CHAPITRE 21: RÉVEILLER L'ANIMAL

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 21 : REVEILLER L’ANIMAL.

**LOYD MBAZOGHO**

Papa Lilian : Vous êtes déjà là ?

Nous : Oui papa. Bonsoir.

Papa Lilian : Bonsoir (Se levant) Venez avec moi.

Nous l’avons suivi et nous sommes arrivés devant une pièce, un des anciens était là.

Papa Lilian : Ils sont éveillés ?

Lui : Oui.

Papa Lilian : Ok.

Il a ouvert la porte et il est rentré nous sommes rentrés à sa suite pour tomber sur Janaï, son frère, ses enfants et un homme couché sur un lit en train d’agoniser avec le corps se décomposant. Il a tourné la tête et son regard a croisé le mien.

Moi : (Écarquillant les yeux de surprise) Alex ?

Papa Lilian : (À Janaï) Comment il va ?

Janaï : (Reniflant en essuyant ses larmes) C’est comme tu as laissé papa, il parle à peine et les asticots continuent de sortir.

Papa Lilian : Je vois. (À nous) Asseyez-vous.

Nous avons pris place sur des chaises qui étaient là. Papa Lilian a demandé à ce que le frère de Janaï sorte avec les enfants pour un moment ensuite il s’est mis à prier avant de prendre la parole.

Papa Lilian : Il y a quelques semaines en arrière, le Seigneur a conduit la sœur Janaï et sa famille ici afin que nous puissions les aider. Dans le travail que nous avons commencé avec eux, le Seigneur nous a révélé qu’ils avaient des choses à régler avec vous deux afin que vous puissiez prier pour eux. Janaï nous t’écoutons.

Elle prend la parole et elle nous explique la vie d’Alex sur son enfance, son adolescence, son entrée dans la secte et tout ce qu’il a fait jusqu’à ce que l’on se rencontre. Elle nous explique ce qui leur a été demandé me concernant puis concernant Lucrèce, elle nous raconte son passage au Ghana la deuxième fois, ce qui s’est passé entre eux, la découverte de la grossesse et de comment il l’a rejoint au Gabon. Elle nous explique comment sa sœur était venue la voir pour lui montrer nos images et comment ils ont décidé publier ça sur internet et à l’église. Elle nous apprend que c’est elle qui a écrit l’article et que c’est lui qui avait fait projeter la vidéo pendant le culte.

Janaï : (Pleurant) On vous demande pardon de vous avoir fait du tort. Nous étions aveuglés par la colère et le ressentiment et nous avons voulu nous venger, nous sommes vraiment désolés.

Lucrèce : Comment ta sœur avait fait pour avoir nos images ?

Janaï : (Reniflant) Je l’ignore. Elle m’avait dit qu’une fille l’avait contactée sur Messenger et lui avait dit qu’elle pouvait l’aider à vous démasquer.

Lucrèce : Elle n’avait pas dit son nom ?

Janaï : (Reniflant) Non, juste que tu avais l’habitude de voler les fiancés des autres et que tu l’as fait avec le père de ses jumeaux.

Lucrèce : (L’air dégoûtée, la voix tremblante) Je vois.

Je l’ai regardée et j’ai vu qu’elle avait les yeux rouges signe que ses larmes n’étaient pas loin et cela n’a pas tardé à se manifester. Je ne sais pas si c’est l’histoire qui l’a fait pleurer ou le fait de savoir que c’est sa sœur qui nous avait filmés et partager ça avec la sœur de Janaï parce que j’ai moi aussi compris des explications de Janaï que la fille en question c’est Alicia. Je ne comprends que mieux aujourd’hui la portée des paroles de Mommy sur la famille de Lucrèce.

Papa Lilian : Vous avez écouté les aveux de Janaï, avez-vous quelque chose à lui répondre ?

