Chapitre 2 : Le jour où tout a basculé

Ecrit par Les Histoires de Laya

***Tatiana***

J’étais chez maman depuis un mois. Et à vrai dire je ne savais pas exactement si j’étais à l’aise.

D’un côté, il y’avait maman qui ne me facilitait aucunement la tâche et de l’autre il y’avait tonton Bernard !

En tonton Bernard, j’ai eu l’impression de voir le père que j’ai tant cherché, il me mettait dans de bonnes conditions. Il me traitait bien et je croyais connaitre enfin ce que c’est que d’avoir un père attentionné.

A la rentrée, il a voulu m’inscrire à René Descartes, mais maman s’y est opposée « Ils ne vont pas gaspiller leur argent sur moi alors que mon couillon de père se pavane dans LBV ». C’est ainsi que je me suis retrouvée au Lycée d’Etat où j’ai refait la sixième et je m’efforçais pour travailler.

En fin d’année, je suis passée en classe supérieure et j’en étais ravie.

Plus le temps passait et plus je m’attachais à Papa Bernard, oui il m’avait dit de l’appeler papa et je n’y voyais pas d’inconvénient car je l’aimais beaucoup.

 

Lorsque j’ai eu 13 ans et mes premières règles, le regard de papa Bernard a commencé à être insistant sur moi et j’ai commencé à être gênée, je ne savais vraiment pas quel était son but.

Hormis ça, ma mère était à sept mois de grossesse, elle continuait à me traiter comme son esclave et de dire à tout va qu’elle attendait « son vrai enfant qu’elle a eu avec un vrai homme ».

Moi ? Eh bah j’étais comme la souillonne, la tache dans sa maison.

J’avais commencé à me sentir de trop, je me sentais vraiment mal aimée et surtout papa Bernard commençait vraiment à me déranger.

Il touchait mes fesses, disait que je commençais à être femme et moi ça me faisait peur car mamie m’a toujours dit que les hommes ne doivent pas toucher mon corps jusqu’à ce que j’ai au moins le bac.

Moi (intérieurement) : Pourquoi il me touche ainsi et me regarde ainsi alors que mamie avait dit que personne ne devait le faire ?

Mais hélas, je ne pouvais rien faire face à ça ! De toutes les façons, à cet instant, je ne savais absolument pas ses raisons.

 

Par la suite, j’ai commencé à ressentir les frissons en restant dans la maison, je dormais très peu et j’entendais des bruits bizarres, ça commençait à me faire peur ! Je me souviens d’une parole de ma mamie « cet homme ne m’inspire pas confiance ». Je ne me sentais vraiment plus en sécurité dans cette maison, j’avais l’impression d’être en enfer mais avec des murs dorés !

 

Puis, maman a dû aller à l’hôpital pour y être alitée car son col commençait à se dilater et le médecin voulait vraiment qu’elle atteigne ses 9 mois.

Je suis alors restée à la maison avec P. Bernard et la nounou.

Mes règles sont arrivées un vendredi soir et c’était le weekend de sortie de la nounou, j’étais juste avec le gardien à la maison et je n’avais pas de sous pour aller m’acheter des serviettes car je n’en avais plus.

J’ai alors attendu l’arrivée de P. Bernard et j’ai introduit ma requête. J’ai vu un sourire se dessiner sur son visage quand j’ai dit que j’avais mes règles. Un sourire qui m’a fait froid dans le dos.

 

***La nuit

J’étais dans un sommeil quand j’ai senti des mains glisser sur le long de mon corps.

J’ai d’abord cru rêver, mais ça c’est jusqu’à ce que je sente ma culotte quitter mon corps.

Moi (me réveillant en sursaut) : AHHHHHHHHH, lâche-moi, pourquoi tu touches mon corps ? AHHHH

P. Bernard : Tu la fermes !

J’ai continué à crier mais c’était peine perdue ! Il a scotché ma bouche et a attaché mes pieds en grand écart.

Mes larmes coulaient, mon cœur battait, il était entrain de faire rentrer ses doigts dans mon sexe.

Ça me faisait mal snif, mamie avait dit que personne n’avait le droit, alors pourquoi me faisait-il ça ?

Il a continué sa tache sans se soucier de ma douleur, je le voyais sourire, et renifler ses doigts pleins de mon sang menstruel.

Puis je l’ai vu sortir son pipi, c’était gros et je pleurais de plus belle, j’avais l’impression que l’heure de ma mort avait sonné.

