Chapitre 24
Ecrit par Lady_miinash21
Bonjour, je vous conseille de relire le dernier chapitre.
Betty Bâ
J'entre dans le restaurant et un serveur s'approche de moi.
Serveur: Bonjour, que puis-je faire pour vous ?
Je scrute la pièce à la recherche de mon géniteur, sa carrure imposante ne m'échappa pas et je le reconnu très facilement.
-J'ai rendez-vous avec cet homme là-bas.
Serveur: D'accord, suivez moi s'il vous plaît !
Je le suis tout en arborant un visage faussement joyeux. Il me faut avoir l'air contente de le retrouver et surtout ne pas le laisser lire en moi, ce sera plutôt difficile parce qu'il est très fort en la matière. Mais ce qui est sûr c'est que la colère et la haine qui m'anime envers ce type et l'envie que j'ai de le faire tomber, m'aideront à mener à bien mon plan.
Abass: Ma chère fille ! Dit-il en ouvrant ses bras.
Malgré les souvenirs qui reviennent à la vue de cette face de monstre, je m'efforce de sourire et répond à son câlin.
-Papa, tu m'as tellement manqué !
Abass: Pas plus que moi ma fille, tu es radieuse !
-Vous n'êtes pas mal non plus père !
Je comprends mieux pourquoi les femmes tombent à ses pieds comme des feuilles mortes, il devient de plus en plus foutrement beau.
Abass: Ton vieux père prend soin de lui, c'est une règle d'or.
-Totalement d'accord avec toi, de toute façon c'est pas parce qu'on prend de l'âge qu'on doit se laisser aller...surtout lorsqu'on est si riche, respecté et...
Abass: Lorsqu'on est tout simplement le seul et unique Abass Fadiga !
Dans ma tête je lui lance un gros tchip qui ferait trembler les murs de ce restaurant si je l'avais fait avec ma bouche. Ki nimako djépé !
On continue de discuter de choses qui sincèrement m'agacent au plus haut point mais...j'essaie tant bien que mal de garder le masque d'hypocrite car il le faut. Je déteste faire ça, j'ai toujours préféré dire les choses en face, faire ressortir mes sentiments, être direct. Mais là, la situation est tout autre.
Après trente minutes de bavardages inutiles, je décide d'entrer dans le vif du sujet et mettre à profit mes réels talents de comédienne. Je sors le "cadeau" que je lui ai acheté.
-Tiens papa c'est pour toi.
Abass: Toujours aussi généreuse à ce que je vois.
Il prend le paquet et l'ouvre tout en me regardant droit dans les yeux. Hé bien vous voulez que je vous dise, il a un regard si froid qu'il vous glacerait sur place, un regard qui me fait toujours aussi peur que quand j'étais petite. Je détourne les yeux pour me concentrer sur ce cadeau empoisonné qu'il vient d'ouvrir d'un coup sec.
-C'est...pour me faire pardonner de...mettre comporté de manière si égoïste avec toi. je n'ai...je n'ai même pas cherché à connaitre tes états d'âmes, à savoir comment tu vivais la situation...
Je ne sais pas comment mais j'ai réussi à faire tomber une larme.
-Snif...tu ne...méritais pas ça, je suis désolée !
D'abord surpris, il me regarde avec un air d'incompréhension sur le visage puis, je le vois sortir un mouchoir de sa poche et me le tendre.
Abass: Arrête de pleurer et essuie moi ses larmes s'il te plaît...
Je saisis le mouchoir et essuie les quelques gouttes qui ont réussi à tomber. Et dire que j'ai gâché mon maquillage comme ça. Bon, il semble quand même que ça en a valu le coup vu le visage peiné du vieux. Il scrute la montre que je lui ai offert avant d'afficher un sourire radieux mais à mes yeux machiavélique sur ses lèvres.
Abass: Elle est magnifique, merci !
Silence.
Abass: Tu sais ma fille, j'ai commis des erreurs, beaucoup d'erreurs qui me hantent aujourd'hui plus qu'hier, mais, il faut que tu saches que rencontrer ta mère et t'accueillir dans ce monde ont été les événements les plus merveilleux qui ne me soient jamais arrivé. Je m'étais juré d'arrêter les conneries auxquels je m'adonnais pour veiller sur vous, vous protéger et vous tenir loin de tous ces démons qui me hantaient mais, j'ai failli. On ne peut connaitre le bonheur pur lorsque l'on s'engage dans une certaine pente disons...démoniaque.
