Chapitre 20

Ecrit par Benedictaaurellia

Edmund.

C’est fou ce que le temps passe vite !

La semaine est passée à une vitesse hallucinante.

Nous sommes dimanche aujourd’hui et le séjour d’Ainara ici touche à sa fin. Elle me manque déjà.

Son séminaire est fini vendredi passé. Ses collègues sont repartis le même jour mais elle, elle a décalé son départ et part aujourd’hui.

Je la regarde et sourit. Elle a dormi dans mon appartement cette nuit. Au lieu de sortir comme tous les jours depuis qu’elle est là, hier soir, nous sommes restés ici. Nous avons diné en amoureux. Bon ça c’est moi qui le dit hein ! Ne lui dites pas. C’était un diner tout ce qu’il y a de simple. Nous avons ensuite improvisé une soirée ciné et nous sommes endormis au salon. Non sans avoir poussé les fauteuils pour nous faire de la place et posé des cousins ci et là sur le tapis pour nous mettre à l’aise, sans oublier les draps qui nous ont servis de couvertures. Je viens de me réveiller et elle pas encore.

Nous passerons la journée ensemble et j’irai la déposer ensuite à l’aéroport.

Cette semaine a été merveilleuse. Quoique courte.

Pendant ces mois loin d’elle, j’ai pris le temps de réfléchir et de faire le point sur ma vie. Ma mère a certes fait ce qu’elle fait mais, je refuse de laisser cela régir ma vie toute entière. La douleur est certes toujours présente et je sais que je ne lui pardonnerai pas de sitôt, pour ne pas dire jamais. Mais, ce n’est pas en me morfondant que je vais y arriver. Au boulot, ma vie est toujours aussi passionnante mais, il me manque un petit piment pour donner du pep à ma vie. Une relation, c’est ce qu’il me faut.

Je veux construire ma vie et aller de l’avant. Je veux me poser et fonder une famille. Depuis qu’elle est là, nous n’avons pas abordé le sujet d’une éventuelle relation entre nous. Je compte aborder le sujet avec elle avant qu’elle ne parte et j’ose croire qu’elle sera d’accord.

Je me lève tout doucement pour ne pas la réveiller  et vais prendre une douche rapide. Je sors ensuite et me rends à la boulangerie du coin pour payer de quoi nous faire un bon petit déjeuner.

A mon retour, elle est réveillée. Je la vois debout en train de ranger notre lit de fortune. Elle a déjà plié les draps et remet les fauteuils à leur place initiale.

 

Moi : Bonjour mon hirondelle !

Tout en parlant, je m’approche d’elle et lui fait la bise.

Elle me sourit et répond.

Elle : Bonjour ! Tu es matinal ! Qu’est-ce qui sent si bon ?

Moi : Je reviens de la boulangerie. J’ai pris quelques viennoiseries. Je sais que tu ne résiste pas aux pains aux raisins.

Eh oui ! Je n’ai pas chômé pendant ces quelques jours. Je commence à connaitre ses gouts.

Elle : Hmm ! J’ai super faim. Attends-moi. Je prends une douche vite fait et je reviens.

Je souris et la regarde disparaitre dans ma chambre.

Pendant ce temps, je fais du café, chauffe du lait, dresse la table et y pose les mets.

Quelques minutes plus tard, elle sort toute fraiche. Vêtue d’un chemisier et d’un jeans moulant qui ne cache rien de ses formes.

Elle : Je suis là ! On attaque ?

Une fois notre petit déjeuner pris, non sans fous rire au passage, elle me demande.

Alors, quel est notre programme aujourd’hui ?

Moi : je n’ai rien prévu.

Elle (l’air déçue) : Je m’attendais à une nouvelle surprise aujourd’hui. J’y ai pris gout !

En effet, toute la semaine, je ne lui ai fait des surprises qu’elle a apparemment aimées puisqu’elle en redemande. Le mardi, nous étions au restau espagnol comme vous savez déjà, le mercredi, nous étions dans un café ou on peut à la fois manger et chanter. L’idée m’est venue après notre séance « karaoké » improvisée du mardi dans ma voiture. Après le repas donc, nous avons fait du karaoké puis dansé. Je ne la savais pas danseuse et j’avoue que j’ai été étonné. Le jeudi, nous avions fait une balade sur la seine à bord des bateaux mouches. Le vendredi, après avoir joué aux touristes à la tour Eiffel, nous avons fait un diner aux chandelles dans un restau romantique à quelques mètres de là. Bref, je préparais le terrain. Que des choses romantiques pour la préparer à la conversation de tout à l’heure. Je suis stratège !

Aujourd’hui, je sens que ce sera l’apothéose. Ce que j’ai prévu. Hmm moi-même je me sens déjà fatigué rien qu’à l’idée mais je sais que ça lui fera plaisir du coup, je me sacrifie lol.

Moi : Ne fais pas cette mine. Ça ne te va pas du tout. Je plaisantais. Je te réserve la surprise du siècle. Bon disons plutôt du mois.

Elle (retrouvant son sourire) : allez ! Dis-moi c’est quoi ?

Moi (secouant la tête) : Non, non ! Tu verras une fois à destination. Va te chausser on y va. Et porte des chaussures plates.

Elle me rejoint quelques minutes plus tard avec des sandales plates et son sac et nous prenons la route.

Une fois arrivés à destination, je la vois tout sourire. Ses yeux brillent. Je savais qu’elle allait aimer.

Note : Alors selon vous, quelle est cette dernière surprise ?

 

Lomé.

Ruth.

Je me réveille avec le sourire ce matin. Je fais ma petite prière avant de me lever du lit. Je ne vois pas Paul et me demande ou il est. Je me lève. J’aperçois alors un papier sur ma table de nuit. Je ne me souviens pas avoir mis un quelconque papier là hier nuit. Je le prends néanmoins et souris quand je lis ce qui y est écris.

« Ma reine, tu dormais tellement bien que je n’ai pas pu me résoudre à te réveiller. Je suis sorti gérer une urgence. Je te raconte tout à mon retour. Promis.

J’ai mon portable tu peux me joindre à tout moment.

Je t’aime ».

Je cherche alors mon portable des yeux pour l’appeler. Je regarde sur la table de nuit mais ne le retrouve pas. Je croyais l’avoir laissé là hier. Comme mue par une intuition, je retourne la feuille et vois écris derrière.

 « J’ai laissé ton téléphone à la charge au salon ».

Il pense vraiment à tout. Me dis-je intérieurement.

Je me rends au salon, prend le téléphone et lance l’appel vers son numéro.

Paul : Ma reine, bien réveillée ?

Moi : Oui chéri. Comment vas-tu ?

Paul : Je vais bien et toi ?

Moi : ça va. Ou es-tu ?

Paul : A Tsévié.

Moi (inquiète) : Il y un souci à Renaissance ?

Paul : Non. Ne t’inquiète pas. Je viens à peine d’arriver. Je serai de retour dans deux heures à peu près. Je t’explique tout à mon retour d’accord ? Fais-moi confiance.

Moi : D’accord. A toute à l’heure.

Paul : A toute à l’heure.

  

Note : Notre Paul, il trame quoi à Tsévié selon vous ?

Ma cousine, mon cauc...