CHAPITRE 2: JE NE LÂCHE RIEN.

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 2: Je ne lâche rien. 


PS: pour des soucis de temps et pour éviter d'avoir à écrire et traduire en deux langues, nous écrirons uniquement en français, mais gardez bien à l'esprit qu'ils sont à Londres) 


DEUX ANS PLUS TARD. 



**DANIEL TSAMBA **


Cela faisait déjà 2 ans que nous étions à Londres, nous avions achevé notre licence 2 avec succès. Nous étions dans une école de finance et management. J'étais en administration des entreprises option stratégie et gestion, quant à G, il faisait la même chose sauf que son option était marketing et développement. Il y avait des cours que nous avions en commun et d'autres non. Nous avions trouvé des petits boulots ici pour nous faire des sous, même si nos parents nous envoyaient de l'argent, on avait toujours besoin de plus. 


Comme nous étions en vacances, on faisait la fête presque tous les soirs. Les années estudiantines quoi, c'était le pied. Mais ne vous méprenez pas, on taffait aussi. D'ailleurs nous avions trouvé des stages cette année, rémunérés en plus. De 8h à 15h, après quoi on faisait un job dans un centre commercial de 16h à 20h, puis c'était quartier libre. Les femmes et l'alcool à gogo (sourire) . 


Les femmes on en collectionnait toujours autant, jamais deux fois la même fille, oui on ne changeait pas une équipe qui gagnait ni le mode d'emploi . On nous avait déjà traité de tous les noms d'oiseaux, notre part dedans c'était quoi ? La vie c'était devant . On tirait sur tout, blanche, noir, jaune, rouge, albinos, je disais bien tout du moment où ça portait une robe et que ça avait un vagin, le reste ne nous regardait pas. 


Quant à la question de savoir si j'avais oublié l'autre là? La réponse était non. Je rêvais toujours autant d'elle la nuit, les filles avec qui je couchais, je les appelais "Rayonne" , même si elles boudaient ce n'était pas mon problème. Cette fille, je l'avais cherché sur les réseaux sociaux en vain, c'était devenue une vraie obsession la première année, j'avais fini par laisser tomber et me faire une raison…



Ping, ping! 


C'était un message que je venais de recevoir. Je regardais et je remarquais qu'il s'agissait de Paul , un ami français qui apprenait avec moi et un gars de la bande. Notre nouvelle bande 4 au total, Paul et Ralph, un anglais, "le carré magique''.


-Paul:  Position ? 

-Moi: Dans 30 minutes, on débarque. 

-Paul: Ok. Ralph et moi nous sommes déjà sur le terrain, il y a du gibier. 

-Moi: Top, on tombe bientôt. Faites le repérage et gardez-nous le meilleur (clin d'œil) . 

-Paul: Et comment ? On vous attend, dépêchez-vous.

-Moi: ( Pouce en l'air.) 


Je m'étais vite apprêté et j'avais toqué à la porte de G. 


Moi:  G, on s'en va. 

Gérard : 2 secondes. 

Moi: ok je suis au salon, je t'attends.


 Il était sorti plus tard me trouver au salon devant la télévision, le gars était frais de la mort. 


Moi : (souriant) le tombeur de ces dames. 

Gérard : (souriant) me flatte pas Casanova pardon, on y va.


 On avait ri , tout éteint et on avait pris la route. Londres by night, Le goût de ça. En moins de 2, on était au club. On avait salué nos gens avant de nous installer. On avait pris les deux verres vides sur la table et on s'était servi à boire. 


Gérard : (après une gorgée) position ? 

Ralph:  (posant son verre) Mon frère ici c'est doux deh. 


On s'était tous mis à rire. 


Moi: (souriant) Tu t'africanises maintenant ? 

Ralph: (souriant) Et comment?


Nous nous étions encore tous éclatés de rire un moment avant de redevenir sérieux. 


Ralph:  à 4h, 2h, 12 h et 10h il y a le bon gibier. 