-Qu'est ce que tu veux dire papa ?
Abass : Je veux dire que le seul qui doit s'excuser ici c'est moi, mais ça ne servirai à rien car je dois toujours rester loin de vous pour votre sécurité à toi et à ta mère.
Abdel Gueye
Je viens tout juste de me garer devant chez moi. Il est tard et pourtant j'avais promis à Aïcha de rentrer tôt mais l'inspecteur chargé de l'enquête contre cet imbécile d'Ismaïla m'a appelé pour me demander de venir au poste le plus vite possible.
Et ce que j'ai appris là-bas me laisse...sans voix !
Je coupe le moteur et reçoit aussitôt un appel de ma femme, elle vient de m'appeler il n'y a même pas 10 minutes. Jalousie quand tu nous tiens !
-Chérie je suis devant la maison. Lui dis-je rapidement avant qu'elle ne commence à me questionner
*D'accord dépêche toi, je suis dans la cuisine...
-J'arrive.
Je raccroche et descend de la voiture. J'aperçois une silhouette de l'autre côté de la rue, je préfère ne pas m'y attarder et me dirige vers la maison mais j'entends des pas venir vers moi. Doucement je saisis mon arme de ma poche arrière.
-Vous en aurez pas besoin. Si j'avais voulu vous tuer vous seriez mort il y a bien longtemps.
Je me retourne lentement et découvre un visage qui ne m'est pas inconnu.
-Ali ? Il y'a un problème ?
Ali: Écoutez monsieur Gueye, vous m'avez beaucoup aidé et je n'ai...., en fait je....je veux juste vous parlez et...vous prévenir
Je le regarde un moment sans répondre. Il est nerveux et a l'air de regretter quelque chose.
-Qu'est-ce que tu as encore fait ?
Khadija Hanne
C'est temps-ci, je suis...je n'aurais jamais cru redire ça un jour mais....je suis heureuse...et c'est sûrement grâce à cet homme devant moi, ce bel homme plein de charisme et de douceur que je fréquente que depuis quelques semaines pourtant, quelques semaines qui m'ont fait renaître grâce à lui. Je ne sais pas si c'est un rêve mais si ça l'est, je voudrais bien cette fois ci ne pas me réveiller.
Omar Diop, c'est à mes yeux, l'homme parfait. Vous pouvez me dire que l'homme parfait n'existe pas et je serais d'accord avec vous mais, un homme pieux, respectueux, d'un tempérament calme, à l'écoute et compréhensif, patient, tolérant, généreux et la liste est loin d'être exhaustive, toutes ces qualités ne me permettent pas de trouver un adjectif autre que parfait.
Et pourtant, cet homme "parfait" et ce bonheur qu'il ne cesse de me procurer, ne sont pas assez. Certaines choses viennent souvent se mettre en travers de leur chemin, des souvenirs, ma maladie...ce que je veux dire c'est que je suis heureuse certes,...mais de l'intérieur. Car pour moi, montrer ma joie, mon bonheur finirait par me faire mal, comme la première fois.
-Quoi ?
Je sursaute un peu sortant de mes pensées.
-Hein quoi ?
Omar: Je te renvoie la question. Tu me fixes depuis tout à l'heure, pas que cela me déplaise mais, j'aimerais bien que tu partages tes pensées avec moi.
-Elles vont te plaire alors parce que je pensais justement à toi et...à tous les bouleversements que tu as apporté dans ma vie.
Omar: Positifs j'espère ?
-Mais bien évidemment.
Omar : J'en suis ravi alors parce que tu es une femme qui mérite tout le bonheur qui puisse exister sur terre.
-Oh Omar...
il me prend la main lentement pour y déposer un bisou.
Omar: Quand est-ce que tu vas te décider à me laisser entrer dans ta vie.
-Mais tu es déjà dans ma vie Omar.
Omar: Tu sais ce que je veux dire, Khadijah. Tes gestes, tes manières et même tes paroles reflètent ce mur de barrière que tu t'es construites, un mur qui te protège d'une certaine manière de ton passé, je me trompe ?
Je le fixe un moment ne sachant quoi dire. il arrive à lire en moi comme sur un livre ouvert et...je ne sais pas c'est assez perturbant.
-Ceux sont des souvenirs que je n'ai pas forcément envie de ressasser.
Omar : Bien sûr et je ne te demande pas de les faire ressortir mais juste...d'essayer d'en faire une force plutôt qu'une faiblesse.
