.   - Natacha !!! Yeeeemalehhh !!! J'avais moi dit l'histoire ci,  eishhhhh !!!!

       - Noëlle,  c'est quoi encore ? 

       - Ça peut être vrai que Cecilia n'y est pour rien dans l'agression d'Eric hein ! 

       - Pourquoi tu dis ça ? 

       - Je viens de surprendre Rollande au téléphone. Alors que j'allais aux toilettes, j'ai entendu sa conversation. Elle disait quelque chose  du genre "vous n'avez pas fait le travail de façon impeccable,  je vous ai de suivre le monsieur et lorsque que vous le voyez avec la fille, tuez plutôt la fille mais pas lui.... "

       - Tu es sûre que c'est d'Eric qu’elle parlait ? Et même si c’était le cas, pourquoi tuer une personne ?

        - Restes toujours naïve hein,  ne sois pas éveillée ! Tsuipppp !!

        - Non ce n'est pas ça,  Noëlle.  Et même, ce n'est pas une preuve, il faut qu'on soit sûres qu'il s'agit d'Eric et moi.  Elle n'a cité aucun nom. 

        - Je vais me charger de veiller sur ses faits et gestes dès aujourd'hui.  Et je trouverai une preuve. Il faut qu'on dise à l'inspecteur qu'il y a une deuxième suspecte. 

         - Je vais le lui dire tout à l'heure. 

Entre temps, l’atmosphère était houleuse entre papa Belinga et papa Ngantsop qui étaient en réunion tendue. 

          - Belinga, sache que tu ne pourras pas t'en sortir comme ça ! Je t'ai intégré dans cette réunion depuis des années. On avait fait un deal et aujourd'hui, il n'est pas respecté,  dit papa Ngantsop. 

         - Mais, tu ne m'avais pas dit qu'en intégrant cette réunion, c'était dans une secte occulte que j’entrais. Tu m'as trompé,  Ngantsop ! 

        - Comment tu peux dire que je t'ai trompé? Tu savais très bien  depuis le début dans quoi tu t'es fourré.  Je t'ai intégré dans cette secte  quand tu souffrais,  tu vivais dans une pauvreté. Tu m'as dit que tu voulais que je te donne mon secret de réussite.  Je t'avais bien demandé si tu accepteras les clauses, et toi de me répondre que peu importe ce qu’elles seront,  tu les accepteras. 

        - Oui, mais ces clauses sont trop rigides et maléfiques.  Je ne peux impliquer mon fils dedans!

         - Tu sais très  bien qu'Eric n'est pas ton fils ! Alors, donne-le-nous ! C'est pourquoi on t'a imposé le mariage entre Eric et notre fille adoptive, Rollande, pour que les enfants qu'ils auraient faits soient naturellement initiés. La secte doit continuer de prospérer et il est temps de faire des sacrifices. Rollande sera initiée, et elle a accepté vu qu'elle adore le pouvoir et l’argent,   c'est elle qui prendra les choses en main si je ne suis plus en vie.  C'est elle mon héritière et nous attendons que tu nous donnes ton approbation pour que ton fils puisse être initié lui aussi !!! C'était ça la condition depuis le départ !

Papa Belinga se mit à trembler de frayeur ;

          - Ngantsop,  je t'en prie, je ne peux pas liquider mon fils. Même s'il n'est pas mon sang, je l'ai quand même élevé depuis son bas âge.  Je suis prêt à renoncer à cette richesse s'il le faut, mais je ne peux liquider personne. 

          - Trop tard pour renoncer à cette richesse. Eric n'est ni ton fils,  ni le fils d'Annette selon ce que tu m'as dit,  alors pourquoi trop t'en attacher ? Plus tard si nous mourrons,  on doit laisser une semence qui grandira.  Dans ce cas, choisis entre Eric ou ta fille Doriane que tu devras nous sacrifier.  Sinon, on prendra l'un des deux par force. Tu as cinq jours pour te décider. 

Les choses se compliquaient pour papa Belinga. En réalité, papa Belinga et papa Ngantsop appartenaient à une secte occulte et il était  temps pour chacun d’eux de faire intégrer une  personne.  Voilà pourquoi papa Ngantsop insistait qu'Eric  et Rollande se marient.   Car Rollande et Eric par le lien du mariage auraient été initiés plus facilement par les deux parents..... Mais le refus d'Eric d'épouser Rollande compliquait davantage les choses. Quand papa Belinga sortit de cette réunion,  il tremblait de frayeur.  Il n'avait plus que cinq jours:

           - Que vais-je dire à Annette ? Elle ne sait pas que la clause entre moi et Ngantsop est occulte ! Déjà qu'elle m'avait dit qu'Eric n'était pas son véritable enfant,  alors pourquoi pas initier Eric ? Toutes ces questions taraudaient l'esprit de papa Belinga.

