CHAPITRE 3: EN COUPLE OU PAS...

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 3: En couple ou pas… 


**DANIEL TSAMBA **


Paul: (me regardant) tu seras des nôtres ce soir ou tu nous feras encore faux bon ? 

Moi: je dois voir Ray ce soir. 

Paul : Hum. 

Ralph : c'est comme je le disais, le loup est mort.


 Quand je voulais répondre mon téléphone avait sonné, j'avais regardé et c'était elle. J'avais décroché et j'avais mis à l'oreille. 


« Moi: allô bébé »

Ralph: (agacé ) pfff. allons-y. 

« Rayonne:  où es-tu ? »

« Moi: je suis au terrain de basket j'ai fini. »

« Rayonne: ok bébé j'arrive. »

 clic ! 


Moi: (à eux) attendez les gars, je n'ai pas dit que je ne viendrai pas, juste que je devais la voir ce soir et que 

Ralph : (me coupant) Ne te fatigue pas bro, on connaît la chanson. Quand tu seras devant elle , ton cerveau va tourner au ralenti. Après c'est pour nous dire que tu n'es pas amoureux, que tu as juste un objectif à atteindre, mais depuis ça stagne. Combien de temps déjà ? 

Paul : 9 mois que ça dure bro, tu n'es plus crédible.  

Moi : ce n'est pas 

Rayonne: (apparaissant) salut ! 

Ralph:  quand on parle du loup… 

Gérard: ( lui faisant un câlin) bonjour ma belle. 


Les deux autres s'étaient éloignés sans même répondre. G avait dit au revoir et était parti.


Rayonne: (me regardant) j'ai fait quelque chose de mal ? 

Moi:  non t'inquiète ce n'est pas contre toi, ça va leur passé. 

Rayonne: (Pas convaincu du tout) Hum… si tu le dis.


Nous étions partis de là et nous étions allés en case. Ça faisait déjà 4 mois depuis le jour où elle avait accepté d'être avec moi. Ce jour, nous avions jeté les bases de notre relation. Madame ne partageait pas, le jour où je tentais , c'était mort entre nous. Elle avait horreur des faux fuyants , s'il y avait un malaise on en parlait pour régler le problème sans passer par quatre chemins. Les scandales devant les gens, elle n'en voulait pas et si elle n'aimait pas un truc, elle le disait sans détour. Jusque-là c'était nickel parce que j'étais également comme ça. Madame n'avait pas de compte personnel sur les réseaux sociaux, juste des petites activités qu'elle faisait ça et là. J'avais d'ailleurs été étonné de voir son niveau d'entreprise pour son âge,  elle avait la tête sur les épaules et un flair aiguë pour les affaires. En 4 mois, elle avait réussi à me faire épargner un million 500 comme la blague. C'était là où j'avais compris que je gérais très mal mon argent. Là, elle était en train de me convaincre d'acheter un terrain pour construire des studios au pays et mettre en location, je lui avais donné mon aval. En 4 mois seulement.


 Le seul hic dans tout ça c'était qu'il n'y avait pas de sexe entre nous. Et d'après elle, il n'y en aurait pas avant le mariage, la folie de ça. J'étais venu vers elle pour le sexe et moi j'allais rester là sans en avoir ? Qui était fou ? J'avais accepté ça au début parce que je savais que ça allait changer et j'aurais ce que je voulais tôt ou tard, donc je prenais mon mal en patience "l'éleveur d'escargot n'est pas pressé" , dit-on, c'était moi...


