CHAPITRE 22: CONTINUITÉ DES CHOSES
Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA
CHAPITRE 22 : CONTINUITÉ DES CHOSES.
**ALICIA NDONG**
Ça fait 2 semaines que je suis en
train de réfléchir pour voir comment faire pour obliger l’autre là à changer
les noms de ses enfants et oui, je ne laisserai pas tomber cette histoire car
je refuse que mes enfants grandissent frustrés à cause des siens. Déjà qu’à la
base, elle a toujours fait la différence entre les enfants de Leslie qu’elle
prenait comme si c’était vraiment ses enfants alors que mes enfants étaient là
et c’était à peine si elle les regardait. Quand elle a commencé à appeler ces
gens papa et maman c’était même encore pire. J'ai dû leur répéter à plusieurs
reprises que non et que cette maboule faisait ça pour être bien vu et avoir la
nourriture à manger. Quand elle était partie avec Leslie et qu'elle avait
commencé à appeler ces gens ‘’papa et maman'', les questions sont à nouveau
ressorties et là j'ai dû à nouveau clarifier les choses avec eux. Ils ont
toujours vu la différence de traitement entre les enfants de ces gens et eux et
l'ont mal vécu, mais un gros trou s'est encore creusé quand elle a eu ses rats
à elle. 2 ans seulement, regardez ce qu'ils ont été la vie qu'ils mènent, alors
que mes enfants et moi nous vivons toujours serrés dans la vieille maison
qu'elle a soi-disant construite pour son père. Mes enfants dorment pour les
plus grands au salon, pour les autres par terre dans ma chambre sur des petits
matelas, pendant ce temps, ses enfants fréquentent les châteaux. Ce n'est pas
de la sorcellerie ça ? Ce n’est pas le vampire ? Je vais arrêter tout ça au
plus vite. Je décide de m'habiller et je sors pour me rendre chez mon oncle, le
grand frère de mon père. C'est lui qui a l'argent dans cette famille et il est
considéré comme le dieu dans la famille de mon père. Tout le monde sait qu'il
est dans les sectes et c'est la raison pour laquelle il n'a ni femme ni enfant.
L'autre chose qui est aussi là et que tout le monde connaît c'est qu'il passe
son temps à coucher les femmes des autres dans la famille, ses tantes,
cousines, nièces, tout le monde le sait mais personne ne dit rien car il est celui
qui fait la pluie et le beau temps. Maman de son vivant ne l'aimait pas et elle
n'a jamais permis que nous allions même en visite chez lui. Mais j'y suis allée
à plusieurs reprises en secret quand j'étais plus jeune et ma toute première
grossesse qui était sortie dans mon adolescence était la sienne, nous ne
l'avons jamais dit à quelqu'un et il m'avait donné beaucoup d'argent pour ne
rien dire à qui que ce soit.
Une demie heure plus tard je suis
chez lui et je demande au gardien s'il est là, la réponse est oui et il me
laisse rentrer.
Moi : (Souriante) Bonjour tonton.
Tonton Blaise : (Répondant à mon
sourire) Mais qui vois-je là ? Ma nièce préférée !
On se fait la bise.
Tonton Blaise : Ça fait très
longtemps que tu n'es pas venue me voir. Je commençais à croire que toi aussi
tu t'es laissée prendre par des rumeurs sur moi.
Moi : Non tonton. Je ne peux pas
croire à ça. Je sais que c'est la jalousie qui les pousse à raconter le
mensonge sur toi.
Tonton Blaise : Je vois que tu es
intelligente (tapotant la place à côté de lui) Viens t'asseoir plus près.
Je me rapproche et il se met à me
caresser l'épaule.
Tonton Blaise : Que puis-je faire
pour toi Ntsame ?
Moi : Rien. Je suis seulement venue
te prévenir que bientôt les gens n'auront plus ton temps.
Il fronce les sourcils.
Tonton Blaise : Comment ça ?
Moi : Il y a quelqu'un dans la
famille qui va bientôt te dépasser l'argent.
Il se met à rire en me regardant
comme si j'étais folle.
Tonton Blaise : (Riant) C'est aussi
ce petit côté absurde-là qui me plaît chez toi Alicia. Qui peut faire un tel
exploit ?
Je fouille mon sac et je sors mon
téléphone. Je cherche les photos et les vidéos de sa nièce et le luxe dans
lequel elle baigne, son sourire s'efface aussitôt.
Moi : Tu vois que je ne mens pas
non ? Là où je te parle là ton frère a déjà le passeport et il va bientôt
voyager. Regarde où elle l'emmène manger?
Je lui montre une photo des 2 dans
un grand restaurant en train de manger.
Tonton Blaise : (Sérieux)MEFOUMANE
a commencé cette vie-là depuis quand ?