Après cette réunion,  Papa Ngantsop appela Rollande :

           - Ma fille, où es-tu ?

           - Je suis à la Clinique.  Apparemment,  on a pu trouver un donneur pour Eric. 

           - Ok.  Je suis en train de mettre la pression à son père par rapport à ce que tu sais. 

            - Papa, tant qu’Eric est avec cette fille de Natacha dont je t'ai parlée,  il ne pourra jamais accepter de m'épouser. Et elle est même enceinte de lui.  Le coup que j'ai monté a échoué, tu le sais. 

           - Évidemment ! Il faut une autre option pour exterminer la fille.  Nous n'avons vraiment plus assez de temps. 

          - Mais papa, est-ce obligé de forcément la tuer ? 

          - Oui oui ! Tu veux être puissante et avoir le pouvoir comme moi, ton père ou pas ? Tu es prête à être mon héritière ?

          - Bien-sûr papa,  je suis prête. 

          - Alors, fais tout ce que je te demande.  Je comptais sur Noëlle, mais elle m'a déçu.  Elle ne peut pas remplir les conditions qu'il faut et c'est difficile de l'atteindre depuis qu’elle est dans ces conneries de prières là. 

          - Papa, moi je ferais tout ce que tu me demandes pour hériter de tout ton empire.  

          - Je suis fière de toi, tu es digne d'être mon héritière ... À ce soir, on parlera !

Ce pouvoir,  cette notoriété,  ce luxe qu’elle recherchait, Rollande ne savait pas qu'il y aurait un prix à payer. Jusqu'ici, papa Ngantsop ignorait que sa soi-disant héritière,  fidèle alliée, est l'amante de père Belinga..... La descente aux enfers ne faisait que commencer.  

Il était déjà 17h et la transfusion sanguine d'Eric commençait déjà à être faite.  Les examens avaient prouvé que le sang du donneur ne présentait aucune anomalie, alors il était temps d'injecter le sang  du donneur compatible.  Quant à maman Annette,  son avion venait d'atterrir  et papa Belinga et Doriane étaient allés la chercher à l'aéroport  pour qu'elle aille déposer ses affaires chez elle et ensuite l'emmener à la clinique.  Entre temps, Rollande était  toujours là, dans la chambre d'Eric.  Quelques temps après, nous l'avions vue sortir de la chambre et s'en aller. J’ai pensé appeler l'inspecteur pour lui dire qu'il y avait une seconde suspecte pour l'agression d’Eric. 

      - Allô ? Bonsoir inspecteur.

      - Oui bonsoir, Natacha. Comment vous allez ?

      - Ça va mieux. Finalement, un donneur a été trouvé pour Eric. 

      - Ah très bonne nouvelle ! Enfin !

      - Au fait, je vous appelle pour vous dire qu'il serait mieux de relâcher Cecilia, car on a une deuxième suspecte, mais nous n'avons pas encore des preuves assez solides.  Cependant, ma copine avec qui j'étais dans votre bureau  a entendu une de ses conversations téléphoniques il y a quelques minutes.  C'est aussi une ex copine d’Eric avec qui il a eu une relation bien avant. 

         - D'accord, elle sera relaxée. Mais quant à la deuxième suspecte, comme vous dites, il faudrait que vous ayez des preuves solides contre elle. La conversation dont vous me parlez n'est pas une preuve assez concrète pour porter plainte. Donc, dès que vous trouverez une preuve convaincante,  tenez-moi informé. 

         - Ça marche, inspecteur. Merci !

Après avoir fini avec l'inspecteur,  Maman,  Noelle et moi sommes d'abord rentrées pour nous reposer avant revenir à la clinique en soirée. Une fois arrivée chez moi,  Noëlle et ma mère se sont assises au salon pendant que j'étais en train de faire la cuisine pour qu'on mange avant de repartir. 

            - Noëlle,  est-ce que tu sais que ma mère connait ton père?

            - Ah bon ? Maman, tu connais mon père ?

            - Pas connaître personnellement en tant que tel, mais vu qu'avant, j'ai travaillé comme hôtesse d'accueil à la Cameroon Airlines,  je me chargeais de l'enregistrement des bagages de monsieur Belinga et monsieur Ngantsop.  C'est hier, en voyant monsieur Belinga à la clinique, que je me suis souvenue que je connais ton papa. 

