Chapitre 21
Ecrit par Lilly Rose AGNOURET
Le temps passe très lentement quand vous n'avez rien à vous
reprocher et que vous êtes accusé à tort. C'est ce que je me dis depuis que la
police me retient là dans l'un des salons de La Résidence Nomad où je suis
installée avec mon amie Salima. Il est 20h. Je ne sais pas si les policiers
pèchent par excès de zèle mais ils ont de quoi m'agacer au plus haut point.
Pourtant, je garde mon calme comme me l'intime l'attaché de l'ambassade
américaine chargé des ressortissants britanniques au Gabon. J'ai eu le réflexe
d'appeler sitôt que la réception m'a informée que j'étais demandée par la
police.
Je suis sortie de ma chambre en compagnie de Pédro avec qui je
travaillais sur l'affaire qui me tient à cœur en ce moment : trouver un
donneur compatible pour mon neveu et lui sauver la vie.
Pédro qui fait une allergie à la police, m'a laissée dès que
l'attaché de l'ambassade est arrivé. J'ai refusé de répondre aux questions tant
que l'attaché de l'ambassade n'était pas là.
Salima qui est arrivée peu avant 18h, est là sur le qui-vive. Elle
croise et décroise les jambes en me regardant. L'attaché de l’ambassade est
toujours en discussion avec la police. Il va de soi qu'il s'oppose à ce que je
sois emmenée ou que ce soit. Je me demande ce que cette discussion et cette
situation auraient donné si je n'étais personne, si je n'étais pas britannique.
Ces gens-là, la famille de Victoire Ratanga, leur pouvoir, leur privilèges,
leur passe-droit... Ils en abusent au point de me foutre la nausée.
« Ils disent que j'étais en voiture avec Jalil et que nous
sommes à l'origine de l'accident de Victoire Ratanga. Nous aurions, d'après ce
qui leur a été dit, l'intention d'attenter à ses jours car nous avons une
liaison lui et moi. »
« Connerie ! Ces gens sont complètement fus ! Je
savais qu'en venant ici tu bousculerais peut-être la tranquillité des gens mais
de là à ce que cette famille fasse une fixation sur toi !!! »
« A qui le dis-tu, Salima ! Je suis à peine sortie de
l’hôpital que je me retrouve embarquée dans une enquête de police ! Il
faut que ça cesse. »
« Hum ! Ils vont s'en donner à cœur-joie jusqu'à ce que
tu disparaisses d'ici. Et je me demande si leur objectif n'est pas simplement
de te détruire et t'enfermer à tout jamais dans une prison infestée de
rats. »
« Tu me fais peur ! »
« T'inquiète, ça ira. A moins que ce pays soit complètement fou,
je pense qu'il respecte encore les droits des citoyens et des touristes
étrangers. Tu n'es pas une criminelle, tu as tout à fait le droit d'être ici. »
« Va le leur dire ! Je me demande ce que me réserve cette
Victoire. »
« J'ai l'impression que le karma s'acharne sur elle. En fait,
c'est comme si aujourd'hui elle devait payer le mal qu'elle t'a fait autrefois
en te piquant ton mec ! »
« Salima ! C'est une vieille histoire ; et le mec
s'est laissé piquer ! S'il m'aimait et avait un peu d'estime pour moi, il
n'aurait jamais épousé cette fille ! Donc, je préfère refermer ce chapitre
de ma vie. Je suis fortement agacée d'avoir à y revenir »
« Soit franche avec toi-même Merlie ! Tu t'y attendais un
peu en revenant ici ? Tu savais que tu aurais affaire à Jalil ; la
seule raison pour laquelle le sujet t'est si désagréable, c'est qu'il se montre
un peu goujat. Imagine qu'il soit venu à toi en te demandant pardon pour tout
au lieu d'espérer que tu sois toujours mordu de lui ? Imagine qu'il ait
pris la peine de s'excuser, de te demander dignement pardon en reconnaissant
ses erreurs ? N'aurais-tu pas flanchée ? »
« Non. Enfin, je veux dire... Non ! Je n'aurais pas flanché.