Moi : Depuis des années. Mais c'est
encore pire quand elle a commencé à sortir avec le frère de Leslie. Ils ont des
enfants ensemble et elle leur a même donné les noms de Leslie et son mari. Il
paraît que les enfants-là sont des génies et ce sont eux qui leur donne de
l'argent. Si tu ne fais rien, tu verras que tout le monde dans la famille va se
détourner de toi pour commencer à faire ses éloges.
Tonton Blaise : Tu es sûre de toi ?
Moi : Si tu ne me crois pas, tu
peux toujours vérifier. D'ailleurs la dernière fois que papa t'a demandé de
l'argent c'était quand ?
Tonton Blaise : (Silence)
Moi : Je suis sûre que ça remonte.
Il ne le fait plus parce que sa fille lui donne tout ce qu'il veut.
Tonton Blaise : (Silence)
Moi : Elle va prendre ta place si
tu ne fais rien.
Il est resté en train de réfléchir.
Pour avoir fréquenté cet homme par le passé, je sais que s'il y a une chose
qu'il déteste c'est de savoir que quelqu'un le dépasse sur quelque chose. Alors
je sais que forcément il va agir et je suis là pour lui donner des pistes.
Cette imbécile qui se croit arrivée là verra qui est le maître ici. Nous avons
parlé pendant longtemps avant de prendre congé de lui. Il était tellement
préoccupé que l'idée même de me coucher lui est sortie de la tête. Il m'a donné
20 milles pour le taxi et m'a dit qu'on reste en contact pour la suite. Il a
dit qu'il va chercher d'autres renseignements et il va agir. Je suis partie de
là satisfaite…
**LOYD MBAZOGHO**
Salif : (Revenant vers moi) Ils ont
dit non.
Moi : Ok. Je vais y aller, merci
quand même.
Salif : D'accord.
J'ai démarré ma voiture et je suis
rentré à la maison. 1 mois maintenant que je tente de leur parler sans succès.
Je suis allé moi-même parce que je ne voulais pas impliquer d'autres personnes
à l'intérieur pour ne pas les mettre en conflit avec autrui ou alors donner
l'impression qu'on leur force la main mais 1 mois, je crois que c'est le
maximum que je pouvais faire pour essayer de leur parler en privé. Il serait
peut-être bon que je rende la chose publique et que chacun en tire les
conséquences. De toutes les façons ils avaient appris ça par les réseaux la
première fois, ils auront ma version par le même canal. Il y a quelques jours,
alors que j'étais au restaurant avec Marwane, nous avons été abordés par une
présentatrice télé. Elle m'avait dit m'avoir reconnu car mon histoire l'avait
fascinée à l'époque. Elle m'avait dit qu'elle avait toujours voulu avoir ma
version des faits ou celle de ma partenaire et que si j'étais tenté par cette
idée, je pourrais la contacter pour qu'on en fasse une émission. Sur le coup,
cela ne m'avait rien dit mais j'avais quand même pris son numéro de téléphone.
Aujourd'hui je crois que je vais la contacter pour voir ce qu'elle me propose.
Je suis allé chercher sa carte dans mes affaires et dès que je l'ai trouvée, je
suis revenu m'asseoir puis j'ai composé son numéro et j'ai lancé l'appel.
« Voix de femme : Allô ? »
« Moi : Allô c'est bien Mlle
Christelle ? »
« Voix de femme : Oui. Qui
est-ce et en quoi puis-je vous aider ? »
« Moi : C'est monsieur Loyd
Mbazogho, vous m'avez remis votre carte il y a quelques jours dans un
restaurant. »
« Elle : (Surprise) Monsieur
Mbazogho, oui je me souviens. Je vous avoue que je n'espérais pas que vous
m'appeliez car vous ne semblez pas emballé par le sujet. »
« Moi : Je sais je suis le
premier surpris par ma décision mais bon nous y voilà. »
« Elle : Alors vous êtes
partant pour faire une émission avec nous ? »
« Moi : Oui. Comment ça va se
passer ? »
« Elle : Ce serait difficile
d'en parler au téléphone. Je vous propose donc qu'on se voit pour que je puisse
mieux vous briefer sur le sujet et programmé par la suite un passage à
l'écran. »
« Moi : Ok. Et ce sera quand
? »
« Elle : Si vous êtes libre
demain après-midi, on pourra se voir. »
« Moi : Ça me va. »
« Elle : Au même endroit où on
s'est rencontré, disons à 14h. »
« Moi : Ok. »
« Elle : À demain monsieur
Mbazogho. »
« Moi : À demain Mlle
Christelle. »
Clic ! J'ai raccroché et je suis
allé m'occuper jusqu'au retour de Marwane à qui j'ai fait part de ma décision.