Lucrèce : (Essuyant ses larmes, voix tremblante) Même si cela m’a fait énormément de mal et que j’ai presque tout perdu à cause de cette histoire, je ne vous en veux pas à tous les deux parce que je peux comprendre vos motivations, c’est pourquoi j’accepte vos excuses et je vous pardonne pour vos actes. Je tiens aussi à te demander de me pardonner Janaï par rapport à toutes cette histoire avec Loyd. Nous n'avons jamais voulu te faire du mal même si nous avions fini par le faire d’une manière ou d’une autre. Pardon.

Moi : C’est comme Lucrèce l’a dit, je n’ai jamais voulu te faire de la peine. Je te l’avais dit par le passé et je te le redis ce soir, je suis sincèrement désolé pour ce qui s’est passé entre nous. J’ai eu le temps de te côtoyer et je sais que tu es une femme de valeur et que tu es quelqu’un de bien. Je suis conscient que tout le monde peut avoir un moment d’égarement qui le pousse à commettre des mauvaises actions comme ce fut le cas pour nous tous ici avec cette histoire. Je te pardonne également.

Janaï : (Pleurant) Merci. Et moi aussi je vous pardonne.

Nous : Merci.

Moi : (Regardant Alex qui avait les yeux à peine ouverts dans ma direction) En ce qui te concerne Alex, je ne suis pas habilité pour émettre un jugement sur toi et ton mode de vie. Malgré ce qui s’est passé entre nous à la fin, je garde de toi cet accueil que tu m’as fait la première fois que je suis arrivé au Ghana. Même si tes motivations n’étaient pas sincères mais je serai ingrat de ne pas reconnaître que si j’ai pu facilement m’intégrer c’est grâce à ton intervention et c’est ce que je veux garder dans mon cœur. Cette amitié que j’ai éprouvé à ton endroit, c’est pourquoi je te pardonne et prie du fond de mon cœur que Dieu dans sa grande miséricorde ait pitié de toi.

Des larmes se mettent à couler le long de ses tempes.

Papa Lilian : Êtes-vous disposés à prier pour eux.

Nous : Oui.

Nous nous sommes mis à prier selon les directives qu’il nous a donné ensuite nous sommes sortis de la pièce.

Papa Lilian : Que Dieu se souviennent de vous pour vos actes.

Nous : Amen.

Moi : A-t-il une chance de s’en sortir papa ?

Papa Lilian : C’est Dieu seul qui sait et qui a le dernier mot sur cette situation. Nous ne faisons qu’agir selon les directives que nous recevons et nous prions. Si vous continuez à les porter dans vos prières cela nous fera du bien.

Moi : Les enfants aussi sont en danger ?

Il soupire.

Papa Lilian : Cette histoire est complexe mais nous comptons sur Dieu pour toute cette famille.

Moi : Y a-t-il un programme de jeûne et prière ? J’aimerais m’y joindre.

Papa Lilian : D’accord.

 Il m’a donné le programme et nous sommes allés à nos voitures Lucrèce et moi après lui avoir dit au revoir.

Moi : Tu peux me suivre quelques minutes car je voudrai te parler un moment.

Lucrèce : Ok.

Nous sommes montés dans nos voitures respectives puis j’ai démarré pour partir, elle m’a suivi et nous sommes allés garer au niveau de la cité des médecins. Je suis descendu du véhicule et elle en a fait autant. Une fois proche d’elle je l’ai prise dans mes bras et elle s’est mise à pleurer en nouant ses bras dans mon dos.

Moi : (Doux) Ça ne sert à rien de pleurer Reb.

Lucrèce : (pleurant) Ça me fait mal Loyi. Je ne comprends pas pourquoi elle me déteste autant. Qu’est-ce que j’ai bien pu lui faire de mal pour qu’elle aille s’associer à des gens pour essayer de me nuire ? Maman et toi aviez failli mourir à cause de toute cette histoire et nous étions là à chercher qui avait pu faire une telle chose, donc c’était ma propre sœur qui agissait dans le noir pour me détruire.

