chapitre 2: Ma fille doit grandir

Ecrit par Loraine valérie

AMOUR OU AMBITION MORTELLE ?

Auteur : LORAINE AZIAKA

Chapitre 2

Sarah

Ça fait deux jours depuis que j’ai vu cette dame et dormi chez elle. Arrivée à la maison maman m’avait fait toute une histoire. J’ai beau essayé de l’expliquer mais pour elle j’étais avec un homme. Je n’ai plus insisté, d’ailleurs la chose qui préoccupe mon esprit depuis ce jour c’était la réponse au contenu de l’enveloppe que cette dame m’avait remis. En effet j’ai fini par ouvrir cette enveloppe une fois chez moi…j’ai failli crier en voyant tout cet argent à l’intérieur, il y avait également un mot : 

« Sarah, tu es trop belle pour ta souffrance actuelle mais sache que rien n’est un hasard. Ma rencontre peut changer ta vie. Si tu veux savoir comment ma carte est au fond de l’enveloppe appelle moi pour un diner à deux ça me fera plaisir de te montrer la vraie vie, celle que tu mérites. En attendant voici deux millions de francs CFA j’espère que ça pourra régler ce problème qui t’avais fait promené dans la nuit. A bientôt »

Je tenais cette lettre et tout cet argent en ayant dans la tête mille et une questions. D’où connait elle mon prénom ?je ne me souviens pas lui avoir dit ça ? Comment pouvais-t-elle m’aider au juste ? J’ai tout rangé sous mon matelas et ça fait deux jours que je pense à quoi répondre à cette situation

Maman : Dis-moi à part rêvasser ces jours ci en pleine journée tu ne sais plus rien faire ?

Et voilà c’est reparti…je ne sais même pas à quoi lui sers ces deux autres enfants au juste ? Seul papa me considérait. Je suis toujours celle qui supporte tous ces états d’âme.

Les MOALVA

Georges

Georges MOALVA(GM) : Je comprends ta tristesse mon ange mais crois-moi, tu as fait de ton mieux pour son éducation mais il faut qu’elle apprenne à grandir et avec cette idée sois sure que ça arrivera

Michelle MOALVA (MM) : Georges tu m en demandes trop. C’est ma fille, mon bébé a moi

GM : justement c’est là ton problème ma chérie, elle grandi et tu ne veux pas la faire remarquer cela. Serres ton cœur ça sera certes dur pour elle aujourd’hui mais demain elle nous en sera reconnaissante. Alors essuie moi tes larmes et fais appeler ta fille. Surtout ne laisse paraitre aucune émotion quand elle sera devant nous

MM : Ok j’y vais.

GEORGES  YAO MOALVA tel est mon nom complet. Pour tout le monde je suis l’homme amassant les millions chaque jour pourtant ce qu’ils ignorent est que ma vie n’a pas toujours été aussi facile. Mais Dieu a su m envoyé une déesse qui était la lumière que je devais suivre pour sortir de ce tunnel. Je suis l’homme le plus comblé en ayant cette femme comme épouse. Et ma famille est mon plus grand trésor. Notre histoire, vous l entendrez un jour mais pour l’instant c’est ma fille Sonia qui me préoccupe. Cette fille est vraiment spéciale en son genre, mais c’est fini cette fois-ci va falloir qu’elle apprenne la vie dans la jungle.

Sonia 

J’étais encore en plein rêve lorsque j’ai entendu la femme de ménage derrière la porte.

Elle : mademoiselle s’il vous plait vos parents vous demandent, ils sont dans le bureau.

Moi : comment ça mes parents ? Papa est rentré depuis quand et on ne m’a pas informé ?

Elle : depuis 8h mademoiselle

J’ai jeté un coup d’œil à ma montre et il était 12h21.j’ai vraiment dormi

Moi : bon dis leur que je viens

J’ai fait une douche rapide je me suis bien habillée puis avec tout mon sourire j’ai descendu les marches. J’étais toute excitée en rentrant dans le bureau mais aussitôt voyant leur mine des jours grave là je me suis ressaisie

Moi : bonjour mes parents chéris

Papa (air sérieux) : bonjour. Pour commencer on frappe avant d’entrer tu l’aurais su si tu bossais dans une entreprise. Prends place

Il est sérieux le papounet quoi ? C’est encore quoi toute cette diplomatie ? Je me suis quand même assise sans faire palabre. Maman quant à elle me regardait sans rien paraitre. Ils sont vraiment bizarre ces deux-là.