Marwane : Tu crois que c'est une
bonne idée ?
Moi : J'en sais rien mais c'est une
idée que je veux explorer.
Marwane : Tu as demandé l'avis de
Lucrèce ?
Moi : Non et je ne compte pas le
faire. Lucrèce croit que je ne peux pas assumer cette relation. Que si j'étais
avec elle c'était parce que c'était secret. Ce sera une occasion pour moi de
lui faire comprendre que je n'ai jamais eu honte d'elle et que mon amour pour
elle, je peux le crier sur tous les toits.
Marwane : (Souriant) Tonton Loyi
que décidé oh. En tout cas, tu as ma bénédiction.
Nous avons encore parlé quelques
minutes puis nous sommes passés à table. Après ça j'ai discuté avec Lucrèce et
les enfants par vidéo puis j'ai prié avec Marwane et je me suis couché(...)
Christelle : On peut se faire la
bise ?
Moi : Ça ne me dérange pas.
On s'est fait la bise avant de
s'asseoir l'un en face de l'autre.
Christelle : J'espère que vous
n'êtes pas là depuis longtemps.
Moi : Non ça va.
Une serveuse s'est approchée pour
nous donner le menu. Nous l'avons regardé et avons passé commande.
Christelle : Alors monsieur
Mbazogho quoi de neuf depuis votre apparition médiatique il y a maintenant 4
ans ?
Moi : Pas grand-chose. Je me suis
fait discret et je suis resté dans mon coin.
Christelle : Et la belle Lucrèce ?
Moi : Elle va bien.
Christelle : Toujours en relation ?
Moi : C'est complexe.
Christelle : Je vois. Je vais vous
expliquer comment ça se passe. Je vais planter le décor en annonçant le thème
et en vous annonçant pour que vous nous rejoigniez sur le plateau. Ensuite il y
aura la partie présentation de l'invité qui se fait par un de nos chroniqueurs,
ensuite la phase questions réponses où mon équipe et moi allons essayer de vous
questionner sur certains points que nous voudrions approfondir. Après cela,
nous aurons les questions des auditeurs étant donné que l'émission se passe en direct
et enfin le mot de fin qui sera fait par vous, ce que vous souhaitez que l'on
retienne de votre passage dans notre émission.
Moi : Je vois.
Christelle : Maintenant vous devez
me racontez votre histoire pour que je sache comment orienter l'émission.
Moi : Ok.
Je lui explique l'histoire en
omettant quelques infos notamment sur la malédiction familiale. Je zappe aussi
la fois où on a couché quand elle avait 16 ans.
Christelle : (À la fin de mon
récit) Waouh ! C'est le mot qui me vient à la bouche quand j'écoute votre
histoire.
J'esquisse un faible sourire.
Christelle : Il faut dire que vous
avez cherché l'animosité de votre famille à votre égard. On parle quand même de
9 ans en train de mentir et tromper tout le monde.
Moi : Je sais. J'en assume
pleinement la responsabilité.
Christelle : Ok. Maintenant que
j'ai matière, je vais prendre quelques jours pour bien structurer ça et je vous
contacterai un jour avant pour vous dire le jour où vous passerez dans
l'émission.
Moi : D'accord!
Nous avons continué à manger et à
discuter puis j'ai réglé la note et nous sommes partis. J'arrivais à peine à la
maison quand j'ai reçu un message de Lucrèce.
LM : (Photo de moi faisant la bise
à Christelle en souriant) Je vois comment tu cherches à arranger les choses
pour notre famille. Merci beaucoup.
J'ai lu mais je n'ai pas répondu.
Je suppose qu'elle était dans ce restaurant et m'y a vu. Je n'ai rien à me
reprocher et je ne me justifierai pas non plus. J'ai passé le reste de la
journée à discuter avec mes employés à Lréné et à l'heure de la sortie des
enfants, je suis allé les récupérer pour les déposer chez leur mère. J'y ai
trouvé Lucia et Bhernie. On a raconté ensemble jusqu'à la venue de la bonne
dame qui est passée en ne saluant que Lucia et les enfants. Elle ne parle pas à
Bhernie et le tolère dans sa maison à cause de Lucia. En ce qui me concerne, je
suppose que mon silence est celui qui la met de mauvaise humeur. Bhernie et moi
avons pris congé d'eux sans chercher à lui parler.
Bhernie : (Devant sa voiture) Tu as
parlé avec Jérôme dernièrement ?
Moi : Non.
Bhernie : On s'est vu il y a
quelques jours et il m'a expliqué la situation avec la folle qui en voulait à
Ariane. En fait c'est à cause de lui.
Moi : (Fronçant des sourcils)
Comment ça ?
