Ma famille, ma perte.

Chapitre 20 : le second nom de Dieu c'est le temps.

                      **** Dix ans plus tard ****

                          ** Miracle BOLADJI **

Ma sœur Annah essaie de me convaincre depuis 15 minutes d’aller déjeuner avec elle.

Moi : Annah écoute j’ai du boulot, je vais manger plus tard dans quelle langue veux-tu que je te le parle ?

Elle : japonais

Moi : ce n’est pas drôle. Je n’ai pas envie de sortir. S’il te plaît laisse-moi travailler. Je dois impérativement bouclé ce dossier aujourd’hui et actuellement je suis loin du compte.

Elle : qu’est-ce qu’il y’a de mal à vouloir déjeuner avec sa grand-sœur chérie  ? Tu peux finir plus tard. T’aérer l'esprit pendant une petite heure te fera du bien crois moi.

Moi : (levant les yeux au plafond) Seigneur !  Qu’ai-je fait pour mériter cette colle de sœur ?  Est-ce que tu sais que tu me déconcentres ?

– Bonsoir ici. Toujours entrain de travailler ? (Dit-il en passant sa tête entre la porte entrebâillée).

Je n’ai pas besoin de lever la tête pour savoir de qui il s’agit. Monsieur HOUNSOU Didier notre DGA. Il me fait la cours depuis le jours où j’ai mis pied dans cette boîte. J’ai tout fait pour lui fait comprendre que je ne suis pas intéressée par ses avances mais il est plus déterminé que jamais. Il n’y a pas ce jour là où il ne m’importune.

Moi : (du bout des lèvres et les yeux fixés sur l’écran de mon ordinateur) bonsoir Monsieur.

Lui : bonsoir ma beauté. Bonsoir future belle sœur comment vas-tu ?

Annah : bonsoir Monsieur Didier, je vais bien et vous ?

Lui : je vais bien aussi.  (se tournant vers moi) en fait je suis venu t'inviter à déjeuner vue que ta sœur est là je voudrais qu'elle se joigne à nous.

Moi : désolé, nous avons déjà un truc de prévu. On s’apprêtait à sortir. (Lui dis-je en fermant mon lap Top).

Lui : d’accord pas de problème, une autre fois alors .
Dit-il en contournant mon bureau pour venir s’arrêter à 5cm de moi.

Lui : (soufflant à mon oreille) mais sache que je ferai tout pour conquérir ton cœur ma reine. (dit-il en soufflant légèrement dans mon coup puis me fait une bise sur la joue avant de sortir de mon bureau avec son sourire idiot). Qu'est-ce qu'il m’énerve !

Moi : (je regarde Annah qui ris sous cap et qui s’apprête à parler) pas un seul mot. Allons y. Dis-je en me dirigeant vers la porte.

Elle éclate de rire et se lève pour me suivre.

Je déteste les hommes et je ne veux jamais me marier. L'expérience de ma mère avec les hommes me suffit largement. Je préfère être seule et je suis à l’aise ainsi. Du haut de mes 25 ans je suis toujours vierge et cela ne me gène guère. D'ailleurs je ne suis jamais tombé amoureuse de qui que ce soit et je remercie mon cœur pour ça. J'ai un travail qui me donne une certaine stabilité, j'ai une famille formidable qui me soutient et est présente pour moi en permanence. Quoi demander de plus pour être heureuse ? Je suis heureuse sans un homme dans ma vie et ce n'est pas prêt de changer. Didier et les autres perdent seulement leur temps.

Durant ces dix dernières années nos vies ont beaucoup changé. J’ai eu mon Master en Management des Ressources Humaines (MRH) et je travaille dans une entreprise de la place. Annah a sa licence en comptabilité et continue avec le master en cours du soir. Actuellement elle est en période d'essai dans une entreprise pétrolière. Alan à eu son BAC cette année et doute entre faire une école de médecine ou d'architecture.

Grâce à la bourse que j'ai obtenu après mon BAC, maman à ouvert un petit restaurant devant la maison qu’on a agrandi et aménage au fil des années. Dieu merci il marche bien grâce au cordon bleu qu’est ma mère. Le début a été difficile mais avec le temps ça a pris. La plus part des cadres de la ville viennent se restaurer chez nous. Maman a baptiser le restaurant KPÊTCHÉHOUÉ. Ce qui veut dire en langue Fon (mon action de grâce est petite).
Nous avons également fini la construction de la maison au fil des années puisque Maman Marguerite nous a fait cadeau du terrain et de la maison qui était en construction. Cette Dame est une vraie bénédiction pour nous. Chacun a une chambre à lui tout seul maintenant. Disons que tout est au mieux et nous prions pour que sa aille mieux d'avantage.

J’émerge quand Annah me pince la cuisse.

Moi : ça fait mal qu’est-ce qui te prend ?

Elle : tu pensais à quoi ? Je t’appelle depuis que j’ai coupé le moteur de la moto, descends.

Moi : (Descendant de la moto) je pensais au changement qu’il y a eu dans nos vies ces dix dernières  années.

