Chapitre 23

Ecrit par YadRosa

               **Liliane**

  Je suis rentrée à la maison un quart d'heure plus tard. Prisca est couchée dans l'un des fauteuils. 


Moi : bonsoir ! 


Elle s'est approchée et m'a regardé longuement. J'ai soutenu son regard sans ciller. 

Prisca : alors ? Comment te sens tu ? 

Moi : imagine ! 

Prisca : ne me dis pas que ta première fois t'a déjà rendu hautaine. Ne joues pas à ça avec moi. J'ai besoin de savoir si tu es déflorée pour de vrai. 


Parce que tu me donneras un trophée peut être ?! 


Moi : je suis fatiguée et je n'ai pas envie d'écouter tes blablabla. Laisse moi passer ! 


Je suis moi même étonnée de la manière dont je lui parle et en plus je n'ai pas baissé la tête ne serait ce qu'une fois. 

Waouh !

Prisca est éberluée mais je lis du triomphe dans son regard. Elle me sourit faiblement. 


Rira bien qui rira le dernier ! 


Prisca : ok, je vois que c'est fait. Tu peux aller te reposer. Demain on ira te chercher des médicaments si tu as mal à ton réveil. 

Moi : comme tu veux ! 


Je l'ai dépassé fièrement et je me suis mise à monter les escaliers en me déhanchant comme je la vois souvent faire. Je me demande où je trouve la force pour lui tenir tête. 


Prisca(m'arrêtant) : attends ! 


Quoi encore !?! 


Prisca : le rendez vous d'après demain est fixé sur demain. Chief ne veut plus attendre. 


Non, non, non ! 


Moi(visage défait) : mais il ne peut pas. J'ai besoin de repos. Tu m'as toi même dis que je dois me reposer demain et ensuite... 

Prisca(me coupant) : ne discute pas mes ordres. J'ai dis demain donc ça sera demain. Cet homme est très influent et si tu refuse tu te retrouvera en prison en un rien de temps. En plus tout ce que tu diras devant un juge ne sera pas pris en compte, tu n'es rien dans cette ville. Demain à vingt et une heure. Je serai absente la journée mais je te conduirai moi même, l'heure venue !

Moi(voix basse) : espèce de sorcière ! 

Prisca : que dis tu ? 

Moi : rien. Bonne nuit ! 


J'ai filé illico dans ma chambre et je me suis fermée à clé. Tout le plan avec Franck risque de tomber à l'eau si je n'arrive pas à repousser cette rencontre. 


Franck... 


Je n'aurais jamais crû que cette nuit irait de cette manière. Je m'imaginais rencontrer un viel homme trapu qui m'attacherait au lit avant de me dévierger sans ménagement. Moi et mes imaginations...

Je dois trouver un moyen d'éviter cette rencontre demain mais lequel ?? 

J'ai plongé ma main dans mon soutien gorge et j'ai sortis la carte de Franck. Je me mets à la lire attentivement. Franck Diby, PDG de Diby textiles compagny.

C'est sûrement le nom de son entreprise.


  Il y a son numéro de téléphone et aussi l'adresse de son domicile inscrits sur la carte... Je n'ai pas de téléphone pffff ! Devrais-je voler celui de Prisca ? Si elle m'attrape le faire.... 

Je m'étends sur mon lit en repensant aux bras solides de Franck. 


Je suis là ! m'avait-il chuchoter à l'oreille. J'ai comme des papillons dans le ventre rien qu'en pensant à son visage. Je dois vraiment trouver une excuse solide, convaincante. À présent, j'ai de l'espoir. Je sais que je ne suis pas plus seule car un inconnu a eu pitié de moi. C'est en pensant à Franck que je me suis endormie, un sourire béat aux lèvres. 



             **Maëlys**

Après ce qui s'était passé à la fête de Denise, je fais de mon possible pour éviter de croiser Kelvin. Lui non plus ne m'a pas approché et j'avoue que je suis un peu déçue. J'ai donc décidé de lui apporter une bouteille de vin pour me faire pardonner.

De quoi déjà !?

 Pfff, j'avoue que c'est une excuse pour le voir. Mais ça reste entre vous et moi... 