         - Ah d'accord ! répondit Noëlle.  

         - Natoutou !

         - Maman !

         - Tu m'as dit que la maman d'Eric s'appelle comment là ?

        - Elle s'appelle Annette,  répondit Noëlle. 

        - Ce nom me dit quelque chose. Monsieur Belinga m'a dit qu'il venait souvent dans le quartier où j'habitais à l'époque pour venir voir sa femme. À cette époque-là, il n'était pas encore marié. Mais si la Annette dont  vous parlez a habité le même quartier que moi, je dois la connaître, parce que nous étions  des jeunes femmes et nous nous connaissions toutes.

          - Tu la verras ce soir. Doriane nous a dit que son avion avait déjà atterri.  Son père et elle sont allés la chercher. 

 Ma mère s'est levée un moment pour aller se coucher un peu et me laisser avec Noëlle. Noëlle est venue ensuite me retrouver à la cuisine pour m'aider.

           - Ce qui est arrivé à Carine  n'a pas donné une leçon à Rollande apparemment, dit Noëlle.

           - Hum... Si réellement, la conversation téléphonique que tu as entendue concerne Eric et moi,  alors cela confirme que ta sœur, c'est le diable. 

          - Et cela voudrait dire que, lorsque Carine et elle allaient chez les marabouts,  c'était ton nom qu’elles emmenaient là-bas. Quand un homme ne t'aime pas, est-ce qu’il faut l’y forcer ? 

          - Noëlle, je t'assure qu’avec toutes ces épreuves,  j'ai parfois envie de mettre fin à cette relation avec Eric. Peut-être qu’on n’est pas fait pour être ensemble ! 

         - Tu veux laisser Eric pour qui ? Pardon ma chérie, cette vie ci, c'est la persévérance et sache que  rien ne s'acquiert facilement ici-bas. Quand quelque chose de bon arrive dans la vie d'une personne,  il y a toujours des oppressions,  des combats pour que tu ne puisses pas en bénéficier.  Donc, n'essaie même pas de baisser les bras.  Dieu veille sur toi, sinon je crois que tu serais morte depuis avec ce que les deux sorcières-là ont tenté de faire contre toi.  Eric t'aime tellement et ça se voit. Alors, je pense que ça en vaut la peine. 

     - Oui, c'est vrai quand même.  Eric me  manque, tu sais ! J'ai hâte qu'il se réveille vite. 

      - Le sexe te manque aussi ! Ikiiiiiiii! La façon dont toutes ces filles veulent mourir pour lui,  je suis sûre qu'il <<nyass>> bien aussi. Ce n'est pas que pour sa beauté et ses « do ».  Quand tu vois les « gos » se bagarrer pour un gars comme ça,  cela veut dire qu'il sait toucher les femmes ! 

       - Hihihihihihi, t'es malade, Noëlle. 

       - Ton ventre sort déjà hein,  assshhhhh! Eric Junior !!!!! Il faut que son père vienne vite fortifier son enfant, pardon. 

       - Eeeeh aaah Noëlle,  ton degré de folie m'étonne. 

Après avoir fini de préparer,  je suis allée appeler ma mère pour qu'on mange ensemble.  Une fois repas terminé,  Noëlle et moi avions laissé ma mère chez moi et nous avons regagné la clinique. En cours de route, nous avons aperçu Rollande en train de discuter avec un monsieur dont le visage me semblait familier. 

          - Chauffeur,  pardon arrêtez-vous un instant, je veux voir quelque chose !

          - Ekié ! Natou, c'est quoi ?

          - Noëlle,  regarde un peu de l'autre côté de la route là-bas,  ce n'est pas Rollande qu’on voit de dos ?

         - C'est elle ! Avec Mohammed !

         - Tu connais cet homme avec qui elle est entrain de causer ? Parce que moi, je l’ai  connu à Limbé.  Il m'avait draguée,  il a tellement insisté au point où Eric a failli lui en coller une le jour où il est venu se planter devant mon portail. 

         - Hebaaaa! Le type là c'est un feyman de feu !!! 

         - Yaaaaa Noëlle, tu connais toutes les news.  Tu es CNN, mama ???