Plus le temps passait, plus je la trouvais belle et intelligente, j'appréciais énormément sa présence. Cela faisait déjà un an et 6 mois que nous étions ensemble. Avec les gars-là, ce n'était plus trop ça en dehors de G qui était toujours avec moi, mais bon il vivait avec moi, il n'avait pas trop le choix. À l'heure où je parlais , j'étais propriétaire de 2 terrains, l'un avec 4 studios en location et l'autre avec une maison de quatre chambres, une salle à manger, un salon, une cuisine, une buanderie et une terrasse en construction financée par les studios. Je vous disais que cette fille était une mine d'or. Elle passait deux fois par semaine ranger toute la maison même la chambre de G n'était pas en reste. Elle avait refait la décoration et, il fallait le dire, elle avait beaucoup de goût. Moi qui étais plutôt bordélique avec mes affaires, les choses étaient rangées de sorte à ce que j'en dérangeais moins. On avait nos prises de tête quelquefois mais on les réglait assez rapidement. Le seul grand hic entre nous c'était toujours et encore le sexe, depuis lors, la go n'avait pas cédé. J'étais à bout, je sentais que j'allais craquer bientôt, j'en avais marre, on avait vu ça où ? Depuis une semaine déjà je lui faisais la tête et je lui criais dessus pour un oui ou pour un non, oui j'en avais marre...


C'était la période des fêtes, les gars là, le Club des Cinq, avaient décidé de descendre ici pour la Saint-Sylvestre. Ils seraient là le 28 pour retourner le 2 janvier au plus tard. Nous avions tout arrangé pour les accueillir, ça faisait quand même plus de 3 ans qu'on ne s'était pas vu. On allait taper le rattrapage. 


Avec Ray, c'était toujours le statuquo, ça n'avait pas changé, je lui faisais toujours la gueule. Je ne répondais pas à ses appels ou messages sauf si c'était nécessaire. Je lui avais vaguement parlé de l'arrivée des gars et que je n'aurais pas trop le temps pour elle sans plus. Le jour J était arrivé, nous avions récupéré les gars à l'aéroport, ils étaient synchro, nous avions foncé à la maison où nous attendaient Paul et Ralph que G  avait réussi à convaincre de se joindre à nous. Nous avions fait les présentations et ils avaient plutôt bien accroché, qui se ressemblait s'assemblait voilà pourquoi. Nous étions à fond dans nos retrouvailles et établissement de nos programmes quand nous avions entendu quelqu'un frapper à la porte. 


Gérard: ( me regardant) tu attends quelqu'un ? 

Moi : (buvant ma bière) pas à ce que je sache.


 Il était allé ouvrir et était revenu avec Ray qui avait un sac sport et un document à la main. 


Rayonne: ( surprise par autant de monde) bonsoir à vous. 

Eux:  bonsoir. 


Paul et Ralph s'étaient raclés la gorge pendant que Cédric et Joël toussotaient. Moi j'étais juste embarrassé par sa présence, elle foutait quoi ici bon Dieu ? Sans demander quoi que ce soit, elle s'était dirigée vers ma chambre, je m'étais excusé auprès des gars et je l'avais suivie. 


Moi : (refermant la porte derrière moi) tu fais quoi ici putain ? 

Rayonne: (Posant son sac sur le lit) si tu répondais à mes messages et appels tu le saurais. 

Moi : De quoi parles-tu ? 

Rayonne: ( visage fermé) bien tu es toujours propriétaire de ton téléphone non ou bien ? 


J'avais sorti mon téléphone et j'avais vu 8 appels en absence de 8h à 16h et 3 messages dont l'un m'informait qu'elle devait passer déposer mes vêtements et me montrer le business plan de l'activité que nous voulions lancer elle et moi. 


Moi:  je n'ai rien vu. 

Rayonne: Je l'ai bien remarqué, ne t'inquiète pas je ne compte pas m'éterniser ici, j'ai bien compris que je ne suis pas la bienvenue (posant les documents sur le lit) quand tu auras le temps, jettes y un coup d'œil et donne-moi ton avis. Sur ce je n'ai plus rien à dire, je ne vais donc pas t'embarrasser plus longtemps. 

Moi : (ouvrant la bouche pour parler) 

Rayonne : (me coupant) ne te fatigue pas pour rien. 


Elle était passée devant moi et était ressortie, je l'avais suivi au salon. 


Rayonne: (Aux autres) je suis désolée pour l'intrusion, je ne vais pas vous déranger plus longtemps, bonne soirée. 


