Chapitre 2 : Wisdom

Ecrit par La Vie d'Ielle

Chapitre  2 : Wisdom



** Amandine ** 


Pour une première journée de travail, ça  commence très fort. 

Heureusement que j'étais là sinon je ne sais pas comment cette pauvre femme aurait fait toute seule.


J'ai rencontré  son mari bien que rapidement  mais à le voir tu sens qu'il aime vraiment sa femme. Il a hâte  d'être papa et elle aussi, c'est pour cela qu'il insiste  qu'elle ne soit pas seule.  Je suis maman et avec le père de ma fille ça a été la même chose.


Monsieur nous a renvoyé à la maison récupéré deux sacs dont l'un pour madame et l'autre pour le bébé parce que apparemment  l'accouchement se fera aujourd'hui.  Je sais qu'il y a des accouchements  prématurés mais de ce que j'ai entendu elle n'est qu'à si mois, je n'ai jamais entendu parler quoique.

Après avoir récupéré les affaires nous sommes retournés à la clinique avec les sacs que nous avons remis à une infirmière avant de retourner en salle d'attente avec sa belle-mère.


Vincent : Tu peux rentrer chez toi.


Moi : Non, ça va. Je préfère attendre avant de m'en aller. Ma journée commence à peine donc je ne dois pas  déjà faire mauvaise impression et profiter de la situation.


Vincent : Tu commence à peine ta journée  ?


Moi : Madame venait à peine de m'embaucher avant d'avoir ce malaise.


Vincent  : D'accord.


[ Sonnerie de téléphone  ]


Je regarde mon téléphone mais ce n'est pas le mien, celui de Vincent certainement.


Vincent : Soit tu réponds soit tu coupe l'appel,  nous sommes dans un hôpital.


Moi : Ce n'est pas le... ah !


J'avais complètement oublié que j'avais le téléphone de madame avec moi. 

Je le sors de ma poche et regarde l'écran,  c'est  écrit maman.


Maman ( de Cécile ) : Maman ?


Moi : Bonjour maman... Ce n'est pas Madame Cécile.


Maman : C'est qui ?


Moi : Je m'appelle Amandine, je travaille pour elle.


Maman : Amandine ?  Elle ne m'a pas parlé de toi, tu me la passe  ?


Moi : Nous sommes à l'hôpital.


Maman : Hôpital ?


Moi : La sage-femme à dit que madame accouchera aujourd'hui.


Maman : Hein !? Quel hôpital ?


J'ai  senti la panique dans sa voix.

Je lui ai dit quelle clinique puis elle a raccroché en me disant qu'elle arrive.


Moi : C'était  la mère de madame.


Vincent  : Qu'a-t-elle dit ?


Moi : Qu'elle arrive tout de suite.


Belle-mère : Qui arrive ?


Moi : La mère de madame.


Belle-mère  : Han han ( mine fermée ).


Moi : ...


Belle-mère : C'est toi qui étais avec elle avant son malaise ?


Moi : Oui.


Belle-mère  : Que s'est-il passé  ?


Moi : Elle me faisait visiter la maison quand elle a commencé à se tordre de douleur puis je l'ai conduite à l'extérieur où Vincent  nous a emmené ici avant de contacter monsieur.


Belle-mère  : C'est tout  ?


Moi : Oui.


Belle-mère  : D'accord. 



** Sandrine  **



C'est quelle histoire encore ? 

Seigneur mon enfant a déjà assez souffert, pas cette fois-ci  encore.  Je ne sais pas ce qui  se passe actuellement,  c'est à  chaque fois la même chose.  Ils veulent un enfant,  juste un seul. 

N'ont-ils pas aussi le droit d'être parent ?

Fausse couche, mort né,  on n'en veut plus et on a tellement prier pour cela que l'on veuille tous que ça se passe bien cette fois-ci.  Je ne comprends donc pas pourquoi Cécile doit accoucher aujourd'hui alors qu'elle n'est même pas  encore  à  sept mois de grossesse.


Dès qu'elle a raccroché  j'ai tenté  d'appeler Chidi mais il n'a pas répondu donc je me suis apprêtée pour aller à la clinique où ils se trouvent.


Guy : Où vas-tu ?


Moi : Cécile est à l'hôpital.


Guy : Non.


Moi : Je viens d'avoir cette information.


Guy ( se levant ) : On y  va.


Guy n'est pas le père biologique de Cécile,  il est mort et je me suis remariée plus tard. 

Il a toujours considéré Cécile comme sa propre fille et de mon côté j'ai aussi  considéré la sienne comme sortant de mon ventre.  Elles sont toutes les deux mariées et nous on vit seuls sauf quand nos petits-fils sont là.  

Entre Liza et Cécile il n'y a aucune tension sauf que  depuis que Cécile a ce problème elle s'est  renfermée et on ne peut lui en vouloir aussi. La vue d'une femme avec un enfant la rend  hystérique et triste donc elles ne se fréquentent plus tellement.