Papa : comme tu l’as pu constater ta mère et moi sommes vraiment inquiet de ton état

Moi. Comment ça ?je suis malade ou quoi

Papa : exactement : tu es malade sociologiquement et nous avons trouvé le moyen de te guérir Sonia. Alors écoute très bien ce que je vais te dire

Moi : d accord papa je t’écoute

Il a fait sortir une enveloppe et a commencé son discours

Papa : Dans cette enveloppe tu as la somme de un million huit cent FCFA

Moi : tcho papa c’est pour ça vous avez fait mine grave la ? Fallait juste virer sur mon compte non et en….il m’a coupé la parole net

Papa (haussant le ton): Pour une fois ferme ta bouche et écoute ce qu’on te dit jusqu’à la fin. Cette somme c’est pour démarrer ta nouvelle vie. Tu vas donc monter ramasser tes affaires et sortir d’ici. Voici des papiers pour une mini villa, j’ai déjà payé ton loyer de trois mois dépassée ce délais si tu ne t’assumes pas avec un boulot pour assurer ton train de vie ça fait ton affaire. Tu peux aussi garder ta voiture même si je sais que l’essence tu pourras plus l’acheter bientôt. Tu as jusqu’à 15h pour quitter ma maison

Maman (en pleure): Georges on avait dit doucement non

Papa : c’est ce doucement qui te fait pleurer chaque soir quand elle sort. Elle a grandi. Qu’elle se débrouille…

J’étais là comme devant une série je n’arrivais pas à agencer tout ce qu’il disait. Mes parents me mettent dehors, c’est bien ça ? Non ce n’est pas possible

Papa (sortant de la pièce) : bonne chance pour ta nouvelle vie mademoiselle, tu ferais mieux de commencer tes valises dès maintenant je suis sûr qu’elles sont nombreuses vue que tu as su les remplir avec des achats en ligne.

Maman : ma chérie, je suis vraiment…

Papa : Tu es vraiment quoi Michelle ? Lèves-toi et suis-moi…je ne vais pas me répéter

Ils sont partis me laissant seule là.  J’ai couru dans ma chambre pour pleurer un bon coup avant de prendre ma décision. S’ils veulent plus de moi c’est parfait ma vie sera désormais sans eux je vais leur montrer que je peux faire également ma propre fortune. J’ai donc tout descendu et sans informer qui que ce soit j’ai démarré ma voiture pour me diriger vers la maison que papa m’avait indiqué. Arrivée j’ai klaxonnée en vain en oubliant que à présent je suis sans gardien et sans femme de ménage plus de lux pour moi. Dès demain je commence par chercher du boulot. Une chose est sûre j’irai chercher loin des grandes entreprises je vais me faire toute petite commencer par les plus petites afin d’avoir des expériences et là je pourrai monter à la surface. Oui c’est bien moi qui parle tout ça je savais le faire en théorie mais pas en pratique mais il est temps d’apprendre.

Michelle MOALVA

Je ne comprends pas du tout Georges. Je trouve cette punition trop dure pour mon bébé. Jamais elle n’est restée seule. Même pour préparer son master en France elle était avec sa tante (ma petite sœur) où elle était cajolée. Je sais qu’elle doit grandir mais les mères me comprendront elles savent que jamais nos enfants ne seront assez grands pour nous. Le week-end vient de passer déjà deux jours qu’elle est partie et elle me manque comme pas possible.

Georges : A quoi penses-tu comme ça mon amour ?

Moi : tu éloignes ma fille de moi et tu veux que je pense à qui ? Sniff…sniff… Elle me manque Georges ma fille me manque

Georges (me prenant dans ses bras) : Que penses-tu mon amour, C’est aussi ma fille et elle me manque terriblement. La maison est toute silencieuse. Plus de musique forte plus d’ambiance à table même sa phobie d’araignée me manque. Il n’y a plus personne pour nous enmerder le soir. Mais il le fallait ma chérie. Mais je peux te faire une promesse ?