Moi : (Resserrant mes bras sur elle) Je sais que c’est difficile à imaginer et même à essayer de comprendre mais malheureusement tu n’y peux rien. Elle est aveuglée par sa haine mais toi ne rentre pas dans son jeu.

Lucrèce : (Reniflant)

Moi : Calme toi bébé, peu importe le mal qu’elle pense te faire, cela retombera toujours sur elle. Nous sommes là, nous sommes plus forts qu’avant et nous surmonterons cela par la grâce de Dieu, d’accord ?

Lucrèce : D’accord.

Moi : Calme-toi.

Elle a fini par le faire et je l’ai gardée dans mes bras encore un moment puis je l’ai libérée.

Moi : Nous allons rentrer car il se fait tard.

Lucrèce : Ok.

Nous nous sommes séparés et sommes retournés dans nos voitures avant de partir de là pour nos maisons respectives. J’ai trouvé Marwane encore debout.

Marwane : Tu étais où ?

Moi : À l’église. Quand je rentrais, papa Lilian m’a appelé et

Je lui explique ce qui s’est passé.

Moi : Voilà un peu la situation.

Marwane : Tu es sûr que la sœur de Lucrèce-là ne sort pas en vampire ?

Moi : (Silence)

Marwane : Ça c’est la sœur de la copine d’Ariane devant Dieu. Comment on peut vouloir faire du mal à sa petite sœur comme ça ?

Moi : Je ne sais quoi dire.

Marwane : C’est elle qui avait attaqué les enfants hein ?

Moi : C’est aussi ce que je pense.

Marwane : Huuuunnn. C’est une sorcière. Elle n’a même pas honte.

Nous avons continué à parler de ça et il m’a dit après qu’il allait jeûner avec moi pour Janaï et Alex. J’ai reçu le message de Lucrèce me disant qu’elle est bien rentrée ensuite je suis allé prendre ma douche pour rejoindre mon lit…

**LUCRÈCE MEFOUMANE**

Je suis en route pour Atsimi Tsoss chez mon père. Hier je n’ai pas pu fermer l’œil de la nuit quand je suis rentrée à la maison tellement je n'ai pas arrêté de penser à cette histoire. J’ai fini par comprendre que ma clé qui avait disparu à la maison c’était elle qui l’avait volée. Toutes mes affaires aussi que je cherchais, c’était elle qui les prenait. J’avais repensé à mon test de grossesse que j’avais laissé dans ma chambre et que j’étais revenue trouver au salon le jour où papa et maman nous avaient surpris et même le fait que la porte et le portail se soient retrouvés ouverts ce jour, c’était également son œuvre, elle était à la maison. Je me suis dit que j’avais commis une grande erreur en n’écoutant pas les conseils de Loyd quand il m’avait demandé de changer de serrure à la disparition de cette clé, j’étais loin de m’imaginer une telle sorcellerie de sa part. J’ai mal et je suis en même temps en colère que j’ai décidé d’aller là-bas pour la confronter. Je n’ai pas appelé mon père ni qui que ce soit pour signaler ma venue. Je suis arrivée au quartier et j’ai garé pour descendre à la maison sans prendre la peine de saluer quelqu’un en chemin. Une fois au terrain, je l’ai trouvée à la terrasse avec les copines de mes frères en train de boire les bières. Elles se sont faits des signes pour dire que j’ai finalement décidé de venir mais j’ai fait fi de tout ça et je suis directement allée la pousser sur sa chaise, elle est tombée avec sa bouteille qui s’est renversée sur elle. Mes belles sœurs se sont mises à crier ce qui a attiré l’attention des gens dans la maison et des voisins autour. Elle s’est levée et a foncé sur moi. On s’est attrapées et nous nous sommes mises de sérieux coups l’une à l’autre avant que nous ne nous retrouvions par terre toutes les deux. Nos robes se sont déchirées mais comme j’avais une combinaison collant en bas, ça ne m’a pas dérangée. Elle n’avait aucun sous-vêtements alors elle a fini complètement nue devant tous les gens du quartier qui ont assisté à la bagarre. Mes frères et quelques voisins ont fini par nous séparer en la faisant rentrer dans la maison pendant qu’on m’a retenue dehors. J’ai été blessée à plusieurs endroits car elle m’a mordue et griffé avec ses ongles mais cela ne me faisait pas mal comme la douleur que je ressentais dans mon cœur et qui me faisait pleurer.

