MADED 20

*Mariama *

    -Elle m’a volontairement ignoré je te dis, elle m’a snobé devant l’université 

    -Mais tu viens toi même de dire qu’elle avait ses écouteurs dans les oreilles, Elle ne t’a sûrement pas entendu et pourquoi te mets tu en colère pour ça ? Tu es sensé lui faire la cour non ? 

    -Oui, fit Francis en se frottant la nuque,  désolé de mettre énervé comme ça, tu as raison je suis sensé lui faire la cour, que me conseilles tu ? 

     -La prochaine fois que tu cries sur Mariama je te casse la gueule, fit Moussa d’une voix calme et froide 

Ils se sont défié du regard quelques secondes et chacun a détourné le regard. J’ai eu peur que ça dégénère mais que Moussa veuille me protéger me fait plaisir. 

    -Que dois je faire parce qu’elle n’a pas du tout l’air réceptive , fit Francis 

    -Jai pourtant essayé de lui parler mais elle est têtue comme une mule, Je sais !  Fait un cadeau de valeur pour lui montrer que tu ne blagues pas 

    -Un cadeau comme quoi ? 

    -Quelque chose de significatif, Zahra n’est pas facilement impressionnable, fais bien ton choix, Si tu choisis le mauvais cadeau tu pourrais bien le perdre définitivement, mais ton intérêt subit et persistant pour Zahra est quand même bizarre, j’espère que tu n’as aucune idée sordide derrière la tête Francis 

Francis et Moussa se sont regardé brièvement, puis ils m’ont regardé et ont éclaté de rire.  

    -Quelle idée sordide ? Tu regardes trop de film Ma me fit Francis 

    -Je dis ça je dis rien je te préviens juste c’est ma meilleure amie, Si tu lui fais du mal tu m’auras sur ton dos 

Moussa s’est gratté les sourcils l’air pensif, il y a un truc qui cloche quelque part ou je me fais des idées. Ce pourrait t’il que quelque chose cloche ? Non ? Francis est juste un type un peu âgé qui cherche une femme où est le mal ? Nul part que je sache il n’est ni le premier ni le dernier à se marier à un âge aussi avancé. 

*Chroniqueuse *

Les semaines qui ont suivis Francis s’est évertué à conquérir le cœur de Zarha sans grand succès, Il a pu avoir un rencard avec elle mais celà s’est avéré une mauvaise idée puisque ça a été une catastrophe sans nom. Il est allé jusqu’à venir chez Zarha sans la prévenir espérant que MACHOU serait de son côté vu qu’elle connaît le montant de son compte en banque mais elle n’a nullement été impressionnée de voir qu’un des riches clients de la banque convoitait sa fille. 

Sous le chaperonnage de El Hadj M’BAYE , Il est allé voir Issouf qui n’a pas hésité à joué la comédie de celui qui n’en a que faire de son ex femme et de ses enfants, laissant donc toute décision à MACHOU qui comme le savait Francis n’accepterait pas. Voici que les M’BAYE et Francis se retrouve de nouveau dans une impasse. 

Souleymane de son côté se cache dans son appartement, n’osant même pas sortir, terrorisé à l’idée de tomber nez à nez avec Sylvain. Il a quand même informé Trinda qui a tout de suite informé son frère Sofian. 

Cette situation a beaucoup rapproché Sofian et Luna sans qu’eux même ne s’en rende compte. 

L’inspecteur CLERGE à bien essayé de lancer un mandat d’arrêt international mais sans une preuve formelle, la police béninoise ne compte pas bouger le petit. Un tel mandat engendrerait des dépenses et si les allégations s’avèrent fausses de potentiels démêlé avec la police nigérienne. La situation est assez tendue si je pu le dire ainsi .

Trinda ainsi que l’inspecteur CLERGE on bien essayé de raisonner Souleymane afin qu’il sorte de sa cachette pour avoir des informations sur Sylvain mais rien n’y fait il ne bouge pas d’un iota. 

Dans ce brouhaha de sentiments les bonnes nouvelles se feront assez rares par ces temps car comme le dit l’adage un malheur ne vient jamais seul. 

*Issouf*

Pffffffff

Uhmmmmmmm

Eh Allah ! 