Sans attendre son reste, elle avait pris la porte. Je l'avais suivie et rattrapée dans les escaliers. 


Moi: (essayant de la tenir par le bras) attends. 


Elle avait fait un mouvement qui m'avait empêché de la saisir, je n'avais rien compris à ce qui s'était passé. Après un moment à me fixer dans les yeux. 


Rayonne: Bonsoir Daniel. 


Et elle était partie. "Daniel", Ray ne m'appelait jamais par mon prénom au complet, avec elle c'était soit des petits noms affectueux, soit "D". J'étais généralement "D". Lorsqu'elle m'appelait "Daniel" c'était qu'elle était fâchée. J'étais resté un moment debout au même endroit avant de rentrer trouver les gars qui m'avaient pris d'assaut. 


Cédric:  non, je n'arrive pas à croire ce que mes yeux ont vu (mettant une main sur sa bouche et l'autre sur sa poitrine) popopopopo qui vivra verra vraiment. 

Joël : donc cette histoire est sérieuse ? Jusque là je doutais encore mais là! 

Andy: le loup est blessé. 

Ralph : mon frère, il n'est pas seulement blessé, il est mort depuis.


 Ils s'étaient mis à rire. 


Ralph : le gars que vous voyez là, il y a longtemps que c'est un chat. 

Cédric : sans blague. 

Joël : Toi Daniel Yvan Tsamba Massala? Un chat ? 

Ralph: (enfonçant le clou) et pas que, c'est le genre de chat qu'on habille même et qu'on traîne partout. 

Eux: (criant) Nooooonnnn. 

Ralph: Gérard est là, posez lui la question. 

Gérard : (Neutre) sans commentaire. 

Andy: toi vraiment tu es en couple ? Tu as une go ? S'il vous plaît, réveillez ma mémoire. À quoi servent les filles ? 

Eux: (en chœur) à se vider les couilles et à faire des enfants plus tard. 

Andy: Qui l'a dit ? 

Eux: (en chœur) DYTM alias le loup. 

Andy : qui est en couple maintenant ? 

Eux: Toujours lui. 

Andy: depuis combien de temps ? 

Eux: un an et demi. 

Cédric : (frissonnant) Sacrilège ! Man, tu broutes la même meuf depuis plus d'un an ? Sérieux ? Jusqu'à tu es même en couple ? Et qu'en est-il de jamais deux fois la même techa ? 

Andy: aux oubliettes 

Ralph:  s'il broutait même, on allait comprendre. 

Eux: (hurlant) quoi ? 

Ralph:  il est au pain sec depuis tout ce temps. 


Ils m'avaient regardé comme s'ils me voyaient pour la première fois. 


Joël: (inclinant la tête sur le côté en ouvrant les mains) bro ne me dis pas ça s'il te plait. Tu veux dire que tu trimballes ce luc depuis tout ce temps sans y toucher ? 


J'avais baissé la tête sans y répondre 


Cédric: ( mettant ses 2 mains sur sa tête) abomination ! 


Ils avaient parlé de ça pendant près de 2h, j'avouais que je m'étais senti rabaissé et émasculé. Moi TSAMBA bientôt 2 ans sans toucher une femme dans le vrai sens du terme. On n'avait jamais vu une chose pareille. Je les avais laissés au salon et j'étais allé dans ma chambre pour ranger ce qu'elle avait apporté. J'avais regardé mon téléphone et je n'avais aucune nouvelle d'elle. J'avais jeté un coup d'œil dans son business plan et j'avouais que j'avais été bluffé. Cette petite me surprenait de plus en plus. Vois le travail qu'elle avait fait, bien détaillé. Je l'avais parcouru et je lui avais envoyé un mail pour lui envoyer les petites retouches que j'avais eu à faire et j'avais donné mon aval pour la suite. 


