Chapitre 22

Ecrit par sokil

J’ai été anxieuse pendant un long moment, j’en suis arrivée au stade où, envahie par une grande vague d’émotion, j’ai senti mes mains, mes lèvres et même mes jambes trembler, pas à cause du froid, mais à cause de la grande excitation qui m’a gagnée au moment même où j’ai quitté la gare de Montpellier Saint – Roch, en direction de Paris, gare de Lyon



Trois jours avant mon départ pour Paris…

Ils sont là depuis le 15 décembre ! Ma famille ! Ma mère, Richard, mon fils et tante Claude ; je n’arrive pas encore à le croire et depuis lors je n’ai presque plus fermé les yeux, impatiente de les revoir. Je ne tiens plus en place, Impatiente que la dernière journée de cours se termine, pour enfin jubiler et crier à tue – tête, une fois sortie des cours: « Vive les vacances ! Vive les fêtes de fin d’année ! Vive la fête de Noël ! Tout le monde comprend ma liesse, puisque tout le monde est dans le même bain, enfin, presque… Jamal, il m’a attendue à la sortie des cours, hors de l’enceinte du bâtiment.

- Ça va ma belle ?



- Oui et toi ?



- Pas trop la forme !



- Pourquoi ? Au contraire tu devrais plutôt être content, ce sont les vacances ! C’est bientôt Noël !



- Oui … Mais … j’suis pas trop concerné !



- Comment ça ? Tu es musulman ?



- Oui !



- Oh…Désolée ! Je n’ai jamais su ! A te voir on … on…ne dirait pas…A part ton nom !



- T’inquiète, j’ai des amis chrétiens qui m’invitent chaque année !



- Et tu y vas ?



- Ces deux dernières années, non !



- Et cette année ?



- J’en sais rien !



- Moi je dois me rendre sur Paris cette fin de semaine, mes parents sont arrivés !



- Du Cameroun ?



- Oui ! Je te l’ai dit la dernière fois, tu t’en souviens ?



- Oui oui !



- C’est ça qui te rend triste ? Tu m’as l’air tristounet ?



- Ma petite amie est une fervente chrétienne qui doit aller fêter Noël en famille, j’trouve ça normal, au contraire je ne t’en veux pas !



- Tu serais venu avec moi, si je pouvais !



- Non ! Moi aussi j’retourne chez les miens à Bordeaux !



- Aller s’il te plait, dis-moi ce qui te mets dans cet état ! Je suis dérangée ! D’habitude tu es enjoué ! Qu’est ce qui ne va pas ?



- Tu passes le reste de la semaine avec moi ? Comme ça on retourne chacun de son côté en fin de semaine ?



- Je vais voir ! A condition que tu me dises ce qui ne va pas !



- A condition que tu passes les trois derniers jours auprès de moi !

En un mois de relation, nous nous sommes attachés l’un à l’autre ; Jamal m’a appris à retrouver peu à peu confiance en moi-même, avec lui je parviens à m’extérioriser facilement, à m’ouvrir encore plus au monde. Bien qu’il ne se soit encore rien passé entre nous à cause de ma réticence, Jamal fait preuve d’une grande patience et d’une maîtrise de soi sans pareille. A plusieurs reprises nous nous sommes retrouvés à deux doigts de le faire …

- Attends… Attends… je ne me sens pas très bien… je…



- Ok ! Ça va ? Je suis peut être brusque …



- Non ! Tu n’es pas brusque, tout au contraire, mais je … je…



- Tu ne te sens pas prête !



- Non ! Je ne me sens pas prête…



- D’accord…On arrête !

Il n’a jamais insisté sur ce fait, préférant laisser faire les choses tout simplement. En un mois nous avons appris un peu plus sur chacun d’entre nous. Je lui ai parlé de ma famille, d’où je viens, juste l’essentiel; il m’a écouté attentivement. Lui par contre il vient de Bordeaux, cadet d’une famille de trois enfants, il a deux sœurs aînées ; ses parents sont des immigrés, originaires de la Guinée Conakry ; il est né et a grandi en France, il n’a jamais mis les pieds en Afrique.