C'est difficile pour moi de dire ce que je ressens pour lui mais je n'oublie
pas que jamais mon intention n'a été d'être sa maîtresse ; et ce type là
espérait que moi, Merlie, je reste tranquillement là dans l'ombre, pour lui
servir de maîtresse après son mariage. Non... Peu importe ce que mon cœur peut
ressentir en étant en présence de jalil,
je ne reconnais pas en lui l'homme que j'ai aimé. Ce type est devenu un
lâche ! »
« Oh ! Comme tu y vas fort! En même temps, je te
comprends. Tiens, voilà son excellence Stuart Price qui revient. Le pauvre, il
a dû en baver avec des flics aussi bornés. Je trouve qu'ils ont l'esprit
obtus ! »
« A qui le dis-tu ? »
Stuart Price, l'attaché de l'ambassade, arrive vers nous et
s'installe dans un fauteuil à côté de Salima et face à moi. Il nous fait alors
le compte rendu de son entretien avec les flics.
« Ils ont des éléments matériels tangibles qui peuvent être
produit lors d'un procès. Deux témoins vous ont identifiés vous et monsieur
Jalil Ratanga à bord de ce véhicule 4x4 noir de marque Range Rover, qui a été
retrouvé à la casse dans un terrain vague loin dans le quartier de
Bambouchine. »
« Attendez, un instant. Si je comprends bien, un véhicule de
cette valeur là, aurait simplement été abandonné comme ça dans un terrain
vague ? C'est une blague, dîtes-moi ? »
« Non. C'est ce qui ressort de l'enquête diligentée par la
police depuis la nuit de l'accident. Les deux témoins en questions on signé
leur déposition et se tiennent à la disposition de la justice en cas de procès.
Mais là n'est pas le plus grave. Il semblerait que l'état de madame Victoire
Ratanga se soit aggravé. Il est question d'une évacuation sanitaire pour la
France. »
« Et je suppose que ses complications découlent de cet
accident ! »
« Très juste ! Cela sera porté au dossier. »
« Je n'en reviens pas. »
« Calmez-vous madame Anderson. Mon rôle est de vous sortir de
là sans la moindre peine. Vous ne passerez pas un seul instant en détention.
S'ils ont des témoins de leur côté, il nous faudra trouver de quoi les
combattre ; »
« C'est bien simple, j'étais au restaurant avec mon associée
ici présente et deux de mes amis. Nous sommes arrivés tard au Restaurant dont
le nom est African Dream. Nous y sommes arrivé à 21h je pense. »
« Où étiez-vous avant 21h? »
« Nous étions dans un bar Lounge en compagnie d'une relation
de travail, Mme Angèle DoRégo et son époux. Il y avait un autre couple de leurs
amis. Ils souhaitaient nous faire goûter des spécialités locales, du vin de
palme, du vin de canne à sucre, ce genre de chose. L'ambiance était
tranquille. », répond Salima.
« Bien. C'est ne bonne chose que vous ayez été en compagnie de
plusieurs personnes ; il nous faudra pour cela les confirmations des
tenanciers de ce bar et le personnel de ce restaurant et le cas échéant, la
note payée dans ces différents endroits. »
« Nous avons encore mieux que ça. J'ai filmé la scène dans ce
bar. Un chanteur assez connu s'y produisait. On y voit tout le
monde ! », ajoute Salima.
« C'est tant mieux. Ainsi, notre dossier sera aussi lourd que
le leur ; je préfère ne pas prendre cette affaire à la légère et faire les
choses dans les normes. »
« En effet, c'est plus prudent. Il vaut mieux ne pas
sous-estimer le pouvoir de ces vipères. »
« Que va t-il se passer concrètement ? »
« Ils portent des accusation de tentative d'homicide. Cela
s'aggrave avec l'état de santé de madame Ratanga. Elle ne vous a pas accusé
personnellement mais les badaud ont
raconté avoir vu cette voiture noire suivre la sienne de tellement près que cet
accident était inévitable ! », lance Stuart Price.