J'ai vite trouvé mon chemin grâce au fait que j'y étais allée une fois.Je suis arrivée. Je sonne et j'attends un moment. C'est peut être une mauvaise idée d'être venue... en plus en y réfléchissant bien, ce n'est vraiment pas à moi de lui faire des excuses mais bon... je l'ai traité d'idiot. C'est tout de même mon patron, je lui dois du respect. Je suis perdue dans mes réflexions lorsqu'il ouvre la porte. À voir son expression, il n'est pas content de me voir. 


Ça m'apprendra à débarquer chez les gens sans les avertir au préalable. 


Moi(souriante) : bonsoir patron ! 

Kelvin : Maëlys ? 

Moi : tu n'es pas content de me voir ? 

Kelvin : je... euuh... si si. Attends un moment  j... 


Il n'a pas encore fini sa phrase que je vois une jeune femme apparaître derrière lui toute nue. 


Elle : chéri, je ne retrouve plus le gel douche ! 


WTF !? Non mais c'est quoi ? 


La bouteille de vin tombe d'entre mes mains et se brise sur le sol. La jeune femme qui vient de s'afficher, se rendre compte de ma présence. Elle coure et monte prestement les escaliers. Aucun son n'arrive à sortir de ma bouche. Des larmes me montent aux yeux. Mais jamais je ne me rabaisserai à pleurer devant lui.

Kelvin ( visage défait) : Maëlys... 

Moi (calmement) : ne dis rien s'il te plaît. Je n'aurai jamais dû venir sans prévenir. Excuse moi. 


Je me retourne vivement pour quitter cet endroit avant d'éclater en sanglots. Il me rattrape et me tient fermement le poignée. 


Kelvin : ne pars pas s'il te plaît. Ce n'est pas ce que tu crois. 


Ah oui... ? 


Moi( sereine) : tu n'as pas de compte à me rendre. Je voulais juste m'excuser de la manière dont je t'ai parlé à la fête la dernière fois. Rien de plus. Désolée d'avoir briser ton cadeau. 

Kelvin(suppliant) : ce n'est rien. Mais ne pars pas s'il te plaît. On peut discuter.

Après ce que je viens de voir ? Non merci ! 

Moi : ça ne sera pas nécessaire. Tu devrais aller retrouver la... demoiselle. Elle risque d'attraper froid. 


Il m'a relâcher, et je suis partie sans un regard pour lui. Je suis de nature très calme et je suis contente de n'avoir pas explosée devant lui. 

D'ailleurs pourquoi m'énerver ? Nous ne sommes pas en couple et jamais il ne m'a parlé d'amour. Je monte dans ma voiture et je démarre l'estomac noué. 

Je m'imaginais quoi ? Qu'il allait devenir un saint juste pour moi ? Je ferai mieux de redescendre sur terre. Même si j'ai mal, à présent tout est clair dans ma tête. Rester le plus loin possible de Kelvin.    



              ** Kelvin**

Je suis rentré dans la maison et j'ai monté les escaliers, la rage au coeur. Rita s'habillait rapidement. 


Moi(hurlant ) : tu es folle ? Qu'est ce qui te prend de te déplacer toute nue dans ma maison ? Tu n'avais pas entendu la sonnerie peut être ? 

Rita(apeurée) : dé... désolée. Je ne savais pas. 

Moi : sors d'ici ! 

Rita : j'ai dis que je suis désolée. Je ne te permet pas de me crier dessus. C'est toi même qui m'a invité chez toi donc ne viens pas déverser ta colère sur moi. Si tu es amoureux de cette fille, t'as qu'à pas la tromper. 


Elle est tarée celle là ! 


Moi (calmement) : vas t'en. Je ne veux plus jamais te voir. 

Rita(hurlant à son tour) : moi non plus je ne veux plus jamais te voir. Espèce de macho ! 


Elle a prit ses affaires et s'est barrée en me poussant un long fil de jurons. Qu'elle aille se faire voir ailleurs ! 

Je suis sur mes nerfs. Pourquoi à t-il fallu que Maëlys viennent précisément aujourd'hui ? J'ai lu de la déception dans son regard même si elle s'efforçait de me sourire. Maudite nuit ! 

Je n'ai même pas eu le courage de la retenir. Mais pourquoi je me mets dans cet état ? Il n'y a rien entre nous et je n'ai pas de compte à lui rendre. Pfff, c'est la première fois que je me sens aussi mal à cause d'une fille. Pas une fille ordinaire mais :

Maëlys...


Une vie de pute