Chapitre 20 : Épouse-moi.
Ecrit par Dalyanabil
Chapitre 20 : Épouse-moi.
Fadia
Mon souffle se bloque, que répondre à ça ? Je devrais avoir peur, je serre les yeux tellement forts que des larmes s’y perlent, l’espace entre nous est tel que je dois me cramponner à sa chemise de ma main droite pour ne tomber, son odeur m’enivre je me sers de ma main gauche poser à plat sur sa poitrine pour me stabiliser mais aussi sentir la chaleur de son corps. Les battements de son cœur me donne le vertige. Je fais le dernier pas et me retrouver presque coller à lui. « Fadia » Sa voix n’est qu’un croissement, elle semble désespère, je ne ressent aucune peur, aucune inquiétude, juste de l’anticipation, je voudrais l’écouté parler mais aussi me fondre en lui, j’ai la gorge sèche, les mains moites mon estomac fourmille tellement que je jurerais que quelqu’un s’est amusé à y verser plein de papillons. Mon entrejambe me démange légèrement, mon corps est pris de léger tremblement j’ouvre les yeux et lève mon regard vers lui le sien est aussi gris qu’un ciel orageux.
« je veux plus. » je laisse échapper dans un grognement joignant le geste à la parole sans attendre sa réponse je fais un pas de plus dans sa direction et lui rentre dedans maintenant mon corps est collé au sien, à l’instant ou c’est le cas nous nous figeons aucun de nous ne parle. Nous sommes comme dans une sorte de bulle ou craque de l’électricité statique tellement la tension de l’air est élevé, je ne sens plus seulement la chaleur de son corps sur le mien mais aussi son sexe, dur, et chaud. J’ouvre grand les yeux de surprise, la manière dont il me regarde me dit non seulement qu’il sait que je sais mais aussi pleins d’autres choses que je ne sais pas lire de par mon manque d’expérience des hommes mais aussi mon esprit complètement embrouillé. Il pose ces mains sur mes hanches et me colle à lui, sa respiration est saccadée, mon cœur à un raté ensuite un autre et encore un autre et juste comme ça je suis prise de frissons. Je me sens fiévreuse comme en manque sans savoir de quoi. Je me hisse sur la pointe des pieds et c’est à peine si j’arrive me hisse suffisamment à la hauteur de son cou pour mieux le humer. Le toucher à travers son t-shirt ou sentir son cœur sous moi ne me suffit plus, je me demande ce que je ressentirais si son torse entrais en contact direct avec ma paume sans barrière d’aucune sorte. Y pense me laisse pantelante, et mes jambes se dérobe presque sous moi, le chatouillement de mon estomac se coordonné avec les démangeaisons de mon entre jambes et sans que je ne me rende compte je gémir.
« Fadia » il essaye de mettre un peu de distance entre nous, je le sais parce qu’il gémir aussi mais le son qu’il produit est douloureux comme si ça lui coutait de faire appel à toute sa volonté. Tout à coup j’ai froid, je sens chaque brise que ramené la mer et avec elles un peu de bon sens m’est restitué. Au loin j’entends quelqu’un se racler la gorge mais c’est tellement lointain que je n’y prête pas attention « Fadia » la manière dont il prononce mon nom me fait rouvrir les yeux sans que je n’ai pour autant le courage d’affronter son regard. Entendre quelqu’un supplié en disant votre nom et lire cette supplique sur son visage est quelque chose de transcendant.
Quand Il réussit à mettre assez de distance entre nous tout doucement je recommence à percevoir les bruits qui nous entourent, mes mains sont toujours sur lui, le soudain afflux de sang à mon cerveau continue de me brouiller la vue. Il pose son front sur le mien mais avec son corps continue de mettre de la distance entre nous, tellement que j’ai de plus en plus froid alors je m’enveloppe de mes bras car la seule source de chaleur qui me reste c’est ces mains sur mes hanches. Quand j’ose enfin lève mes yeux vers lui c’est pour faire face à un regard que je ne connais que trop bien, je suis en face du désir d’un homme alors l’énormité de ce qui a bien failli se produire me frappe de plein fouet. Je sursaute comme si je venais de recevoir une gifle, ce que je ressent dois ce lire sur mon visage car il me regarde désolé. Il me regarde presque qu’avec pitié, qu’est-ce que j’ai fait ?
