Chapitre 21 : Goodbye Chancy ...

Ecrit par Prunsy

Tatiana:[...] et lorsque j'ai déposé Anaïe dans son berceau il m'a rejoint et c'est là qu'il m'a demandé de l'épouser. Je ne t'ai pas appelé sur le coup parce qu'il faisait tard et tu dormais déjà....snif... Mais si je savais je te l'aurai dit au téléphone et tu ne te serais pas déplacée à ce moment-là. Oh mon Dieu Cycy ne me fais pas ça! Ne me laisse pas, pardon réveille-toi. Le coma ce n'est pas pour les filles comme toi. Les jumeaux ont besoin de leur mère, André a besoin de sa femme, Ma' Cléclé a besoin de sa fille, Antoine a besoin d'une oreille pour l'écouter, Anaïe a besoin de sa marraine et surtout Tatia a besoin de sa Chancy.


Elle a pleuré comme ça encore pendant longtemps. Quand ma’Clécle est arrivée, elle était déjà en larme.


Ma’Clé: Eeh Cycy eh?! Qu'est-ce que tu me fais là?! L'endroit où tu veux aller ce n'est pas pour les jeunes filles comme toi. Pardon faut te lever on va rentrer. Le lit-là n'est pas le tien. Ici c'est pas ta maison, ta chambre n'est pas ici. Cycy je t'en prie ne me fais pas ça! C'est toi qui doit m'enterrer pas l'inverse. Tu me laisse ici avec qui?! Tu laisse tes enfants avec qui?! Dans ce monde perfide ils seront perdus sans leur maman. Chancelia ADIE tu as intérêt à te lever hein, & à ce moment là je te corrigerai comme un enfant de 5 ans!


Elle éclata en sanglot en suppliant le ciel du lui rendre sa fille.


Voilà un peu ce qu'elles disaient. Quand elles ont vu les jumeaux elles n'ont pas pu se retenir. Elle ont pleuré de plus belle.


2 jours plus tard  


Il pressa la poignée et entra avec beaucoup d'hésitation. Il a une barbe de 2 jours sur lui, une mallette et un trolley. Il venait juste d'arriver. Qu'il est beau mon homme, même avec ses cernes. Je m'en veux de lui faire tant de mal. A peine m'a-t-il vu qu'il lâcha sa veste, sa mallette et le manche de son trolley. Il s'avança vers mon corps allongé sur le lit, hésita à me toucher mais le fit quand même. Il me caressa le front, puis descendit sur ma joue et passa son pouce sur mes lèvres... Il tira la chaise et s'assit. Me prit la main et me fixa pendant 10 longues minutes. A ce moment là je pouvais ressentir tout l'amour qu'il a pour moi. Il ne pleurait pas mais son regard était triste et profond... Je crois bien qu'il pensait.


André: Le Dr a dit qu'il faut qu'on te parle, peut-être qu'avec nos voix tu te réveilleras. Sincèrement tu sais ce que je pense? Je pense que c'est la fin... Tu te demande comment je le sais? Parce que simplement tu es ma moitié Cycy. Je te connais comme si je t'avais faite. Lorsque tu as eu ton accident j'ai eu un frisson étrange, une sensation bizarre m’a parcouru le long du corps. J'ai aussitôt appelé Tatiana et ta marraine pour demander si tout allait bien ne réussissant pas à te joindre. C'est 2h plus tard qu'on m'appelle pour m'annoncer que tu es entre la vie et la mort. Lorsqu'on m'a raconté comment ça s'est passé pour toi et les jumeaux... A ce moment là j'ai su. Tu es fatiguée et tu as fait un bon travail. Je crois que l'heure pour toi est venue de te reposer. Ne pense pas que je me débarrasse de toi... Loin de là. J'ai mal Cycy!! Ma douleur est aussi physique que mentale. J'ai encore besoin de toi, mais je te sens si faible. C'est pourquoi si tu m'entends mon coeur, je te demande de faire comme il te plaira. Je m'occuperai de maman Clémentine comme si c'est ma mère et je chérirai jusqu'à ma mort nos enfants. Je leur parlerai de leur mère dans les moindres détails, et tu seras éternellement fière de nous.


Ce qu'il dit vous semble peut-être bizarre mais c'est exactement ce que je voulais entendre de sa part. Qu'il sera fort pour les enfants et aussi pour lui. Ne me voyez pas comme une égoïste mais maintenant qu'il a dit ça, la brèche qui me mènera vers la lumière est maintenant complètement ouverte.


Il s'est levé et est sorti de la pièce pour se diriger vers la nurserie. Je l'ai accompagné comme j'ai pu. Comme ils sont beaux mes bébés dans leurs couveuses, Albert et Andrew, nés avec 2 minutes d'écart le 20 novembre. Ils sont tout petits. Tout est petit chez eux. Je sais qu'ils grandiront avec plein d'amour autour d'eux. Avec le mien en premier depuis les cieux...


Il est l'heure... Je vais passer de l'autre côté. Je passe une dernière fois ma main sur la joue d'André. Je ne sais pas s'il l'a senti mais il a posé sa main sur cette même joue aussitôt et il a sourit. La lumière est plus vive, plus ardente, plus intense. De l'autre coté je vois ma mère qui m'attend... C'était donc vraiment mon heure. Je me dirige vers elle. Me retourne une dernière fois pour regarder ma famille et je m'en vais.


BIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIP


*** Dans la tête d’André***


Je pose la main sur la vitrine de la nurserie et je les regarde. Albert et Andrew ils vont s'appeler. On l'avait déjà décidé. A ce moment là, je sens une légère brise mais uniquement sur ma joue. Je la touche et je souris... C'est sa façon de me dire au revoir. Moins de 2minutes plus tard une infirmière arrive.


Infirmière: Mr LEMY?

Moi: Oui?

Infirmière: J'ai le regret de vous annoncer le décès de votre femme. Mes sincères condoléances.

Moi: Merci.


Je tourne la tête vers les jumeaux. Ils pleurent... Ils ont tout de suite deviné qu'elle n'était plus là... Ne vous inquiétez pas mes chéris... Papa est là et il va prendre soin de vous. Même si nous sommes 3 contre le monde... Nous seront forts...


F. I. N.


Chancy ou les aléas...