-Et comment dis-moi, comment toutes ces choses que j'ai vécu...et que je continue à vivre d'ailleurs, peuvent-elles me rendre forte ? j'ai essayé, après avoir rencontré mon ex mari, j'ai tout fait pour ne pas me laisser abattre encore une fois par toutes les épreuves qui me sont tombés dessus en profitant de la vie avec lui et en essayant d'être mais...à quoi ça a servi ? Je l'ai perdu et avec cette fichue maladie probablement dans quelques temps, je ne serais même plus apte à exercer et je serais sur un lit d'hôpital à sentir la mort me guetter lentement. Je suis faible Omar, que je le veuille ou non,...je suis faible autrement j'aurais pu sauver toutes ces êtres que j'ai perdu, ou alors combattre ceux qui m'ont fait souffrir.
Une larme est tombée, puis une autre et finalement je me suis retrouvée dans les bras d'Omar à déverser toutes les larmes de mon corps, des larmes qui refusaient de sortir jusqu'à aujourd'hui.
Omar: Khadijah regarde moi.
Je me redresse pour lui faire face, il me regarde droit dans les yeux, m'hypnotisant.
Omar: Ce n'est pas cette femme que tu viens de décrire que j'ai rencontré. Moi celle que j'ai vu lors de cette réunion, c'était une femme belle, forte, pleine d'assurance, de charme et d'élégance. Te voir ce jour-là m'a mis du baume au cœur parce que, tu es tout ce qu'il y'a de plus inspirant et de plus pure sur terre. Tu n'es pas faible Khadijah, tu es juste détruite de l'intérieur...
Je n'arrive pas à sortir un simple son de ma bouche. Tout ce que mon corps me demande c'est de me taire et d'écouter cette voix magnifique.
Omar: ...Et c'est là où j'interviens !
-...Quoi? Je ne comprends pas.
Omar: Écoutes ! Tu arrives tous les jours à l'hôpital le visage souriant, prête à venir en aide à ce qui en ont le plus besoin, mais...tu refuses que l'on te viennes en aide. Et moi, je suis là pour que ça change, j'ai envie de t'aider, j'ai envie de soigner les blessures qui se trouvent là(il pointe mon cœur)...et là( il pointe ma tête), j'ai envie de te faire revivre et te redonner espoir. laisses moi faire ça pour toi, s'il te plait !
Je secoue la tête de haut en bas comme une enfant. J'en ai envie aussi et je suis prête à le laisser faire.
-Je suis si fatiguée !
Omar: ça t'arrive souvent ces temps-ci ?
-Oui.
Il m'aide à m'allonger sur le canapé avant de s'asseoir à mes côtés.
Omar: Kalidou m'a parlé du docteur Jennings, il m'a dit qu'il était à Dakar pour deux semaines.
Le docteur Jennings c'est le chirurgien que Kalidou a rencontré lors de son voyage à Londres.
-Je lui ai déjà dit que je n'en ai pas besoin...
Omar: Heyu viens de me donner la permission de t'aider, et ça commence par là, tu as encore une chance de t'en sortir et tu dois la saisir.
-Tu sais bien que ce n'est pas tous les jours que tu entends qu'une femme atteinte de cancer du sein stade 4 est totalement guérie. je suis condamnée à mourir, que ce soit dans un an ou dans 10 ans, ca finira par arriver
Omar: On va tous mourir un jour Khadijah, tout ce que je te demande c'est de te battre pour rester parmi nous le plus longtemps possible, tes patients ont besoin de toi, Kayni, ses parents, Kalidou, moi, moi j'ai besoin de toi.
Je lui caresse la joue, il a l'air ému et moi donc. Sincèrement je ne connais cet homme que depuis quelques temps mais, je ne suis pas prête à le quitter.
-D'accord !
Omar: D'accord ?
-D'accord, on ira le voir. Mais pour l'instant viens là.
Je lui fais de la place dans le canapé et il se couche près de moi. Je le serre très fort dans mes bras car je sens que cette fois-ci c'est la bonne et à partir de ce moment, je ferais tout pour que ce bonheur persiste.
Bonjour chères lectrices, si vous saviez comment je suis extrêmement désolée de vous avoir fais attendre mais bon, voilà un nouveau chapitre et j'espère qu'il vous plaira.
En attendant, restez prudent en restant confinés chez vous et surtout prions pour que ce virus disparaisse aussi vite qu'il est apparu, inchallah !