Il s'agissait de l'acquisition d'un immeuble de 4 étages et qu'il faudrait rénover plus tard. On voulait faire un emprunt à la banque et mettre nos avoirs en garantie. La demoiselle avait déjà 4 terrains bâtis entre maisons, studios, chambres, et box tous en location. Les petits commerces ici et au pays, on en parlait plus, plus ses nombreuses petit taf, les sources de revenus elle en avait plusieurs mais qui n'avaient pas été mis en garantie. Seuls ses plus grands avoirs y étaient passés ainsi que les miens. Mon mail envoyé, j'avais rangé les documents et j'étais retourné au salon. Finalement nous avions passé la soirée ici à la maison. Le lendemain, le programme allait être chargé. Nous avions quand même bu jusqu'à 3h en se remémorant nos frasques du lycée...


Aujourd'hui ça faisait deux jours que les garçons étaient là, la veille nous avions fait la fête jusqu'au petit matin et avions dormi chez Ralph. Il fallait dire que ça faisait longtemps que je n'avais pas bu autant, les maux de tête au réveil, c'était pas possible. Nous n'avions pas dragué les petites , juste une sortie entre potes pour rattraper le temps. C'était mouvementé. Je regardais autour de moi, les autres étaient encore endormis. J'avisais l'heure, il était 14h. Je m'étais levé tant bien que mal et m'étais dirigé vers la salle de bain pour me soulager avant de revenir réveiller les autres. 


Gérard : laisse-moi Bro, je suis mort actuellement. 


C'était la même réponse que les autres m'avaient servi. Je les avais laissés et j'étais allé me doucher. Après mon bain, j'avais pris mon téléphone et j'avais consulté mes appels et messages classiques et WhatsApp, je n'avais eu aucun signe d'elle, depuis la dernière fois. J'avais consulté mes mails, j'en avais deux venant d'elle, l'un avec les modifications apportées au projet et l'autre avec la réponse de la banque qui acceptait. C'était vraiment rapide surtout connaissant le Gabon, mais bon. Quand j'avais fini, j'avais lancé l'appel sur son numéro, elle avait décroché au bout de la troisième sonnerie. 


« Rayonne : (décrochant) allô ? »

« Moi: ( apaisé d'écouter sa voix) oui allô, bonjour. »

« Rayonne: (sèche) bonjour. »

« Moi : comment vas-tu ? »

« Rayonne:  je suis vivante comme tu peux le constater. »

« Moi :ok. »


silence. 


« Moi : j'ai vu tes mails tout à l'heure. »

« Rayonne: ( sèche) je vois. »

« Moi : (continuant) c'est donc quoi pour la suite ? »

« Rayonne: (sèche) On attend après les fêtes pour prendre contact avec eux, là nous avons même été gracieux d'obtenir une réponse de leur part et de surcroît favorable aussi vite. »

« Moi:  je suis moi-même étonné. »

« Rayonne : (sèche) Ok.


silence. 


« Moi : (soupirant) bébé je suis désolé. »

« Rayonne: (sèche) Pour quoi au juste ? »

« Moi:  pour tout, pour cette situation, d'avoir fait le con depuis tout ce temps. »

« Rayonne : Ok. »

« Moi : (accusant le coup) pardonne-moi s'il te plaît. Je sais que mon attitude était puérile et ce d'autant plus que le plus grand ici c'est moi, j'ai vraiment agit comme un con. »

« Rayonne: (soupirant) ok. mais je t'avoue que tu m'as vraiment blessée avec ton attitude. »

« Moi: je sais, je suis vraiment désolé. »

« Rayonne : (un peu plus douce) d'accord tu es pardonné D. »

« Moi : merci bébé. »


 Elle avait repris sa voix que je lui connaissais d'habitude, et nous avions repris à parler normalement, prenant des nouvelles les uns des autres. Nous avions parlé pendant un bon moment et elle m'avait demandé si nous deux nous devrions être ensemble pour le 31 décembre et je lui avais dit "oui" puis nous avions raccroché. Quand j'étais revenu au salon, les gars étaient déjà tous debout et me regardaient étrangement.