Nous avions regardé les zones indiquées pour vérifier les informations et elles étaient exactes. On récupérait les numéros et on choisissait celles qui passeraient à la casserole ce soir. Après un repérage et les choix faits, on partait à l'attaque. Au bout d'une heure j'avais un numéro et je m'étais tapé une dans les toilettes, Londres était bien. J'étais revenu m'asseoir pour reprendre mes forces et repartir à l'attaque. 


Gérard : Tu reviens de loin là bro. 

Moi: (souriant) laisse man , c'est le taf. 


Après quelques minutes j'étais de nouveau en selle et d'attaque entre danse et flirt, c'était chaud. Finalement je ne gardais aucun numéro puisque j'avais eu trois coups rapides avec les autres et j'avais entraîné la quatrième de mon palmarès en case à 4h du matin. C'était samedi aujourd'hui, je n'avais pas de stages donc je pouvais me le permettre . Je m'étais levé à midi, j'avais libéré l'enfant des gens, je m'étais apprêté , j'avais mangé et j'étais allé au taf avec G, qui comme moi, avait passé une nuit mouvementée (rire) . À 23h, le manège de la veille avait repris et ce pendant toutes les vacances…. 


Aujourd'hui nous étions à la bourre, nous avions fait la fête chez Ralph la veille et avions eu du mal à nous lever ce matin et pour cause ? Les cocktails bien corsés et les femmes à n'en point finir, c'était à croire que toute la Jet 7 de Londres était à cette fête. C'était bien, mais maintenant, on était en retard pour les cours. Ça faisait 2 semaines que nous avions commencé les cours et celui d'aujourd'hui était très important. Le monsieur ne s'amusait pas avec les retards. Nous courions donc pour essayer de rentrer en classe avant lui quand j'avais bousculé une fille au passage, faisant ainsi tomber ses effets. Je m'étais rapidement baissé pour les ramasser et les lui rendre afin de continuer mon chemin. 


Moi : (un genou au sol, ramassant le dernier livre qui était encore au sol) je suis vraiment désolé chérie. 

Elle : (sèche) tu ne peux pas regarder là où tu vas ? Qu'as-tu à courir comme ça comme un malade dans les couloirs ? Et qui appelles-tu chérie ?


 Elle parlait et j'avais seulement eu la chair de poule et mon cœur s'était mis à battre très fort dans ma poitrine. Cette voix, je la reconnaissais. Je m'étais relevé pour voir la personne qui me parlait et bam! Je l'avais devant mes yeux. L'objet de tous mes fantasmes était devant moi, encore plus belle que dans mes souvenirs. Le même regard, la même voix, la même odeur. Incroyable ! Que faisait-elle ici à Londres ? Dans cette école ? Depuis quand ? Comme elle avait vu que je ne répondais pas, elle m'avait arraché ses effets des mains et était partie. 


Rayonne: un vrai taré en plus. 


Je n'avais pas réagi, j'étais comme dans un état second. C'était G qui m'avait sorti de là en revenant sur ses pas. 


Gérard : tu fais quoi là planté comme un arbre ? Le prof est derrière toi. 

Moi: (émergent) ok. 


Nous nous étions dépêchés et nous avions atteint la salle avant lui. J'avais essayé tant bien que mal de me concentrer sur le cours et d'y participer, mais à vrai dire j'étais vraiment distrait, mon esprit était ailleurs sur les pourquoi et les comment de la présence de Rayonne Kassa ici. J'avais été distrait tout le reste de la journée au point où je m'étais fait reprendre à trois reprises au boulot par le boss, je venais de casser un bocal de cornichon pour la troisième fois en moins d'une heure. 


Superviseur : Monsieur Tsamba encore une bêtise et c'est la porte. 

Moi:  oui monsieur, je m' excuse. 

Superviseur: on va récupérer ça dans votre paie. 

Moi:  c'est tout à fait normal. Superviseur : tant mieux maintenant sortez d'ici. 


