Chapitre 21
Ecrit par Lady_miinash21
Betty Bâ
Cet homme.....wallah mon père qu'est-ce que je rêve de le tuer, comment je rêve de lui faire la peau.
Il a osé ! Il a osé mettre les pieds chez moi.
Flash-back
*C'est à propos de.....ton père
*-Je t'avais dis que je n'avais pas le temps pour cet hom.....
*Oui, je sais mais....mon collègue m'a montré des photos où....
*-Où quoi ?
*....où il se tenait devant chez toi.
*-...............
*..................
*-Tu es sûr de ce que tu dis ?
*Bien sûr Betty, les photos sont là devant moi.
*-..............
*Mais rassures toi, ta mère n'a pas pu le voir puisqu'il n'est pas rentré dans la maison, mais il est resté garer un bon moment devant la porte.
*-.......
*Tu comptes faire quoi ?
*-Je rentre bientôt, on va commencer le plan parce que je lui ai laissé beaucoup trop de temps à ce vieux.
Flash-back end
Qu'est-ce qui lui est passé par la cervelle pour qu'il vienne se pointer chez moi. Et si ma mère était tombée sur lui, elle qui n'arrive toujours pas à l'oublier, qui pleure tous les jours à cause de lui, si elle l'avait revu après 16 ans d'absence je n'imagine même pas comment elle aurait réagi.
Mais c'est fini, j'ai trop retardé les choses à cause de l'accident de Kayni, je suis désolée de la laisser içi mais il le faut. Je ne lui dit rien car je sais qu'elle n'y comprendra rien et puis Kalidou nous a demandé de ne pas trop la brusquer donc je ne dis rien.
-J'ai appelé Kalidou, il arrive, dit kayni en entrant dans la chambre.
-Merci !
Je plie le t-shirt qui restait et le met dans la valise ainsi que la trousse de toilette. Puis je ferme la valise prête à aller affronter mon père.
-En te voyant, essayer de te retenir ne sert à rien, n'est-ce pas ?
-Tu as tout compris !
-C'est aussi grave que ça ?
Je contourne le lit et m'assois près d'elle.
-Pour le moment non, mais la situation peut arriver à cet extrême si je ne fais rien.
Elle baisse la tête l'air inquiète. J'ai tellement envie de me confier à elle mais hélas, je ne peux pas.
-Écoute ! Je ne peux rien te dire pour l'instant mais je te jure que je te raconterai tout le moment venu.
-Pourquoi pas maintenant ?
-Parce que ta santé en dépend et la détériorer m'est inimaginable.
Elle me regarde puis me prend dans ses bras. Je la serre fort comme si c'était la dernière fois, elle va me manquer.
-Betty !
Je me détache de Kayni et vois Ma Aïcha au pas de la porte qui nous regarde tendrement.
-Oui maman entre, ne reste pas là-bas.
Elle s'avance et pose son regard sur la valise.
Ma Aïcha: Tu es prête alors ?
-Oui maman, je n'attends que Kalidou.
Ma Aïcha: Tu vas laisser un vide tu sais. Mais si c'est urgent, il vaut mieux que tu y ailles au plus vite.
-Bien sûr, mais ne vous inquiétez pas, je reviendrai bientôt.
Kayni: C'est vrai ces mensonges ? Me dit-elle avec un regard de reproche.
C'est vrai que je ne peux évaluer le nombre de temps que me prendra mon plan, ce ne sera pas aussi rapide c'est clair.
-Peut-être ! Je ne saurais vous dire....
Kayni: Attend mais.....et si...
Elle se tourne vers sa mère.
Kayni: Et si on rentrait tous ensemble.
Quoi ? Mais non surtout pas ça ! Je ne voudrais surtout pas la mêler à tous mes plans car il est clair que nous ne pourrons pas nous quiitter une seule seconde.
Au même moment, kalidou entre dans la pièce.
-Mais c'est impossible, tu ne peux pas encore rentrer, n'est-ce pas kalidou ?
-Euh...pourquoi pas ?
-Mais....
Kalidou: Elle va mieux Betty, rien ne la retient ici, à part les quelques analyses post-opératoires qu'elle doit faire et dont je pourrais m'occuper une fois à Dakar, elle est apte à voyager.
Ma Aïcha: Enfin ! Mon mari me manques trop. Je vais ranger les bagages.
Malgré que je sois un peu soucieuse, je rigole de ce que vient de dire Ma Aïcha, avec Pa Abdel là, ils s'aiment trop.
Kayni: Tu vois, je vais bien.