Il a rapproché son pipi de mon sexe et il a commencé à forcer l’entrée, je n’avais jamais ressenti une douleur pareille. Il voyait que ça ne rentrait pas et il a mis un lubrifiant, après plusieurs essais, il a déchiré, perforé mon vagin et il s’est adonné à son activité.

Je demandais de l’aide à DIEU à l’intérieur de moi, mais c’était peine perdue, il avait réussi à me coucher une bonne partie de la nuit, sans se préoccuper de ma douleur. J’entendais ce porc dire « Oui j’aime les femmes vierges, j’aime les périodes de menstrues, ouais ouais » il gémissait sur un enfant de 13 ans qui n’avait rien demandé à personne.

Quand il a fini, il m’a détaché et je suis restée recroquevillée sur moi-même.

J’ai pleuré, j’avais mal, mal à cause de la douleur, mal à cause de la déception, depuis quand un père couche sa fille ? Il avait dit de l’appeler papa alors pourquoi m’avait-il fait ça ?

Le lendemain, il m’a craché au visage « Si ta mère ne veut plus remplir son devoir conjugal, tu le rempliras à sa place ».

Cette phrase m’a clouée ! J’ai compris que je venais de rentrer dans un nouveau cycle de souffrance.

Maman devait rester à l’hôpital pour quelques temps encore et ce porc allait surement me toucher à nouveau.

J’ai tenté de fuguer pendant une semaine mais le gardien ne m’a jamais laissé passer, j’ai tout tenté en vain.

Il a recommencé son acte une deuxième fois et là j’ai compris que je devais me sauver de cette situation.

 

Quand maman est rentrée avec Yasmine et que je l’ai vu heureuse et épanouie grâce à son accouchement, j’ai décidé de le lui dire, et je me souviendrai toujours de sa réaction.

Maman (me frappant) : Tu veux gâcher mon mariage ? Sorcière (me rossant de coups). Pour que j’aille retrouver ton père ? Tu veux foutre en l’air ma vie ? Enfant maudite, donc tu es ici pour séduire mon mari ? J’aurai dû t’avorter, tu veux gâcher ma vie ? Tu couches les hommes dehors et tu accuses mon mari ? Imbécile….

 

Je vous épargne la suite mais sachez juste qu’il a encore plus monté maman contre moi ! Résultat, j’étais la menteuse de l’histoire selon eux.  La haine et la déception que j’ai ressenti après ça ont failli me pousser au suicide, mais j’ai vite abandonné l’idée car non, je n’allais pas m’ôter la vie à cause des personnes comme ça !

Dans la maison, il y avait deux mondes : La famille heureuse et la « batarde » que j’étais.

J’ai vite compris que ce combat, je devais le mener seule. Alors j’ai peaufiné mon plan.

 

J’avais 14 ans et Yasmine avait juste quelques mois.

Maman était absente ce jour car elle était à l’hôpital pour voir le pédiatre de Yasmine.

Je savais qu’il allait retenter alors j’ai joué le jeu pour que mon plan fonctionne.

J’ai fait comme si j’étais d’accord avec ce qu’il faisait.

Il avait tellement pris la confiance qu’il m’a tendu le bâton pour le battre.

Il avait enfoncé son sale truc dans ma bouche pour que je suce ça.

C’était la meilleure chose qui puisse arriver.

J’ai simplement mordu de toutes mes forces, avec toute la rage que j’avais dans le ventre. Il hurlait et me donnait des coups sur le visage, mais j’avais trop de rage ce jour !

J’ai eu le temps de bien le mordre, j’ai senti que son sang avait déjà coulé avant qu’il ne réussisse à me dégager et qu’il s’écroule sur le sol, hurlant de douleur.

J’étais contente qu’il souffre !

Moi : Il ne fallait pas me toucher, sale porc !

J’ai seulement vu la porte s’ouvrir avec fracas et ma mère entrer en trombe, certainement alertée par les cris de son porc.

Maman (me frappant) : Tu veux tuer mon mari ? Tu vas sortir de chez moi, tu vas sortir !

Elle me frappait et je pleurais ! Comment une mère va voir ce genre de scènes et frapper son enfant ? Son mari m’avait violée à plusieurs reprises bon sang !

Le gardien est entré soulever son patron et c’est seulement à ce moment qu’elle a arrêté de me frapper pour aller avec son mari.