J'étais sorti de la salle sans attendre mon reste et j'étais revenu dans les rayons trouver G. 


Gérard : man qu'est-ce qui t'arrive depuis ce matin ? Tu es dans les vapes même en fac, tu étais pareil. Y a-t-il un souci avec les parents au bled ? 

Moi: Non. 

Gérard : alors c'est quoi ? 

Moi : elle est ici man. 

Gérard : (confus) elle est ici ? 

Moi:  oui je l'ai vu ce matin en fac. 

Gérard : (ne sachant pas du tout de qui je parlais) elle qui ? 

Moi :elle qui comment ? Je te parle de Rayonne. 

Gérard : encore man ? Tu as repris ton délire avec cette fille ? 

Moi: ( posant les mains sur sa poitrine) non man , cette fois-ci ce n'est pas un délire, je l'ai vu ce matin comme je te vois maintenant en fac. Je l'ai bousculée quand nous courions et quand je me suis arrêté je l'ai vue avec mes yeux bro, je l'ai vue. 

Gérard : (peu convaincu) ok, on en reparle après le taf. Concentre-toi. 


Nous avions repris le taf et je n'avais plus commis de gaffe jusqu'à la fin. Nous nous étions changés et nous étions rentrés à la maison où nous avions parlé de long en large d'elle essayant de comprendre le pourquoi et le comment elle était là… 



Un mois et demi déjà depuis le jour où je l'avais vu et depuis rien. Je l'avais cherché pourtant sans succès au point où j'avais fini par croire que ce jour j'avais eu une hallucination. Je m'étais donc résigné.


 J'étais avec mes gens assis à raconter de tout et de rien sur les bancs du terrain de rugby quand Ralph avait attiré notre attention sur quelque chose ou plutôt sur quelqu'un. 


Ralph : (sifflant) putain de merde, ça c'est de la meuf. 

Paul : où ? 

Ralph : à 6h de Daniel.


 Nous nous étions tous retournés pour voir de qui il parlait. 


Gérard : c'est pas vrai. 

Paul et Ralph : quoi ? 

Gérard : C'est elle, tu avais raison. 

Eux: (perdus) Tu parles de quoi ? 

Gérard : je parle de Dan et de cette fille. 

Eux: Comment ? Il la connaît ? 

Gérard : oui. 

Paul: ( à moi) il s'est passé un truc entre vous ?


 J'étais incapable de placer une seule phrase, mon regard était figé. Donc c'était bien elle, je n'avais pas rêvé l'autre jour. 


Gérard: Vous avez sans doute entendu parler de Rayonne n'est-ce pas ? Ralph:  le nom qu'il donne à toutes ses conquêtes. 

Gérard:  voilà, c'est elle. 

Paul:  je comprends mieux. Alors c'est quoi l'histoire avec cette fille? 


G leur avait fait un briefing des circonstances de notre rencontre et comment elle m'avait envoyé bouler avant de disparaître dans la nature. 


Paul: (riant) Et bien, c'est la vie qui te donne ta revanche comme ça. Tu pourras lui refaire son éducation.

Ralph : Tu es amoureux de cette fille ? 

Moi: tu es malade ? 

Ralph: (surpris) Oh ! 

Moi: je serais amoureux que je suis fou ? C'est juste mon ego qui avait été touché ce jour. Moi Tsamba, elle m'a traité de "sans intérêt". 

Paul: (riant) quand même, le grand Daniel Yvan TSAMBA Massala un "sans intérêt." 

Gérard : (riant) tueur en plus hein.


 Ils s'étaient mis à rire ensemble m'arrachant un sourire par la même occasion. Je regardais toujours dans sa direction Ralph avait sorti son phone pour la filmer. 


Ralph : Ce soir tu sauras tout ce qu'il y a à savoir sur elle depuis ce qu'elle fait ici jusqu'à la couleur de son pyjama préféré. (pianotant son téléphone pour le mettre à l'oreille) 

Paul: qui appelles tu ? 