Guy et moi nous sommes rendus à la clinique et sur place c'est Vincent qui est venu me chercher,  j'ai été surprise de voir la Belle-mère de ma  fille.


Moi : Chinedum ...


Chinedum  : Sandrine...


On ne s'aime pas... En tout cas je ne l'aime pas et je ne le cache pas.  Elle n'a pas hésité et méprisé mon enfant parce qu'elle n'est pas de leur nationalité alors que moi, j'ai accepté son fils donc je ne peux  que ressentir ça pour elle.  

Je suis cordiale avec elle à cause de mon enfant mais aussi à cause de Chidi qui a dû intervenir pour que la tension redescende.


Je me suis rapproché de Vincent pour qu'il me donne des nouvelles mais il n'en sait rien donc on est restés là jusqu'à ce que Chidi se  présente devant  nous,  on s'est empressé d'aller à sa rencontre.


Moi : Elle va bien ?  Le bébé ? 


Il nous regarde longuement avant de prendre la parole.  Mon coeur bat tellement  vite.


Chidi  ( souriant  ) : Elle va bien et il va bien aussi.


Moi ( soupirant  ) : Merci  Seigneur  !!


Chidi ( regardant sa mère  ) : Je suis père maman, je suis père  enfin.


Chinedum : On peut  les voir ?


Chidi : Ils préparent Cécile et Wisdom à immédiatement été emmené en couveuse.  Il est très prématuré donc il restera aussi longtemps qui n'aura pas atteint le poids minimum  pour rentrer à la maison.


Chinedum : Félicitations mon fils.


Moi : Félicitations  Chidi.


Chidi : Je suis tellement heureux maman  (  me prenant dans ses bras ), nous sommes parents  maintenant.  Enfin, merci Seigneur  !!


Je suis heureuse pour eux , je suis grand-mère à nouveau... Vraiment merci Seigneur  !! 

C'est fini les craintes,  elles ont laissé place au bonheur.  J'ai hâte de les voir.


Chidi nous a affiché son bonheur jusqu'à ce qu'on nous permette de la voir en attendant de voir mon petit fils.





** Cécile **




Maman : Elle est là la maman.


Moi ( souriante ) : Maman.


Vincent et Amandine : Félicitations madame.


Moi : Merci.


Belle maman : Félicitations ma fille.


Moi : Merci maman.


Maman : Comment te sens tu.


Moi : Fatiguée.


Maman : La fatigue commence à peine , tu ne sais pas ce qui t'attend.


Papa : Il y'a un papa pour aider, heureusement.


Chidi : Je peux aussi féliciter ma femme s'il Vous plaît ?


Papa : Mais bien sûr !


Il vient vers moi, me regarde et m'embrasse tendrement.


Maman : Les enfants n'ont plus peur, gênez vous quand même.


Chidi : Adaptez vous à notre temps chers parents. Merci mon amour, merci pour ce beau cadeau.


Moi : Tu n'as vu ?


Chidi : A peine quelques secondes mais je peux t'assurer qu'il est très beau comme son père.


Moi : Et on laisse la mère où ?


Chidi : Il n'a que ma beauté, le reste est de toi et tu le sais.


Moi ( souriant ) : Ça y est, on est parents maintenant.


Il pose sa main sur ma joue et s'asseoit sur le lit. 


Chidi : On a tout ce qui nous manquait maintenant.


Maman : On va vous laisser. On se voit plus tard chérie ( m'embrassant )… Félicitations encore à vous.


Ils sortent tous sauf ma belle-mère.


Maman :  Chinedum …


Chidi : Vincent va te conduire à la maison maman.


Elles sortent sans rien ajouter , Chidi peut enfin reporter son regard sur moi.


Chidi : Tu vois que DIEU est bien là, il a entendu nos prières.


Moi : Je le remercie tellement pour ce cadeau… Tu te rends compte ? On a notre fils maintenant, on l'a… on est parents. 


Chidi : Tu es forte tu le sais.


Moi : Parce que tu es là, c'est toi ma force. Si tu n'étais pas là je ne sais pas si j'aurais encore eu toute ma tête.


Chidi : On s'est promis plus que les mots du maire le jour de notre mariage, je serai toujours à tes côtés.


Moi : Et moi aussi.


Chidi : Je t'aime maman.


Moi : Je t'aime papa.


Chidi : Bon maintenant il faut que tu te reposes.


Moi : Je veux le voir avant.


Chidi : Je ne sais pas si on te permettra de te déplacer.


Moi : Je veux le voir.


Chidi : Attends, je vais me renseigner.


Il est sorti de la chambre.

J'ai hâte de voir mon fils, après tout ça j'ai enfin le bonheur d'être maman et la joie de rendre mon mari heureux. Tout mon stress et toute ma crainte ont disparus, c'est bon… je peux souffler tellement j'ai eu peur.


