CHAPITRE 23 : TRANSFORMATION
Ecrit par Benedictaaurellia
Sortir de cette maison est comme une délivrance pour
moi. Je ne supporte plus d’y être.
Ce soir, c’est avec une joie non feinte que je suis
allé accueillir Ruth et Paul à l’aéroport.
Je suis à la fois impatient, content et anxieux de
les revoir. Ils m’ont manqué. Mais je redoute la discussion à venir. Déjà que
j’ai des soupçons sur ma mère, j’ai peur qu’ils me confirment tout cela.
Le reste de ma journée s’était passée sans encombre.
Je suis allé prendre mon petit déjeuner et mon déjeuner dans un restaurant.
Mais avant, j’étais dans une clinique. Le reste du temps, je suis resté à la
maison, enfermé dans ma chambre. Je n’avais aucune envie de voir ni maman, ni
sa Sophie. J’ai encore du mal digérer ce
que j’ai vu et je préfère ne pas croiser leur route pour le moment. Peut-être
que ça pourra se faire une fois que je serai calme. Mais là, ce n’est pas
possible. Je me connais et je risque de faire quelque chose que je vais
regretter plus tard je reste donc dans mon coin. Elles sont plusieurs fois
venues cogner à ma porte, conscientes que j’étais là mais, je n’ai pas répondu.
J’ai essayé de faire des recherches pour savoir à
quoi sert de l’huile sainte. J’ai été surpris de voir tout ce à quoi ça pouvait
servir.
Bon bref, je relègue toutes ces informations dans un
coin de ma tête. Je ne veux pas voir mes parents adoptifs avec une mine de
chien battu.
Je suis à l’aéroport pour les accueillir.
Dès que je les vois s’approcher, c’est tout
naturellement que je serre Ruth dans mes bras.
Ruth : mon bébé ! Comme tu m’as manqué.
Pour une fois, je ne lui reproche pas de m’appeler
ainsi. Elle m’a trop manqué.
Moi : me détachant d’elle. Vous m’avez aussi
manqué. Soyez les bienvenus.
Paul : me faisant une accolade. Merci fiston.
Moi : allons-y.
Paul : où allons-nous ? Tu nous as réservé
une chambre d’hôtel ?
Moi : non. Nous allons à Baguida. Je vous
emmène chez moi. Je me suis acheté une maison.
Paul : eh ben ! Tu n’as pas perdu de
temps.
Moi : en effet.
C’est dans la bonne humeur et en discutant de tout
et rien que nous prenons la direction de la villa de Baguida.
Une fois arrivé, je remarque un homme à l’entrée en
tenue d’agent de sécurité. Il s’approche de moi.
Lui : bonsoir Monsieur. Bienvenue.
Moi : merci. Qui êtes-vous ?
Lui : je suis agent de sécurité. Je m’appelle
Roger. Madame m’a engagé ce matin.
Moi : bien. Bon service alors.
Il m’ouvre le portail et je rentre.
C’est vrai qu’Ainara m’avait dit qu’elle engagerait
du personnel. Depuis notre coup de fil du matin on ne s’est plus parlé.
Nous sortons ensemble du garage. Une fois sortis, je
suis agréablement surpris. Il y a de petites lampes au sol qui éclaire le
chemin. Deux grandes lampes aussi ont été installées. Je les devine être
solaires. L’effet des lumières est complètement waouh. Eh ben dis donc, ma
« femme » n’a pas chômé aujourd’hui.
Ruth : woaouh ! C’est vraiment beau. Je
parie que ce n’est pas toi qui a fait ça. Tu n’as aucun sens de la déco.
Moi : c’est vrai. Venez, entrons. Je vais vous
présenter ma femme.
Ruth : Ta femme hein ?? Vous êtes
mariés ?
Moi : ne t’inquiète pas, ça ne saurait tarder.
Ruth : Hmm.. Attends de légaliser la fille des
gens pour parler comme ça. Ne nous crée pas des problèmes ici.
Nous entrons dans le salon. Là-bas aussi, c’est une
surprise totale. Tout est transformé. En plus des canapés de salons que nous
avions installés ensemble, elle a installé des rideaux qui donnaient un air
soft à la pièce. Des cousins multicolores faits dans des tons de tissus
africains égayaient le canapé. Des tableaux de tout genre ornaient les murs.
Elle avait aussi mis un tapis au sol et placé de petites tables à chaque angle.
Un aquarium géant avait été installé. Je suis plutôt surpris par cela. Quand
nous discutions de comment emménager la maison le jour des visites, je lui en
avais parlé. C’était un de mes rêves d’avoir un aquarium géant chez moi. Mais
elle n’était pas d’accord. Elle trouvait que c’était faire souffrir les
poissons. Néanmoins, elle l’a fait installer. Je ne serai pas surpris si
derrière la maison elle a fait installer une balançoire. Je lui avais dit que
Ruth aimait ça et moi aussi par ricochet. Est-ce qu’elle n’est pas une fée
cette fille ? Comment a-t-elle réussi à faire tout cela en à peine une
journée ? Sur un des meubles de rangement du salon, je découvre aussi des
photos. Certaines ou je suis seul et deux autres ou nous sommes tous les deux
et nous rions aux éclats. Je me rappelle que nous les avons prises pendant nos
journées shopping. Elle a vraiment pensé à tout.
Ruth : eh ben. Ton amie a vraiment du goût.
Tout est parfaitement agencé. C’est tellement beau.
Paul : Je suis d’accord avec toi. Rien à
redire. Elle a déjà mon vote rien que pour cela.
Moi : (rire) prenez place. Je vais la chercher.
C’est sur ces mots qu’elle entre dans la pièce.
Toujours aussi rayonnante. Elle a opté pour une robe imprimée ethnique et des
sandales plates.
Ainara : Bonsoir. Soyez les bienvenus.
Paul et Ruth : Merci. Disent –ils en se
retournant.
Moi : Paul, Ruth je vous présente..
Paul : Ainara WILSON ? C’est bien
toi ?
Ainara : Paul ? Oui c’est moi.
Et elle se jette dans ses bras. Après un long câlin,
elle serre aussi Ruth dans ses bras.
Ok. Là, je suis largué. Quelqu’un m’explique ?
PS: Chose promise, chose due. Voici vos trois chapitres.
Bon week-end. A lundi. Bisous.