Chapitre 20 : Nolan
Ecrit par Sandy BOMAS
VANESSA
- Bon c’est quoi le truc si urgent que tu avais à me dire ?
- Mais devine non !
-Oh vas-y dis c’est quoi le truc Vanou ?
-Figure toi que le banquier avec qui j’avais rendez-vous c’est Ya Bovenga !
-Hein ?!
-Pourquoi tu ne m’as pas dit qu’il travaillait à BGFI?
-Oh je devais te dire ça comment ? Est -ce que je connais sa life ? Le banquier c’est Ya Bovenga c’est tout, c’est ça le scoop ?
« Genre ce n’est pas un scoop quoi ?! »
-Mais oui c’est tout !
Je me sentis bête tout d’un coup Cynthia eut un rire mal dissimulé.
-Pourquoi tu ris ?
-Je savais que le gars te troublait Vanou, tu ne peux rien me cacher petite ! En même temps je te comprends hein…
-Pffff N’importe quoi…..
-Mais si tu avoues que tu es dans le boa du gars ça fait même quoi ?
-Il est bien je reconnais mais bon, c’est sans plus. Tu sais où je meurs*.(Tu sais que mon cœur est pris)
-Quel sans plus là ? Menteuse ! Tu viens de me faire sortir de Ck2 dardar parce que tu as vu le typo maintenant comme je te taquine un peu tu changes de bouche. Huuuumm Vanou toi là hein !....
- Moi là de quoi ? Le gars est beau c’est vrai mais ce n’est pas mon style d’homme….
-Oh ma co pourquoi tu te justifies ?
-Je ne me justifie pas, j’ai mes pb à gérer avec Olivier pardon … D’ailleurs je vais encore essayer de le rappeler, depuis hier soir qu’il est parti de la maison je n’ai pas eu de nouvelles…..
« Cynthia a raison je me justifie. Mais il ne faut pas que je laisse s’installer ce je ne sais quoi qui me perturbe et pas qu’un peu à chaque fois que je me retrouve devant Monsieur Wora-Monplaisir »
Je composai le numéro de téléphone d’Olivier, ça sonnait mais il ne décrochait pas. Cynthia me fixait de ses grands yeux qui me disaient « Alors ? Alors ? »
-Il ne répond pas ….Soupirai-je. Ça sonne, mais le bon monsieur ne décroche pas.
-Il fait exprès de ne pas répondre ?
-Je ne sais même plus quoi penser ma co….Et s’il lui était arrivé quelque chose ? Je ne veux pas avoir de problèmes avec sa famille….
-Tu n’auras aucun problème….Olivier est chez sa go !
Je soupirais.
-Bon je vais rentrer à la maison, dis-je en prenant le trousseau de clés que me tendait Cynthia
-Tu veux que je vienne avec toi ?
-Oui ma co je n’ai pas envie de rester seule.
- Tu te rends compte que tu m’as fait sécher le boulot cette après-midi ?
-De toutes les façons tu n’avais pas envie de travailler, je t’ai rendu service c’est tout !
On rit de bon cœur. Cynthia avait réussi à me faire rire.
-Merci d’être là pour moi ma co…
-Tu crois que je fais ça cadeau ? Je bosse mon carreau pour mes jours de galères ! Elle rit.
-Tu définitivement bectée hein Cynthia je jure !
-Comme c’est toi qui me mange, tu sais de quoi tu parles.
-Tchiiiippp bouge !
« Je suis contente tellement de l’avoir cette Cynthia ! »
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OLIVIER
J’avais fait un tour rapide à la maison, pris ma douche avant d’aller au boulot. J’avais vu les appelle de Vanessa mais je choisis de ne pas y répondre. « On aura une discussion quand je rentrerai à la maison. Pour le moment il faut que je reste concentré sur la naissance du petit ».
Maman Antoinette m’appela en fin d’après- midi pour me prévenir que Tatiana rentrait au bloc accouchement.