Elle : (garant la moto) ah oui ! Ça m’arrive aussi de penser à tout ça de temps en temps. Si quelqu’un nous  avait dis qu’on allait continuer nos études, finir, trouver du boulot et être à ce stade là aujourd’hui on n’allait pas y croire. Dieu est grand.

Moi : on ne cessera jamais de le louer ni le remercier. (se dirigeant vers l’entrée du restaurant) J’espère que c’est toi qui invite ?

Annah : Oui tu sais que depuis le mois dernier c’était mon tour de nous inviter mais comme j’étais trop riche et très occupée j’ai du reporté ça pour aujourd’hui afin d'honorer ma promesse.

Moi : la galère oui.

Annah : (riant) krkrkrkr tu ne peux même pas faire semblant de me croire. Tchip.

Il y a de cela un an que Annah et moi avions pris la décision d’aller manger une fois par mois dans un vrai restaurant juste pour se faire plaisir. On s’invite à tour de rôle et une fois le trimestre on y va avec toute la famille. Comme un adage de chez moi le dit : c'est ce que tu manges qui est pour toi et c'est ça qui t'accompagne dans l'eau-delà. Donc une fois par mois on part se régaler dans différent restaurant de la ville.

Moi : (regardant autour de moi) Annah nous sommes où là ?

Annah : comment ça nous sommes où ? Tu ne vois pas qu’on est devant un restaurant ? Rentrons.

Dit-elle en se dirigeant vers l’entrée du restaurant. Je la retiens par le bras.

Moi : Annah regarde autour de nous. Il n’y a que des voitures de luxe qui sont garées  devant ce restaurant. As-tu vu une moto à part la nôtre ici ? Tout est nouveau ici. C’est sûrement un nouveau restaurant.

Elle : c’est exact. Ils ont ouvert il y à une semaine. C'est une amie qui m’en a parlée. Elle était à la cérémonie d'ouverture. Oui c’est un restaurant de luxe et alors ? C’est moi qui prend la facture en charge tu as oublié ?  T’inquiète pas. Allez rentrons.

Je me tais et la suis.

Annah : (balayant la salle du regard) Toutes les tables sont occupés malheureusement si non on allait se régaler.

Nous nous apprêtons à rebrousser chemin quand un monsieur de la trentaine nous approche.

Lui : bonsoir mesdames. Je suis le gérant de after work (le nom du restaurant) en quoi puis-je vous aider ?

Annah : nous sommes venu déjeuner mais apparemment il n’y a plus de places disponibles.

Lui : il n’y a plus de place ici mais dans notre salon VIP oui. Suivez moi s’il vous plaît.

Moi : euh non

Annah : d’accord

Je roule les yeux en regardant Annah. Elle m’ignore et suit le gérant. Je me demande si la petite là sait ce qu’elle fait ? Je n'imagine même pas combien va coûter leur menu en salon VIP. Tout ici sent le luxe à plein nez.
Nous suivons le gérant jusqu’au salon VIP. Si c'est que j'avais des doutes sur ce restaurant eh bien leur salon VIP vient de me confirmer ce que je pensais. Le luxe insolent qui règne dans ce espace te fait consulter l’état de ton portefeuille avant de poser tes fesses sur leurs fauteuils. l'espace est divinement bien décoré avec des couleurs bleu et blanches. Tout est disposé avec soin et goût. Les torchons de table et les plats sont griffés HJ.

Mais les gens ont de l’argent dans ce pays hein ! Et pourtant tout le monde crit qu’il y a la morosité économique. Ces hypocrites !

Le gérant nous installe puis un des serveurs vient prendre nos commandes.

Moi : chérie, tu es sûre que tu pourra payer la facture ? Ne compte même pas sur moi pour un kopeck. Je t’aurais prévenu.

Annah : pourquoi les gens pauvres réfléchissent autant avant de sortir de l’argent pour se faire plaisir ?

Moi : ah bon ! soit la bienvenue kylie jenner. Pendant qu’on y est, je commande du champagne ?

Annah : oui bien sûre. Je vais t’aider à laver leurs toilette quand ils vont amené la facture.

Moi : je croyais que tu pouvais dépenser sans compter.

Annah : ce n’est pas à ce point.  Si je veux faire cette folie cet après midi c’est par ce que je compte sur ma grande sœur. Elle va couvrir mes arrières comme toujours.

Moi : j’espère que cette grande sœur dont tu parles ce n’est pas moi ?

Annah : non, ma grande sœur à moi répond au nom de Miracle BOLADJI. Ce serai ton nom par hasard ?

Je la toise en continuant de manger. Nous mangeons en discutant gaiment. Le serveur vient débarrasser la table et nous amène le désert que Annah nous a commandée.

Moi : (goûtant au désert) hum ! J’adore c’est délicieux.

Annah : moi aussi j’adore mon désert. Bonne dégustation.

Moi : merci mon cœur. Tu es la meilleure sœur au monde.

Annah : jtp. J’ai fini je n’attends que toi pour qu’on parte.

