Chapitre 20
Ecrit par sokil
Chapitre 20 :
Le Vrai Ben est chic, beau garçon, sympathique, très gentil, rieur blagueur, très relax, on se sent bien en sa compagnie, il sait mettre les gens à l’aise, il sait se mettre à la place des autres, c’est ce que j’ai ressenti avec lui dès les premiers instants.
- Moi : Tu es comme tout le monde ! C’est tout !
Il pouvait toujours rêver, jamais je ne lui dirai ce que je pense réellement de lui, c’est trop facile, et je ne veux pas lui donner autant de points, il va se prendre la tête quoi !
- Ben : (Il sourit) Tu as raison, je suis comme tout le monde !
- Moi : Et toi ? que penses-tu de moi ?
- Ben : Je pense que tu es une fille comme tout le monde…. (Il rit) Noon ! En fait tu es une fille bien, mais qui semble avoir un passé assez tumultueux, je me trompe peut être…
- Moi : Qu’est ce qui te fait dire ça ?
- Ben : En fait ! Tu m’as fait comprendre que le père de tes enfants est décédé ; et que tu élèves tes deux garçons seule, tu vis chez tes parents, alors j’imagine que tout ça n’a pas été facile pour toi, et tu m’as dit aussi que tu travailles dans un restaurant pour pouvoir gagner quelque chose, en même temps tu suis des cours à l’université, je suppose que tu veux prouver quelque chose…..
- Moi : Waouh !!! Je te donne 10/10 !!!
- Ben : Merci ! Je le mérite bien cette note Mme le prof !!!
- Moi : Dis-moi ? Où est la mère de tes filles ? Tes jolies petites filles !
- Ben : Elle est partie ; On s’est séparés ! Elle n’a jamais été présente, elle a toujours voulu se sentir libre, elle s’est rendue compte qu’elle avait fait une erreur en m’épousant, on se disputait tout le temps, finalement on a divorcé d’un commun accord, j’ai fini par avoir la garde « exclusive » de mes enfants !!! D’ailleurs, je m’en suis toujours occupé ; malgré la solitude, ma famille m’aide aussi beaucoup dans ce sens.
Cet homme s’ouvre sincèrement à moi, j’en suis tellement touchée, je découvre un être tellement humain, si proche de ses enfants ; il m’explique que son ex femme après le divorce, est partie vivre à l’étranger, elle n’a jamais vraiment ressenti la fibre maternelle, quand elle a découvert qu’elle était enceinte, elle a fait un déni de grossesse, il l’a soutenait comme il pouvait, et s’occupait bien d’elle afin que tout se passe bien, pire lorsqu’elle a su qu’elle attendait des jumelles les choses se sont empirées, elle a voulu se faire avorter, elle ne sentait pas en mesure d’assumer deux bébés tout d’un coup ; mais Ben était toujours présent et la cajolait, la rassurait, jusqu’à la naissance ; mais ça allait de mal en pis, elle s’est détachée tout doucement et un beau jour, elle a pété les plombs, ils se disputaient tout le temps, et ce n’était pas bien pour les bébés ! Sa famille a fini par l’épauler lui, et finalement ils ont divorcé à l’amiable. Il a toujours été un papa poule pour elles, ils sont la prunelle de ses yeux. Il s’est retrouvé seul avec elles, sa mère et sa sœur sont comme leurs secondes mamans, sinon il ne s’en sortait pas.
J’en ai presque les larmes aux yeux, son histoire est presque aussi semblable à la mienne, à quelques différences près, un conjoint qui vous abandonne avec les enfants, vous vous retrouvez seul et désespéré, et heureusement que la famille est la pour vous épauler. J’ai aussi envie de m’ouvrir à lui, mais trop tard, je lui ai dit au tout début que le père de mes enfants est décédé ; que va-t-il penser de moi ? Si je lui dis que je suis en fait encore mariée, mon mari a tout juste disparu, on ne sait si il est mort ou vivant, mon mari a organisé mes propres obsèques, avant je vivais dans le luxe, c’était la gloire, et que on m’a toujours accusée de sorcellerie ? Et que j’ai du me faire délivrer par un prêtre que le mari a envoûté ? C’est trop lourd ! Je préfère en rester là !
- Moi : Oui je comprends que ça a été très dur pour toi au début, moi c’est pareil, avec mes deux enfants, et aussi j’en ai beaucoup souffert, après sa disparition, j’ai fait une dépression, j’ai cru en mourir aussi ! avec les enfants je ne m’en sortais pas, les miens m’ont aussi beaucoup épaulé, sinon je serai aussi partie ! En plus mon premier fils est handicapé …
- Ben : Oui j’ai constaté ça ! il est sourd muet ? C’est ça ?
