CHAPITRE 20: LES TRIPLÉS
Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA
CHAPITRE 20: LES TRIPLÉS.
DEUX MOIS
PLUS TARD.
Le jour du
mariage coutumier de Wilma arriva. Aurore avait voulu s'impliquer dans les
festivités mais son long ventre ne lui permettait pas. Elle était énormément
fatiguée et avait même du mal à se déplacer. En plus William était constamment
sur son dos, l' empêchant de faire x ou y chose. Elle était à bout. C'était
maintenant qu'elle regrettait le temps où son ventre n'était pas très
développé. Elle comprenait maintenant ce que lui disait sa gynécologue. Elle
était déjà à terme et avait hâte d'accoucher. Normalement étant une grossesse
multiple, elle aurait dû accoucher avant le terme, mais ses enfants avaient
refusé de se pointer. Le médecin ne voulait pas non plus déclencher
l'accouchement, alors elle attendait. Elle était d'ailleurs assise aux côtés de
son mari qui lui tenait la main et caressait son ventre comme il avait pour
coutume de le faire. Ils étaient assis aux côtés de Yannick, Yvan et Danielle à
la 2e rangée. De l'autre côté, il y avait la famille de Bill. Il
avait réussi à ramener 10 membres de sa famille. Et concrètement à part sa mère
qui n'était pas d'accord, tout le monde était pour. Du côté de Wilma, c'était
sa mère et ses 2 grands frères qui faisaient la gueule mais ils étaient tout de
même présents au mariage. Wilma avait choisi sa petite sœur comme sa dame de
compagnie et d'autres petites cousines à elle comme hôtesses. La cérémonie se
passa sans encombre. Après les pourparlers, les présents furent donnés ainsi
que de l'argent en espèces. Comme tout ce qui avait été demandé avait été
apporté, ils firent sortir Wilma pour qu'elle accomplisse le rituel
d'acceptation. Une fois la chose bouclée, ils scellèrent le mariage. C'est
alors que Wilma alla se changer et revint vêtue du même pagne que sa belle
famille, on les installa dans leur espace réservé et les photos et les cadeaux
des invités avaient pu être donnés et faits. Après quoi le repas fut servi
suivi des danses.
C'était autour
de 24h que William et Aurore, ainsi que le couple Aubry rentrèrent à la maison
après avoir déposé la famille de Bill à l'hôtel. Aurore était de retour dans
son foyer depuis plus d'un mois, elle avait pu vérifier la véracité des propos
de Lisa selon lesquels William avait élu domicile dans sa chambre à elle. Elle
avait pu également constater qu'il dormait avec une peinture à son image, elle
n'en revenait pas. Il lui avait donné comme explication le fait qu'il se
sentait plus proche d'elle ainsi. Elle n'avait pas voulu argumenter et avait
laissé cette histoire ainsi. Toutefois, ils avaient tous les 2 regagné la
chambre de William et avaient transformé la chambre d'Aurore en celle d'enfants.
Ils
s'apprêtaient à monter les marches d'escalier lorsqu'Aurore s'immobilisa
.
« Il y
a un souci ? » S’inquiéta William.
« (Attrapant
son ventre) Je crois que… »
Elle ne
termina pas sa phrase que de l'eau se mit à couler entre ses jambes. Ils la
regardèrent tous.
« Mon
Dieu! » S’écria Wilma.
« Qu'est-ce
qu'il y a ? » Demanda William inquiet.
« Aurore
est sur le point d'accoucher. Il faut vite l'emmener à l'hôpital. » Répondit-elle.
« Comment
ça? »
« Comment
ça, comment? Bouges-toi et va chercher ses affaires pour l'hôpital au lieu de poser
des questions qui non ni tête ni queue. »
Il monta
précipitamment dans sa chambre pour chercher ce qu'on lui avait dit pendant que
Bill et Wilma emmenèrent Aurore à la voiture. Elle leur dit d'appeler son
médecin pour la prévenir et cette dernière se mit en route pour la clinique.