Dit-elle en appelant le serveur pour le point. Nous quittons le restaurant une dizaine de minutes plus tard. Au moment de franchir la porte je bute sur le torse de quelqu’un

Moi : (me confondent en excuse) je suis désolé Monsieur dis-je.

Lui : je vous en prie.

Je sors précipitamment comme si j’avais le feu aux fesses.

Annah : ça va ?

Moi : oui allons y stp. Elle n’ajoute plus rien et me ramène au bureau.

J’essaie de me concentrer sur le dossier qui est en face de moi depuis que je suis revenue de la pose sans succès. Je ne sais pas ce qui s’est passé quand ce monsieur m’est rentré dedans tout à l’heure. Quand ses mains se sont posées sur mon bras j'ai senti comme une décharge électrique ou quelque chose du genre. Je me sens bizarre et troubler. Mais qu’est-ce qui m'arrive ?

À 18h pile je prends mes affaires et rentre chez moi. Je cause avec ma mère comme je le fais chaque soir quand je rentre du boulot puis je rentre me reposer  dans ma chambre en attendant que le dîner soit prêt.

J’entends quelqu’un toqué à ma porte une heure plus tard. Je demande à la personne d’entrer. Alan passe sa tête entre l’entrebâillement de la porte.

Alan : Le repas est prêt grande sœur.

Moi : OK. Amène moi ma part.  Je ne veux pas manger à table ce soir.

Annah : (parlant depuis le couloir) sert le mien aussi dans sa chambre.

Moi : ma chambre n’est pas la salle à manger jeune fille. Depuis quand elle est rentrée celle là ?

Alan: elle vient de rentrer. Dit-il en refermant la porte derrière lui.

Annah me rejoint une demi heure plus tard pour le dîner. C’est dans la bonne humeur qu’on a dîné en se taquinant.
Après le dîner nous nous posons devant la télé assise sur mon lit. Annah diminue le volume de la télé alors que ma chanson préférée passe.

Moi : pourquoi tu diminues le volume ?

Annah : je veux qu’on cause un peu.

Moi : d’accord dis-moi.

Annah : je peux savoir ce qui s’est passé cet après midi quand vous vous êtes rentrés dedans Monsieur Jamal et toi ?

Moi : (fronçant le sourcil) tu le connais ?

Annah : oui mais pas personnellement. Tu ne connais pas la famille HAMZA ?

Moi : je devrais ?

Annah : oui. C'est l’héritier de l’homme le plus riche de l’Afrique. Il est actuellement le milliardaire le plus jeune du continent.

Moi : Attend tu veux dire que c’est lui le fils de Monsieur HAMZA Akil ?

Annah : oui. Si tu passais un peu de temps à t'affairer sur les réseaux sociaux tu allais le connaître. Vous vous êtes déjà rencontré quelque part au paravent ?

Moi : non.

Annah : hum.

Moi : quoi hum !

Annah : pourtant ton attitude de cet après porte à croire le contraire. Tu as fuies carrément dès que tu as croisé son regard. On dirait que tu as vues un fantôme.

Moi : moi-même je n’ai pas compris ce qui s’est passé cet après midi. Quand j’ai buté sur son torse cet après midi quelque chose s’est passé en moi. Je ne sais pas comment te l’expliquer. Et quand j’ai croisé son regard c’était comme si j’avais reçu une décharge électrique. Je ne sais pas trop je délire, oubli.

Annah : ça c’est ce qu’on appelle un coup de foudre.  Enfin je crois. Dit-elle en souriant.

Moi : quel coup de foudre ? (Riant) Tu t'entends parler? Coup de foudre carrément. Tu connais mon point de vue sur les hommes. Je ne veux pas d'homme dans ma vie point. Ça peut être coup de tonnerre ça va passer.

Annah : Tous les hommes ne sont pas comme Papa et Monsieur Célestin. Il y a des hommes bon, qui ont la crainte de Dieu et ..

Moi : (l’interrompant) pardon mes oreilles. Bonne chance à toi pour trouver le bon.

Annahh : On ne choisit pas de qui on tombe amoureux grande sœur. Depuis qu’on est ensemble c’est la première fois qu'un homme te fait un tel effet. J'en suis ravie et je vais prier pour que tu puisses tombé amoureuse de quelqu'un et connaître le bonheur d’être aimé. Ce que maman n'a pas pu vivre, nous nous allons la vivre et pleinement.

Moi : mieux maman et toi vous acceptez et vous résigné à l’idée que je ne vais pas me marier un jour.

Annah : oh que si et ça a déjà commencé. Mais ton cœur là aussi hein. Il côtoie monsieur Didier et pleins d'autres prétendants depuis plus de 5 ans et il n’a pas craqué pour aucun d'entre eux mais il a suffit que l’autre t’effleure pour que tu sois toute retournée.

Moi : n’exagère pas toi aussi. Dis-je en lançant un coussin dans sa direction.

C’est dans cette bonne humeur que nous nous mettons au lit. Qu'elles disent ce qu'elles veulent ma décision restera inchangée. L’avenir nous donnera raison. Elles finiront par comprendre.

#nikê #chro

Aimer,

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