        - Ma chérie, je marche trop ici dans ce dehors.  Laisse-moi donc te dire : « Ce Mohamed-là, c'est un gars trop louche.  C'est même un feyman recherché à ce qu'il parait. Mais, il ne vit pas ici,  il vient de temps en temps et il repart. Il tient un gang de bandits ici,  ce sont eux qui sont comme ses gardes de corps.  Et aussi, il fait une réunion bizarre avec mon père. Je t'avais dit que mon père est dans des trucs louches, du genre secte et tout.  Et mon père s'entend beaucoup avec Rollande parce qu'elle gère beaucoup de choses louches avec mon <<pater>>. Rollande c'est une fille qui aime le pouvoir,  le luxe,  la vie de loubard.  Et comme j'ai refusé d'intégrer certaines choses louches de mon père, il l’a donc choisie comme héritière. Je soupçonne même mon père d'appartenir à une secte.  Il y a une chambre chez nous qu'on n’ouvre jamais.  Depuis que je suis toute petite, mon père nous a défendus d'y accéder, même ma mère n'y a pas accès. Mais Rollande par contre, oui.  Et ce Mohammed-là  venait chez nous tout le temps voir mon père  et je les entendais parler des choses souvent très obscures. »  

        - Wandafulll !!!!! Mais Noëlle, si ton père est dans des affaires louches,  cela signifie que papa Belinga aussi y est impliqué !

        - Bien-sûr ! Qu'est-ce que tu croyais ?  Personne n'est ami avec mon père pour un rien. Toute la richesse que papa Belinga possède, tu penses que ça vient d'où ? C'est vrai que même avant, il en avait un peu,  mais à présent,  c'est excessif. Mais, je pressens que cette amitié-là va se gâter le jour où mon père saura que sa chère héritière et son ami baisent ensemble. Et même si on me dit que Rollande baise avec mon père,  ça ne m'étonnera pas. C’est un cercle vicieux, ces gens-là ! C'est pourquoi, il ne faut pas envier les richesses de certaines personnes ici dehors. 

       - Habaaaa! Opeutah ! 

       - Mais si Mohammed et Rollande traitent déjà ensemble,  c'est le chaos ma chérie. En tout cas, je vais mener mes enquêtes. 

Nous avions continué le trajet pour la clinique.  Une fois arrivées,  Noëlle et moi sommes allées voir le médecin. 

      - Bonsoir, docteur !

      - Bonsoir, mesdames. 

      - Docteur,  la transfusion sanguine va-t-elle réussir à sauver mon fiancé ?

     - Oui madame.  D'ici 24h, ce sera terminé et il pourra sortir de la zone du danger.  

      - D'accord  docteur ! À plus tard !

Je suis allée jeter un coup d'œil dans la chambre ou la transfusion sanguine d'Eric se faisait. Je lui ai fait un bisou et je suis ressortie rejoindre  Noëlle en salle d'attente. 

      - Il est déjà  21h,  les parents d'Eric ne sont pas encore là ? Je vais appeler Doriane,  dit Noëlle. 

       -  Peut-être qu’ils sont en chemin !

       - Allô ! Doriane c'est comment ? Ta mère n'est pas encore là ?

       - Bonsoir Noëlle !  Si, on vient juste d'arriver à la maison. On était allés la chercher à l'aéroport mon  père  et moi. On arrive bientôt, il fallait d'abord qu'elle dépose ses valises. 

      - D'accord ! À toute à l'heure. 

Quelques temps après, je reçus un appel.  C'était celui de Catherine,  la grande sœur de Carine.

       - Bonsoir Natacha,  c'est Cathy !

       - Oui Cathy,  je sais que c'est toi. 

       - Depuis la dernière fois que tu es passée ici,  tu n'es plus revenue. 

       - Cathy, en fait,  mon fiancé est hospitalisé  depuis plusieurs jours, et entre veiller sur lui et mon boulot,  ça m'occupe au point où je n'ai même pas assez de temps en ce moment. 

        - Weeerrr <<assia>> ! Bref, le programme du deuil de Carine est déjà sorti.  Je vais te filmer ça et te l'envoyer sur whatssap. 

       - Ok d'accord.  C'est mieux. Du courage et à plus tard. 

Je venais à peine de raccrocher que Noëlle me posa la question de savoir qui c'était.

          - C'est qui ?

          - Mami kongossa! Tu veux tout savoir ! C'est Cathy qui voulait m'informer du programme du deuil de Carine. 

Pendant qu'on parlait,  on vit une voiture qui essayait de garer  devant la clinique.  Je vis Doriane sortir premièrement et ensuite les parents Belinga.  Sa mère était belle et bien là et  j'attendais sa réaction quand elle saura que c'est moi la fiancée de son fils.  Donc si sa réaction s’avère négative, ça n'allait pas me surprendre car Éric me l'avait déjà dit. Quand ils sont entrés,  le père d'Eric nous a saluées et est ensuite allé voir le médecin dans son bureau.  Maman Annette avait la mine triste et très sérieuse ; on sentait une femme sévère et dure de caractère. Lorsqu'elle nous a vues Noëlle et moi,  elle salua:

           - Noëlle !