- J’aimerai bien ! J’me sens bien interpellé, mais par où vais – je commencer ? On n’a plus personne là-bas ! Un jour peut être… Qui sait ?

Et nous n’avons jamais parlé de religion jusqu’ici; il a fallu que je le découvre par un pur hasard tout en évoquant cette fête de Noël qui me met dans un état si euphorique. Au fond nous savons tous ce qui me met vraiment dans cet état, certes les retrouvailles avec ma famille, mais beaucoup plus les retrouvailles avec mon fils…. Je n’ai pas voulu embarrasser Jamal avec ce détail, du moins pas pour le moment, chose que Coralie n’a pas du tout apprécié.

- Pourquoi as-tu honte ? De quoi as-tu honte ? Tu imagines s’il parvenait à le découvrir lui-même ?



- Je trouve qu’il ne me regardera plus de la même façon…Et peut être qu’il va se dégonfler ! Se décourager, je sais pas !



- S’il tient à toi, pour lui ça sera un détail ! Vous n’êtes pas les seuls couples à vivre ce genre de situation ! On dirait que tu as honte de ton fils !



- Non ! Tout au contraire ! Je l’aime plus que tout, mais je trouve cela bien délicat!

Je sais bien qu’elle a raison, je n’ai jamais trouvé le moyen de lui faire cette confidence ; ce serait comme afficher ma nudité en plein jour. Jamal, bien que je le sache très patient, je crains un tout petit peu sa réaction à ce propos. J’ai fini par accepter son invitation à passer deux nuitées chez lui, avant de partir sur Paris et lui sur Bordeaux. J’ai rappliqué le même soir ; il ne m’accueille pas comme d’habitude et parait encore plus froid qu’auparavant ; ce qui m’irrite encore plus, c’est lorsqu’il me tourne rapidement le dos et vaque à ses petites obligations.

- Jamal ? On dirait que tu n’es pas content de me voir!



- Je suis très content de te voir…Je te le manifeste même, que veux-tu de plus ?



- Ah oui ? Dans ce cas je vais m’en aller !



- Tu restes ! Tu ne bouges pas ! Je ne t’en ai pas donné l’ordre !



- Quoi ? Qu’est-ce que …

A peine ai-je ouvert la bouche, je n’ai pas pu terminer ma phrase que je le vois foncer à toute vitesse sur moi, pensant qu’il va me mettre la main dessus et me rouer de coups, mais non ! Il me prend le visage avec une telle ardeur et m’embrasse avec une telle vivacité qui me surprend, il s’arrête un instant et me regarde, ses yeux sont brulant de désirs, sa respiration est si forte, si près de mon visage, que moi aussi je me mets à respirer fort, très fort ! Personne ne dit mot, mais nos yeux se parlent et se comprennent parfaitement. Ses mains me maintiennent toujours fermement le visage, il m’arrache deux ou trois baisers auxquels je réponds avec beaucoup de persistance, mes bras entourent inconsciemment sa taille, ce qui nous encourage à nous frotter l’un contre l’autre sans arrêt. Il refuse que j’abaisse un temps soit peu mon regard qu’il maintient toujours fermement, ce qui finit par nous faire sourire tous les deux, amoureusement, avant de relâcher brusquement notre étreinte.

- Je suis désolé !



- Non, tu n’as pas à être désolé ! C’est plutôt moi, je mets tes nerfs à rude épreuve ! Je sais que tu as en envie, ce n’est pas facile de…



- Non ! Ça n’a rien à voir avec le sexe ! Détrompes toi !