Aaaarhg 

Pourquoi je suis de mauvaise humeur ? Pffff

Je rumine depuis que le frère de Fadima a quitté ma maison avec ce type là, grand noir avec un visage sculpté dans la pierre, Je n’aime pas ce jeune homme Houm Houm, Je ne l’aime pas du tout. Il est de ce genre de personne qui me donne la chair de poule. J’ai analysé la situation sur tous les angles:

D’une part s’il est ici je suis sûr que ça a un rapport avec ce que j’ai vu Fadima faire à mes filles. Je suis allé voir l’Imam de la mosquée centrale, Il m’a dit qu’il danger guette toute ma famille. 

D’autre part j’ai remarqué qu’il a un accent béninois et en plus il porte un prénom chrétien même s’il à essayé de me faire croire que celà est un surnom. 

Je compte sur Machou pour ne pas accepter cette maudite proposition de mariage .

Les investigations que je mène sur le père de Fadima n’ont toujours rien donné. 

(sonnerie de téléphone) 

Moi: (décrochant) allo

Interlocuteur : Salam aleikoum El Hadj Issouf 

Moi : Amin aleikoum Salam, yanin ? 

Interlocuteur : Ah El Hadj, akoyi massala à port Jin (Ah El Hadj il y a un problème au port) 

Moi: Minin ? (Quoi ?) 

Interlocuteur : Les agents du port ont saisis la cargaison qui vient d’arriver de Dubaï, ils réclament 220 millions pour le dédouanement 

Moi : Lahillah ! Mais je n’ai pas cette somme 

Interlocuteur : El Hadj sans ça votre marchandise ne bougera pas du port de Cotonou 

Je me prend la tête entre les mains en essayant de réfléchir. 

Je n’ai pas une telle somme, et même si j’arrivais à la trouvée je serai sur la paille, mais si cette marchandise ne vient pas les boutiques se retrouveront en rupture de stock ! 

Si mes magasins se retrouvent en rupture de stock mes client se tourneront vers d’autres fournisseurs et bonjour la disgrâce et la faillite vu que j’ai des commandes à honorer. Que dois je faire ? 

*Machou*

Mes pas sont très lourds en sortant de la banque ce matin, Je viens tout simplement d’être congediée, tout ce bouscule encore dans ma tête quand je m’assois dans ma voiture. 

Chaque matin la banque va chercher un lot de billets venant de la BCEAO de Zinder. Un matin sur les cinq jours ouvrables de la semaine je me retrouve dans le groupe qui va à la BCEAO. 

Aujourd’hui deux de mes collègues ainsi que moi sommes allés prendre le lot de billets destinés à notre banque, Je ne saurai pas vous dire exactement comment quand et pourquoi il manquait près de cinq millions dans le lot une fois arrivés à la banque mais le compte était bien bon à la BCEAO. 

Le directeur m’a fait comprendre que ça faisait un moment qu’il observait les choses et qu’il manquait de l’argent chaque fois que je faisais partie du groupe. 

Je n’en cru pas oreilles, ma voiture ainsi que moi même avons été fouillés par les agents de sécurité mais bien sûr ils n’ont rien trouvé. Cela n’a pas suffit à convaincre le DG qui m’a licencié avec effet immédiat. 

Je vis un cauchemar éveillée, tout ceci n’est pas possible. 

Moi ? Une voleuse ? 

Ils n’ont même pas cherché à questionné mes collègues, j’étais juste coupable un point un trait. 

J’ai cru que le ciel me tombait sur la tête tellement je ne m’attendais pas à de telles accusations. J’ai trois enfants à nourrir, vertir et scolariser, Je ne suis définitivement pas sortie de l’auberge . Il me reste des réserves, de quoi tenir quelques temps .

Les semaines qui ont suivis j’ai déposé mon curriculum vitae dans toutes les autres banques présentent à Zinder mais la réputation de voleuse me précédait apparemment puisque je n’ai reçu aucun retour positif et comme si la malchance n’avait pas finit de faire son travail dans ma concession Zarha s’est retrouvée ajournée en session de rattrapage avec presque la totalité de matières. Sur 13 matières, elle n’en a validé qu’une . Ablatou et Nabilath ont lamentablement échoué leur année et double donc, jamais mes filles n’ont repris une seule classe. Je ne comprends plus rien . J’en suis arrivée à me demander parfois si ma situation avec leur père ne les affectait pas plis que je ne le pense ? 

Mais j’ai vu mes enfants apprendre, s’exercer ,réviser. Où est ce que j’ai faillit ? 

Mes économies s’amenuisent de plus en plus et je n’ai toujours pas de boulot. 