           - Oui, ma'a Annette !

           - Ça va ? 

           - Oui, ma'a Annette, ça va. Bonne arrivée !

           - Merci, ma fille.

Je me suis levée par politesse pour la saluer, moi aussi.

        - Bonsoir madame et bonne arrivée. 

        - Merci beaucoup. 

Elle me regarda avec étonnement et posa la question à Noëlle :

       - Noëlle c'est qui ? C'est ton amie ?

       - Oui, ma'a Annette.

       - Ma fille, tu es très belle hein. 

       - Merci, madame.

       - Mais ton visage me dit quelque chose,  je pense l'avoir déjà vu quelque part. 

       - Maman, c'est la fiancée d'Eric qu'il voulait  nous présenter, dit Doriane. 

Tandannnnnnnnn! C'est alors là que ça devenait sérieux.  Elle s'est souvenue à cet instant que ce visage qu'elle voyait correspondait  au même visage qu'elle avait vu en photo lorsqu'elle avait demandé à Eric une photo de moi.  Subitement, sa mine a changé ! Elle est devenue froide. Et elle m'a regardée avec mépris et dédain et a demandé à Doriane de l'accompagner voir Eric dans sa chambre.  Papa Belinga, aussitôt sorti du bureau du médecin,  avait l’air apaisé et rejoignit maman Annette dans la chambre d'Eric. 

       - Cette fille-là fait quoi ici ? Elle n'est pas la bienvenue ! Papa Belinga,  comment peux-tu permettre ça ?

       - Ce n'est pas le moment ! Pour ton information,  c'est cette fille que notre fils a choisie et elle est même enceinte de lui !

       - Quoi ??????? 

       - Tais-toi !!!! Nous sommes dans une clinique, pas dans un cirque ! Cette fille est aux côtés de notre fils depuis qu'il est entré ici. Alors, sois au moins polie.

       - J'ai dit que cette fille n'est pas la bienvenue.  Et elle n'a pas le droit d'être ici !

      - Oh que si ! Elle en a le droit, madame. Elle porte ton petit fils.

      - Sacrilège ! C'est ce qu'on verra, papa Belinga.  Elle ne sera jamais ma belle-fille ! Rollande est où ? 

Papa Belinga l'ignora et sortit de la chambre, la laissant avec son bavardage qui l'épuisait. Quelques minutes après,  ma mère arriva aussi et elle me trouva à la salle d'attente avec Noëlle. Elle s'est assise à côté de moi. 

      - Les parents d'Eric sont là ?

      - Oui ma'a Regina,  répondit Noëlle à ma mère. 

      - Hum !

      - Natoutou  c'est quoi ? Pourquoi tu t'exclames ainsi ?

      - C'est la mère d'Eric qui, lorsqu'elle est arrivée, a salué tout le monde, exceptée Natou. Et lorsque Natoutou l'a saluée, elle avait semblé se montrer polie ;  mais quand on lui a dit que c’est la fiancée d'Eric,  ma'a Regina….huummm….. le regard de ça  ! Woooye !

      - Qu'elle n’essaie même pas un peu avec mon enfant, sinon elle va me sentir passer ! Elle est même où ? Que je voie un peu à quoi celle-là ressemble même !

     - Rayaaaaa ! La mama des <<Ways forts >>, s'écria Noëlle. 

      - Noëlle, toi tu aimes trop les choses comme ça. Je ne veux pas les problèmes ici.  Laissez mon homme se rétablir. 

      - Mieux de toi, tu as le gars !  répondit ma mère. 

Maman Annette sortit ensuite de la chambre pour aller voir le médecin et elle nous vit assises toutes ensemble et continua son chemin. 

           - Ma'a Regina,  la voilà, dit Noëlle. 

           - Heeee! C'est la femme ci qui est la femme de papa Belinga ? Iyeeeehhh !! Non !! mais si c'est elle, je vais la traiter ! J'ai  son dossier.  Elle me remarque bien ! Elle n'a pas juste prêté attention mais quand elle me verra de près, elle va tiquer. 

       - Ma'a Regina,  donne nous d'abord le dossier là on traite ça.

      - hum ce n'est pas le moment.  Mais si c'est elle, alors ça va prendre feu !

................... 

Ecrit par #Natacha_Victoria_Mbili

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