- Mais alors…



- Je ne vais pas passer par quatre chemin Klariza ! Ça fait un mois que ça dure ! Au départ j’ai pas voulu trop y prêter attention pensant que tu saurais gérer ; tu es une fille belle et intelligente, je sais que tu ne laisses personne indifférent, et qu’il peut arriver que tu aies pas mal de soupirants, ce sont des choses de la vie courante ça ! Nous sommes appelés à faire face à ce genre de choses, ce que j’appelle en même temps les tentations ! Mais en tant que personne adulte, je sais que toi ou encore moi, nous avons le devoir de gérer, sans que cela ne nuise à notre couple ; et c’est arrivé à un stade où cela nuit complètement à notre couple, en particulier moi ! Tu vois c’que j’veux dire ?



- Euh… franchement non ! Je ne vois pas du tout où tu veux en venir !



- Ok je simplifie… Qui c’est Sébastien ?



- Mais ? Où ? Quoi ? Comment ? Comment t’as fait ?



- Ne me demande pas comment j’ai fait ! Réponds à ma question ! C’est qui lui ? Sébastien ?



- Tu as fouillé mon téléphone c’est ça ?



- Non ! Mais apparemment tu as pris le soin d’enregistrer un numéro à ce nom, celui de Sébastien ! Tu prends tout le temps la peine de mettre ton téléphone sur vibreur quand nous sommes ensemble ; et quand bien même tu es à côté de moi et que ton téléphone vibre, tu ne te rends peut être pas compte mais tu es sur le qui-vive ; il t’est arrivé plusieurs fois de le sortir de ton sac et j’ai parfois eu le temps de voir affiché « Sébastien ». Parfois tu l’oublies sur la table et quand ça vibre, j’ai le temps de voir affiché « Sébastien »… N’en parlons plus des messages ! Ca pleupleute ! et les plus récurrents sont au nom de « Sébastien »… Y en a marre !

Quand il a finit de parler, il s’est retourné et est allé s’assoir sur le canapé, comme si de rien n’était. Honteuse et tellement sonnée, au fur et à mesure que je l’ai écouté parlé, j’ai joint mes mains sur mon visage comme pour me cacher, mais surtout lui faire comprendre qu’il fait fausse route. Je me rapproche timidement de lui et je m’assois tout près de lui.

- Jamal, je vais tout t’expliquer…tu fais fausse route !

Il me regarde, et dans un calme, dirait on qui précède la tempête, il me dit.

- J’espère que je fais fausse route chérie… Parce que si je laisse mon autre moi manifester la jalousie susceptible de vouloir m’animer, tu ne t’en sortiras pas, crois-moi !



- Tu fais fausse route…



- D’accord ! J’ose croire que ce Sébastien n’est qu’un plaisantin !



- C’en est un, mais dans un autre sens !



- Ce qui veux dire ?



- C’est… c’est… mon frère !

Il m’a regardé pendant quelques secondes, en fronçant le visage et en me toisant presque.

- C’est la stricte vérité ! C’est mon frère, ou plutôt mon demi-frère !



- C’est quoi cette histoire ? Tu… tu ne m’a jamais dit que tu avais un frère ; tu m’as dit que tu es fille unique à tes parents !



- Je… je suis fille unique à ma mère, j’ai connu mon père bien plus tard! Et par la suite je découvre qu’il a un neveu, Sébastien !



- Mais c’est quoi cette histoire tordue ? Ton père est l’oncle de ton frère ?



- Oui… euh non ! Mon vrai père est décédé, il s’appelait Antoine …Sébastien et moi avons le même père biologique, Antoine, mais, son frere Richard m’a reconnue et …



Il se lève brusquement du canapé et se met à parler avec beaucoup d’autorité.



- Ça suffit ! Ce n’est pas ce que tu m’as dit au départ ! Tu me prends vraiment pour un imbécile !!!



- Je dis la vérité…. J’ai une famille compliquée, il faudrait des heures pour que je te raconte tout depuis le début, mais si tu es disposé je peux le faire, je veux le faire, s’il te plait assieds-toi, je vais commencer par la genèse !



- Je t’ai bien prévenue, on ne m’embobine pas d’accord ? Lève-toi, je te raccompagne !



