il est fâché avec lui pas touche à ses enfants, ses trésors (ses filles) surtout Edna, sa dernière, c’est la prunelle de ses yeux, il ne reste jamais vraiment longtemps fâché  contre elle !  et ils se comprennent même dans les malentendus normal ils sont pareils deux personnes peu expressives qui gardent tout dans leur cœur avant d’exploser !


Gabin n’a la chance que parce qu’il est mon cousin ! Celui-là avec le vin, bientôt Alain va l’interdire l’accès à sa maison ! et je me rangerais du coté de mon mari, il est hors de question qu’on vienne insulter ma fille chez nous. Ce n’est pas la première à avoir fait un enfant  jeune, et Dieu merci elle n’a pas arrêté ses études, qu’on ne l’emmerde pas ! Qui a même donné 5Fcfa pour le trousseau personne. Nous même ses parents on s’est fâchés mais après on a compris une erreur peut arriver à tout le monde. Je me lève pour aller rejoindre ma fille laisser mon grand-frère ainé gronder GABIN.

- Vraiment GABIN quand tu n’as rien à dire il faut te taire de temps en temps, allez on s’en va tu nous as assez humilié pour aujourd’hui

- Je suis désolé mais t’as vu comment elle m’a parlé non !? se justifie-t-il

- Elle n’a rien dit d’autre que la vérité et en plus tu n’as pas le droit d’insulter sa fille ça n’avait aucun rapport mais bon ça tu ne peux pas le comprendre non !? allez on s’en va !

Sans plus rien dire, GABIN mon frère. Tout le monde se disperse comprenant que la réunion est finie. Je  trouve ma fille assise sur le banc au jardin essuyant quelques larmes qui coulent de ses yeux. Edna bien que responsable est toujours un enfant à mes yeux meme à 23ans. on n’est toujours jamais assez grande pour nous les parents  et Edna a grandi tellement vite ! Avec tous les coups durs qu’elle a enduré elle a acquis une si grande maturité que j’en suis fière même si en tant que mère je souffre de voir ma fille très triste. je la veux heureuse et épanouie et même si elle semble l’être en tant que mère je vois bien qu’il lui manque quelque chose. 

Depuis l’histoire de la grossesse Edna a dans ses yeux une petite lueur de tristesse qu’elle tente de dissimuler tant bien que mal ! Mais une mère ça sait toujours ! Je n’ai jamais vraiment abordé le sujet avec elle, j’ai respecté la douleur que j’avais lu dans ses yeux quand elle avait annoncé à son père que son enfant n’aurait pas de père, surtout qu’avec Edna il ne fallait pas forcer les choses, elle a toujours été très réservée et peu bavarde. Même à ses sœurs elle n’a jamais rien dit sur cette histoire.  Ah mon bébé, ma fierté était une femme forte !  Gabin  parle de ce qu’il ne connait pas celui-là ! Mais bon c‘est mon cousin. Soupir !

On ne choisit pas sa famille malheureusement ! 

J’approche et prend ma fille dans mes bras.

- Maman il a traité cassie de batard maman, pleure Edna, il a traité ma fille de batard

- S’il te plait chérie, cesse de pleurer. Tu sais très bien comment est ton oncle, il parle sans réfléchir et surtout qu’il avait déjà un peu bu

- Mais ce n’est pas une raison je n’ai jamais demandé l’aide de qui que ce soit maman tu le sais et cassie n’est pas responsable de mes erreurs.

- Ton père s’est déjà chargé de lui mon bébé je crois que personne d’autre n’osera encore parler de ça.


Edna yamba

- Papa !?m’étonné-je 

- Oui ton père, confirme maman en me racontant la scène

J’ écoute attentivement le récit de ma mère, mon père avait toujours été très protecteur avec nous, surtout moi, sa dernière. Je n’oublierais jamais la deception que j’avais lu dans ses yeux quand il apprit que j’étais enceinte. Il était resté muet quand je le lui avais dit, il n’avait pas espéré que sa petite fille chérie à 18ans à peine, soit enceinte. Il avait encore été plus déçu quand il avait su que le bébé n’aurait pas de père. Pendant une semaine, il n’avait dit le moindre mot. Puis il m’avait appelé me disant qu’il serait le père de on enfant  et qu’il attendait juste de moi que je continue à bien travailler en classe. Il n’avait même pas cherché à savoir ce qui c’était passé avec le père de l’enfant, il avait respecté la douleur qu’il lisait dans mes yeux.  J’avais assez de peine de l’avoir déçue, mes sœurs avant moi ne lui avaient jamais apporté de scandale et voilà que moi…C’est pourquoi je m’étais efforcée à garder ma place de première à l’école ce malgré les complications de la grossesse, rendant mon père encore plus fier de moi. J’essuie mes larmes, touchée par ce que me raconte ma mère.