« Donc, si je comprends bien, cette voiture existe
vraiment. »
« Oui. Elle a été retrouvée sur un terrain vague, comme je
vous le disais. »
« Ok. Et pourquoi aucune investigation n'est menée pour savoir
qui était au volant ? », dis-je.
« Il se trouve qu'ils ont retrouvé une de vos cartes de visite
et une veste de Mr Ratanga ont été retrouvés dans cette voiture. Vous y avez
semble t-il perdu un de vos escarpins. »
« C'est de la folie ! Toute cette affaire a été montée.
Des cartes de visites, j'en ai distribuées depuis mon arrivée. Je suis là pour
affaires. Je rencontre des gens important pour mon business. Je le répète,
cette histoire est montée de toute pièce. »
« Cela veut donc dire que vous avez provoqué quelqu'un qu'il
ne fallait pas ! La mère de
Victoire Ratanga descend d'une grande famille connue dans la communauté
Mpongwè, car le père a représenté le Gabon à L'ONU à son époque. Ajouté à cela,
le fait que Mme Ratanga soit la fille d'un éminent professeur de médecin et ait
été élevée par une haute figure de la diplomatie gabonaise, cela n'arrange pas vos
affaires. Savez-vous seulement qui est son parrain ? »
« En fait, je m'en fous un peu. », dis-je.
« Vous ne devriez pas. Apprenez à connaître vos ennemis. Soyez
vigilante. »
« D'accord. »
« Donc, pour le reste de votre séjour ici, un chauffeur vous
est affecté. Il vous accompagnera dans tous vos déplacements et vous servira de
garde du corps. Évitez le plus possible, tout contact avec Mr Ratanga, en
dehors du cadre du travail. Ne donnez pas à vos adversaires du grain à
moudre. »
« Du moment que je peux rester ici et ne suis pas obligée de
rentrer à Londres comme une voleuse, ça me va. », lui dis-je.
« Nous sommes d'accord. Vous avez là ma carte. Mon numéro
personnel y est noté. Vous me prévenez au moindre souci. Mais je le
répète : n'approchez pas de ces gens et ne tentez pas de leur
parler. », me fait-il en prenant congé.
Il s'en va et je reste là avec Salima alors que ces idiots de
policiers dont l'un est haut-gradé, s'en vont.
« On peut dire que la police est très efficace au Gabon. Loin
de tout cliché, assurément ! », me lance Salima. »
« C'est ça ! Vu comment ils trouvent facilement les
indices en travaillant sur cette enquête, laisse-moi douter de cette
efficacité. »
« Vins ! Allons manger. Nous discuterons
tranquillement. »
Nous nous levons et nous dirigeons vers le restaurant de l'hôtel
quand mon téléphone sonne. A u bout du fil, c'est Pédro qui me dit :
« Mais vraiment,
Merlie, on n'a pas de chance, hein ! »
« Qu'y a t-il Pédro ? Raconte-moi t out. »
« Non ! J'arrive. Ça ne se dit pas au téléphone. Mais
vraiment, je suis dépassé par cette malchance. »
« Nous t'attendons.