Je hoche de la tête me laissant convaincre, puisque ça va, il n'y a aucun problème. Mais ce qui est sûr c'est que je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour la mettre en dehors de tout mes problèmes. Je ne veux pas que ce type, après tout ce que je compte lui faire, veuille peut-être s'en prendre à ma famille y compris Kayni parce que je la considère comme la soeur que je n'ai pas eu.
-Qu'est-ce que t'attend alors ?
Elle saute du lit et tape des mains toute excitée.
Kayni: Ouais, j'ai trop hâte ! I go back to D.K.R City yeah ! Dit-elle en sortant de la pièce.
Kalidou Bâ
Je regarde Kayni toute heureuse comme cela et mon coeur n'en bat qu'encore plus pour elle. La voir aussi contente et aussi souriante ne fait que me combler de joie.
Cependant je ne cesse de me demander quelle sera sa réaction si elle retourne là où tout a basculé. Ce pays qu'elle a dû quitter pour éviter d'y laisser sa vie, comment son cerveau réagira-t-il en retournant à la source ?
-Kalidou ?
Betty me sort de mes pensées et vient se mettre devant moi.
-Qu'est-ce qui se passe ?
-Je te retourne la question Betty, qu'est-ce qui se passe pour que tu veuilles rentrer ? C'est tante Hélène ?
-....non....ma mère va bien.
-Alors quoi, qu'est-ce qu'il y'a ?......C'est Abass ?
Elle me regarde avec de gros yeux et court fermer la porte avant de revenir vers moi.
-Comment tu sais ?
-Betty, n'oublies pas que je te connais depuis nos couches, j'ai été témoin de pas mal de choses dans ta vie et je peux te dire qu'il n'y a que ton père pour te mettre dans de tels états. Tu oublies qu'à chaque fois que l'on parlait de lui ou qu'il t'appellait, tu n'arrivais jamais à gérer ta colère, alors s'il y'a quelqu'un qui peut en ce moment même, te faire quitter un pays pour aller vers un autre et régler son problème, c'est bien Abass Fadiga !
Elle me regarde longuement avant d' acquiescer et de baisser la tête.
-Oui Kalidou, c'est bien lui, malheureusement !
-Si tu veux, j'irais lui parler à notre arrivée.
-Non surtout pas ! Je réglerais le problème moi-même, ne t'inquiète pas !
-Tu es sûr ? Je ne veux pas qu'il vous pose encore plus de problèmes qu'il ne l'a déjà fait.
-Non Kalidou, ça ira merci !
-Hum....d'accord comme tu voudras, dis-je avant de la laisser et de sortir.
Je ne compte pas du tout laisser tomber cette affaire et elle le sait. Abass a été lâche d'abandonner sa famille et rien que pour cela je le déteste, d'ailleurs je l'ai toujours détesté. Je tiens beaucoup trop à ma cousine et à ma tante pour le laisser revenir dans leur vie et tout chambouler ainsi. Je veillerai personnellement à ce qu'il s'éloigne d'elles.
Quelques heures plus tard
•This is the final boarding call for all first class passengers.
(Ceci est le dernier appel à l'embarquement pour les passagers de première classe)
À l'entente de cette voix, nous nous dirigeons tous vers l'aérogare afin d'accéder au terminal aéroportuaire.
-Je me sens bizarre, me dit Kayni qui marche tout près de moi.
Je m'arrête subitement, l'entraînant avec moi.
-Et pourquoi ça, tu as mal quelque part? Lui demandais je déjà inquiet
-Mais non Kalidou ! Arrête de t'inquiéter, je vais bien et je ne parle pas de ça. Dit-elle avant de continuer son chemin.
Je souffle de soulagement. Mais bordel c'est quoi mon problème, un tout petit truc et je commence déjà à m'inquiéter pour elle, qui m'explique?
Je la rattrape vu qu'elle m'a devancé. On passe par une porte avant d'atteindre celle de l'avion. On pénètre la partie première classe et je me faufile pour m'assoir près d'elle.
-Qu'est-ce que c'est alors ?
Elle me regarde avant de se tourner vers le hublot et y poser le front.
-Je ne suis jamais monté dans ce genre d'engin, du moins consciemment !
Ha c'est donc ça !
-Ne t'inquiète pas, ça va bien se passer.
-Je l'espère !
Je lui prend la main par réflexe et elle sursaute un peu avant de se tourner vers moi.
-Tu es prête ?
Elle hoche la tête comprenant sûrement ce à quoi je fais allusion.
-Rentrons chez nous alors !
Mariam Fall
Une mère est toujours la mieux placée pour voir ce qui est bien ou ce qui est mal pour ses enfants. Une mère c'est celle qui couve, qui protège et qui éduque ses enfants en son sein sans ne rien attendre en retour si ce n'est la grâce divine. L'intuition maternelle ne fait jamais fausse route et celle-ci n'en est pas moins.