Les voisins : (Me tenant à distance) C’est comment Lucrèce ?

Moi : (Essayant de me débattre pour aller la trouver dans la maison en pleurant) Laisser moi tranquille. (Criant) Alicia sort ici si tu es une femme. Tu as dit que tu veux me tuer non ? Je suis venue aujourd’hui là pour que tu le fasses. Comme mon existence te dérange tant, vient on va en finir une bonne fois. (Essayant de retirer mon bras) Laissez-moi.

Les voisins : Mais qu’est-ce qui se passe ?

Eux : Lucrèce calme toi d’abord.

Comme je me débattais, 3 grands du quartier m’ont soulevée jusqu’à la route et à force de me parler, j’ai fini par me calmer en me disant intérieurement que ce n’était pas fini. Je suis allée monter dans ma voiture et je m’apprêtais à démarrer quand mon père m’a appelée au téléphone pour me demander de revenir à la maison. Il n’était pas présent pendant la bagarre mais il est venu derrière. Je suis retournée.

Un grand : Lucrèce on t’a dit rentrer chez toi non ?

Moi : Papa m’appelle.

Lui : J’espère que tu ne retournes pas pour te battre.

Moi : Non.

Lui : (Me regardant) Je viens avec toi.

Je n’ai pas refusé et il m’a accompagnée jusqu’à la porte de mon père. Il m’a encore conseillée et m’a laissée rentrer toute seule dans la maison. Tout le monde était là et Alicia bien plus amochée que moi me regardait avec un regard noir en dandinant du pied. Elle avait porté un collant et un gros t-shirt qu’on porte pendant les décès.

Papa : Viens t’asseoir Lucrèce.

Ce que je fais sur un petit tabouret que j’ai trouvé libre.

Papa : (En fang) Donc tu quittes chez toi pour venir agresser ta sœur au point de la mettre nue devant les gens et les enfants Lucrèce ? C’est quoi ce comportement ? Est-ce que c’est bien ?

Moi : (Silence)

Papa :  C’est quoi que ta sœur a fait au point où tu quittes de bon matin chez toi pour venir te battre avec elle ici sans raison ?

Moi : (Silence)

Papa : Tu ne me réponds pas ?

Je prends mon téléphone et je le manipule pour faire jouer l’enregistrement des aveux de Janaï que j’ai pris le soin de faire discrètement la veille quand elle parlait. L’enregistrement commence au niveau où Janaï dit que sa sœur est venue lui montrer nos images jusqu’à l’affaire du fait que j’ai volé son fiancé le papa des jumeaux. Tout le monde me regarde.

Moi : (La voix tremblante et les larmes aux yeux) Il s’agit ici de l’ex fiancée de Loyd, elle nous a appelés à l’église hier pour nous dire la vérité sur l’histoire de mes photos et mes vidéos qui s’étaient retrouvées sur internet. Alicia était venue chez moi pour me filmer et est allée donner ça à cette fille pour qu’ils publient ça partout. (Pleurant) Comment ma propre sœur peut faire des choses comme ça ? J’ai pris quoi pour elle qui peut justifier le fait qu’elle aille publier mes vidéos et planifier avec des inconnus pour détruire ma vie ?

Brandon : Comment tu sais que c’est Alicia qui a fait ça ? La femme-là n’a jamais prononcé son nom et il n’y a aucune preuve.

Moi : Ne fais pas semblant avec moi Brandon, même toi tu sais très bien que c’est elle dont on est en train de parler ici. Qui a des jumeaux ? Le soit disant fiancé qu’elle m’accuse d’avoir volé ce n’est pas le sorcier de Laurent que vous avez chassé ici quand j’étais petite ? Ce n’est pas lui ?