Je ne sais pas de quoi il est question cette fois mais je ne vais
pas tarder à le savoir. Un serveur nous installe à une table et nous présente
la carte des vins. Je commande un Tonic indien et Mon a mi va sur un verre de
vin blanc. Nous restons là silencieuses un moment. Elle me dit alors :
« Jalil est parti à temps du bureau. La police n'a pas pu lui
mettre la main dessus à moins qu'ils soient allés le cueillir à
domicile. »
« Hum ! Ce n'est pas ce qui m'embête le plus dans cette
histoire. Je ne comprends rien à ces témoins et à ce 4x4 de luxe qui soudain
est abandonné dans un terrain vague. »
« Tu n'as pas compris ? Le 4x4 est de même marque et de
même couleur que la voiture conduite par Jalil. Cela veut dire que ses beaux-parents sont passés chez
lui aujourd'hui et ont pris cette voiture pour aller la jeter dans ce terrain
vague. »
« Ce sont eux qui ont agis. Sinon, comment auraient-il
sur qu'il ne conduirait pas cette
voiture aujourd'hui. »
« Très juste. Il doit sûrement ne l'utiliser quand certaines
occasions. »
« Et toi, Salima, comment as-tu su que c'était le véhicule de
Jalil ? »
« Il le conduisait le soir de notre première rencontre, tu
sais, lors de cette réunion à mon arrivée. Nous en avons parlé tous les deux,
vu que tu connais toi-même mon attrait pour les belles voitures. Mais ces
derniers jours, il venait au bureau à bord qu'un coupé BMW. »
« Hum ! Je vois. Disons que la vengeance des parents de
Victoire inclus Jalil et moi. Je me demande pourquoi ils lui en veulent. »
« Ne te pose pas la question. Ils sont simplement aussi
dingues que leur fille. »
« Mais quand même ! Pourquoi cette femme pense t-elle que
je couche en ce moment avec son époux ? »
« C'est sûr qu'il couche ailleurs. Et comme les antennes de
son épouse sont en alerte, elle se dit que tout ce désordre a commencé avec
toi. »
« Salima ! Que ferai-je sans ton esprit
ingénieux ? »
« Je suis là pour toi, ma belle ! Toujours au
rapport ! »
Nous commençons tranquillement à manger en attendant que Pédro
n'arrive. Angèle DoRégo appelle pour avoir des nouvelles. Salima lui en donne
et la rassure en disant que tout va bien. Mon amie raccroche et me dit :
« Vivement que tu puisses parler à Merveille Nama demain, comme
prévue. Ensuite, le reste coulera de source. Mais je te le répète, va voir ta
mère, parle-lui et exige d'elle qu'elle passe elle aussi les tests médicaux. Tu
ne peux la laisser en dehors de ce processus. Il se peut que ses tissus
sanguins soient compatibles avec ce qu'attendent les médecins. »
« Oui, j'y ai pensé. Je ne sais pas comment l'aborder car je
m'attends à ce qu'elle me fasse marcher malgré tout. »
« Je vais t'aider, t’inquiète. Laisse-moi m’occuper
d'elle. »
A nouveau, le téléphone de Salima sonne ; c'est Josiane
Orézano qui appelle. J'écoute mon amie parler. Elle raccroche au bout de 10
minutes et me dit :
« Les nouvelles sont mauvaise pour Victoire Ratanga. Mais en
un sens, cet accident a quelque chose de positif. »
« Que veux-tu dire Salima ? »
« Les médecins ont détecté des cellule cancéreuse dans son
organisme. C'est la raison pour laquelle elle sera évacuée dès demain soir à
destination de l’hôpital Américain de Neuilly ! »
« Rien que ça ? Je ne l'envie pas. J'espère que ce sont
des cellules bénignes. »
« Nous l'espérons ! Sinon, je parie que ta tranquillité
d'esprit en prendra un coup ! »
Nous papotons encore. Et jusqu'au dessert, Pédro n'est toujours pas
là. Je prends le téléphone pour l'appeler. Il me répond :
« Je suis bloqué ; Contrôle de police. Ils font du zèle
ce soir. »
« Ok. Nous t'attendons. »
« D'accord »
Je raccroche. Samira et moi décidons d'aller faire un petit tour
dans les jardins de l'hôtel pour digérer. Nous sommes sur le point de sortir,
quand une personne de corpulence massive nous barre le chemin. Je remarque tout
de suite l'uniforme de douanier. Je m'écarte en espérant laisser assez de place
pour que la personne puisse avancer. Salima en fait de même. Mais la personne
au lieu d'entrer tranquillement, s'arrête net ; Je lève le visage et
remarque qui est la personne en question. Je m'attendais à tout sauf à ça.