Bhernie : Avant l'arrivée d'Ariane
en France, il est allé voir ailleurs à quelques reprises. Figure-toi que la go
là l'avait déjà rencontré dans un café à plusieurs reprises et un soir ils
s'étaient tamponnés en boite de nuit, elle l'avait approché et bien-sûr ils ont
fini dans une chambre de motel. À son réveil Jérôme lui avait dit que c'était
juste un truc sans lendemain parce qu'il était fiancé et n'avait pas
l'intention de laisser sa fiancée. Elle a pris ça de travers et quelques temps
après elle avait revu Jérôme avec Ariane à l'école alors elle avait décidé de
détruire leur relation. Elle a tout fait pour se rapprocher d'Ariane et devenir
son amie pour pouvoir tirer le max d'infos à utiliser contre elle. Imagine même
que le gars avec qui Ariane avait trompé Jérôme, c'était elle qui l'avait mis
sur le coup.
Je cligne des yeux plusieurs fois
tellement je n'en reviens pas.
Moi : Tu vas faire tout ça pour un
homme qui ne veut pas de toi ? Qui ne te connait même pas ?
Bhernie : Je t'assure. Il faut
vraiment avoir peur des gens.
Moi : En vrai. Le monde-là fait
peur. Encore heureux qu'elle n'a pas poussé sa folie sur les enfants quand elle
en avait la garde. Elle aurait pu tout leur faire.
Bhernie : C'est ce que j'ai dit à
Jérôme. Que Dieu a vraiment préserve leurs enfants. Sinon à l'heure actuelle,
on aurait parlé d'autre chose.
Moi : Que cette histoire nous serve
à tous d'enseignement. Même l'acte le plus anodin peut avoir de très lourdes
conséquences.
Nous avons encore parlé quelques
minutes puis nous nous sommes séparés. Chez moi j'ai appelé Jérôme pour lui
dire que Bhernie m'a raconté. Il a confirmé cette histoire en me faisant part
de son ressenti et celui d'Ariane. On a parlé encore plusieurs minutes et on a
raccroché. Le reste de la soirée s'est passé sans encombre.
-LM : En tout j'ai pris note et je
sais désormais à quoi m'en tenir comme c'est moi la conne dans toute cette
histoire. Merci beaucoup !
J'ai lu et je n'ai pas répondu,
elle n'a qu'à se faire ses films toute seule dans sa tête (...)
Marwane et moi venons d'arriver
dans les locaux Gabon télévision, la chaîne nationale car les gens de
l'émission travaillent ici. Marwane a tenu à m'accompagner car selon lui si je
sais qu'il est à mes côtés, je serai plus confiant. J'ai ri de ses propos même
si au fond de moi je sais qu'il a raison. Nous avons été dirigés vers le coin
maquillage où on a fait une petite mise en beauté afin que mon visage sorte
bien à la caméra. Marwane ne passera pas du coup, il n'a pas eu besoin de ça.
Il a d'ailleurs épaté toutes l'équipe quand il a supervisé ma mise en beauté.
Il a quand même eu recours à ces choses pendant plusieurs années donc le
maquillage ça le connaît. Une fois cette étape terminée, on m'a placé le micro
sur la veste et on m'a dit d'être attentif car quand on prononce mon nom, je
dois me présenter, j'ai acquiescé. Marwane a fait une prière rapide pour moi
puis il m'a tapé à l'épaule en me disant qu'il était de tout cœur avec moi.
Quelques minutes après, j'ai entendu mon nom et je me suis présenté en souriant.
On m'a présenté une chaise et je me suis assis.
Christelle : Je viens de dire son
nom mais très peu le connaisse parce que monsieur Mbazogho est quelqu'un de
très discret et ça n'a pas été facile de le faire arriver jusqu'ici à notre
émission. Monsieur Mbazogho bonjour et soyez la bienvenue parmi nous.
Moi : Bonjour et merci à vous pour
cette invitation.
Christelle : On vous a présenté
l'équipe en coulisse mais il n'est pas mal que nous le fassions encore devant
nos téléspectateurs. Alors ici vous avez…
Elle a fait sa présentation avant
de reprendre le sujet.
Christelle : Vous vous demandez
toujours qui est monsieur Mbazogho, écoutons tout de suite sa biographie avec
notre fouine Armel.