Chidi est revenu avec une infirmière, ils m'ont mise sur une chaise roulante 

Puis nous sommes allés en néonatalogie  où on nous a habillés avant de rentrer pour éviter  les microbes. 

Il est si  petit dans sa couveuse, si mon petit mais si beau. Mon coeur bat mais différemment, il se remplit d'amour je suppose tellement  il bat vite. Je ne sais pas si c'est normal mais j'aime ce que je ressens. 

C'est différent, c'est spécial.


Chidi : Tu vois, je t'ai dit qu'il est beau.


Moi : Comme toi, tu as raison.


Chidi : Famille  complète,  tu es heureuse  ?


Moi : Si seulement tu l'es.


Chidi  : Je suis plus que  heureux.


Moi : Alors je suis aussi.  Tu sais qu'il ne me manquait que deux choses dans la vie, te rendre heureux et être maman.


Il me sourit et quand je regarde encore mon fils je ne suis que plus heureuse.

Nous ne sommes pas restés longtemps,  il m'a ramené dans la  chambre et m'a remise dans le lit.


Moi : Tu restes avec moi ?


Chidi : Bien sûr,  tu penses que je vais rentrer et te laisser toute seule ici.


Moi : Et maman ?


Chidi : Ah j'avais oublié. Bon écoute, je fais un tour rapidement  puis je reviens.  Ça te va ?


Moi : Oui, ne t'inquiètes pas.  Tu peux y aller mais rapporte moi des fruits s'il te plaît.


Chidi : Tout ce que tu voudras.


Moi : Mon téléphone était avec Amandine, tu pourras me le rapporter aussi ? Elle l'a sûrement remis à Vincent.


Chidi : Pas de téléphone toi,  repose d'abord.


Moi : Eeh !!


Chidi : Eh oui, j'ai décidé.


Moi : D'accord chef.


Chidi : Je reviens plus tard dans la journée,  je m'occupe d'abord de maman. Je t'apporte à manger aussi ?


Moi : Oui.


Chidi : A tout à l'heure  alors.


Il m'a  embrassé  avant de sortir.



** Chidi **



Le soupir que mon âme a poussé juste après avoir vu mon fils a été libérateur, j'ai envie de crier sur tous les toits et de sauter tellement je suis heureux  de ce que je vis.


Je suis arrivé  à la maison, maman m'attendait déjà en cuisine.

Amandine est la aussi, elle m'a remis le téléphone Cécile et j'ai un peu discuté  avec elle avant d'écourter  sa journée. 

Le temps de l'hospitalisation de Cécile  elle viendra juste faire le ménage, maman je sais que la cuisine elle va gérer elle-même.


Maman : Maintenant tu embauche une dame de ménage ?


Moi : Cécile aura besoin d'elle.


Maman : Les femmes de nos jours c'est  terrible.


Moi : Maman !


Maman : Je dis simplement  que à mon temps je m'occupais  de ton père,  de tes frères tout en étant enceinte de toi. Je travaillais aussi en même temps. Tu dépenses juste de l'argent.


Moi : Maman je t'ai déjà dit que la façon dont je dépense mon argent ne regarde que ma femme et mois tant que je m'occupe de vous,  ma femme et moi je dis bien. Ce qui se passe dans cette maison assis ne concerne que ma femme et moi. La tenue de la maison, les employés ou je ne sais trop quoi...


Maman  : Hummm ...


Moi : Ton temps est passé, comprends le ( l'embrassant  ).


Maman : Elle rentre quand ?


Moi : On passera notre vie à la clinique tant que Notre fils y sera, je ne vais pas m'en éloigner.


Maman : Ça veut dire quoi ?


Moi : Que je vais prendre une chambre et y rester jusqu'à ce que Wisdom soit prêt à sortir ?


Maman : Tu perds la tête ?


Moi : J'ai les moyens de le faire  donc je le fais.


Maman : C'est ta femme qui t'a mis ça dans la tête ?


Moi : Je sais encore penser par moi-même maman. Elle ne sait même pas que j'ai décidé cela.


Maman : Vous n'allez pas rester là-bas quand même, on ne vous permettra même pas de faire. Vous n'avez droit qu'aux visites quotidiennes.


Moi : C'est mon enfant maman, je veux être où il est. Je répète non, ce n'est pas Cécile qui est derrière tout ça et elle n'en sait rien.


Maman : Et j'espère qu'elle sera un peu lucide pour t'éviter de faire ça.


Moi : Maman.


Maman : Chéri je sais que tu as attendu pour avoir enfin la joie d'être père et que c'est votre bonheur que vous vivez actuellement mais il faut que réfléchir un peu. Tu laisses Cécile se rétablir, ça c'est normal mais après je ne pense pas qu'ils vont vous permettre de rester là-bas.


Elle n'a pas tort mais actuellement je veux juste être seul avec ma femme et mon fils, juste ça.

Un goût amer