« Madame Nyama, bonsoir ! »
L'épouse de mon ex-geôlier me sourit et me répond :
« Oh ! Ecoutez donc comment elle m'appelle ; toi et
moi avons gardé les moutons ensemble ! Jusqu'à preuve de contraire, je
n'ai jamais fréquenté les putes ! »
Je me demande alors ce qui m'a pris de vouloir être polie quand
j'aurais simplement pu l'éviter. Je décide de passer mon chemin. Je fais signe
à Salima de me suivre. Nous sortons. Mais il se trouve que cette femme au
physique que Gladiateur se met à nous suivre. Salima s'arrête et lui demande
poliment si elle veut quelque chose. Là, elle me donne le coup de grâce en
répondant :
« Je suis venue voir la pute de feu mon époux. Il paraît
qu'elle est dans le besoin. Donc, quand elle donnait son cul à Nyama et qu'en
retour le type m'enlevait le pain de la bouche au point de ruiner l'avenir de
mes enfants, elle ne savait pas qu'un jour elle aurait besoin de mes
enfants !? La terre tourne, Dieu est grand. Le moment est venu de payer,
Azizet de mes fesses ! Je crois qu'est arrivé le jour où tu te mettras à
genoux devant Antoinette Nyama. »
Je regarde la personne qui s'adresse à moi. Elle a un sourire
conquérant aux lèvres. Je me demande de quoi il en retourne. J'ai un mauvais
pressentiment. Pédro m'a bien dit qu'il gérait le dossier Merveille Nyama et
qu'il réussirait à la convaincre de venir me voir. Il m'a juré que cela se passerait
en douceur. Alors, pourquoi Antoinette Nyama est elle là, en reine-mère,
sourire aux lèvres ?
Là, Pédro qui arrive en courant, nous rejoint et m'annonce :
« Merlie, vous êtes. On m'a dit que vous preniez l'air.
Oh ! Je pensais que j'arrivais à temps ! », fait-il en regardant
Antoinette Nyama.
« Oui ! Qu'as-tu oublié de me dire ? »
« Voilà, euh ! », commence t-il à faire en
m’entraînant loin de la brute qui s'attend à ce que je tombe à ses pieds à
genoux.
« Bon, voilà le truc. La petite Merveille, elle a déconné
grave. Je lui raconte l'affaire, je réussi à faire passer la pilule. Elle me
promet qu'elle ira à la clinique avec ses 3 petits frères et tout...Et au
dernier moment, elle m'appelle pour me dire qu'elle a tout raconté à sa mère et
que sa mère lui a dit que tu es la pute qui a fait en sorte que son père ne lui
paie pas les études qu'elle comptait faire en France. »
« Merde ! »
« Et oui ! Donc, ce mastodonte d'Antoinette Nyama est là
pour te faire plier parce qu'elle sait que tu as besoin de son aide. Elle a gagné
la partie que vous avez commencée il y a des années ! »
Je reviens vers cette personne qui se tient à côté de Salima. Je la
regarde et lui dit :
« Que voulez-vous ? »
Elle part dans un rire tonitruant puis me lance :
« Oh ! Cette fille m'a enlevé le pain de la bouche. Elle
portait des échasses de marque comme
chaussures et s'habillait de tailleurs Channel que jamais mon époux ne m'a
offert. Donc, la bordellerie s'est transmise de mère en fille. Seigneur Dieu !
Azizet de mes fesses, dis-moi un pu, la poubelle d'où Nyama t'a sorti, celle
dans laquelle tu vivais avant de connaître le goût du champagne, des fruits de
mer et la douceur des vols en première clase, oui, cette poubelle ! Est-ce
la même dans laquelle Nyama allait baisser ta mère au point de lui faire un
enfant «
Je ne me défile pas et lui dis :
« Je m'attendais à ce qu'une femme de votre niveau ait un
langage un peu plus châtié. »
Oh Azizet, je viens de descendre 4 castels tout de suite pour fêter
ma victoire. Car enfin est venu le jour où tu vas ramper devant Antoinette
Nyama ! »
Là, elle éclate de rire. Un rire guttural qui me donner
instinctivement la nausée...