- Il a vraiment fait ça ! 

- Oui chérie, ton père l’a fait, confirme maman, alors s’il te plait sèche moi ces larmes

- Oui maman. Mais ton mari là il est quand même grave hein, 

- Mais c’est aussi ton père non !?réplique-t-elle, même avec le temps il n’a pas changé. Rentrons maintenant !

Acquiesçant je me lève et suit ma mère dans la maison où Claude et Céline nous attendent. Mes sœurs sont restées là à attendre. Heureusement pensé-je que je pourrais me changer les idées avec mes amies demain. C’est Claude  qui me raccompagne à la maison, elle profite au passage de me rappeler d’être forte pour moi et Cassie car il y aurait toujours des gens pour parler de nous.

En me levant le matin, j’apprête la maison avant l’arrivée de mes amies, c’est d’ici que nous prendrons le départ pour notre sortie… Les premières à arriver furent Ormelle et Tina. 

- C’est vraiment joli chez toi miss, dit Tina  

- Merci, alors comment vous allez ?

- Ça va bien, ça fait longtemps qu’on s’est vus Edna, répondit Ormelle

- Oui c’est pourquoi aujourd’hui je suis très heureuse de cette sortie, et j’espère que j’aurais droit à la séance rattrapage  de tout ce que j’ai raté. Mais où est Sandy?demandé-je

- Je crois qu’elle arrive avec Roselyne, elles sont allées récupérer la nouvelle voiture de Roselyne au lavage, répondit Tina

- La nouvelle voiture de Roselyne !?m’exclamé-je, donc comme ça elle a une nouvelle voiture ça alors ! mais ça fait même pas trois mois qu’elle m’a appelée pour me dire qu’elle s’était achetée une petite Renaud bleue c’est de cette voiture que tu parles ?

- Bien sûr que non !? répondit Tina  ah vraiment Edna t’as besoin d’une séance de rattrapage parce que vraiment tu n’es plus à la page cette voiture……..

Alors Tina commence à m’expliquer l’histoire de la nouvelle voiture de Roselyne. On entend klaxonner ce qui nous fait comprendre que Sandy et Roselyne sont  déjà arrivées.

On sort les retrouver dans la Mitsubishi de Roselyne que je pus apprécier. Une fois installées je demande à mon amie où est passée l’ancienne voiture.

- Oo celle-là, répond Roselyne elle est en vente. Ça fait donc vraiment déjà longtemps qu’on s’est vus toi et moi ! elle ne me plaisait plus alors je l’ai changée disons qu’Eric m’en a acheté une autre 

- Eric !? qui est Eric ?demandé-je 

- Eric, c’est son nouveau chéri, dit ormelle, c’est le fils d’un ex banquier qui travaille également à la banque et qui est aux pieds de Roselyne et je crois cette fois ci que notre chère copine est amoureuse aussi

- Oh pas d’affirmation gratuite mes chères, riposte Roselyne avec un sourire en coin 

- Hum tu souris alors c’est vrai hein tu l’aimes celui-là ? demandé-je , mais c’est cool

- Bon aimer c’est un peu fort non, j’avoue que je le trouve sympa de compagnie agréable, beau séduisant je l’aime bien…, répond Roselyne 

- Je crois qu’on a tous compris ce que ça veut dire hein je l’aime bien rosie, taquine Sandy, ça faisait bien longtemps qu’on ne t’avait pas vu faire un tel éloge d’un de tes prétendants

- Oh les filles je conduis là arrêtez de me taquiner sinon je gare et on n’avance plus !

On éclate toutes de rire et Roselyne continue de conduire. Quand on arrive en ville on va  s’assoir dans un lieu tranquille pour manger.

Toujours bien manger avant de commencer à faire du lèche-vitrine parce que c’est parti pour visiter plusieurs magasins.

- ça fait tellement longtemps ça fait plaisir de se retrouver ainsi les filles, dit Sandy  alors que le serveur prenait leur commande, surtout toi YAMBA impossible de te sortir avec ton travail

- ah  Sandy tu m’agresses et pourtant ya pas longtemps qu’on s’est vus hein !? me défends-je 

- ce n’est pas faux hein, appuye Tina, toi tu es pareille au lycée t’étais Miss cahiers aujourd’hui c’est miss boulot

- kiakiakiakiakia, miss cahiers hein, Tina t’es folle ! éclate Ormelle, mais en même temps je me souviens qu’on l’avait surnommée  Miss intello!

