Chapitre 23 :

Ecrit par Maya my'a




Paula...



Sophie s'en va, laissant la porte ouverte. Mon avocate entre peu de temps après son départ.


- Pense à ton enfant ! Refermant la porte dernière elle. Bonjour, miss. Pourquoi te laisses-tu torturer et abuser?


Elle saisie un mouchoir ; essuie mes larmes...


-Comment ? Si... snif...


-Allez, calme-toi.


Elle me prend dans ses bras, en m'invitant dans un café au Frangipanier. Sans tarder, nous partons de mon bureau.


Cinq minutes plus tard...


Je prends du lait crème ; elle, un cappuccino.


Je n'arrive pas à avaler mon lait. Par contre, elle sirote son café dans le silence en gardant son regard sur moi. Elle soupire longuement...


- Qui, de ton bébé, et ces personnes qui te jugent, devraient épuiser ton énergie ? Pense à ce petit bout de chou. Il devrait être ta priorité en ce moment...


-Tu as tout attendu ?


-Hum, là n'est pas soucis. (Elle soupir) Ne te laisse pas abattre par les effets négatifs d'un choix que tu fais librement et consciemment. Hum... Sinon, que vas-tu faire maintenant face à cette situation ? La changer ? Si oui, comment ? Que feras-tu de cet enfant ?


- Issu d'une relation diabolique ?


-Ok ! Je comprends, mais que veux-tu ? Le mettre dans un bac à ordures, et t'en fuir ? Toi, qui veux être mère ?


-Silence...


-Le père a un bon fond ! Je ne justifie rien. Paula NGUIMBI, pourquoi, te bats-tu alors pour qu'il retrouve sa liberté ? Rien que ça ! Explique-toi, à toi-même, tes propres motivations.

Tu as plus important à gérer : Ton bien être et celui de ton enfant. Ton devoir est de te protéger et de le protéger lui aussi.


-Ma mère m'a tourné le dos... SNIF... Qu'est-ce qui est plus grave ?


-Réponds à cette interrogation. Tu mets deux personnes en danger en te laissant assaillir par leurs propos. Qui est vulnérable entre elles, et ton bébé si innocent et toi, qui n'a commis aucun péché pour aimer un homme comme tout autre. Hum, Paula, Qu'est-ce qui est plus grave ?


-Maître !!!

-Cette formule tiendra lorsque tu prendras soin de vous.

-Maître... Hum... Merci beaucoup ! Vraiment merci.


Trois minutes de silence...


- Sur ton lieu de travail, j'y étais tout à l'heure pour un virement de compte à compte.


Elle n'a pas pu faire sa course convenable, malheureusement, à cause de moi.


-Je pensais te demander service, m'informe-t-elle.

-Ah, oh désolée (essuyant les larmes), Je le ferai demain ! Ce n'est pas très urgent, j'espère ?

- Non ! Ne t'inquiète pas.


Qui a une avocate comme maître Linda ?

Je soupire avant de passer sur un autre sujet.


-Il a besoin de son chéquier.


-D'accord ! Je discute avec son avocat et on verra. Un instant.


Elle lance l'appel. Il met du temps à décrocher. Après trois tentatives, elle abandonne.


- Il est certainement pris par le boulot...


Son téléphone sonne au moment où elle le pose sur la table.


- Bonjour maître, comment allez-vous ?


De l'autre bout du fil, il répond. Face à moi. Elle sourit.



- Tout se passe bien, merci, dit-elle.


Il parle longuement et maître Linda agite discrètement la tête en mimant : " hum". Pour lui répondre disant : "C'est une belle victoire qui s'annonce. J'en suis ravie."


Elle éloigne son téléphone de sa bouche ; elle me présente des excuses. Puis, elle se lève, allant directement dans les vestiaires. Elle a raison : un groupe de jeune vient d'occuper la table à notre gauche. Ils parlent assez fort.


Linda revient ; elle prend place, commande des canapés.


Elle me les propose avec un petit sourire.


-Tu te souviens de son domicile ?


- Je pense ! J'avais conduit de la maison jusqu'au petit marché d'Akanda...


-(Souriante), je suppose que tu n'es pas très sûr, s'amuse-t-elle.


-J'avoue !


-Il y a une solution à tous, relativise-t-elle.


L'heure nous passe entre nos échanges. Lorsqu'on s'en rend compte, il est exactement dix-neuf heures à sa montre. Chacune prends son véhicule en direction de son domicile.

Maître Linda est mariée et mère de deux enfants, à trente-six ans. C'est tout ce que je sais d'elle.


Un semaine plus tard...


Les malaises échappés au premier trimestre me rattrapent. Mon bébé est si capricieux qu'il refuse parfois que je prenne ma douche. Il me cloue au lit lorsque, j'ai l'intention de me rendre au bureau.


Ce matin, je me bats contre lui pour être à l'heure. Je le sens persistant. Il bouge dans tous les sens ; il me donne des coups, puis se gonfle lorsqu'une goute d'eau me touche.

Cette sensation est néanmoins agréable. Le sentir le matin me donne des petits sourires . Ce petit chat inonde mon cœur.

Je ne traine pas sous la douche. À contrario, je me fais belle pendant environ trente minutes avant de  sortir de la maison. Je prends mon temps. Le contraire de mes habitudes, lorsque je suis seule. Sans aucun doute, c'est une petite princesse.



(Aucun droit sur image)


....


EMBARQUE D'UN DESTIN...