Brandon : (Silence)

Moi : Tu veux me parler de quelle preuve ?  Elle est là qu’elle ose démentir cette histoire. (Les larmes coulant de mes yeux) À cause d’elle, j’ai presque tout perdu, maman et Loyd ont failli perdre la vie. J’ai fait une fausse dans cette histoire parce que ma propre sœur a décidé de voler la clé de ma maison pour venir filmer mon intimité et la partager avec des gens pour me faire du mal, tu viens me parler de quelle preuve au juste ?

Alicia : (Me regardant les yeux pleins de colère)

Papa : (La regardant) Alicia ?

 Alicia : (Me fixant, silence)

Papa : Ntsame je ne te parle pas ?

Alicia : (Me fixant toujours) Oui c’est moi qui a* filmé ces images et qui les a* données à la sœur de cette fille. Je ne regrette pas de l’avoir fait, ce que je regrette c’est de ne pas avoir moi-même mise cette vidéo sur Facebook et tik-tok. La mort a raté les 2 imbéciles à cause de qui tu penses être au-dessus des gens, ils auraient normalement dû mourir comme ton sale bébé dans ton ventre.

Papa : (Choqué, les grands yeux) Ntsame ?

 Elle s’est levée de sa chaise.

Alicia : Regarde-moi bien Lucrèce, si je ne rends pas ta vie malheureuse c’est que je ne m’appelle pas Ntsame. Tant que je vivrai, je te le jure, tu ne seras jamais heureuse.

Moi : (Soutenant son regard) C’est que tu viens de décider que ta vie prendra fin Alicia. Je parle devant ton père, tes frères et vos enfants (Me levant à mon tour) Aussi vrai que je m’appelle MEFOUMANE, que je ne t’ai rien fait et je n’ai rien pris de ce qui est à toi, s’il faut t’enjamber pour être heureuse alors tu mourras. Tente-moi et nous allons voir.

J’ai tourné mes talons et je suis sortie de cette maison sans que plus personne n’ajoute quelque chose. Comme elle a décidé de mourir, elle le fera…

**ALICIA NDONG**

 

Cette imbécile vient de sortir de la maison et je me retourne pour aller dans ma chambre.

 

Papa : Ntsame ?

 

Moi : (Silence)

 

Papa : (Plus fort) Ntsame ?

 

Moi : (Me retournant de façon brusque en haussant le ton) Quoi ? Tu me veux quoi ? Tu veux dire quoi papa ? Tu veux dire quoi ? Ton imbécile de fille était là et est venue m'agresser devant mes enfants, tu as dit quelque chose ? Jusqu'à me menacer de me tuer devant vous tous, tu as parlé ? Tu cites mon nom par rapport à quoi?

 

Papa : Quand tu regardes ce que tu as fait à ta petite sœur c'est normal ?

 

Moi : (M'énervant encore plus) Cette parvenue n’est pas ma sœur et ne le sera jamais. Je veux qu’elle disparaisse avec tout ce qui lui appartient. Qu’elle fasse même un accident et qu’elle meurt sur le champ.

 

Papa : (Effrayé) Mais tu t’entends parler ? C’est quelle sorcellerie ça Alicia ? Qu’est-ce que l’enfant là t’a fait au juste ?

 

Moi : Elle est née. Elle n’aurait jamais dû venir au monde. Voilà ce que ton imbécile de fille m’a fait. Tu es content ?