Je connais mes fils et particulièrement Abdou. À un certain temps ça n'a été que lui et moi, et Dieu sait qu'on en a vu de toutes les couleurs dans ce monde. Je ne suis pas mauvaise, mais j'ai appris à distinguer ceux qui le sont et ceux qui ne le sont pas, et il n'y a que ces derniers qui peuvent me pousser à devenir mauvaise. Je fais allusion par là de qui vous savez !
Cette fille, à la minute où j'ai posé mes yeux sur elle, a fait retentir la sonnette d'alarme dans ma tête.
Je ne serais pas docteur en psychologie, si je n'avais pas étudier sur le visage de cette fille tout sauf de la bonté. Je sens qu'elle n'apportera que des problèmes à mon fils, et n'envisagera que de mauvaises actions en son égard mais qu'elle sache que je ne laisserai nullement ce genre de choses arriver.
Ma famille a toujours été soudée et encore plus après la mort de mon mari. Ce n'est donc pas une petite comme Pariss, superficielle et matérialiste à vue d'oeil qui viendra y semer le trouble. Elle veut se marier, qu'elle vienne. Je l'acceuillerai telle une belle mère digne de ce nom mais, elle fera sortir ce qu'il y'a de bon en elle (parce qu'il y'a en forcément) pour longtemps gérer son rôle d'épouse pour mon fils, ou alors elle quittera sans que personne ne le lui dise.
*Tu m'écoutes Ma ?
La voix de mon fils me fait sortir de mes pensées.
*-Ou...oui mon chéri, tu disais?
*J'ai dit que Pariss descendra à la maison et nous y resterons qu'une semaine avant d'aller en lune de miel.
*-Ne t'inquiète pas, je m'occuperais de tout.
*Maman....merci d'accepter Pariss comme ta belle fille. Tu sais que je l'aime et je suis qu'elle saura être une bonne épouse pour moi....
*-Oui Abdou je sais, ne me remercie pas, ton bonheur fait le mien alors je ne peux que l'accepter.
*Je t'aime
*-Moi aussi mon fils, bye !
Je raccroche et me tourne vers Saly qui venait d'entrer dans la pièce.
-Tu as préparé la chambre?
-Oui madame c'est déjà fait. Le mariage est pour quel jour?
-Samedi prochain inchallah. Puisqu'elle n'a aucun parent selon ses dires, le mariage se fera vite et sans protocole.
-Vous devriez vite miner votre fils ainsi que la maison alors. Si vous voulez, je peux vous mettre en rapport avec mon vieux au...
-Non Saly! Je t'ai toujours dit que je ne crois pas en ces choses et je n'en ai encore moins besoin. Je m'occuperais personnellement de cette fille sans aller à l'encontre de ce que le seigneur veut. Alors si tu n'as pas meilleure chose à dire, tu peux disposer.
-Mais madame ce n'est pa....
Je lui lance un regard noir qui l'a fait se taire et sortir de la chambre en courant.
Elle est trop ancrée dans ces croyances là, et tout ce qu'elle gagne par mois, est déversé à ce vieux charlatan qui lui sert de marabout. Combien de fois elle m'a parlé de ce type ? combien de fois elle a voulu m'y amener ? Mais aussi combien de fois elle a voulu ramener ces choses ignobles que lui donnait ce vieux afin de protéger ma maison ? Si elle n'était pas la fille de ma cousine qui se trouve au Baol, chez son mari, je l'aurais viré de cette maison il y'a bien longtemps tellement elle est curieuse et mesquine.
À ces pensées, je me lève et enfile une robe wax. Je vais aller au marché Hlm pour préparer ce mariage. Il faut que l'entrée en matière soit parfaite pour qu'elle puisse se laisser aller et ainsi je pourrais faire tomber son masque.
Cette fille ne paie rien pour attendre.
Ismaïla Junior Sy
Je rentre dans l'entrepôt et gare la voiture dans un coin. J'aperçois déjà le client qui m'attend.
Je suis là pour procéder à une échange, un gros paquet de fric m'attend. J'ouvre le coffre pour en sortir la grosse mallette contenant à peu près 200 grammes de coc, ainsi que mon arme que je cache dans mon pantalon.
Pas de soucis je sais bien l'utiliser, il y en avait un chez moi mais elle ne m'a jamais servi, je le cache sous la table de mon bureau et je me demande même est-ce qu'elle s'y trouve toujours. Mais bref....je balais ces pensées qui me font réaliser que j'ai définitivement tout perdu, malheureusement !
Je m'avance vers le client. Il semble jeune, dangereux et riche mais je n'en fais pas cas.
