Chapitre 23

Ecrit par lelechu

Mika

Après notre discussion houleuse qui a fait couler beaucoup de salive au niveau de nos collègue, Andy m’ignore ostensiblement. Il est poli et … distant. Il ne m’adresse aucun regard, il ne m’adresse la parole que lorsqu’il s’agit de travail. Nous ne sommes plus retrouvés seuls depuis 1 semaine. Et j’avoue que j’en souffre même si je refuse de le laisser paraitre. Tous les midis j’ai déjeuné avec Harry. Je l’apprécie mais sans plus. Il a même essayé de m’embrasser la dernière fois en me déposant après notre déjeuner. Mais je l’ai repoussé et depuis il n’a plus rien tenté. C’est un chic type mais moi je ne suis pas disponible. Je me suis rendu compte en seulement 1 semaine que je ne pourrai jamais cesser d’aimer Andy et que je ne pourrai plus laisser un autre que lui m’approcher. Est-ce qu’on peut être aussi poisseux en amour ? Je pense a brancher Harry et Rita. Ils se sont déjà vu une fois ou 2. Aucun des 2 n’a fait de commentaire sur l’autre mais je pense que ca peut fonctionner entre eux. Rita est une femme formidable. Elle pourra apporter le grain de folie qui manque a la vie de Harry. Bref ! J’y réfléchit encore. Je ne suis pas encore totalement sure que ce soit une bonne idée et même si ca l’était, je ne suis pas sur qu’ils soient intéressés. Connaissant Rita, je vais peut-être devoir faire pas mal d’effort pour qu’elle daigne le regarder si toute fois je décide de les rapprocher. J’arrive devant l’ascenseur un sourire espiègle éclairant mon visage. Je viens d’arriver a l’entreprise et je m’apprête a rejoindre mon bureau. Mon sourire se fige quand je vois avec qui je vais partager la cabine d’ascenseur. Mon ex-compagnon dont je suis encore follement amoureuse mais qui semble me mepriser. Je lui trouve un air négligé qui lui va bien. Il semble avoir perdu poids, ses cheveux sont plus long que d’habitude et sa barbe est plus fournie. Un peu comme s’il n’avait pas le temps de s’en occuper mais il est loin d’etre débraillé. Il porte un pantalon noir qui épouse les lignes de ses jambes musclées et souligne l’étroitesse de ses hanches. Il y a rentrer sa chemise rouge Bordeau mais il ne porte ni ceinture, ni accessoire. Seule sa montre orne son poignet. Il est diablement sexy. Je déglutis péniblement avant de franchir les portes de l’ascenseur. Je lui dit bonjour et il repond du bout des lèvres. Il est adossé a la paroi de la cabine qui fait face aux portes des l’ascenseur. Moi je choisis de m’adosser a la paroi du coté gauche, je fais donc face au mirroir. Nous allons au même etage. L’ascenseur commence sa lente progression et je garde mes yeux rivés sur le miroir. Du mirroir, je le vois qui me devore des yeux. Ses yeux caressent mes courbes que ma robe moule étroitement. Il change de position au bout de quelques secondes, et enfui une main dans sa poche. Trop tard, j’ai eu le temps d’apercevoir son érection. Cette réaction de sa part me fait jubiler intérieurement. Donc Monsieur essaie de me faire croire qu’il se fiche de moi mais au fond, ce n’est pas le cas. Bien ! Très bien même. Je crois que je tiens la l’occasion de me venger un tout petit peu. 3 étages avant le nôtre, l’ascenseur s’arrête et 4 personnes montent avec nous. Parfait. Prétextant l’étroitesse de l’habitacle, je quitte ma position et me met dos a Andy en me rapprochant grandement de lui. Nous sommes si proches que je sens son souffle sur ma nuque. Je sens ses yeux dans mon dos et un frisson d’excitation me parcours. J’ai envie qu’il me touche. Un étage avant le nôtre, la progression s’arrête à nouveau et une personne entre. Je n’entends même pas les échanges de salutations tellement je suis perturbée par la proximité de nos corps. Avec cette nième irruption dans l’ascenseur, qui rend l’espace encore plus exiguë, je ne me gêne pas pour presser mon corps contre le sien. Je sens clairement son érection contre le haut de mes fesses et je remarque la raideur de son corps. Quand les portes de l’ascenseur s’ouvrent cette fois, je le sens clairement libéré ses poumons de l’air qu’il y avait emmagasiné. Quoi ? il est soulagé ? il n’a encore rien vu. Son calvaire ne fait que commencer. Et le mien aussi par la même occasion parce que je viens de comprendre qu’en voulant l’allumer, je m’allume aussi. Néanmoins le jeu en vaut la chandelle. En rejoignant mon bureau et en le sachant derrière moi, j’essaie de marcher de manière rythmée pour que mes fesses bougent à la cadence de mes pas. Je dis bonjour à Ginette sa secrétaire avant de continuer mon chemin. J’échange des banalités avec Lisa ma secrétaire et en entrant dans mon bureau, je jette furtivement un coup d’œil derrière mois pour voir si vous savez qui me regarde et je le surprend en flagrant délit de ‘’reluquage’’. J’entre dans mon bureau le sourire aux lèvres et la petite culotte toute trempée d’excitation.