 

Papa : (Silence)

 

Je me suis retournée et je suis allée rentrer dans ma chambre en claquant la porte. J’ai la rage, la haine au point de trembler à l’intérieur de moi. Je jure que je vais faire du mal à cette fille, sur la tête de maman. Je prends mon téléphone et j’appelle ma copine qui m’a dit qu’elle connaît les pygmées sur la route qui peuvent me débarrasser de cette peste. Le charlatan que j’avais vu en premier pour m’éliminer ces 2 petits rats là, je ne sais pas ce qui s’est passé. Il m’avait assuré que le travail avait été fait et que ces rejetons allaient mourir rapidement et douloureusement avec le sort qu’il leur avait lancé. Il m’avait dit qu’il ne leur donnait pas plus d’un mois. Alors j’ai attendu la nouvelle de leur décès ici en vain. Papa partait passer le week-end chez elle et revenait toujours joyeux en racontant que ses petits enfants ont fait ci, qu’ils ont fait ça, qu’ils sont intelligents etc. Jusqu’à ce que je vois des photos et des vidéos d’eux avec leur rigolo de père dans des grandes maisons, dans les piscines, en train de jouer et chanter dans les voitures, ma colère a augmenté. Je suis retournée chez le gars qui m’a dit qu’il a envoyé mais ça a été retiré avant que cela ne puisse agir. Quand je lui ai demandé de refaire, il m’a dit que c’est impossible parce ils ont disparu. Il n’arrive plus à les voir, j’ai fait un scandale là-bas et il m’a rendu mon argent en me disant que j’allais regretter ça. Que puis-je regretter de plus que l’existence de cette connasse ? Elle avait déjà tout pris qui nous appartenaient à mes frères et moi, la vie qu’elle mène, devrait être la mienne. Comme si cela ne suffisait pas, il a fallu qu’elle fasse des jumeaux comme pour venir se comparer à moi et me concurrencer. Ses rejetons sont venus prendre encore toutes les bénédictions devant nos enfants qui se tuent ici comme des esclaves. Voilà les éloges qui sortent sur eux ici tous les jours, des mioches qui ne connaissent même pas parler, on dit ils sont intelligents, c’est pour dire quoi que nos enfants sont bête non ? Il paraît aussi qu’elle s’occupait de nos enfants mais jamais elle ne les a emmenés dans ce genre d’endroit où elle part avec ses rats, c’est pour dire quoi ? N'est-ce pas parce qu'elle pense que nos enfants ne méritent pas ça ? Si véritablement elle prenait nos enfants comme les siens, pourquoi une telle différence ? Ce sont ces enfants qui méritent ce qui est bien et pour nous non ? Je vais d'abord me débarrasser d'eux, ces enfants ne feront pas de l'ombre à nos enfants comme elle-même l'a fait avec nous, je refuse. Je fais un message à ma copine et je lui dis que je suis prête à aller voir ces gens. Une vingtaine de minutes après, elle me répond.

-Cp : Demain matin on ira. J'espère que tu as tout.

-Moi : Oui.

-Cp : Ok, à demain.

Je pose mon téléphone et je m'assois sur le lit.

Moi : (Voyant cette connasse avec ses airs supérieurs dans mon esprit) Je vais t'arracher ton sale sourire là, tu peux compter sur moi(...)

Moi : (Donnant la photo des jumeaux que j'ai filmé sur les statuts de leur mère) Ce sont eux.

Le monsieur : Dépose au sol.

Il ramasse et la soulève avant de la tremper dans un liquide puis la regarder. Il fronce les sourcils ensuite il bouge la tête en faisant des sons bizarres comme s'il écoutait quelqu'un lui parler. Au bout de je ne sais même plus combien de temps.

Lui : (Déposant la photo au sol) On ne peut rien faire contre eux.

Moi : (Les grands yeux) Hein?

Lui : Ces enfants ont été cachés. On ne peut pas les attraper.

Moi : (Dégoûtée) Donc il n'y a vraiment rien à faire ?

Lui : Si tu veux les retrouver, il faut les ramener dans votre famille.

Moi : Je ne comprends pas.

Lui : Changez leurs noms et mettez pour quelqu'un qui est lié par le sang avec vous, sans ça je ne peux rien faire car ces enfants ne vous appartiennent pas et ont été cachés par leurs parents.

Je suis restée en train de le regarder sans savoir quoi dire…

 
L'AMOUR SUFFIT IL ?...