 Moi:  Quoi ? 

Ralph : C'est quoi ton programme ces prochaines 48 heures ? 

Moi : bah quoi, on est ensemble non ou bien il y a un changement ? 

Ralph: non on voulait juste se rassurer que tu ne nous ferais pas comme l'année dernière. 

Moi:  je suis votre homme. 

Ralph:  ok. 


Nous avions fait un programme bien chargé qui avait commencé à se concrétiser les minutes qui avaient suivi, une fête s'était improvisée sur place pour s'arrêter le lendemain à 8 heure, heure à laquelle nous avions dormi. Quand je m'étais levé, j'avais vu plusieurs appels de Ray. Je lui avais écrit en lui disant que je me réveillais à peine et que je lui ferais signe plus tard, elle m'avait répondu par un "ok" tout juste. 


Il était 18h lorsque le Club des Cinq avait fait un repli stratégique au niveau de notre appartement à Gérard et moi pour nous apprêter car on devait se revoir autour de 22h pour un bon resto avant le prendre d'assaut Londres. Le seul bémol dans tout ça, c'était Ray. Qu'est-ce que j'allais lui pondre comme histoire pour qu'elle me laisse avec les mecs. Après réflexion, je l'avais appelée d'une voix brisée et je lui avais mis mon dilemme à la figure, j'avais bien sûr exagéré un peu pour la faire culpabiliser. 


« Moi: tu vois, j'aurais bien voulu être avec eux et toi comme ça je vous aurais présenté directement mais ça fera bizarre que tu sois la seule femme au milieu de nous, c'est une sortie entre mec comme tu peux le constater. (Soupirant) mais bon ce n'est pas bien grave, on aura peut-être dans deux ou trois ans, l'occasion de nous retrouver tous ensemble. »

« Rayonne:  Tu sais quoi ? On va faire une chose. »

« Moi: dis-moi. »

« Rayonne: tu iras de ton côté avec les garçons et moi je vais avec Oli et Bri, on se verra le premier pour passer l'après-midi ensemble »


J'avais fait un yes dans la tête parce que ça marchait mais pour faire genre, j'avais quand même insisté. 


« Moi: tu es sur bébé ? Tu sais que je ne veux pas que tu sois triste après. »

« Rayonne: non ne t'inquiète pas, je suis ok. »

« Moi :merci mon cœur, tu es vraiment spéciale. Tu me manques en plus. »

« Rayonne : tu me manques aussi, bisous. »

« Moi : je vais compter les heures pour te voir et s'il te plaît pas trop sexy là-bas mon cœur est petit. »

« Rayonne:  tu es trop bête D. Toi fait doucement là-bas. »

« Moi: ok bye. »

« Rayonne: je t'aime. »


Clic. 


J'avais été surpris par son "je t'aime" , jamais nous n'avions dit pareilles choses depuis que nous étions ensemble. Est-ce que je l'aimais ? Bien sûr que non, on n'était pas à la télé ici, j'aimais sa personne, j'aimais sa présence, j'aimais son esprit, j'aimais sa personnalité et tout mais elle non, qui était fou ? Dans tous les cas, on en reparlerait le lendemain. Ce soir, c'était quartier libre. On avait fini de s'apprêter, "putain qu'on était frais de la fraîcheur" . Nous étions sortis, direction le restaurant où nous attendaient Ralph et Paul . Nous nous étions remplis la panse et à minuit nous étions au club. L'ambiance à l'arrivée était au rendez-vous, comme nous avions un salon réservé, nous n'avions pas eu trop de problème contrairement à d'autres. À peine assis, que les filles avaient commencé à s'agiter devant nous, les autres ne se gênaient pas, moi je me tenais à carreaux en buvant mes choses. 