Moi (petite voix) : Laquelle ?

Lui : Je la surveille de près mais elle ne sait pas. Alors si au bout de six mois elle ne change pas j’irai moi-même la récupérer et je ramènerai notre fille à la maison. Remets tout à Dieu comme tu m’as toujours appris à le faire. Alors tu es d’accord ma chérie ?

Moi : oui ça me va

Lui (me caressant) : Essuie moi ces larmes mon cœur. À présent laisse-moi te montrer comment débuter une bonne semaine

Moi : tu sais qu’on a passé l’âge pour ça ?

Lui : ah bon et pourtant tu me fais toujours de l’effet comme la première fois ou je t’ai repéré

Moi : ah bon montres moi un peu

Lui : comptez sur moi Mme MOALVA

Et c’était parti pour une matinée chaude.je comprends pourquoi il fait du sport chaque samedi pour garder sa forme. Il arrive encore à me combler comme au début. Cet homme je l’adore. Après nos histoires là il a filé au boulot et moi à la cuisine pour lui faire son plat préféré qui est au passage l’unique pat que So sait faire. Elle le lui faisait exprès quand elle voulait demander quelque chose. Et voilà mes larmes recommencent à couler……je ferai mieux de cuisiner autre chose

Sonia

J’ai appelé les filles pour leur raconter ce qui s’est passé

Rina : dis-moi que tu blagues So. Mr Georges que je connais, jamais ne laisserait sa fille dehors loin de lui

Moi(en pleure) : Et pourtant si Rina il l’a fait je suis vraiment dégoutée

Louise : Arrêtes moi cette comédie. Tu t’attendais à quoi ?tu passais tout ton temps à faire la diva à te pavaner dans la ville comme une princesse. C’est normal qu’il ne te supporte plus

Rina et moi nous l’avons regardé avec étonnement

Louise. Épargnez-moi ces regards-là. A présent qu’elle n’a plus rien je n’ai plus besoin de faire semblant tu commençais par m’étouffer de toute façon. Moi je rentre. Il me reste encore une maison moi.

Je me demandais si je rêvais ou quoi ? Louise la fille pour qui j’étais toujours là ? De nous trois elle était celle sans moyen mais jamais on ne l’a fait ressentir cela même si des fois Rina était contre mais j’étais toujours là pour elle financièrement comme amicalement. Avait-elle besoin de faire semblant de m’aimer ? Alors c’est vrai que les riches n’ont pas de vrais amis ? Au moins cette situation m’a fait voir que je n’en ai pas.

Moi : Rina tu peux aussi partir si tu ne veux plus trainer avec une fille pauvre

Rina : tchipp….je vais te taper sur la bouche. Depuis quand les amis s’abandonnent ainsi ? Quand je te disais que cette fille parait hypocrite tu me croyais ? Voilà à présent.

Moi : Merci Rina tu es plus qu’une amie tu es ma sœur

Rina : c’est donc maintenant tu sais ?

Moi : je t’aime aussi

 Rina (me prenant dans ses bras) : ne t’en fais pas on va régler ta situation et on s’en sortira plus fortes. Dis-moi par où veux-tu qu’on commence ?

Moi : j’ai passé ma matinée à déposer des dossiers un peu partout alors j’attends toujours

Rina : ok ça va aller. Ma pause est finie je dois retourner au bureau. Je verrai quoi faire de mon côté aussi. Je repasse chez toi le soir et on se fera à manger ou plutôt je te ferai a manger pour éviter l’intoxication

Moi : hahaha…oui moque toi bien. Tu ferais mieux de m’apprendre à cuisiner avant que je ne dépense le peu d’argent dans les restaurants

Sarah 

J’ai fini par appeler cette dame dont j’ignore le nom. On doit se voir à 14h et je me rends ainsi chez elle, de plus elle m’a envoyé son chauffeur qui était là avec une autre voiture que je n’avais pas vu la dernière fois. Je me demande quel domaine économique rapporte autant dans ce pays où nous sommes ?

A SUIVRE….

AMOUR OU AMBITION MO...