William revint avec le nécessaire, grimpa dans la voiture et démarra. En
chemin, Wilma fit un message dans leur groupe de femmes avant d'appeler leur
père pour l'informer. Ils arrivèrent à l'hôpital et furent immédiatement pris
en charge par le médecin qui était arrivé quelques minutes avant eux. William
fut autorisé à accompagner Aurore en salle d'accouchement pendant que Les Aubry qui avaient été rejoints
par le reste de la famille attendaient à la réception. Après 2h d'attente,
William revint vers eux le sourire aux lèvres. L'accouchement s'était bien
passé, Aurore et les enfants se portaient bien. Après quelques minutes de plus,
on les autorisa à les voir dès qu'ils furent installés dans une chambre. Tout
le monde s'extasia devant les bébés et s'en suivit une petite dispute par
rapport au fait que chacun voulait être parrain et marraine. Finalement, les
AUBRY furent les parrains du petit Nathan, les RENAMI ceux de la petite Lucie
et le couple IBALA/RETENO ceux du petit Louis. Aurore fit encore 3 jours à
l'hôpital avant de rentrer à la maison où on lui avait organisé une fête de
bienvenue. On lui remit plusieurs cadeaux pour elle et pour les enfants. Ils
étaient tellement nombreux qu'elle ne savait pas où les mettre. Une fois à
table, Alexandre et William se levèrent au même moment pour faire un petit
discours, ils se mirent à sourire avant que William ne laisse la parole à son
père afin qu'il commence à parler.
« Merci
mon fils. Je ne vais pas être long ne vous inquiétez pas (rire général). Alors
je tiens juste à dire merci à Dieu pour la grâce qu'il nous accorde chaque jour
et ces merveilleux cadeaux qu'il nous a offerts par le canal de ma belle fille
ici. (Souriant) Aurore ma fille, que puis-je te dire ? La première fois que je
t'ai vu, mon esprit t'a directement aimé. Pour tous ceux qui me connaissent,
ils savent que c'est très difficile pour moi d'aimer une personne, mais avec
toi je ne sais pas ce qui s'est passé. Je ne te connaissais pas, je ne t'avais
jamais vu auparavant. Pourtant quand je t'avais vu afficher ce magnifique
sourire malgré la situation que tu vivais, j'avais été marqué, profondément
marqué. Tu étais si jeune, mais si forte également que je m’étais dit que je te
voulais dans ma famille et Dieu merci pour moi j'avais un fils célibataire qui
traînait par là (rire général). Je savais que tu étais celle qu'il fallait pour
mon fils et tu as pu le confirmer. Je tiens à te remercier pour tout ce que tu
as fait pour lui et je suis fier de la jeune femme que tu es devenue. J'espère
que je vivrai encore longtemps pour voir mes petits enfants et vous même
évoluer. »
« Tu
as intérêt à vivre longtemps hein, je ne suis pas encore mariée. » Déclara
Inès au milieu de son discours, ce qui fit rire toute la salle.
« Ah
vous avez entendu, mon bébé ne s'est pas encore mariée donc je ne suis pas
encore prêt de partir (rire général). (S'adressant à Yvan) Jeune homme,
j'espère que vous avez compris le message hein ? »
« Oui
papa. »
« Tant
mieux. Où en étais-je même ? Je commence à me faire vieux hein! (Rire général)
Ah oui. Je disais que j'étais fier de vous. Alors pour ne pas être long,
j'aimerai qu'on lève nos verres à William et Aurore mais avant nous allons
laisser William parler. Mon fils, nous t'écoutons. »
« (Se levant)
Merci papa. Ne me regardez pas tous comme ça, vous me mettez la pression. »
« Ah
arrête de jouer ton intéressant là et parle. » Sortit Yannick en
riant.
« C'est
pas lui qui nous a gonflés ici avec ses longs discours d'Harvard, il faut
maintenant parler, petit gens là te stressent comment ? » Renchérit Wilma
pour l'emmerder.
« Vous
deux là, je vais vous chasser de ma maison, continuez. (rire général) »
Ils riaient
tous un bon moment avant de se calmer. Aurore regarda son mari et vit qu'il
était réellement stressé. Elle ne comprenait pas pourquoi. C'était un très bon
orateur et il avait l'habitude de s'adresser aux assemblées plus grandes que le
nombre qu'ils étaient actuellement. Elle l'avait déjà vu faire à plusieurs
reprises lorsqu'elle l'accompagnait dans ses voyages d'affaires et jamais, pas
même une seule fois, elle ne l'avait vu stresser comme aujourd'hui. Il prit une
bouffée d'air avant de se lancer.
« OK.
Je tenais moi aussi à dire merci à vous tous ici présent, vous ma famille et
mes amis, vous qui avez toujours été là pour me soutenir dans les bons comme
dans les moments les plus sombres de ma vie. Je vous dis merci de ne pas
m'avoir lâché (regardant Yannick) surtout toi Yan merci d'être venu me chercher
même à des heures impossibles dans les coins paumés où je me trouvais, tu es
plus qu'un ami pour moi, tu es un véritable frère. Et je t'aime fort. »
« (Levant
son verre) De rien. C'est ce à quoi sert la famille. Et je t'aime aussi. »
« (Souriant
en regardant Wilma) Que puis-je dire de toi mon double ? »
« Dis
que je suis ta moitié oh et que les bas Aurore là qui font le gros dos dehors
ici sachent que je suis là bien avant et que je ne partirai pas. »
(Rire
général)
« (Souriant)
Elle le sait déjà. »
« Non
oh, elle ne le sait pas, il faut bien dire que tout le monde écoute. »
« Ah
Wilma c'est bon, j'ai compris que c'est toi la première oh c'est bon
maintenant. » Dit Aurore en riant.