Deux heures plus tard, je quittais la piste de danse pour ma place parce que là-bas on se frottait dangereusement à moi. Je sirotais mon verre en regardant mes potes tripoter seins et fesses devant moi sans gêne. Ma tête chauffait, la tentation était forte. Comme le diable ne dormait pas, une fille était venue de je ne savais où pour venir se frotter à moi, je l'avais gentiment repoussé. Au bout d'un moment j'avais senti des vibrations dans ma poche, j'avais regardé et c'était un message de Ray. 


-Rayonne : Coucou bébé, tu t'amuses bien ? 

-Moi : pas vraiment mais je tiens le coup. Je pense à toi. 


La fille de tout à l'heure était revenue s'asseoir sur moi carrément. 


-Rayonne : Pour moi c'est pareil aussi, le spectacle auquel j'assiste est désolant. 

-Moi: je suis navré bébé. 

-Rayonne : Tu es où ? 

-Moi : 

chez Ralph, le salaud nous a emmené chez les parents, on est trop vénère. 

-Rayonne : Ah ça ! Je suis désolée pour toi, et moi qui croyais que ma situation était terrible pour toi est encore pire. 

- Moi: on fait aller. Et dire que j'ai annulé une soirée avec mon bébé pour me coltiner tout ça, je regrette. Je suis en train de compter les heures. 

-Rayonne : moi aussi. 

-Moi :bébé je dois te laisser, il y a le daron qui va faire un discours. 

-Rayonne: ok à plus. 


J'avais rangé mon téléphone et la folle sur moi s'était mise à me lécher l'oreille, je l'avais poussé un peu violemment et elle s'était levée et était partie, bon débarras ! Cédric et Ralph s'étaient rapprochés de moi. 


Cédric: c'est quoi le problème ? 

Moi: Il n'y en a aucun. 

Ralph: ( à Cédric) je te l'avais dit, il est castré. Un gros matou. 

Moi : (piqué au vif) 

Cédric: ressaisis-toi man on ne te reconnais pas, c'est toi le loup ou bien ? Man tu es un prédateur ou tu es une proie ? Ok, je veux bien comprendre que tu as ta meuf c'est bien mais pour quoi au juste ? D'abord elle n'est pas là, ensuite elle ne te livre pas le lait, ton biscuit a besoin de lait, il va craquer et toi avec. C'est à croire qu'elle t'a envoûté tu fais pitié mec. 

Ralph : miaou! 


Je m'étais levé et m'étais dirigé vers les toilettes où je m'étais posé devant le miroir pour me parler. 


Moi : (me regardant dans le miroir) mais tu es qui toi au juste ? Et que fais-tu ici ? Tu es le loup merde, réveille-toi ! 


Je m'étais mis une gifle bien sonore sur la joue et j'avais aimé ce que j'avais vu dans le miroir par la suite:  le loup était de retour. Quand j'étais sorti des toilettes, j'avais un autre regard sur la salle, celui d'un prédateur et rien que par ma démarche, on pouvait le sentir. Lorsque j'étais arrivé devant les gars, ils avaient tous crié à l'exception de G. 


Eux: (en chœur) Le loup est de retour. 

Gérard: Huuummm. 


Je m'étais assis et j'avais pris un verre au clairon avant de me retrouver sur la piste pour une séance de tripotage avec toutes celles qui se frottaient à moi. Sur la piste c'était vraiment chaud, j'étais revenu m'asseoir avec deux filles qui me collaient aux basques. Après un verre, elles étaient venues s'asseoir sur moi et nous avions commencé une séance de tripotage et léchage de langues avec elles , j'appuyais seins et fesses, et il fallait dire que ça m'avait vraiment manqué à fond. J'étais tellement concentré que j'avais eu du mal à saisir l'interpellation de G. Celui-ci avait insisté. 


Moi : (retirant ma bouche de celle d'une des filles pendant que l'autre me suçait déjà) quoi man ? 

Gérard : à 12h . 


J'avais regardé dans la direction en question pour tomber sur le visage neutre, bras croisés, tête légèrement sur le côté, jambes perchées sur ses hauts talons, de Rayonne. 


Moi: (dans ma tête) Je suis fini…


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