Chapitre 20

Ecrit par Ladiva225

Cynthia.


Bon gré, mal gré je suis restée jusqu'à la fermeture de la compagnie inventant une excuse à Larissa pour ne pas sortir au même moment qu'elle. La voiture d'Alexandre s'arrête à mon niveau.


- monte ma chérie.


Je monte et mets ma ceinture, il roula pendant plusieurs minutes, le silence qui s'était installé depuis le début du trajet se rompu lorsqu'il se gare devant un duplex.


- je croyais qu'on devait discuter ?


- oui c'est bien ce qu'on va faire.


- alors qu'est ce qu'on fait ici ?


- bébé, je me suis dis qu'un maquis ou un restaurant ne serait pas approprié pour cette conversation. En plus a cet-heure c'est bruyant.


-...


- voyons Cynthia je ne vais quand même pas te faire de mal.


Je finis par céder, et descends Alexandre ouvre la porte et me laisser entrer en premier.


- a qui appartient cette maison ?


- moi ! Je l'ai acheté pour venir me relaxer de temps à autre, ou rester seul lorsque je ressens le besoin de faire le vide.


- je suppose que ta femme n'est pas au courant de son existence.


- Cynthia....


- Bref, ou est-ce que tu souhaites qu'on ait cette discussion ?


- euh ici, ou n'importe où pour moi peu importe.


- très bien on parlera donc dans la salle de séjour. Fis-je en m'installant sur un sofa.


Je n'ai pas vu toute la maison entière,mais le salon était très beau. Décoré dans un style typiquement oriental, il se différenciait de ce qu'on avait l'habitude de voir. Je dirais plutôt bon goût !


Alexandre prend place en face de moi,  son regard est plongé dans le mien, cela dure des minutes, avant que je ne détourne le regard troublée.


- tu sais la première fois que je t'ai vu, j'ai sur le champ été ébloui par ta beauté, le seul hic était que tu étais chiante. Sourit-il.
Après lorsque je suis rentré chez moi , ton image me revenait sans cesse en tête. J'ai voulu te punir, pour me rassurer que je ne ressentais rien à ton égard, mais je me suis pris à mon propre piège . Car en étant constamment en ta présence ça n'a fait que faire accroître ces sentiments .


- sérieux Alexandre, tu m'as fais venir ici pour me réciter tes poèmes bosser à la veille ?


Il éclata de rire. Oh putains ! Comme j'aime se son ! Alexandre est trop craquant quant il rit.


- c'est justement ça que Natacha ne m'a jamais procuré en dix ans de mariage, cette sensation de bien-être ! Cynthia je t'aime tellement et je ne désire qu'une seule chose : être avec toi.


- mais cela est impossible !


- pourquoi ? Demande t-il en venant s'asseoir à mes côtés, il me prit les mains entre les siennes.


- Alexandre tu es un homme marié !!! Et il est hors de question que je finisse comme ton deuxième bureau comme le dise couramment les gens. Repliquais-je en détournant le regard.


- certes mais il n'existe plus rien entre moi et Natacha, cela fait pratiquement deux ans qu'on fait chambre à part. Notre mariage n'a jamais fonctionné.


- alors pourquoi l'avoir épouser ? Et garder pendant dix ans !!!! Dis-je hors de moi. Alexandre arrête moi ça,il y a quelque chose que tu ne me dis pas.


- j'ai épousé Natacha par contrainte ! Tu comprends ??


Je tombe des nues. Quoi ???


- je n'avais que 25 ans lorsque mon père m'a imposé ce mariage, pour lui a cet époque c'était le seul moyen de pouvoir relever BLT qui était en faillite, papa avait plusieurs dettes à payé et il ne savait plus a quel saint se vouer, d'un côté il y avait tous ces rêves, et ces efforts fournis tombé à l'eau et de l'autre il y avait ce risque  d'emprisonnement. C'était vraiment chaud Cynthia, je suis sûr que si maman n'avait pas été présente mon père se serait suicidé.