 

Andy

Je m’installe devant mon bureau et j’ouvre ma machine. Je tente de travailler mais l’incendie quelle a allumé dans mon corps refuse de s’éteindre. Des images érotiques supplantent les écritures qui s’affichent sur mon écran au point que j’ai l’impression d’être devant une vidéo pour adulte alors que tout se passe dans ma tête. Mika est entrain de me chercher et elle risque de me trouver. Je lui en veux de ne même pas m’avoir permis de m’expliquer. Elle ne m’ecoute même pas et decide que notre relation est tterminée. J’ai ca en travers de la gorge. Je lui ai montré que je l’aimais plus que ma vie et que j’etais prêt a tous les sacrifices pour elle mais elle, elle ma tourné le dos au premier malentendu. Je lui ai pourtant dit que Fabienne est une intrigante, je lui ai dis de se méfier d’elle. Elle aurait du savoir que le personnage était capable de ca et de bien plus encore mais au fond je pense qu’elle le sait. Sa reaction est peut etre juste motivée par la jalousie ou la peur. Dans tous les cas, j’ai décidé de ne plus lui courir après. J’en ai marre meme si je souffre comme un damné. Il ya un an, jaurai ris aux éclats si on m’avait dit que j’aurai ainsi une femme dans la peau. je ne mange presque plus. Rien de ce que je faisais avant ne trouve grâce a mes yeux désormais, sans parler de mon appétit sexuel qui semble maintenant atteindre des proportions ingerables. Mais uniquement pour Mika. Je ne veux qu’elle. Mais malheureusement elle ne veut plus de moi. Au bout de 15 minutes, je réussi un tant soit peu à dompter mes pensées et je commence à me concentrer petit à petit. C’est à ce moment précis qu’on tape à la porte. Je lève les yeux en me demandant si je répond ou pas. Jai quand meme eu du mal a trouver la concentration. Finalement je capitule en poussant un soupir résigné.

-         Entrez.

Mika entre. Ok. Tous mes efforts sont à l’eau pensai je agacé. Bravo Mika. Bravo !

-         Oui ? Dis durement avant même qu’elle nouvre la bouche. Elle se penche et dépose un dossier sur la table. Elle reste ensuite dans la même position, en prenant appui sur ses bras. Elle a retiré la veste qu’elle avait passé par-dessus sa robe. Mes yeux plongent directement dans son décolleté. Je me sens terriblement à l’étroit dans mon pantalon mais je ne peux pas prendre le risque qu’elle le sache alors je pince les lèvres et baisse les yeux sur le document que j’essaie de lire en vain.

-         Il faut que tu le signes.

Je ne réponds toujours pas. Pour signer, il faut que je sache de quoi parle le document. Les lignes dansent devant mes yeux.

-         Je te laisse le document pour que tu prenne le temps de le lire et je reviens plus tard ?

-         Oui fais ça.

Des qu’elle sort. Je compose le numéro de Boris.

-         Mon frère, je suis content de t’entendre. Me répond t il en guise de bonjour.

-         Bonjour Boris. Oui ça faisait longtemps

-         C’est bien toi qui m’a laisser tomber. Comment tu géres ta récente rupture ?

-         Très mal mon frère. Je suis à l’agonie.

-         Elle reste campée sur sa position ?

-         Oui et moi aussi mais elle a commencé à mallumer ce matin. Je ne sais pas ce qu’elle veut mais je tassure que je vais pas tenir longtemps dans cette situation.

-         A mon avis elle est entrain de chercher une petite revanche. Elle te connaît, elle connaît tes points faibles et elle sait sûrement que tu es accro au sexe.

-         Je ne suis pas accro au sexe.

-         Tu es accro a son sexe alors.

-         Tu es vraiment un salopard Boris.

Il rigole sans gêne.

-         Plus sérieusement je pense que tu devrais arrêter de lutter.

-         Non je ne peux pas. Elle m’a jeté comme un moins que rien alors que je ne lui ai rien fais. Je ne lui pardonne pas.

-         L’orgueil est l’ennemi de l’amour.