Ralph:  reste tranquille. Je ne suis pas un Dwight pour rien. « Allô ? Je t'ai envoyé une photo, je veux tout savoir sur cette personne avant de m'endormir ce soir »

« ……… »

« Ralph : ok je compte sur toi. »


 Ensuite il avait raccroché, il m'avait dit qu'il prenait la situation en main. Nous avions changé progressivement de sujet jusqu'à la reprise des cours où chacun était rentré dans sa salle parce que nous n'avions pas ce cours en commun. À la fin, nous étions partis en case. Nous ne travaillions pas ce soir donc on avait fait une soirée jeux vidéo et bière chez nous. On passait un bon moment, quand le téléphone de Ralph avait sonné, il avait décroché et mis sur main libre. 


« Ralph:  je t'écoute Henri. »

« Henri : Dis-moi, tu as eu cette photo où ma parole ? »

« Ralph: je l'ai prise avec mon téléphone, pourquoi ? »

« Henri : c'est qui cette fille au juste ? »

« Ralph: c'est l'amie d'un ami. »

« Henri : je vois, cette fille n'a pas de passé. »

« Ralph: ( levant ses yeux vers moi) comment ça ? »

« Henri : elle n'apparaît nulle part dans les fichiers avant il y a quelques mois, je me suis dit que certainement elle n'est pas d'ici. »

« Ralph : oui elle est gabonaise. »

« Henri: c'est ce que j'ai constaté. J'ai fait des recherches de ce côté, là aussi c'est introuvable, elle n'est sur aucun réseau social, les brèves apparitions qu'elle a faites, c'était à des concours pour les différentes écoles qu'elle fréquentait. Tout ce que j'ai pu avoir c'est qu'elle s'appelle Rayonne Kassa, elle a 16 ans, elle a eu le bac cette année au Gabon et a débarqué ici le 2 septembre avec son ami Brenda Ngoma, 18 ans. Elles sont dans la même fac que toi en première année option finance et comptabilité. Elle habite avec son amie et une autre fille camerounaise Olivia Tagne non loin de la fac. Elle travaille depuis 2 semaines dans un restaurant. Je t'envoie les détails tout à l'heure. »

« Ralph: ok merci. »


Il venait de raccrocher. Moi j'étais seulement sonné par les informations, son âge, 16 ans sérieux, donc quand elle m'insultait là, elle avait que 14 ans vrai vrai? 


Paul : cette fille n'a que 16 ans ? C'est une blague. 

Moi: n'est-ce pas ? 

Paul: 16 ans et elle est déjà comme ça ? Elle bouffe quoi Seigneur ? 

Moi: demande-moi bien.


 Ralph m'avait envoyé les infos reçues par WhatsApp et nous avions repris notre partie avant de nous séparer. J'avais consulté les informations encore et encore et je m'étais endormi en regardant sa photo, rira bien qui rira le dernier…


 Ça allait faire 4 mois aujourd'hui que cette petite me faisait tourner en rond, je disais bien 4 mois. Au bout d'un mois, j'avais compris que ce n'était pas le genre que l'on couchait en une seule nuit, c'était plutôt le genre à qui on faisait une cour assidue. Je ne parlais même pas des pieds et des mains que j'avais fait pour avoir son numéro bien que je l'avais déjà dans mon téléphone. Mais dès l'instant où je lui avais écrit en disant que j'étais un admirateur, elle m'avait directement bloqué comme quoi elle ne parlait ni aux inconnus ni aux admirateurs encore moins à ceux à qui elle ou un de ses proches n'avait pas remis son numéro. J'avais alors changé de tactique, après moult refus, je l'avais eu par Brenda oui, on ne lâchait rien. J'avais mis ma vie, (mes sorties) sur pause, pour me concentrer sur elle uniquement. 4 mois que cela durait , 4 bons mois , je prenais mon mal en patience petit à petit, l'oiseau faisait son nid, je ne lâchais rien, je l'avais bien dit.