Maman (yeux rouges) : Je te trouve dans ma maison, je te tue !

J’ai commencé à faire un petit sac pour sortir de sa maison et la laisser avec ce salaud ! Puis une question s’est posée, où devais-je aller ? Chez papa ? Je n’ai plus jamais eu de ses nouvelles, à ses yeux je n’existais pas ! Chez la famille de maman ? Sa famille me considerait comme une batarde et ne cessait de m’humilier. Je suis alors restée histoire de chercher une solution.

Sauf que le soir même, tout a basculé et ma mère a affirmé que je suis la malédiction de sa vie.

Quand Bernard, oui Bernard, est rentré, j’ai dit que je vais aller à la police pour qu’on l’arrête parce qu’il est un violeur et qu’il a détruit ma vie. J’ai fait un boucan incroyable, même si au fond je savais que cette fameuse plainte n’aboutirait JAMAIS. Moi, pauvre fille de 14 ans, je vais aller porter plainte contre un homme aussi riche toute seule ? C’était un véritable rêve irréalisable, je le savais. Donc j’étais ravie d’avoir croqué son sale truc et il s’en souviendra éternellement. J’ai tellement fait un vacarme qu’au bout d’un moment il a dit qu’on sort tous de sa maison ! Tous sans exception !

Maman a commencé à pleurer, s’agenouiller devant lui en disant que c’est moi qui dois libérer sa maison car je perturbe leur bonheur.

Je voyais ma mère me sacrifier pour rester avec un homme. J’avais mal au cœur, mais ça ne me surprenait pas !

Il n’a pas changé sa position, il s’est mis à dire que de toutes les façons, il ne va jamais emmener une femme qui ne connait que faire la beauté et la « pute » à la mairie. Insulter maman de tous les noms, je crois que mon acte l’a vraiment fait sortir de ses gongs. Mais je m’en foutais, j’avais vaincu le PORC.

 

Il nous a mis dehors en plein 6h du matin, en nous interdisant au passage de prendre ce que son argent a payé !

Ce que maman avait juste le droit de récupérer c’était les affaires de Yasmine et il avait juré récupérer sa fille à 1 an.

En plein 6h, nous étions dehors comme des malpropres. Ma mère me traitant de tous les noms car j’avais gâché son mariage avec son homme riche.

J’ai fait comme si je n’entendais pas et elle a arrêté un taxi pour qu’il nous emmène chez tantine Solange, sa grande sœur.

Quand nous sommes arrivées, tantine Solange s’apprêtait à se rendre au boulot, elle a simplement tapé dans ses mains en nous voyant, comme pour dire « vous encore ? ». Je me suis sentie une fois de plus comme un parasite.

Le même jour il y’a eu une réunion de famille, il fallait trouver un moyen de se débarrasser des parasites que nous sommes.

C’est ainsi qu’ils ont décidé de nous donner la petite maison du PK8 mi dure mi planche que mamie avait construit à l’époque.

Et ils ont été clairs « Foutez nous le camp avec vos soucis, c’est la dernière fois ! Quand il fallait faire l’école, Nadine jouait à la plus belle, et bien, qu’elle s’occupe de ses batards avec sa beauté ».

 

À 1an, Bernard a récupéré Yasmine et je suis restée seule dans la maison avec maman.

J’ai fait une année blanche à faire des petits boulots ici et là du haut de mes 15 ans, histoire d’économiser des sous pour me nourrir, épargner pour retourner à l’école, en gros, survivre !

Ma mère n’en avait rien à foutre et vivait avec moi comme on vit avec un colocataire et me rappelait chaque jour que j’étais la malédiction de sa vie.

Si c’était sa maison, elle allait me mettre à la porte ! D’ailleurs, elle me faisait parfois dormir une partie de la nuit dehors, sous la pluie et je n’avais pas le droit de me plaindre.

C’est tout ça qui m’a donné la rage, je me suis dit que je dois absolument réussir car cette vie-là jusqu’à la fin ? NON !

Je me suis forgée un caractère, je me suis endurcie !

Et surtout j’ai ressenti un dégout pour les hommes ! Je les déteste et celui qui osera juste m’aborder, je vais lui couper ses couilles !

 

Après tout ça, je crois que vous comprenez mieux pourquoi je dis que je suis seule, je ne compte sur personne, sauf sur moi, Tia !

Et je réussirai à achever tout, toute SEULE !

Parole de Tia !


Tatiana : Une âme so...