- Miss intello ; mais ma parole vous étiez folles, souris-je, c’est pas de ma faute si j’étais une bombe intellectuelle

- Mais vous ne vous souvenez pas aussi qu’elle était timide hein, rappele Roselyne, toujours en classe jamais dehors kié YAMBA tu me dépassais seulement 

- Le chouchou des profs !!!! dit Sarah, avec son père NDIMBA le prof de physique ! il nous regardait toujours d’un mauvais œil se demandant ce qu’on faisait avec sa fille, et toi aussi tu nous faisais la honte avec tes 18 et nous nos petits 10-9 

- Kiakiakiakia , laissez-moi tranquille ! vous n’aviez pas un avenir de scientifique c’est ce que vous me disiez non ! et puis moi aussi je peux vous rappeler des choses hein !!! lancé-je 

- Dis on t’écoute ; provoque Tina

- Si on parlait un peu de Roselyne et Ormelle , dis-je, et de leur disputes incessantes du lycée de vraies gamines 

- Ah tiens merci Edna, tu me rappelles l’histoire du gars de la 3e A7 pour lequel elles se disputaient, se souvient Sandy, finalement laquelle de vous il avait choisi ?

- C’était un idiot, dit Roselyne

- Je suis d’accord ; approuva Ormelle  

- Voilà un point sur lequel elles sont d’accord, sourit Tina

On éclate de rire! Je me souvenais très bien de cette époque, Ormelle et Roselyne qui se prenaient la tête pour un garçon qui au final n’avait choisi aucune d’elle parce qu’il avait déjà sa copine! Elles avaient toujours pensé qu’il était amoureux de l’une et pas de l’autre ; tout ça était juste parti d’un bonjour qui leur avait lancé dans la cour ! Ah L’adolescence ! Mais c‘était quand même une des plus belles époques de ma vie ; Ces filles au début rien ne présageait qu’on serait amies mais le destin avait fait les choses de sorte qu’on se croise et jamais plus ne se séparent ! Quand bien même moi, YAMBA avait choisi la série scientifique et elles la série littéraire ça ne nous avaient pas empêché de rester amies ; on trouvait toujours le temps en récré pour être ensemble ! Que les gens oubliaient même qu’on était dans des séries différentes ! Des filles en or !

QUELQUE PART DANS LE RESTAURANT

DANNY LEYOUBI

Non cette voix….ce  rire, ça ne peut pas être elle, mais pourtant j’aurais juré que si , même après 5 années , je n’avais pas pu l’oublier,moi qui avait pourtant cherché pendant longtemps une explication à son comportement, aujourd’hui je la revois enfin ! Celle qui avait brisé mon  cœur. 

Elle me fait dos, je ne peux pas vraiment distinguer son visage pour être rassuré ! Et voilà qu’elles se lèvent  pour partir ! 

Non si c’était ma seule chance ? Ma dernière chance ? Il fallait que je lui parle ! Mais là au milieu de ces filles ça ne pouvait pas être possible !  C’est  décidé, je les suivrais quitte à le faire toute la journée, jusqu’à ce que je trouve un temps où elle serait isolée pour l’intercepter

- Edna tu ferais mieux de te préparer à une longue marche parce que si c‘est Roselyne qui pilote ce temps shopping humm mm, dit une des filles du groupe alors qu’elles sortent

Edna, elle a bien dit, Edna, il peut  en avoir des tonnes d’Edna mais je sens bien qu’il s’agit de mon Edna ! Celle qui a hanté ma vie pendant 5 longues années, je n’ai pas pu me reconstruire à cause de sa trahison, il fallait que je sache aujourd’hui pourquoi elle a fait ça ! Comme ça au moins je pourrais définitivement  passer à autre chose ! Je n’ai pas pu tenir une relation après elle, parce qu’aucune fille n’était Edna ! Je suis même retourné voir Nelly qui me relançait toujours mais au bout d’un moment j’ai du arrêter de faire semblant et de lui dire la vérité  j’aimais toujours Edna et bien qu’elle était super belle Nelly elle n’avait jamais réussi à la remplacer. Pauvre Nelly, elle m’avait insulté en me souhaitant tout le malheur, je le méritais bien ! Mais ce malheur qu’elle me souhaitait elle ne savait pas que je le vivais déjà depuis qu’Edna m’avait quitté sans raison et qu’il avait su pour…..

Je chasse cette idée de la tête, il n’est pas question de se souvenir de tant de peine, il est question d’avoir des réponses aujourd’hui !

Je me leva après avoir réglé l’addition, je mets à une bonne distance et les suit discrètement! Encore heureux qu’elles vont sans voiture, elles marchent pour faire des magasins, avec les embouteillages et les routes creuses de Libreville, j’aurais eu du mal à les suivre surtout sans me faire remarquer !  Certainement on me trouverait bizarre à être la derrière des filles, mais c’est un prix qu’e je veux bien payer.