 À 22h, heure à laquelle elle terminait son service au restaurant. J'étais là et je l'attendais. Elle disait au revoir à une de ses collègues qui allait dans une autre direction. Quand elle s'était retournée et m'avait vu, elle avait marqué un temps d'arrêt avant de s'avancer en voulant me dépasser. 


Rayonne : (les mains dans les poches de son blouson) tu ne te fatigues donc jamais ? 

Moi : (souriant) non madame, quand je veux quelque chose, je peux être très têtu jusqu'à ce que je l'obtienne.

Rayonne: ( s'arrêtant) je suis donc un défi pour toi si je comprends bien. 

Moi : non, juste une personne sur laquelle mon charme n'a aucun effet et je veux bien savoir pourquoi ? 

Rayonne: Ah donc c'est ton ego qui a alors été touché c'est ça ? 

Moi: un peu oui, sans te mentir (posant la main sur mon cœur) mais ce n'est pas la seule raison. 

Rayonne: (me regardant droit dans les yeux avec un regard perçant) Ah bon ?

 Moi: ( déstabilisé par son regard que je me suis efforcé de soutenir) oui, je crois que tu m'intrigues et j'aimerais bien te cerner. 


Au bout d'un moment sans parler, à nous regarder dans le blanc des yeux, elle avait détourné son regard et s'était remise à marcher, je l'avais emboîté le pas. 


Rayonne: au moins là tu ne mens pas. 

Moi : (arquant un  sourcil) pardon ? 

Rayonne: J'ai dit qu'au moins là tu ne mens pas. 

Moi : (faussement outré) est-ce à dire que d'habitude je mens ? 

Rayonne: (S'arrêtant à nouveau pour me regarder l'air de dire c'est faux ?) 

Moi : (souriant) Bon d'accord tu as raison je ne le nierai pas. 

Rayonne: Bien. (se remettant à marcher) c'est mieux ainsi. 

Moi : si tu le dis.


 Nous avions continué à marcher et à parler de tout et de rien, elle m'avait avoué qu'elle m'avait reconnu dès le premier jour quand je l'avais bousculé à la rentrée mais elle n'avait juste rien dit. On avait reparlé de ce concours où on s'était rencontrés, et de comment nous avions été éloquents blague à part, chacun avait reconnu le mérite de l'autre. On n'était plus loin de chez elle quand je lui avais relaté la façon dont elle avait attiré mon attention par son altercation avec le gars là. Elle s'était mise à rire aux larmes en y repensant. 


Moi: il ne faut pas rire, je me disais que ouais voilà une fille qui s'en fout de la vie quoi. Koh, Je vais t'envoyer à l'hôpital et moi en prison. 

Rayonne: (riant de plus belle) 

Moi :j'ai dit ça c'est le manque de respect plus plus. Un de mes amis était tellement fâché qu'il voulait même te frapper pour voir ça. 

Rayonne: (Parlant et riant) et bien c'est lui qui aurait alors été à l'hôpital. 

Moi: (m'arrêtant) tu étais sérieuse ? 

Rayonne: ( reprenant son sérieux) mais bien sûr que j'étais sérieuse. 

Moi: Et tu comptes sur quoi ? 

Rayonne: ( me montrant son muscle du bras et son poing) Sur ça et ça 

Moi: (condescendant) alors là. 

Rayonne: (Sérieuse) tente moi et tu verras. 

Moi: ( levant les mains au ciel) oh non tu as gagné. 

Rayonne: tant mieux. 


Nous nous étions remis à marcher jusqu'à l'entrée de son immeuble, nous avions encore un peu parlé avant qu'elle ne rentre. Ce jour au moins on avait discuté et ri ensemble, je progressais donc. J'étais rentré chez moi le sourire aux lèvres et j'avais trouvé G au salon.


Gérard : tiens, tiens. Voici le retour du chevalier servant. Tu es bien content ce soir dis-donc. 

Moi:  on a parlé et marché côte à côte ce soir bro, je progresse (lui montrant mon téléphone) sa photo s'affiche maintenant ce qui signifie qu'elle a enregistré mon numéro dans ses contacts. 