- Je ne vais nulle part…



- Si tu ne veux pas que je commette une gaffe tu ferais mieux de t’en aller !



- Tu ne me crois pas ?



- Figure-toi que non !



- Jamal ! Tu t’emportes pour rien ! C’est mon frère je te dis, il passe son temps à m’envoyer des messages de menaces et d’intimidation ! Je lui ai dit que je n’ai rien à foutre de l’héritage !



- Quel héritage ?



- Le château, les maisons que possède mon oncle qui est devenu mon père possède ici en France !



- C’est une histoire de fou ! J’te raccompagne !



- Pourquoi tu ne me crois pas ?



- Eh bien dans ce cas, moi ma grand-mère c’est bien la reine d’Angleterre ! Tu me crois là ?



- Tu exagères !



- Du tout ! C’est pas cette version que tu me donnes au début de notre rencontre !



- Parce que c’est compliqué !



- C’est si difficile de dire la vérité ? Uniquement et simplement ? Maintenant tu me sors une version tissée de toutes pièces juste pour protéger ce mec ? Je ne suis pas une marionnette !



- Je n’ai jamais dit ça !



- Tu te joues de moi…

Peine perdue, je me suis retrouvée chez moi, plus mal en point que jamais ; Jamal n’a plus voulu m’adresser la parole, persuadé que j’entretiendrais plutôt une relation cachée avec cette tique de Sébastien, qui n’est autre que ce frère, ce demi-frère, ce faux frère. J’ai tout fait, tout essayé en ces deux jours, peine perdue. En deux jours toute l’école s’est vidée en un temps record, tout le monde, toutes mes amies, Coralie et le reste, tous sont partis en famille pour célébrer la naissance du petit Jésus…Moi également je me prépare à partir très tôt le lendemain ; ils m’attendent tous, ils ont hâte et c’est réciproque.

Ma valise est prête ; Il ne me reste plus qu’une dernière chose à faire ce soir, une dernière tentative, aller chez Jamal et tenter une ultime explication, dans l’espoir qu’il comprendrait, c’est quand même la veille de mon départ et je suis persuadée que lui aussi souhaite me voir avant. J’ai pris une bonne bouffée d’air avant de frapper plusieurs fois à sa porte, rien aucune réponse, j’ai déduit qu’il est parti lui aussi pour son Bordeaux natal …Vraiment peinée et mal en point, j’ai fais demi – tour, le pas très lourd. Une fois dans mon immeuble et marchant tête baissée, je ne prête pas attention à celui qui vient en face de moi ; il semble marcher au même rythme que moi, la tête également baissée ; nous la relevons tous les deux au même moment…

- Jamal ? Qu’est-ce que tu fais là ?



- J’étais chez toi !



- Moi aussi j’étais chez toi !



- J’t’ai loupée, j’ai frappé à plusieurs reprises … sans réponses !



- J’ai frappé plusieurs fois à ta porte sans succès !



- Désolé d’avoir douté de toi !



- Désolée de ne t’avoir pas tout dit ! Je vais tout te dire, toute la vérité, même ce que donc tu ignores l’existence !



- Pas de problème !



- Qu’est – ce que c’est ?



- C’est ton cadeau ! Joyeux Noël !!!



- Merci mon chéri ! Joyeux Noël à toi, même si tu n’es pas concerné !



- Merci ma belle…Aller j’ te raccompagne devant ta porte, tu as une longue journée qui t’attends demain…



- Et si tu venais et tu restais avec moi ? Rien que pour cette nuit ? J’ai tant à te dire !



- Pas de problème !



Lorsque que le train à grande vitesse entre dans la gare de Lyon ce vendredi, je suis au bord de l’extase ; ce sont eux que je cherche du regard, du moins un des visages familier. Je sais qu’ils sont là, ils m’attendent, mais plus particulièrement, Rick, je sais qu’il est là, il est venu m’attendre. Ca y est, je l’aperçois, il est dans les bras de ma mère, elles sont là toutes les deux avec tante Claude, elle me semble très amaigrie…J’ai manifesté cette joie débordante en les serrant toutes très fort, mais j’ai surtout pleuré de joie en prenant Rick dans mes bras, c’est incroyable, la magie vient de s’opérer, il m’a reconnue.