- quelle histoire !


- Natacha et moi nous connaissons depuis notre jeune âge, on était inséparable, même lorsque j'ai décidé de retourner en France pour mes études universitaires elle m'avait suivit sous prétexte qu'elle aussi désirait en faire de même. Je la soupçonnais de nourrir des Sentiments à mon égard jusqu'au jour où elle me déclara sa flamme...comment t'expliquer pour moi sa avait toujours été une grande sœur rien d'autre j'ai donc refusé ces avances et elle l'a très mal pris. Alors quand sa mère Lise qui était mariée à un ministre dans le gouvernement ivoirien avait décidé de venir en aide à mon père, mais à condition que j'épouse sa fille j'ai tout de suite compris que Natacha était caché derrière toute cette histoire. Voyant mon père a bord du suicide et devenir l'ombre de lui même j'ai fini par accepter. Lise à exigé que le mariage ne se fasse pas sous la communauté de bien car elle craignait que sa fille ne perde la moitié de ces biens en cas de divorce,mais qu'en plus de cela que des actions lui soit accordé dans l'entreprise. elle ne pouvait pas s'imaginer que mon père et moi serions parvenu à autant faire fructifier nos affaires.


- donc si je comprends bien Natacha à des actions à BLT.

- oui mais elle n'a que 20 %.
Le mariage a été célébré et la vie a suivit son cours normal, je peux t'assurer que j'ai essayé de donner une chance à notre mariage, jusqu'à ce que je tombe sur des documents attestant qu'à trois reprises Natacha s'était faite avorté dans une même clinique et de là tout à basculer.


- elle interrompait toutes ces grossesses ? Quelle horreur.


- j'ai beaucoup été attristé elle savait à quel point je désirais énormément des enfants mais elle a préféré me refuser ce bonheur parce que madame ne désirait pas en avoir, dès lors j'ai exigé le divorce mais elle ne voulait rien entendre. C'est là que les menaces ont débuté. Si jamais je voulais la quitter alors que je lui cède le terrain de golfe que papa faire construire quelque années après notre mariage plus les deux hôtels cinq étoiles maintenant à mon compte,et ce n'est pas tout que je lui laisse 70% de la compagnie. Ayant dilapidé toute la fortune que ces parents lui avait laissé à leurs morts, elle n'avait plus rien.

- mais elle te demande des choses impossible,se serait te ruiner toi même. Comment voudrais tu obtenir le divorce dans ces circonstances ?

- je lui ai fais une autre offre aussi alléchante et elle a accepté, nous commencerons bientôt les pratiques pour dissoudre ce mariage....Cynthia je sais que ça ne sera pas une situation facile à gérer, mais accorde moi cette opportunité de te faire mienne, notre relation restera secrète le temps que le divorce se prononce.

Alexandre me demandait quelque chose de difficile à accepter, je ne savais pas quoi faire. Mais d'une chose j'en suis sûre cet homme je l'aime plus que tout mais serait-ce une bonne idée ??

- chérie regarde moi... Juste quelques mois et ce cauchemar sera terminé.

- Alexandre, tu me demande de devenir ta maîtresse, et c'est juste pas possible....

- non non et non ne dit pas ça, je t'en prie.

Mes larmes s'échappe peu à peu, il me les essuie et me prend le visage entre les mains. Pourquoi ne sommes-nous pas dans d'autres conditions ? Cela aurait été facile !

- je t'aime Cynthia !

- moi encore plus.

Ces lèvres se posent sur les miennes.

*****

Il me redepose, sur le parking de la compagnie, pour que je puisse reprendre ma voiture de service. Au volant je ne cessais de cogiter sur cette situation. Cynthia dans quoi est-ce que tu t'es fourré ???



Alexandre.


Je retrouve Natacha au salon qui suivait une émission de mode.

- Salut. Dis-je froidement.

- il est 22h passé Alexandre ou étais-tu ?

- cela ne te concerne en rien.

- pas si tu demeures toujours mon mari.

J'eclate de rire.