« Ça y est, on y est ! Je vais être Papa ! » Je ressentais une joie mêlée à l’inquiétude. « Tout se passera bien ...Il n’y a pas de raison…. »
Quand j’arrivais à la clinique, il y avait tellement de monde dans la salle d’attente que je choisis de rester dehors.
« Je n’aime pas les salles d’attentes bondées »
Je vais appeler Van’s histoire qu’elle arrête de s’inquiéter. Elle n’a pas arrêté de m’appeler depuis ce matin. Son téléphone sonnait mais elle ne répondait pas. « Pfff c’est mon tour… »
Il n’était pas loin de vingt et une heures et toujours rien. Pas d’accouchement. Je décidais alors d’aller faire les cent pas autour de la clinique. Quelques temps après que je me sois éloigné de la clinique, mon téléphone sonna. C’était Maman Antoinette.
« - Olivier tu es où ? ca y est oh !!! Tati a accouché ! »
« - J’arrive ! »
Je me dépêchai de retourner à SOS Médecins.
-La sage- femme a dit qu’on ne peut pas encore la voir
-Quoi il y a un problème ?
- Non, ils vont la garder en observation avant de l’installer dans sa chambre dans une heure par là.
-Ah ok…
-Je suis vraiment impatient de tenir mon fils dans mes bras !
-Bonsoir Olivier…..
Je me retournai, sec et me retrouvai nez à nez avec Victoria.
« Et merde ! »
-Hé Vic ! Je lui fis la bise et l’entrainai rapidement assez loin de Maman Antoinette pour qu’elle ne puisse rien entendre de notre échange.
Victoria ignora mon bonsoir et enchaina direct :
-J’ai bien entendu ? Tu viens de dire que tu es impatient de tenir ton fils dans tes bras ? Ma sœur n’est pas enceinte à ce que je sache ….Alors de quel enfant parles-tu Olivier ?
Victoria se tenait devant moi les bars croisés sur sa poitrine, ses yeux lançaient des boules de feu. Elle était bien déterminée à ce que je lui donne une explication valable. « J’ai intérêt à lui donner une réponse qui tienne la route si je ne veux pas me payer la honte de ma vie »
Je passais et repassais nerveusement ma main sur mon crâne rasé, à la recherche d’un argument solide.
-En fait je suis là pour assister mon frère ?
-Ton frère ?
-Oui mon frère et sa copine viennent d’avoir un enfant.
Victoria me fixait avec ses yeux qui me traitaient de menteur. Je la regardais en ayant l’air le plus détendu possible.
-Et je peux savoir où il est en ce moment ce frère ?...
« Elle ne lâche pas l’affaire ! »
-Quoi tu ne me crois pas ou quoi ?
Je fis le mec vexé. Normalement ça marche à tous les coups.
-Ecoute Olivier, si tu me racontes des salades, la vérité finira par se savoir tôt ou tard…
Elle tourna les talons et se dirigea vers sa voiture.
-Tout va bien mon fils ?
-Oui Maman Anto….Oui tout va bien…..
Maman Antoinette et moi étions restés dehors pendant un bon moment à parler de tout et de rien. On nous fit signe qu’on pouvait maintenant voir Tatiana et le bébé.
Quand on entra dans la chambre Tatiana nous accueillit avec un large sourire. Elle était épuisée, mais je pouvais lire le soulagement et le bonheur sur son visage. Le petit était déjà accroché au sein de sa mère.
-Félicitations ma grande !
-Voici ton fils.
Elle me tendit ce petit être fragile, J’étais ému. Je m’assis sur le lit de l’accouchée pour mieux le tenir le bébé.
-Mon fils !
Je le regardais longuement. Tout de blanc vêtu, il ressemblait à un ange. De sa petite main il serrait fermement mon pouce.
-C’est ton portrait craché hein Olivier ! Il n’y a rien à dire là ! Tati tu as dormi !
-Ah Maman il a mes yeux regarde bien !
-C'est faux ! Il ressemble à son père !
D’ordinaire, je n’étais pas très doué en matière de ressemblance entre un bébé et son parent mais là c’était différent. Je tenais dans mes bras mon mini moi : mon fils Nolan.
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