Une fois à la maison, je ne suis pas au bout de mes surprises, c’est l’effervescence totale.

- Maman, que se passe-t-il ?



- Noël c’est dimanche et dès ce soir on prépare déjà la fête ; le réveillon c’est demain…



- Et où est papa ?



- C’est moi que tu cherches ? Me demande-t-il lorsque je le vois apparaître subitement au salon. Ça va ma petite ? Tu m’as l’air en pleine forme !



- Oh papa !

Je cours l’embrasser chaleureusement.

- Alors la France te va bien on dirait !



- Ça peut aller ! On a plein de choses à se dire toi et moi !



- Oh jeuuu saiiiiis !!! Mais on a tout le temps pour ça ! Pour le moment c’est la fête ! On remet tout le reste à plus tard !



- Tu as raison !

Je n’ai pas lâché mon fils d’une semelle, depuis mon arrivée la veille ; heureuse de le sentir si près de moi. Je les ai remerciés de m’avoir fait ce cadeau si précieux, c’est tout ce qui compte pour moi. C’est le jour de réveillon aujourd’hui, et comme si cela ne suffisait pas, je ne suis toujours pas au bout de mes surprises, les invités, amis et connaissances de mes parents sont présents, encore étonnée de constater qu’ils connaissent pas mal de monde ici. Etonnée de constater que d’autres invités ne font qu’arriver…

La fête bat son plein ; je ne reconnais vraiment personne, lorsque mon regard croise celui d’un jeune métis au visage rebelle, assez grand de taille ; mon regard se fige, le sien aussi ! il a un air particulier, un air de famille ; Richard lui parle de temps en temps avec grande désinvolture, et parfois durement… Je ne peux que deviner de qui il s’agit, mais je n’en suis pas encore si sûre ; je le confirme plus tard lorsque j’ai entendu Richard lui dire.

- Hé Sébastien ? Tu es venu de ton propre chef c’est bien ! Alors ne déconne pas, je te préviens !

J’en étais sure. Le fait de repenser à toutes les menaces quotidiennes que j’ai reçues venant de lui, j’enrage sur le champ ; Arlette a dû lui raconter des conneries à mon sujet et lui filer mon numéro de téléphone ! J’enrage au point de vouloir m’en prendre à lui, ce qui finit par attirer l’attention de certains, comme ma tante Claude qui m’attrape au rebond.

- C’est quoi ? Pourquoi tu t’enflammes comme ça ?



- C’est à cause de … de…



- Non, c’est pas le moment, reste calme…. Ton père va arranger ça, il sait, il est au courant… Ce Sebastien est une vraie plaie ; apparemment il a causé bien trop de dégâts comme ça. On l’accuse de beaucoup de choses !



- Il m’a presque pourri toute la moitié du semestre…



- C’est la fête pour le moment, profite de la présence de Rick !



- Tu as raison ! Je ne veux pas qu’il reparte…Je veux que Rick reste avec moi !



- Ça c’est autre chose…Tu verras avec tes parents !

A minuit piles nous recevons encore de la visite, mais cette fois ci c’est la surprise du siècle, mais encore plus lorsque je vois Richard lui-même en personne recevoir cet hôte avec un large sourire tout en lui faisant une belle accolade, j’ai le souffle coupé, je reste bien immobile, figée sur place. Je tressaillis lorsque j’entends Richard m’appeler, je titube lorsque son hôte et moi nous nous croisons du regard.

- Klariza ? Viens ! Que je te présente le fils d’un très grand ami, Il est aussi étudiant à Montpellier, dans la même école que toi ! Je te présente Jamal Moussa !



- Bonsoir Mademoiselle !



- Bon…Bonsoir !



- Et Joyeux Noel en passant…



Une lumière dans les...