- ton mari ? j'ai cessé de l'être il y a bien longtemps, et si tu avais dès le départ accepté de m'accorder le divorce sans faire de chichi, nous n'en serions pas là.

- j'ai refuser parce que je voulais sauver notre mariage... Parce que malgré tout je t'aime !

- rectification parce que tu aimes mon argent !!! Je ne fais que remercier ta mère de m'avoir évité la communauté de bien, car à voir comment tu as dilapidé tout l'argent de cette pauvre dame je comprends a quel point je suis chanceux.

- bref pense ce que tu veux ! Toute façon je ne m'en sortirais pas perdante, avec tout l'argent que tu vas me laisser et les biens je pourrais vivre sans me soucier de quoique se soit.

-...

- et c'est vrai, c'est ton argent que j'aime par ce bloc de glace que tu es. Je n'ai plus un ron alors en même temps profiter de ta richesse non ? Oh Alexandre tu ne sais pas à quel point je trépigne d'impatience que tout sa finisse. Bonne soirée mon doudou. Conclut-elle en s'en allant.

Quand vais-je voir le bout du tunnel ?




Maman Brigitte.


Je n'ai presque pas fermé l'œil de la nuit, impatiente qu'un nouveau jour se lève. 4h à enfin sonné, je vais donc suivre les instructions du marabout. Et pars faire 7 fois le tour de la maison d'Alix,au tour dernier je prononce ces paroles.

- Roselyne Anouan, je veux que tu sois atteinte d'une folie sans remède, que tu te promène toute nue dans les rues et que tu fasse coucher par tous les broussards de Yakro. Que ta dignité soit profondément bafoué.

À 6h je renverse les feuilles dans l'eau tiède comme indiqué et prend mon bain en prononçant le nom de Roselyne tout le long que dure ma douche. La veille j'avais réussir à plaider pour ma cause, j'ai demandé à Alix de me laisser au moins 1 semaine le temps que je me trouve un autre lieu d'habitation. Et si mes calculs sont bons je me donne deux jours pour que Roselyne tombe. Et plus le travail sera vite fait avec Henri et plus vite je m'installerais chez lui.

Je ne réponds même pas au bonjour d'Alix et ces enfants, je me contente que de leur faire un signe de tête, pardon je ne veux pas rater ce coup ci. Direction chez Roselyne vers 10h.





Maman Roselyne.


Les membres de mon groupe de prière et moi avions jeûner hier, et beaucoup prié toute la nuit, lors de la veillée organisée par l'église. Ce matin j'étais rentré toute fatigué, mais heureuse d'avoir loué mon Dieu.

- Joël !!!

- oui maman.

- s'il te plaît envoie moi la natte là je vais m'étendre un peu.

- mais maman va te coucher dans la chambre.

- non pardon envoie, il y a un bon vent qui souffle dehors.

- ok, j'arrive. Dit-il en allant prendre la natte.

Je me couche, la dessus et de là je regarde Mireille faire la cuisine dans la cours. C'est fou que le temps passe vite cette petite fille que je tenais dans mes bras hier, à tellement changé !

Joël assis à une table près de moi revisait tandis que Henri était encore aller voir son ami avec lequel il souhaitait acheter un nouveau terrain. Cet homme toujours en train d'acquérir des propriétés.

On frappe brusquement avec force au portail.

- c'est qui ?? Demanda Mireille qui s'était rapproché.

Mimi revient quelque secondes plus tard vers moi.

- qu'est-ce qui se passe va ouvrir non !

- c'est tantie Brigitte, tu veux que j'ouvre ?

- hein ? Elle fait quoi chez moi ici ?

Auparavant je ne la connaissais pas bien, c'est comme ça qu'elle et sa fille ont réussi à avoir Cynthia, et maintenant que les masques sont tombés que vient-elle donc faire chez moi ? Que me réserve t-elle encore ?

- va ouvrir voir !

Mireille retourna donc sur pas et alla ouvrir le portail.




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Un amour dans l'ombr...