Armel : Alors Mbazogho Loyd est
bien son nom et il est le dernier d'une fratrie de 5 enfants comprenant 3
garçons et 2 femmes. Pour des raisons propres à leur famille, il a été élevé
par l'une de ses sœurs aînées jusqu'à l'âge de 20 ans avant de se séparer
d'elle suite à un malentendu. Monsieur Mbazogho a commencé ses études avec un
peu de retard à l'école publique de Dragage où il obtiendra son certificat
d'études primaires avant d'être admis au lycée public de Nzeng Ayong où il
décroche son bac à l'âge de 20 ans. Il intègre l'école supérieure INPTIC où il
fera de l'informatique et sortira quelques années plus tard avec un diplôme
d'ingénieur spécialiste dans les datas. La recherche d'emploi n'étant pas chose
aisée, il va galérer un petit moment avant de finalement trouver un emploi dans
la société où son travail reconnu par sa hiérarchie, lui vaudra des
distinctions continue pendant les 11 années qu'il a passées au sein de la boîte
où finalement il donnera sa démission pour se lancer dans autres choses. Monsieur
Mbazogho aujourd'hui c'est une société de transport, un hôtel, une BTP, une
agence immobilière et plein d'autres activités que l'on n'a pas pu mentionner
tellement elles sont nombreuses.
Les gens dans la foule : Ah ça.
Armel : Du point de vue
sentimentale, qui est une question très épineuse. Monsieur Mbazogho a entretenu
une relation amoureuse secrète pendant près de 8 années avec mettez-le entre
griffe ‘’ la fille de sa sœur'', relation qui aurait produit 2 enfants, des
jumeaux. C'est tout pour moi.
Les gens ont applaudi tout en
murmurant derrière moi.
Christelle : Merci pour ces
informations Armel.
Armel : Je t'en prie Christelle.
Christelle : Alors monsieur
Mbazogho, vous infirmez ou confirmez cette biographie ?
Moi : Je confirme.
Christelle : Nous avons quelques
images pour vous. Regardez l'écran à votre gauche svp.
Je l'ai fait et j'ai revu l'article
qui a été écrit sur moi ainsi que les images qui avaient été publiées.
Christelle : Vous vous en rappelez
?
Moi : Tout à fait.
Christelle : Monsieur Mbazogho
le peuple a envie de savoir, êtes-vous
un sectaire et avez-vous un serpent comme le prétend l’article ?
Moi : Non. Je n’ai jamais
fréquenté ce genre de lieu et je ne sais pas à quoi cela ressemble. Je suis de confession chrétienne et je crois
au salut par la personne de Jésus Christ à qui j’ai donné ma vie et auquel
j’essaie de me conformer même si cela n’est pas toujours facile et mon histoire
sera là pour en témoigner. Je ne crois et n’adhère à rien d’autre.
Christelle : Ok, nous en
reviendrons petit à petit. Monsieur Mbazogho, nous avons écouté votre parcours
et vous semblez être quelqu'un de raisonnable et intelligent.
Moi : (Silence)
Christelle : Vous êtes également un
très bel homme et il ne doit pas être difficile pour vous d'attirer les femmes.
Alors j'aimerais comprendre, pourquoi avez-vous tourné vos regards vers votre
nièce ?
Moi : Je ne saurai répondre à cette
question. Je me la suis posée un nombre incalculable de fois et je n'ai pas pu
avoir une réponse. Pourquoi elle et pas une autre ? Mon cœur en a décidé ainsi.
Christelle : Vous êtes conscient
que ce que vous dites est grave ? Car vous êtes en train de nous dire que vous
validez l'inceste et que n'importe qui peut se lever un jour et au nom des
sentiments qu'il dirait avoir pour un membre de sa famille, il pourrait tout à
fait entretenir une relation amoureuse avec un autre membre de sa parenté. Or
l'inceste est punie en République Gabonaise et dans nos us et coutumes.
Moi : Je le sais parfaitement et je
suis conscient que mes propos peuvent prêter à confusion mais il n'en est pas
le cas.
Christelle : Expliquez-vous.
Moi : Lorsque je rencontre Lucrèce
pour la première fois elle a 15 ans et elle est avec mon parrain dans la
société pour laquelle je venais d'être embauché quelques semaines en arrière.
