Chapitre 2 : Flash-Back
Ecrit par Alexa KEAS
urpris en train de b***** dans le parking de l’hôtel où
la fête était organisée. A bout, (car ce n’était pas la première fois qu’il me
trompait) je suis partie de cette fête en larmes, horriblement déçue par les
coups bas que la vie m’a toujours portés en matière d’amour.
L’hôtel en question où avait
lieu la fête n’était pas loin de la plage aussi je m’y étais rendue pour
évacuer ma douleur. Assise sur le sable, je me moquais bien de l’état dans
lequel était ma robe versage achetée lors de mes dernières vacances en France.
Je pleurais à en crever mes yeux, j’en avais marre de la vie. Boris est cet
ange qui ce jour-là m’a enveloppé sous ses ailes protectrices.
En effet, il était déjà minuit
dépassé et nos plages à Lomé ne sont pas sécurisées, on peut se faire voler,
violée pour une fille comme moi et même tuée dans le pire des cas. Malgré ma
douleur cette nuit-là, j’étais pétrifié en remarquant qu’une silhouette sortie
de l’eau avançait vers moi. Les larmes m’empêchaient de bien la distinguer et
je me demandais déjà si ce n’était une mami wata (sirène des eaux) qui voulait
prendre l’air.
(lol) Cette idée me glaça mais
aussi il pouvait avoir pire car aucune personne sensée ne pouvait se baigner à
cette heure à la plage et depuis que j’étais assise, je n’avais vu personne
arriver ou remarquée une autre présence. Malgré moi, je me suis décidée à
attendre que la forme devant moi se dessine mieux à mes yeux et cette forme
avançait à grand pas maintenant dans ma direction.
Seigneur, sauves moi !
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Je fus plus ou moins soulagée quand apparu devant
moi un jeune homme beau comme un Dieu avec un regard si doux qui bizarrement me
rassura mais je ne peux me fier aux apparences, n’est-ce pas ? Il pouvait aussi
bien être un esprit hein ! Beau comme il est avec un corps un tout petit peu
musclé, un entre jambe apparemment bien fourni car il n’était vêtu que d’un
boxer assez serré pour laisser deviner la forme de ses bijoux de famille, assez
grand de taille, 1,75m environ. Je fus ramenée à la réalité par sa voix qui
s’adressa alors à moi.
Jeune homme : Vous êtes assis sur mes vêtements.
(C’est en ce moment que je me rendis compte qu’effectivement je m’étais fait un
petit siège constitué de ce qui semblait être les vêtements de mon
interlocuteur)
Moi : Sans rien dire, je me levai précipitamment
avec pour seule idée de prendre mes jambes à mon coup car il pouvait bien être
un voleur (ce qu’il s’est avéré être) ou peut-être était-il là pour des
sacrifices et je serais surement la bête à sacrifier (Ce qui est courant chez
nous en Afrique) mais je n’arrivais pas à me déplacer, j’étais la figée comme
un statut à côté de lui et de ses vêtements sans pour autant m’arrêter de le
fixer. Comme se rendant tout à coup compte de l’anormalité de la situation et
de la grande peur qui se lisait sur mon visage, de sa voix qui se voulait
rassurante il s’adressa à moi de nouveau.
Jeune homme : Désolée de vous avoir effrayé mais
vous conviendrai comme moi qu’une jeune femme comme vous à la plage à cette
heure a surement de sacrés couilles (avec un petit sourire du coin des lèvres)
d’y être avec l’insécurité qui y règne !
Moi (menaçante) : Ne m’approchez pas où vous le
regretterai ! (Comme si je pouvais lui faire quelque chose)
Lui s’approchant de moi :
Calmez-vous! Je ne vous veux aucun mal, je suis comme vous un être perdue ce
soir ne cherchant qu’à libérer son âme des souffrances de cette terre !
Moi dans ma tête : Mais qui lui dit que je suis
venue me libérer d’une quelconque souffrance ? Mais aussi ce n’est pas
difficile à deviner, mes yeux enflés pour avoir trop pleuré, ma robe froissée,
mes pieds nus, mon mascara coulé… bref, mon apparence doit lui en dire long sur
mon état actuel
Lui voulant me prendre la main : Rassurez-vous, je
ne suis pas un esprit (Comme s’il lisait dans mes pensées) je m’appelle Boris !
Moi d’une voix tremblante: Je
suis Lydia !
Lui : Enchanté Lydia ! Puis il
s’assit sur le sable m’invitant à faire de même. On aurait dit que la plage
pour lui était sa maison, il n’avait pas aussi peur comme moi. (Avec une arme
en sa possession dissimulée dans le sable sous ses vêtements, il se sentait
surement protégé ! Hummm si j’avais su qui il était en réalité à cet instant
la, mais aussi aurais-je eu la force de ne pas l’aimer par la suite ?)
Moi en m’asseyant : ça vous
arrive souvent de prendre des bains de minuit à la plage ?
Lui d’une voix triste fixant
l’océan: J’ai enterré la femme de ma vie aujourd’hui, ma mère !
Moi : Oh, je suis sincèrement
désolée
Lui : Un cancer, un foutu cancer
!
Moi lui prenant la main : Je
n’ai jamais perdu un parent mais j’imagine ce que vous devez ressentir, je n’ai
pas les mots qui peuvent vous consoler et je prie qu’avec le temps votre
douleur puisse s’apaiser.
Qu’elle repose en paix !
Lui me fixant : Merci Lydia.
(Seigneur son regard!, ce regard me faisait un drôle d’effet).
Soudain, comme si mes si simples et faibles mots
avaient balayé sa douleur, il changea d’expression et se chargea de connaitre
la raison de ma présence à cette heure sur cette plage.
Moi : C’est une longue histoire
!
Lui : C’est toujours une longue
histoire, et si tu commençais par le début ?
Je me mis alors à lui raconter ma vie amoureuse,
mon histoire avec Georges, ce que j’avais vu au cours de cette soirée et qui
m’avait amené sur cette plage et au fur et à mesure que je parlais, des larmes
inondaient de nouveaux mes yeux. Lui me regardait toujours et sans rien dire,
il s’approcha de moi et colla ses lèvres au miennes !