« Voilà.
C'est tout ce que je voulais écouter. » Ajouta-t-elle en riant.
« Toi
tu es un vrai cas ma parole, je me demande même comment le pauvre enfant fait
pour vivre avec toi. » Intervint Danielle en riant.
« Il
est déjà habitué. Il va encore faire comment ? » Ajouta Inès.
« Laissez
William finir son discours non ou bien ? » Déclara Jacques pour ramener de
l’ordre.
« (Reprenant
la parole) Je disais donc, Wilma que je te remercie d'avoir été toujours là
pour moi. De m'avoir bousculé par tes mots, par tes gifles ou par tes verres de
vins que tu me renversais souvent sur le visage (rire général). Je sais que
tout cela c'était pour mon bien et je te suis très reconnaissant. Tu sais que
tu occupes une place très spéciale (touchant sa poitrine) ici et je t'aime
énormément. »
« (Allant
le prendre dans ses bras) Je t'aime aussi trésor et je suis très fière de toi.
(Lui faisant une bise sur la joue avant de retourner s'asseoir. ) »
« Papa,
mon rocher, mon héro, mon modèle. Je sais que je ne t'ai pas rendu la tâche
facile ces dernières années et je te demande pardon pour ça. Avec maman vous
avez passé des nuits blanches à mon sujet et j'en suis vraiment désolé. Je
tiens à vous remercier d'avoir tenu bon et de ne pas m'avoir lâché même quand
j'allais trop loin. Je suis heureux et très chanceux d'avoir des parents tels
que vous. Merci pour tout. Je vous aime très fort. »
« On
t'aime aussi. »
Il se
tourna vers Aurore en souriant et Inès commenta en souriant.
« Le
meilleur pour la fin. »
« Aurore,
mon Aurore ! Tu es pour moi véritablement comme le levé du jour. »
« Tchiaaaaaa!
L'enfant devient que poète mamie. »
« Wilma
cesse un peu ta comédie c'est quoi ? (Rire général) William parle çoh ! » Intervint
Danielle.
« (Souriant)
Je disais que tu es pour moi comme le levé du jour car quand tu es entrée dans
ma vie, j'étais à un niveau où je voyais l'obscurité partout. J'avais perdu le
goût et la joie de vivre. Je vivais comme un mort vivant. Je dirais même plus,
j'étais déjà mort bien que vivant. Ma vie était un vrai désastre. Je me
souviens encore de ce jour où j'étais assis dans mon bureau dans le noir
essayant de noyer mon chagrin dans l'alcool et puis papa est arrivé. Après
m'avoir sermonné, il m'apprit qu'il m'avait trouvé une femme (souriant) et que
je devais la rencontrer 2 jours plus tard. Je me rappelle qu'après son départ,
j'étais rentré dans une colère sourde et j'avais balancé mon verre sur le mur
en me demandant de quel droit se permettait-il de faire une chose pareille ? Je
ne lui avais rien demandé, je voulais qu'on me laisse tranquille. Était-ce trop
demandé ? Pourtant 2 jours plus tard j'étais allé à cette rencontre. Jusqu'à
présent, je me demande toujours pourquoi je ne m'étais pas rebellé comme
d'habitude et n'avais pas posé un lapin simplement. »
« C'était
le rdv du destin. » Balança Yannick en riant.
« Certainement.