Il me la présente comme sa première fille avec ma sœur qui m'a élevé et avec
laquelle j'avais perdu le contact 6 ans en arrière. Je ne saurais évoquer les
raisons de notre mésentente mais c'était tellement sérieux que ma sœur avait
feint de ne pas me connaître et moi j'avais joué le jeu car je ne voulais pas
mettre à mal sa relation. Toutefois j'avais été intrigué par le fait qu'il me
dise qu'ils avaient une fille de cet âge car 6 ans en arrière ma sœur n'avait
pas d'enfants et elle était enceinte de sa première grossesse. J'avais donc
conclu que c'était sa fille à lui et par l'effet de la relation, elle était
devenue celle de ma sœur également. Ce jour en posant mon regard sur elle, elle
m’avait plu comme n’importe quelle femme plairait à un homme. Ce n’était ni calculé ni recherché juste un
fait qui s’était produit ce jour. Je
tiens à souligner que je n’avais aucune idée de son âge à cette époque et elle
paraissait avoir au moins 18 ans. L’effet du temps et des circonstances jouant,
le lien de parenté entre ma sœur et moi a été mis à nu ce qui fait que ma
relation avec mon parrain s'est approfondie et ma proximité avec le reste de sa
famille aussi. Je ne saurais vous dire comment ni pourquoi mais dès ce premier
jour de notre rencontre jusqu'à ce que je devienne proche de la famille, j'ai
commencé à développer des choses pour elle. On ne se parlait pas en dehors des
civilités et elle affichait une attitude froide avec moi mais ces sentiments
étaient là et grandissaient dans mon cœur. Absolument rien dans nos rapports ne
pouvait justifier le fait que j’éprouve quelque chose pour elle, c’était à
peine si on se parlait. Je m'étais dit que j'avais certainement un problème
spirituel et j'étais allé voir mon pasteur pour lui expliquer la situation.
Effectivement, il y avait un problème spirituel qui avait nécessité une
délivrance mais ce que je ressentais pour elle était plus profond que cela
Safiatou : La délivrance n'avait
pas marché ?
Moi : Si. Car avant cela, j'étais
arrivé au niveau où sa simple vue me mettait en érection et je le dis à ma
honte, il m'était déjà arrivé de me masturber devant ses photos.
Eux : Hein.
Moi : Oui. Tout ça pour dire que
j'étais à un niveau qui dépassait tout entendement. Or après la délivrance,
cela s’était arrêté. Je pouvais être dans sa présence sans manifester toutes
ces choses à l'exception des sentiments que j'avais développé à son égard
contre ma volonté. Une nuit que j'étais chez eux et qu'elle était venue faire
mon lit parce que ma sœur l'y avait envoyée, je lui avais demandé son âge et
son lien de parenté avec mon beau-frère. Oui dans ma folie j'avais espéré
qu'elle soit majeure et qu'elle me dise qu'elle n'avait aucun lien avec lui.
Comme elle avait compris mes intentions, elle m'avait tout de suite recadré en
me disant qu'elle n'avait que 16 ans et qu'elle était bien sa fille, ma nièce.
Puis elle m'avait demandé de me faire soigner. C'était une douche froide mais
mon cœur ne l'avait pas compris. Au cours d'une conversation avec ma sœur je
lui avais demandé si Lucrèce était bien la fille de son petit ami et elle
m'avait dit oui. Dépité j'avais essayé de me convaincre de la sortir de mon
cœur et elle-même m'avait obligé à le
faire quelques semaines après.
Je leur explique les messages de la
Belgique, ma décision de me mettre en relation avec quelqu'un d'autre en
espérant que cela m'aiderait à l'oublier. J'explique l'enchaînement des choses
jusqu'à ce qu'elle vienne chez moi le jour de son bac. J'explique notre idylle,
son départ, la fin de mes fiançailles, son retour en secret, notre départ pour
le Ghana et tout ce qui s'est passé jusqu'à ce qu'elle quitte le Gabon et que
moi je descende à Lambaréné.
Christelle : Je suis navrée pour la
perte de votre enfant.
Moi : Merci.
Safiatou : Vous n'avez pas été
honnête avec votre famille dans cette histoire.
Moi : Je le sais. Mais pour les
raisons que j'ai évoquées, nous avions pensé que c'était la chose à faire.
Malheureusement un mensonge entraînant un autre, nous nous sommes enlisés à
l'intérieur et n'avons pas pu sortir à temps.
Christelle : Vous avez eu beaucoup
d'occasions de dire la vérité, notamment à votre beau-frère qui prenait très
souvent votre part, pourquoi n'avoir rien fait ?
Moi : Vous savez, j’étais quelqu'un
de très peureux et j'avais peur de la confrontation.
Eux : (Surpris) Ah bon?
Moi : (Esquissant un faible
sourire) Oui.
Safiatou : Vous n'en avez pourtant
pas l'air.
Moi : Je sais. J'ai dû faire un
gros travail sur moi pour être l'homme que je suis aujourd'hui et mon
beau-frère y est pour beaucoup. Mais il n'en était pas ainsi à l'époque. Il a
fallu qu'il me prenne par la main et me bouscule pour me faire réagir sur certains
points. Connaissant son avis sur la question d'une éventuelle relation entre
Lucrèce et moi car ça avait déjà été évoqué, j'avais peur de sa réaction.
Christelle : Et c'est sur cette
réponse de Monsieur Mbazogho que nous mettrons une pause à cette émission. Nous
nous retrouvons tout de suite après cette courte pause, gingle.
La régie a mis le générique de
l'émission et une publicité pour nous permettre de nous rafraîchir.