-Vous avez l'argent ?
Il enlève le sac à dos qu'il porte, le met sur la table et l'ouvre. Je le vois qui est rempli de billets verts, donc j'exécute la même action en ouvrant la mallette.
-Satisfait ?
Il me regarde et sourit
-Oui mais pas assez !
Avant même que je ne comprenne quoi que ce soit, un autre homme sort de la voiture et brandit un pistolet vers moi. Je me précipite pour prendre le mien mais deux coups de feu m'arrête net.
Je vois le client qui récupère les sacs et court vers la voiture avant de m'écrouler au sol. Le seul son qui me parvint est le bruit du moteur puis mes yeux se fermèrent.
Kayni Gueye
Je sens que l'on me tape sur l'épaule et peu à peu, j'ouvre les yeux pour rencontrer le beau visage de Kalidou. Ses yeux, son nez, sa bouche.....mais qu'est-ce que je dis ?
Betty: Je rêve ou elle te mate ?
Kalidou: Non cousine, tu ne rêve pas du tout ! Elle ne peut pas s'en empêcher, je suis tellement doux, n'est-ce pas Kayni ?
Ne pouvant pas répondre car toujours dans les vapes, je regarde ma main qui est liée à la sienne je ne sais depuis quand, je le regarde encore et me tourne vers le hublot, me concentrant sur le grincement des pneus au contact de la piste.
Betty: Mes condoléances mon cousin, c'est très dur mais je compatis.
Kalidou: Ta gueule Betty !
Betty: Mdr ! En tout cas, bravo ma chérie, c'est bien joué ! Haha
Je le sens qui sert sa main à la mienne et je souris amusée. Il me souffle à l'oreille
Lui: Tu me le paieras !
Cette fois j'éclate de rire sans faire exprès.
Quelques heures plus tard, on se retrouve à l'entrée de l'aéroport, ce sentiment bizarre ne me quittant toujours pas. Un moment, je vois deux hommes venir vers nous. Je reconnais facilement mon père qui vient nous prendre dans ses bras ma mère et moi.
Pa Abdel: Vous m'avez tellement manqué ! Ma fille comment tu vas ?
-Je viens bien papa, Al hamdoulilah.
Il se tourne vers les autres et les salut chaleureusement. On me présente à l'homme qui accompagnait mon père et il s'appelle Malick. On dirait qu'ils se connaissent bien avec Betty vu les regards appuyés qu'il a sur elle. Hum...
Les bagages rangées dans le coffre, on embarque dans les voitures, moi dans celle de mon père avec ma mère et Betty, et Kalidou dans celle de Malick qui en passant, est son meilleur ami.
On décide d'abord de passer par chez Betty puisque sa maison est plus proche et ainsi faire la prière de Timis et prendre le dîner avant de rentrer.
On discute de tout et de rien dans la voiture et les blagues de mon père font rire tout le monde jusqu'à ce que soudain, en regardant vers la fenêtre, des images m'apparaissent.
Je suis couverte par un pagne et je sens que je suis dans une voiture qui se dirige vers un lieu qui m'est inconnu.
Je me sens toujours aussi bizarre, comme si....comme si je connaissais déjà ce chemin, j'y étais déjà passée.
Betty: est-ce que...ça va Kayni? Me souffle-t'elle
-Oui oui, je suis juste fatiguée.
Elle me regarde l'air inquiète. Je pose ma tête sur son épaule et ferme les yeux pour faire disparaître ces images sauf qu'elle ne s'en vont pas. Elles reviennent en boucle dans ma tête jusqu'à m'en faire mal.
Quelques instants plus tard, je sens la voiture s'arrêtée. Je me relève et tombe sur Betty qui me regarde d'un air, je ne sais pas...apeuré ?
-Quoi ?
-Tu devrais....rester dans la...voiture.
-Pour y faire quoi ? Allez viens !
-Mais attend...
Je ne l'écoute même pas, j'ouvre la porte et sort de la voiture le coeur qui bat. Je me met debout et me tourne vers Kalidou qui décharge les bagages de Betty, il me lance un sourire que je lui rend mais crispé. En détachant mon regard du sien je croise une maison, blanche qui me captive. Mais je l'ai déjà vu cette maison, mais où ? Je ferme les yeux, voulant chercher au fin fond de mon cerveau mais sans que je ne m'y attende, des sortes de flash m'éblouissent et je sens ma tête qui va s'éclater.
-Ahhhhhhhh
Bonne fête de fin d'année à tous. Que l'année qui arrive soit meilleure que celle-ci ! Mes meilleurs voeux à tous mes lectrices, je vous adore.
kiss !