Edna YAMBA

45 minutes plus tard on avait au moins fait déjà 6 magasins.

-  s’il vous plait les filles, on fait le dernier magasin et on rentre, supplie une Ormelle fatiguée

-  d’accord !

On  entre dans le dernier magasin. On se met à essayer des robes .

- Elle te va à ravir cette robe YAMBA, me dit Ormelle

- Tu trouves ? 

- Oui elle a raison, appuye Roselyne tu ne devrais pas la laisser 

- Humm, j’hésite un peu je crois que j’ai atteint ma limite pour aujourd’hui

- Oô madame, intervint la vendeuse, ne la rendez surtout pas ce serait dommage, et puis vous savez notre boutique a une politique qui pourrait vous plaire

- Laquelle ? m’enquis-je un peu suspicieuse 

- Si vous ne disposez pas d’assez d’argent vous faites l’avance, vous laissez vos coordonnées et on vous la garde pour vous jusqu’à ce que vous veniez terminer mais cependant il faudrait juste que vous honoriez votre engagement sinon l’article est remis sur le marché, explique la vendeuse

- Intéressant ça ! dit Sandy, YAMBA prends cette robe, ce serait dommage si tu laisses hein

- Vous vous êtes passées le mot ou quoi ?souris-je, d’accord je vais la prendre !

- Suivez-moi pour la paperasse ! m’invite tout gentiment la vendeuse

Je signe promettant de revenir le mercredi pour récupérer la robe ! Il faut avouer que mes amies ont raison j’ai complètement craqué sur cette merveille ! Ce serait dommage de la laisser ! Surtout que ce n’est pas la mer à boire il me manquait juste 35000fcfa avec tous les achats que j’ai déjà faits. Mon bon ça il fallait s’y attendre non !? Quand on fait les courses avec Roselyne Nguema, la reine du fashion ! (rires). Mes amies ayant terminé, on sort du magasin pour rentrer chez nous pleines de paquets.

Danny LEYOUBI 

Aussitôt qu’elles sortent, je les remplace dans la boutique

- Bonjour mesdames, dis-je aux vendeuses 

- Bonjour monsieur, firent-elles étonnées

- En fait j’aimerais acheter une robe pour ma femme, elle m’a dit qu’elle avait vu une robe ici qui lui a plu et elle voudrait que je l’achète, dis-je

- Vous a-t-elle décrit la robe monsieur ? demande la vendeuse

- Pas exactement, je sais juste que c’est une robe blanche courte avec des motifs fleuris, 

- Ah je vois et bien je suis désolée monsieur, cette robe est en modèle unique et nous venons de la vendre à une autre cliente

- Mais de quoi parlez-vous, vous me mentez c’est ça !, feignais-je de m’énerver, ce n’est pas cette robe que je vois là sur le mannequin ?

- Oui c’est vrai, nous devons même déjà l’enlever ! elle a été réservée déjà

- Qu’est ce qui me prouve que c’est vrai ?

- Eh bien, dit la vendeuse agacée, je n’ai pas le droit de faire ça mais pour vous prouver que nous sommes un magasin sérieux venez voir !

Elle m’entraine vers son comptoir où elle fait sortir un registre ! Le registre dans lequel j’ai vu Edna signer tout à l’heure au moins je serais sûr qu’il s’agit bien d’elle ! Quand elle me montra le nom ! Les rythmes de mon cœur s’accélèrent, oui c’était bien Edna tout à l’heure ! Si j’ avais encore des doutes à présent tout est clair il s’agit bien d’elle, Edna Yamba il ne pouvait pas en avoir des tonnes avec ce nom cette voix et ce son dans le rire ! Ah je vois que c’est écrit rendez-vous mercredi  15h ! Je serais là mercredi,  je prends congé des vendeuses contentes de se débarrasser de moi et part.

Elles doivent certainement m’avoir trouvé fou mais c’est la seule idée qui m’est venue, quand j’ai compris que je ne pourrais pas voir Edna toute seule ! Dehors au loin, je l’avais vu montrer une robe à ses amies, son corps était toujours aussi magnifique, puis j’ai nourri mon stratagème quand je l’ai vu signer dans ce grand registre noir ! 

Au moins j’ai eu une information, elle reviendra mercredi à 15h et même s’il faut que je passe toute la journée là à l’attendre je le ferais, je serais là dès midi ! C’est crucial, il faut que je règle cette histoire une bonne fois pour toutes ! A mercredi Edna ! J’aurai enfin l’explication que j’attends !

                                                     







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