Christelle : Nous sommes de retour
chez vous pour la suite de cette émission où nous parlons d'une histoire pour
le moins passionnante celle de Monsieur Mbazogho Loyd qui a entretenu une
sulfureuse relation amoureuse pendant près d'une dizaine d'années avec celle
qui était considérée par tous les membres de leur entourage comme sa nièce.
Histoire qui sera tournée à toutes les sauces et il est là cet après-midi pour
nous livrer sa version des faits qui j'espère rétablira le juste milieu des
choses. Monsieur Mbazogho, nos auditeurs et téléspectateurs ont des questions
pour vous.
Moi : Je suis toute ouïe.
Christelle : Destinée je t'en prie
peux-tu nous les lire.
Destinée : Bien-sûr. Il y a Arnaud
de tik-tok qui dit ‘’laissez-moi le frère tranquille, il était amoureux et la
fille aussi, le problème est où ?’’
Nous avons ri.
Destinée : Ça ce n'est pas une
question qui nécessite une réponse. Passons. Nicolas de Facebook dit ‘’ce
monsieur est un bandit, comment comprendre que des gens qui t'ont fait
confiance et tout donné, tu viennes dans leur maison coucher leur fille sans aucun
scrupule et vous vous demandez pourquoi de nos jours les gens préfèrent la
compagnie des animaux. Si c'était-moi ton beau-frère je n'allais pas te rater,
j'aurais fait ta prison, sorcier.’’ Houlala, ils ne vont pas de mains morte
hein.
J'ai esquissé un faible sourire.
Destinée : Kries dit ‘’et ta venue
sur le plateau c'est pour te dédouaner ?’’
Moi : Du tout. Si je voulais me
dédouaner j'aurais raconté cette histoire de sorte à passer pour une victime
mais je ne le suis pas, Lucrèce encore moins. Nous sommes responsables de tout
le chaos que cela a engendré et la division qui règne aujourd'hui au sein de
notre famille.
Destinée : Anonyme dit ‘’ les gens
n'ont pas le même sang, ils sont parentés par quel côté ? Vous fatiguez les
gens.’’
Destinée : Démocrate dit ‘’Lol,je
ne comprends pas sa famille, vous connaissez la fille et vous l'aimez, vous
connaissez aussi votre frère qu'il est sérieux et vous voulez le voir marier,
vous devriez être contents de les savoir ensemble car au moins vous avez
l'assurance que c'est un bon couple. Mais non vous les combattez.’’
Destinée : ‘’Chez nous ce genre de
relation sont légion et la semaine dernière j'ai même assisté à un mariage
comme ça. Toute la famille était contente'’
Destinée : ‘’Dites à votre sœur
qu'elle a élevé sa belle-sœur c'est tout, y a pas dra dans ça. On gère en
famille.’’
Destinée : ‘’Le gars est beau et la
fille est belle. C'est une relation voulue. Quand tu vois même comment il la
tient dans les photos tu sens que les 2 se kiffent top. Laissez les gens être
heureux dis-donc.’’
Destinée : Grâce de Facebook dît
‘’Mais les enfants d'aujourd'hui n'ont peur de rien quoi. Donc la petite là
prenait même l'avion pour aller jouer aux amoureuses pendant que les pauvres
gens se saignaient pour lui offrir le meilleur'’
Christelle : Apparemment il y a
beaucoup d'avis et peu de questions.
Destinée : Salomée de Facebook
demande ‘’pourquoi maintenant et pas avant quand cette histoire était au chaud
?’’
Moi : Parce que ce n'était pas le
moment. Des gens ont failli perdre la vie à cause de cette histoire, il était
important que nous prenions du recul pour laisser tout le monde le temps de
digérer cette histoire avant de tenter d'en reparler. Aujourd'hui ça fait 4 ans
que cela a eu lieu mais il y a encore des grincements de dents à l'évocation de
cette histoire comme pour dire que ce n'était pas facile.
Destinée : Andrya de YouTube
demande ‘’et Lucrèce dans tout ça ?’’
Moi : Elle est partie du Gabon et a
découvert qu'elle était enceinte.
Armel : Comment ça puisqu'elle
avait fait une fausse couche ? Était-ce une grossesse gémellaire ou vous aviez
remis le couvert avant son départ ?
Je lui souris
Moi : Je préfère dire qu'on s'était
fait une sorte d'adieu qui a porté ses fruits et qu'elle a élevé en toute
discrétion jusqu'à l'année dernière où elle a décidé de revenir au Gabon.
Safiatou : Vous ne saviez pas
qu'elle était enceinte ?
Moi : Non. Je n'avais plus aucun
contact avec elle et lorsqu'elle me l'a annoncé les enfants avaient 2 ans.
