chapitre 23

Ecrit par Quedas

Chapitre 23: 


Liana Kancel 


Non, non,non,non. Ce ne peut pas être vrai. J'ai tout donné, toute mon énergie, j'ai tellement essayé de dépasser tout ce qui m'est arrivé. Mais aujourd'hui,j'en paie le prix fort. C'est trop pour moi. Pourquoi ? J'ai fait quoi à Dieu hein. N'ai je pas assez prié? Non non ça fait trop mal. Je n'ai plus de larmes depuis que le docteur me l'a annoncé. Il n'a pas vraiment eu besoin de le dire. Son expression le faisait bien pour lui. Toucher son ventre vide et penser trouver l'être qui vous a autant fait manger de tous les mélanges improbables, qui vous a fait pleurer pour tout et rien... Mais non c'est fini. Il n'y a plus rien, plus personne, aucune frimousse que de la douleur, du dégoût ...  une semaine que je suis sortie de l'hôpital, sept jours que je ne parle pas, ne mange presque pas. Le silence est maitre de ma vie. Que dire de plus?Je n'ai certes pas eu cet être dans les bonnes conditions mais je m'y suis attachée. J'ai appris à l'aimer et là, il n'est plus. Cette petite fille que je voyais à l'échographie, qui me donnait des coups de pieds, des faims atroces,n'est plus. Puis je arracher mon coeur pour qu'il ne ressente plus rien?

Rosy: Ma puce, descends manger avec nous s'il te plaît.

Moi: Ça ira. Je n'ai pas très faim.

Elle le visage triste: J'aime pas ce qui se passe. Surtout que je pars dans moins d'une semaine.

Moi: Tout ira bien bébé. Le temps pensera les plaies. 

Elle reste là à me regarder avant de s'en aller. Je pensais rester seule mais elle revient avec un plateau chargé de tout ce que j'aime. Cette fille!

Elle: Tu devrais goûter ce gâteau. Une merveille je te dis. 

Rosy met de la musique et se met a danser comme si sa vie en dépendait , ce qui réussit à me dérider et à me faire tordre de rire. Maman et Tata Léonce arrivent en courant et me prennent dans leurs bras. Papa est au pas de la porte avec Yann et Keyla qui ont les larmes aux yeux.

Maman en me touchant le visage: Tu t'en sortira mon amour.

Moi: Je ne sais pas si j'y arriverai. Mais là je veux juste partir d'ici.

Papa: Tu iras te ressourcer aux États-Unis. C'était ça mon cadeau pour le bac.

Maman: Tu ne m'en as pas parlé. Ça ne peut se faire comme ça.

lui: Corinne, on en reparle seuls s'il te plaît.

Elle : pffff 

Moi : Maman je veux bien y aller.

Personne n'a osé parler de nouveau. un silence pesant à rempli cette pièce.

Keyla: Bon on va te laisser te reposer.

Tout le monde me fait un bisou avant de sortir de cette chambre. C'est une bonne idée que je parte un moment. Je n'ai plus le coeur à rester ici. J'arrive pas à extérioriser ce que je ressens. Je ne veux pas en parler tout simplement. Pas à un psy pas au père Octave. Le temps de chargera de penser mes plaies.

Je me recouche, prend un livre sur ma table de chevet juste avant que mon téléphone ne sonne à nouveau. C'est un numéro non répertorié qui a l'indicatif de l'Afrique du Sud. Je n'y connais personne. l'appel se coupe et reprend de nouveau. Je respire et je décroche...

Moi la voix hésitante : Allô

aucune réponse. Juste une forte respiration.

Moi de nouveau : Allô. C'est qui s'il vous plaît ?

Inconnu : T'inquiète pas, Tu sais qui c'est.

Cette voix. Non pas lui. 

l'homme : Tu as perdu notre premier fruit de notre amour. Mais je rentre bientôt on va y remédier. Je t'aime mon amour. bisou.

Je suis choquée par ce que je viens d'entendre que je reste, téléphone à l'oreille, la bouche ouverte. Que je n'ai pas remarqué Rosy qui était face à moi.

Rosy me bousculant: Oooéééé ./Qu'il y'a t'il ?

Moi: Il a appelé.

Elle se couchant : Ah mister voiture t'a appelé. Tu iras à son rendez vous n'est ce pas ? Il faut que tu reprennes goût à la vie.

Moi : Pas lui. C'est Chris

Elle choquée : J'appelle mon père. 

Moi me couvrant entièrement: Je veux partir.

J'en ai marre de cette vie. Dieu m'a montré qu'il n'existe pas. Moi je veux tout recommencer.

IL EUT FALLU