Chapitre 20 :
Ecrit par Maya my'a
(...)
Dans la voiture, elle ne réalisait pas ce qu'elle venait entendre à propos de l'accident. Elle refusait de croire qu'une partie d'elle, s'était éteint cette nuit sans maladie, juste ainsi, alors qu'elle l'avait vue quelques heures en arrières.
George roulait en sommeillant. Le tableau de bort du véhicule affichait 3 heures 30.
(...)
Monique agrémentait les beaux moments, qu'elle avait vécus avec son bébé. Ces instants de bonheur défilèrent en séries dans sa tête.
-Ma Jessica ! Une forte tête, mais pourtant si douce. Un enfant responsable, calme, pleine d'ambitions, et de rêves. Jessica même à son âge, se considère comme un bébé, se lamentait-elle en larmes. Il lui arrivait de s'asseoir sur moi, et vouloir de mon sein. Parfois, c'était avec moi, qu'elle souhaitait dormir. Je ne pourrais pas te pleurer mon bébé. Non ! Je n'y arriverai jamais.
-Ah Monique calme-toi d'abord !
Malgré cette nouvelle, son cœur lui disait que son bébé était quelque part, bien en vie.
-Arrête-toi là, vite !
-Monique ! -Je dis arrête-toi là ! Hurlait-elle. Elle ordonna à George de stationner au niveau de l'épave du véhicule accidenté. Sans s'opposer, il se gara. Elle descendit, se rapprochant de la carcasse.
-Mon Dieu ! Non ! Les mains sur la tête, pas ma Jessica ! Pas elle, pleurait-elle la voie très audible.
En voyant l'épave dudit véhicule, son cœur fit une chute. Elle fit le tour pour constater les dégâts. Le sang sur le sol était encore frais. Elle tremblait, elle stressait ; elle mit la main sur la carcasse émiettée. Nos souvenirs, l'image des sandres de ses parents, l'image de la généreuse femme qui l'avait épargnée la mort, alors qu'elle n'était qu'un enfant, revenait. Elle parlait sans rien dire, essuyant la morve qui ne cessait de couler :
-Donc ma fille est partie comme ça ?
Le sang sur le trottoir et la chaussée lui rappelèrent qu'une personne mourut ici. Mais elle refusait de croire que cette petite était sa fille. Devant sa voiture, George l'admirait tristement comme s'il compatissait à sa douleur. Il n'osait pas dire mot. De toute façon, elle ne voulait pas entendre sa voix. Elle le détestait de toutes ses forces. Elle traversait la chaussée sans faire attention aux véhicules venant près qu'à vive allure.
-Si ma fille qui était pleine d'avenir a rejoint mes défunts parents, et mon mari, pourquoi devrais-je avoir peur de la mort ?
-Ah bon ! Donc tu considères encore ce type comme ton mari, et pourtant, c'est sous mon toit que tu dors, lui disait George, les mains sur ses hanches.
Elle s'installa dans le véhicule sans mettre de ceinture, et demanda à George de rentrer à la maison.
-Monique, on va vérifier dans les maisons de pompe funèbre...