« Rien, hé écoute. » Je me suis exclamé à voix haute, il fait un pas dans ma direction, je me rends compte seulement à cet instant que j’ai mis tellement de distance entre nous qu’on ne se touche plus. Un soubresaut me secoue et je porte ma main à ma bouche pour étouffer un sanglot, comment ai-je pu ? Comment ? Non seulement je me suis laissé tenter au point de me mettre dans une situation dont j’ai honte, mais le pire c’est que j’ai aimé ces mains sur, moi, son souffle, sentir son désir… J’ai aimé tout cela. Et s’il ne m’avait pas repoussé je me serais offerte à lui. L’horreur de la situation me donner envie de pleurer plus fort « tu n’as rien fait ok ? Je suis désolé je n’aurais pas dû, Fadia je suis vraiment désolé. »
Voir son air contrit et lire à quel point il s’en veut sur son visage me font seulement réalise à quel point je me suis mal comporté, « je dois y aller. » J’essuie maladroitement mes larmes tout en reculant encore d’un pas « ce n’est pas ta faute, c’est moi je suis » je laisse échappé un rire triste « maudite. Je ferais attention la prochaine fois. »
Je me tourne pour m’en aller quand il se place devant moi me barrant le chemin, il s’est déplacé tellement vite que je ne l’ai pas vu faire. « Je comprends que ça puisse être beaucoup mais je t’interdis tu m’entends de dire de un que c’est ta faute ensuite de deux que tu es maudite. Je te l’interdis. »
J’hausse les épaules défaitiste « c’est la vérité. »
Il recule de plusieurs pas comme si par cette simple affirmation de ma part je venais de le frapper, je suis prête à reprendre mon chemin quand il se rapproche encore une fois « épouse-moi Fadia ? »
« Quoi ? » D’où est-ce que ça vient ça ?
« Épouse-moi, laisse-moi » il semble cherche ses mots « t’aider à guérir, apprendre à aimer mais surtout te prouver que ce qui vient de ce passé est juste le résultat de notre alchimie. »
Je suis estomaqué par sa déclaration, elle en me prend pas seulement de cours mais elle balaie aussi toutes mes peurs « Farid » je prononce son nom avec un émerveillement teinte de doute peinant à croire qu’il veuille vraiment de moi de cette façon. « Ce n’est pas possible. »
« Quoi donc ? »
« Que tu veilles m’épouser. »
Il se passe la main entre les cheveux en se rapprochant de moi tout en veillant à garde une distance respectable entre nous « pourtant c’est le cas, j’ai un tas de raisons de vouloir faire de toi ma femme et l’une d’elle étant ce qui vient de se passé entre nous. » il soupire lourdement « Fadia si tu dois en considère une seule ? Considère celle-là plus que tout autre, s’il te plait prend le temps d’y réfléchir. »
J’ai la gorge tellement sèche que je me contente juste d’acquiesce, il fait quelque pas de côté pour me laisser partir avant de dire « je te vois au dîner. » Toujours trop émue pour parler, j’acquiesce encore mais aucun de nous ne parle ou ne fait un geste « Ta pause est fini ducon, Salam Fadia. »
La voix de Malick me fait sursauté comme l’un des jumeaux quand on les prend à faire des bêtises « Malick ? » je me tourne et retourne pour essaye de voir d’où vient la voix mais il n’y a personne. C’est là que je vois Farid décrocher un petit appareil noir de sa taille appuyer sur un bouton le ramener prêt de sa bouche que je me rends compte qu’il n’est pas là « Ok. Se contente-t-il de dire avant de le remettre à sa place se tourne vers moi « salam Fadia. » Avant que je n’ai le temps de répondre il est parti.
Je dévale aussi vite que je le peux la petite pente menant aux habitations, entre en trombe dans la cuisine, traverse la petite cour intérieur et prend la direction de la maison principale, je suis sur le point de refermer la porte de la chambre derrière moi quand May la bloque de son pied et entre à ma suite « tu veux bien me dire ce qui ce passe ? »