- Moi : Exact !!!
- Ben : Tu es une femme forte ! j’apprécie beaucoup, et je constate aussi que nous avons beaucoup de choses à partager, on a aussi beaucoup de choses en commun …
C’est vrai avec Ben, je me sens en osmose avec lui, le courant passe très bien, je découvre un homme particulièrement différent ; on continue de parler pendant un bon moment encore, il me parle de sa famille, de ses filles qui ont cinq ans, il me parle de lui, il n’a pratiquement plus eu d’aventures sérieuses depuis son divorce, il a longtemps détesté les femmes, mais avec le temps il a fini par comprendre que toutes les femmes ne sont pas pareilles. Il ressent le besoin actuellement d’aimer et de se faire aimer, il en a vraiment besoin.
- Ben : Est-ce que tu es d’accord ?
- Moi : Pourquoi ?
- Ben : Je veux partager ça avec toi Reine… Je suis peut être ton prof, mais en dehors de ça je veux être plus que ça… Ton ami, ton copain si tu veux !
Ce soir au travail, je suis complètement différente, souriante avec tout le monde, la soirée se passe tellement bien. Ben vient de m’envoyer un message : « Ravi d’avoir passé ce moment avec toi ma petite Reine… » ; Je suis sur un nuage ; moi aussi je suis très attirée par lui, mais je ne lui ai pas donné de réponse sur le champ, je fais comme une gamine de vingt ans, je me sens revivre mes années d’adolescente, à notre âge, moi 32 ans et lui 38 ans, nous jouons encore à ce jeu ; il m’a dit que lorsqu’il ma vue entrer dans sa classe le premier jour, il a remarqué que je n’étais pas une gamine, que j’étais une femme, et il a constaté que j’aimais toujours m’assoir au fond de la salle de classe, alors il voulait me voir de près ; ça n’a fait que confirmer ses pensées, il m’a trouvée attirante, et plus le temps passait, il ressentait de plus en plus quelque chose de vraiment fort envers moi. Il m’a dit que je prenne mon temps, lui aussi n’est pas pressé et qu’on prenne surtout le temps de se découvrir.
Pendant les cours, je joue aussi à son petit jeu, de prof cynique ! On s’ignore complètement en classe, il faut bien qu’il y ait de la discrétion, sinon aux yeux des autres camarades de classe il sera discrédité, alors je me dois vraiment d’être le plus invisible possible, je me fais tout petite. On a dorénavant des codes de discrétion, on ne se connait pas au campus, on se voit les week-ends quand on peut, surtout le dimanche et on essaie d’aller dans des endroits très discrets, mieux, on se voit juste chez lui, quand c’est possible. J’ai fini par lui dire oui, que je voudrai bien être sa petite amie, et ça fait près de quatre mois que nous sommes ensemble, ni vus, ni connus ! Il m’a invitée chez lui dimanche, passer toute la journée. Ses filles sont là, elles passent le week-end chez lui ; d’habitude elles sont chez sa mère à lui. Elles sont là avec leur tante Angéla, il m’a prévenue avant qu’elles seraient là, je leurs garde des petits gâteaux, elles sautillent de joie, et je leur promets que j’amènerai aussi les garçons, ils feront connaissance ; Ben m’enlace par la taille et me fait un câlin. Il loue un appartement de deux chambres, très simple, il vit là tout seul, en célibataire ; il fait tout lui-même, il n’a pas de domestique, il n’en trouve pas la nécessité ; ça lui arrive de cuisiner, mais la plupart du temps, il mange au restaurant. Angéla est sa seule sœur, ils ne sont que deux, c’est sa sœur cadette ; ils ont l’air très proches tous les deux ; ils se soutiennent mutuellement; elle vient souvent l’aider comme elle peut, mais elle a aussi sa vie personnelle, elle a le même âge que moi.
- Ben : Tu commences à quelle heure au boulot ?
- Moi : Je ne travaille pas les dimanches…
Il n’y avait encore rien eu entre nous, depuis un mois de relation, il ne voulait pas me brusquer m’avait il dit. Mais là, je sens qu’il en a envie, mais il me le fait comprendre indirectement. Il aimerait qu’on aille dans sa chambre, tout en profitant du fait qu’Angéla soit allée à la boutique avec les fillettes.
- Ben : Viens !!! Je veux te montrer quelque chose…
Il met un peu de musique douce, on serre l’un contre l’autre, il m’embrasse tendrement, on se laisse bercer par la mélodie romantique de ce slow ; il veut tenter quelque chose mais se résigne.
- Moi : De quoi as-tu peur ?
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