Safiatou : Je suppose que cela a dû
être un grand choc pour vous.
Moi : En effet, mais j'ai compris
les raisons qui l'ont poussée à prendre une telle décision. Aujourd'hui j'ai
une belle relation avec mes enfants et tout va pour le mieux.
Christelle : Et aujourd'hui, quel
type de relation avez-vous avec Lucrèce ? Vos sentiments à son égard ont-ils
disparu?
Moi : Non. Mes sentiments pour elle
n'ont pas changé, ils sont toujours présents et continuent d'animer chaque
fibre de mon être. Nous avons une relation cordiale même si j'espère toujours
que l'on me donne l'opportunité d'en faire ma femme.
Christelle : Partage-t-elle au
moins vos sentiments ?
Moi : Oui.
Christelle : Alors qu'est-ce qui
vous empêche de vous mettre ensemble ?
Moi : La famille. J'ai connu
Lucrèce par le canal de ma grande sœur qui est celle que la famille de Lucrèce
connait. Pour éviter tout problème à l'avenir, il faudrait que nous fassions
les choses bien en demandant l'assentiment de tout le monde car nous ne voulons
plus causer du tort à autrui.
Safiatou : Malgré ce qui s'est
passé entre vous, Lucrèce continue-t-elle toujours à être considérée comme la
fille de votre sœur ?
Moi : Malheureusement oui car le
lien qu'il y avait entre les deux étaient très profond. Je dirai presqu'aussi
profond que l'amour que je ressens pour elle.
Armel : On n'en doute pas car à la
découverte de cette histoire, ils ont tranché en sa faveur sans réfléchir alors
qu'en terme de parenté c'est vous son frère et non elle. On comprend tout de
suite que le lien était profond.
Christelle : Nous sommes arrivés au
terme de cette émission, monsieur Mbazogho, que souhaitez-vous que l'on
retienne de votre passage à notre émission.
Moi : Je tenais premièrement à
rétablir les faits sur ce qui s'est réellement passé entre Lucrèce et moi.
Deuxièmement, je tenais à demander pardon à mes proches qui d'une façon ou
d'une autre ont été touchés par cette histoire. Un pardon particulier à ma
grande sœur et son mari, je vous jure sur tout ce que j'ai sur cette terre que
je n'ai jamais voulu vous faire du mal et encore moins vous manquer de respect.
Je suis désolé pour les mensonges, les camouflages et les faux semblants. Dieu
m'est témoin pour la considération que j'ai pour vous et la place que vous avez
tous les deux dans mon cœur. Troisièmement, je veux dire à Lucrèce que toutes
les promesses que je lui ai faîtes sont réelles et ont été pensées avec le cœur
et la raison. Je t'aime depuis la première fois que j'ai posé mes yeux sur toi
et je sais que je t'aimerai certainement jusqu'à la fin de mes jours sur cette
terre.
Les gens : Hum-hum-hum.
Safiatou : Ça existe encore des
hommes qui font de telles déclarations en public ?
Destinée : Ma sœur, c'est nous
qu'on n'aime pas sinon l'amour existe.
Christelle : (Souriante) Nous voilà
donc à la fin de notre débat du jour bien-sûr vous pouvez continuer la
discussion dans vos maisons et sur nos réseaux sociaux. Vous avez écouté
l'histoire de Loyd et de Lucrèce, un amour sincère s'opposant aux réalités
sociales car chez nous les bantous il faut le dire, la famille va au-delà du
sang et ses ramifications s'étendent bien loin. À la place de monsieur
Mbazogho, qu'auriez-vous fait et quelle fin souhaitez-vous pour cette histoire
? Le débat se poursuit chez vous. Merci monsieur Mbazogho d'être passé sur
notre plateau.
Moi : C'est moi qui vous remercie.
Christelle : Et merci à nos
chroniqueurs, notre public et nos téléspectateurs sans lesquels cette émission
ne saurait exister. Je suis Christelle Sima, bon après-midi chez vous.
La régie a remis le générique et a
coupé les micros.
Marwane : (Venant me rejoindre) Tu
ne pouvais pas citer mon nom pour dire que c'est moi qui t'ai soutenu?
Moi : (Riant) Je sais que tu aimes
être la star mais pour aujourd'hui là seulement laisse.
Christelle est venue vers moi pour
me remercier une fois de plus puis j'ai salué le reste de l'équipe et nous
sommes partis.
Moi : (À Marwane) Tu crois qu'ils
ont regardé l'émission ?
Marwane : (Souriant) Je me suis
personnellement assuré que oui. Même Mommy depuis le Ghana a regardé ça, j'ai
partagé le lien.
Moi : (Soupirant) J'espère qu'ils
comprendront mes raisons.