Oui je sais. Je sais qu’il a raison mais il faut que je me raccroche à ça pour tenir. Il faut que je nourrisse la colère que je ressens pour elle sinon je vais lui courir après comme un petit chien. Je termine ma conversation avec Boris et je garde son document toute la journée après l’avoir signé. Je n’ai pas eu le courage daller me faire allumer dans son bureau. Je lui aurai a coup sûr fait l’amour là-bas alors que nous nous sommes déjà assez donné en spectacle dans ce bureau. Je suis le Directeur de cette entreprise. Je dois éviter certains écarts. Je m’attendais à ce qu’elle revienne mais elle ne l’a pas fais. La c’est l’heure de la descente. Je suis soulagé de pas l’avoir vu à nouveau et en même temps je me sens triste. Elle me manque. Je n’ai pas envi de rejoindre ma grande maison pour y être seul et passer ma soirée à penser à elle. Seigneur ! Ça fait vraiment mal de rompre avec quelqu’un qu’on aime toujours comme un fou. Je prends ma voiture et à quelques mètres se l’entreprise, j’aperçois l’objet de mes pensees au bord de la route. Elle semble embêtée. C’est son problème. Je lui ai acheté une voiture. C’est elle qui n’en a pas voulu et elle est réduite à prendre maintenant des taxis ou squatter la voiture de cet imbécile de Harry pour venir travailler. Malgré tout, je n’arrive pas à la laisser la. Je finis par garer sur le bas côté de la route. Je baisse ensuite la vitre côté passager pour lui parler.

-         Je te dépose ?

Elle me regarde dans les yeux 10 bonnes secondes avant de faire un pas pour monter dans la voiture. Je déverrouille la portière. La voiture est haute et avec les efforts pour grimper, sa jupe est remontée sur ses cuisses. Je détourne prestement les yeux pour ne pas me mettre à bander comme un adolescent qui a du mal à maîtriser ses hormones.

Elle ne me parle pas et moi non plus. Je fais mine de me concentrer sur la conduite mais je sens le moindre mouvement qu’elle effectue. Je me gare devant chez Rita au bout de quelques minutes toujours sans que ne se dise un mot. Quand elle deboucle sa ceinture je me tourne vers elle et elle plonge encore ses yeux envoûtant dans les miens.  Incapable de me retenir plus longtemps, je fond sur ses lèvres. Quand ses lèvres remuent sous les miennes, je perd le peu de contrôle qu’il me restait. Je la soulève et instinctivement elle se met à califourchon sur moi. Je crois devenir fou quand elle se met à se frotter contre mon erection. Des gemissements emplissent la voiture. Je ne sais pas qui gémis plus que l’autre. Mon cœur menace de sortir de ma poitrine. Je n’ai jamais été aussi prêt dejaculer pourtant je ne suis même pas encore en elle. Je vais mourir de plaisir ce soir. Nous sursautons tous les 2 quand une voiture qui venait en face braque ses phares sur nous en klaxonner bruyamment. Merde ! J’avais complètement oublié ou on se trouvait. Mika rejoint sa place en essayant de réajuster sa robe les mains tremblantes. Moi j’ai du mal à redescendre. Je plane encore parce que je n’étais pas loin du 7eme ciel. Avant que je ne réagisse, elle ouvre la portière. Je la retiens par le bras.

-         Pourquoi tu nous inflige ça ma puce ? Je te jure sur tout ce que j’ai de plus cher dans ce monde qu’il ne s’est passé avec Fabienne.

-         Supposons. Et qu’est ce que je fais de tout ce que je tai entendu dire à ton ami au téléphone ? Tu lui a clairement dis que tu n’étais plus sûr et que tu avais besoin d’une pause.

-         Je racontais des conneries. Jamais je n’ai eu envie de rompre avec toi. Je t’aime ma belle, tu le sais.

-         Je ne sais plus. J’ai besoin de reflechir. Je n’ai plus envie de souffrir comme je l’ai fais ces derniers temps quand tu ne me touchais plus, quand tu doutais de moi sans raison et quand tu donnais l’impression de ne plus m’aimer. Tu es un homme merveilleux Andy mais tu es trop hanté, trop tourmenté. Il faut que tu acceptes de laisser tes démons sortir de ta vie sinon tu deviens toxique.

Au terme de sa tirade, elle sort et me laisse pensif dans la voiture. Je sais qu’elle a raison pourtant je me sens blessé par ses mots. Je n’ai pas su lui transmettre mon ressenti, mes peurs, mes tourments. Je l’ai laisser croire que je m’éloigner d’elle alors que j’avais justement peur de la perdre. La communication ce n’est pas ce que je sais faire de mieux dernièrement. Je reste quelques minutes dans la voiture devant sa porte avant de démarrer pour rentrer chez moi. A un moment de mon trajet, j’ai l’impression d’être suivi. Pour en avoir le cœur net, je prend des tournants au hasard et la voiture me suis vraiment. Merde ! C’est certainement Ogoula. Comment il a fait pour nous retrouver aussi facilement ? Mon cœur rate un battement. Est-ce qu’il ma vu déposé Mika tout à l’heure ? Depuis combien de temps me suit il ? Il faut que je fasse quelque chose vite.

De feu et de glace