J'y suis allé et je t'ai vu. (Souriant) j'ai pris quelques minutes à t'observer
et je suis arrivé à la conclusion que t'épouser n'allait pas être un problème
pour moi. De toute les façons mon père voulait que je t'épouse, j'allais lui
faire ce plaisir afin qu'il me fiche la paix. Alors je l'ai fait. J'avais la
certitude en me mariant avec toi que cette histoire n'irait pas bien loin et
ainsi j'aurais montré à papa qu'il avait fait une grosse erreur en me demandant
de t'épouser. Et je suis prêt à parier que beaucoup ici, tout comme moi,
pensaient la même chose. Je veux dire qu'on avait rien en commun, tu étais
certes très belle mais tu n'avais rien à voir avec le type de femmes que je
fréquentais avant. Quelle était donc la probabilité qu'un tel mariage dure ? À
mon avis 0 sur 1 million. Pourtant quelque chose s'est passé et avant même que
je ne t'épouse, j'avais déjà arrêté de boire et de prendre toutes les autres
saletés que je consommais. Après quoi, je me suis senti responsable de toi et
j'ai réajusté mon comportement, puis les gens autour de moi ont commencé à me
dire que j'avais une bonne femme, que tu étais celle qui me fallait et plein
d'autres choses encore. C'en était au point où même mes partenaires d'affaires
et leurs épouses demandaient très souvent après toi après t'avoir rencontré. On
disait de toi que tu avais une belle aura. Tout le monde le voyait sauf moi
(souriant) j'étais vraiment aveugle hein (rire général). Mais Dieu merci cet
aveuglement à fini par prendre fin et j'ai recouvré la vue. Je regardais après
un bonheur passé, alors qu'il était là à mes côtés. On dit souvent que c'est
lorsqu'on est sur le point de perdre quelque chose que l'on reconnaît sa
valeur. Je suis rentré dans ce mariage avec l'idée que tu allais partir très
vite. Pourtant tu as tenu 10 ans, 10 longues années. Et quand tu as finalement
décidé de t'en aller j' ai failli devenir fou (souriant) c'est drôle mais c'est
vrai. Parce que c'est à ce moment que j'ai constaté que tu m'étais devenue
indispensable, je m'étais déjà profondément attaché à toi. À ta manière, durant
toutes ces années, tu étais celle qui mettait un peu de couleur à ma vie sombre
et que je t'aimais déjà. Durant toutes ces années j'ai été un très mauvais
mari, je t'ai blessé de plusieurs façons différentes, je t'ai fait énormément
pleurer et je suis même allé jusqu'à te faire douter de toi en tant que femme.
Je suis vraiment désolé, devant toute ma famille et nos amis ici présents (se
mettant à genoux devant elle) je te demande pardon et je te prie d'accepter mes
excuses pour tout ce que tu as subi par ma faute. Je te promets par la même
occasion que je veillerai à ce que les prochaines larmes que tu verseras de tes
beaux yeux par ma faute seront de larmes de joies. »
Il sortit
un écrin de sa poche et l'ouvrit devant elle, il y avait 2 anneaux à
l'intérieur. Il la regarda dans les yeux toujours à genoux.
« La
première fois ce n'était pas moi, j'avais fait les choses sans les considérer.
Mais aujourd'hui ce n'est pas le cas. J'ai moi-même fait confectionner ces
alliances, j'ai participé à tout jusqu'à leur création. Je suis devant toi
aujourd'hui, à genoux, pour te demander ceci: accepterais-tu Aurore Eva RETENO
que je te mette cette alliance en signe de mon engagement envers toi pour être
mon épouse , la mère de mes enfants, ma partenaire de vie, ma confidente, mon
amour et ma femme maintenant et ce jusqu'à ce que le bon Dieu nous retire ? »
Elle
pleurait tellement qu'elle avait du mal à parler, elle bouscula la tête en
signe affirmatif.
« (Essuyant
ses larmes) Aurore pardon, il faut bien répondre on veut comprendre. » Déclara
Wilma la gorge enrouée.
« Oui. »
Fit Aurore d'une petite voix.
« Oui
quoi? »
« Oui
j'accepte cette alliance William. » Finit elle par dire la voix brouillée
par les larmes.
Il lui
retira la bague qu'elle avait sur son doigt et lui mit la nouvelle, elle en fit
autant. Il essuya ses larmes avant de l' embrasser sous les acclamations de
l'assemblée qui avait la larme à l'œil pour certains et simplement émus pour
d'autres. Alexandre se leva avec son verre à la main, lui-même avait la larme à
l'œil.
« À
William et Aurore. »
« (En
chœur) À William et Aurore. »
Ils burent
avant de prendre place et manger. Ils passèrent un moment à rire et à raconter
jusqu'à tard dans la nuit. Ce n'est qu'autour de minuit que les derniers
invités rentrèrent chez eux. Aurore sortit de la douche vêtue de sa tenue de
nuit et se rendit sur le balcon pour regarder les étoiles qui étaient de sortie
cette nuit. William qui avait fait un tour dans la chambre des enfants vint la
trouver et l'enlaça par derrière avant de lui faire un bisou dans le cou.
« Que
fais-tu là ? »
« Je
voulais regarder les étoiles, elles sont tellement belles ce soir. »
« Elles
doivent se sentir flatter de l'entendre de la bouche d'une belle femme. »
« (Souriant)
N'exagère pas. »
« Mais
je n'exagère pas. Les étoiles et l'univers entier savent que tu es la plus
belle de toutes les créatures. »
« (Se
tournant pour lui faire face en souriant ) Tu es un vrai cas (passant ses mains
autour de son cou) mais je t'aime. »
« Je
t'aime aussi mon petit levé de jour. »
Il lui
sourit avant de l'embrasser.
Fin!