Gérard : (moqueur) c'est bien. Donc on peut aller fêter ça n'est-ce pas ? Après 4 mois tu as eu ton numéro enregistré dans ses contacts. 

Moi: (lui lançant un pouf) va là-bas rabat-joie. Reste là et regarde le maître en action.


 Le mois qui avait suivi, nous nous écrivions tous les jours, on se disait tout ou rien. C'était ainsi qu'elle m'avait appris ce que je savais déjà d'elle par le contact de Ralph , elle m'avait aussi appris qu'elle avait une grande sœur Grâce qui avait le même âge que moi et un petit frère Lucas de 2 ans son cadet. Ses parents Antoine et Rose Kassa étaient des entrepreneurs qui gagnaient bien leur vie. Elle m'avait appris qu'elle avait pris des cours de self-défense depuis l'âge de 6 ans ainsi que ses frères. Raison pour laquelle elle n'avait pas peur des gens. Pour ma part, je lui avais également parlé de ma famille et de mes proches. De fil en aiguille elle m'avait dit qu'elle n'avait pas de petit ami et qu'elle n'en avait jamais eu. Elle m'avait parlé de ma réputation de tombeur dans toute la ville. 


« Moi: ( riant) je vois qu'on a fait des recherches sur moi. »

« Rayonne: (Petite voix) bien sûr que oui, si je dois être avec toi, je dois bien connaître où je mets mes pieds ou bien ? »

« Moi:  (me redressant sur mon lit) tu as dit quoi ? »

« Rayonne:  si je dois être avec toi, je dois savoir où je mets les pieds. »


Clic. 


Je venais de raccrocher, j'étais descendu du lit, j'avais enfilé mes chaussures, tiré mon blouson qui traînait sur un fauteuil, j'avais ramassé mes clés et j'étais sorti en catastrophe de la maison heurtant G au passage. 


Gérard : Man c'est quoi ? 

Moi:  pas le temps, je t'explique tout à mon retour.


 J'avais continué mon chemin jusqu'à chez elle où j'avais lancé l'appel. Elle avait décroché à la deuxième sonnerie. 


« Rayonne: allô ? »

« Moi: descends s'il te plaît. »


 Clic ! 


J'avais tourné comme un lion en cage devant son immeuble quand elle m'avait tapoté l'épaule, je m'étais retourné et je l'avais vue. Elle portait une robe près du corps, des sandales plates et un manteau qui était ouvert sur l'avant. Elle avait relevé ses cheveux en chignon haut , un brillant sur les lèvres et un crayon noir sous les yeux. Elle était juste magnifique 


Rayonne: ( se regardant) y a-t-il un truc qui ne va pas sur moi ? 

Moi : non rien tu es très belle. 

Rayonne: (baissant les yeux) merci, tu n'es pas mal non plus. 

Moi : (souriant) merci. Dis-moi que m'as-tu dit au téléphone tout à l'heure ? 

Rayonne: ( regardant ses pieds avec une petite voix) et bien je disais 

Moi : (me rapprochant d'elle) Regarde moi s'il te plaît (chose qu'elle a fait tant bien que mal) maintenant parle-moi. 


Elle avait répété ce qu'elle avait dit au téléphone. 


Moi:  tu veux être ma petite amie ? 

Rayonne: Je veux bien essayer de 


Je ne lui avais pas laissé le temps de finir que je m'étais précipité sur ses lèvres qui m'avaient longtemps hantées. D'abord surprise au début, elle avait suivi en nouant ses bras autour de mon cou. Nous nous étions arrêtés un moment pour reprendre notre souffle avant de repartir pour un autre baiser. Mon cœur faisait la danse de la joie actuellement, après 2 ans et 8 mois de fantasmes accrus. Qui vivra, verra. J'avais dit je ne lâchais rien, je n'avais rien lâché . Maintenant, le loup était dans la bergerie...


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