Ce monsieur qui a presque le même âge que moi n’arrête pas d’insister à demander la main de ma fille.

De un, Il est trop vieux pour elle. 

De deux, jusqu’ici aucune famille à lui ne s’est présentée. 

De trois, Je ne l’aime pas ! 

*Cotonou *

*Adnan GBADAMASSI *

-Ah Maman pourquoi veux tu te mêler des affaires qui concerne un couple ? 

-Ne me dis pas ça Oh, c’est ma fille qui est là bas ! Elle q beau être déjà mère c’est moi qui suis demeurerai sa mère, Je ne peux pas la voir souffrir et me taire 

-Maman !  Calme toi, ta tension s’il te plaît 

-Dis à ta soeur de rentrer oh

-Maman c’est à elle que revient cette décision 

Ma mère s’agite dans son fauteuil. Je défend ma soeur bec et ongle devant mes parents mais je jure que si je croise ce Issouf je lui casse la gueule. 

-Maman ne soit pas si nerveuse uhm, tout va rentrer dans l’ordre inchallah. Je vais demander la route 

-Uhm, que Dieu t’accompagne Salut moi Zalcaw et les enfants. 

Je sors de chez mes parents avec un noeud au ventre. Machou nous dis qu’elle va bien et nous n’avons que sa parole. Je vais discuter avec Zalcaw ce soir pour voir si je peux me rendre à Zinder. 

Bonsoir chez vous, Je me présente Adnan GBADAMASSI, Je suis marié et père de trois enfants. Ma femme s’appelle Zalcaw et est médecin psychiatre. 

Je franchit le portail de ma maison une trentaine de minutes plus tard. Les enfants dormaient déjà. Ma douce m’attendais allongée dans la canapé. Après une bonne douche et mon dîner je lui ai expliqué la situation par rapport à ma mère et ce que je pense faire 

(sonnerie de téléphone) 

C’est le téléphone de Zalcaw 

- C’est qui ? 

- Je ne sais pas 

- Comment ça ? 

- C’est un numéro que je ne connais pas 

- À cette heure de la nuit ? Avec tout ce que qui se passe dernièrement, coupe et envoie un message pour savoir qui c’est 

Elle fit comme je lui ai dis

Ping sms 

“Bonsoir Dr Maman Djibo, désolé de vous appeler à cette heure. Lorsque j’ai retrouvé votre numéro je n’ai pas vraiment regarder l’heure . Il s’agit de Trinda SOSSA, j’espère que vous vous rappelez de moi. Il s’agit de Souleymane j’ai besoin de votre aide”

On s’est regardé pendant deux secondes avant qu’elle ne relance l’appel .

Comment oublier Trinda SOSSA ?  C’ets grâce à elle si notre aînée est encore en vie, Je n’ose même pas imaginer ce qui se serait passé si elle n’avait pas été là pour notre petite Waliath. 

- Allô ? 

- Bonsoir Docteur, fit une voix que je reconnu de suite 

- Appelez moi Zalcaw s’il vous plaît, que ce passe t’il 

- Souleymane n’a pas arrêté de courir depuis ces dix dernières années et je pense qui est temps que ça cesse. Je pense qu’il est temps qu’il sorte et qu’il affronte ses peur 

- Je ne comprends pas tout 

- Désolé je parle trop en parabole, Si ça ne vous dérange pas on peut ce voir demain ? 

- Oui biensûr j’ai mon après midi de libre 

- OK je vous envoie mon adresse 

- Sans souci 

- Bonne nuit à vous et salué moi la famille 

- Je n’y manquerai pas 

J’espère que ça n’a va tourner au cauchemar comme la dernière fois. 

Le lendemain 

*Zinder *

*Souleymane *

Depuis que j’ai vu ce Sylvain, Je vis en hermite, Je ne sors pas, mon portail est tout le temps fermé et cadenassé. Tant qu’il n’aura pas quitter cette ville je ne sortirai pas. Trinda me dit que j’ai des pouvoirs que je peux me défendre mais elle oublie que je ne sais pas les utiliser ces pouvoirs ! 

(Sonnerie de téléphone) 

En parlant du loup… ….

- Allô, Trinda je t’ai déjà dis que je ne bougerai pas de chez moi 

- Bonjour Souley, c’est le docteur Maman Djibo 

Koum. 

Les bises, Je fuis avant qu’on ne me tue. La suite le dimanche soir .