Chapitre 24 : Problème à l'horizon

( J'aime avant de lire )

** Aike **

Je suis ravie de la tournure qu'a pris la situation, Wale est retourné à Mainland et papa est en colère. Il prend de l'âge et il lui faut un successeur donc avec le retour de Wale que je suppose définitif, il va finir par se rabattre sur moi et c'est uniquement ce qui m'intéresse. L'histoire du mariage est très peu devant moi, j'ai autre chose en tête. Pour encourager Wale dans sa décision et pour l'aider d'ailleurs, je vais mettre de façon innocente une idée dans la tête de Agudo et Destiny. Quand j'y pense, je vois d'ici la réaction de Wale ( rire ).

Obi ( venant s'asseoir près de moi ) : Quand tu souris ainsi c'est que tu as quelque chose en tête, Dis-moi.

Moi ( la regardant ) : Ils sont où les parents et Agudo ?

Obi : Près de ton père.

Moi : Sa famille y est aussi ?

Obi : Oui.

Moi ( me levant ) : Alors suis moi si tu veux savoir.

J'ai quitte la chambre pour aller retrouver les autres, ma femme me suit. On s'est déjà vu ce matin donc plus besoin de dire bonjour, je prends place, les écoute discuter puis attends le bon moment pour prendre la parole.

Chef Ogbonna : Nous allons alors rentrer demain.

Moi : Comment ça ? ( Regardant mon père ) J'espère que Agudo reste ici.

Papa : Je ne sais pas comment gérer cette situation, ton frère me rend les choses difficiles.

Moi : Mais enfin papa, même s'il n'y a pas eu de célébration, elle est mariée et tu as payé pour. Par conséquent, sa place est ici.

Papa : Parce que tu pense que je veux qu'elle rentre ? Je n'ai juste pas envie qu'elle s'ennuie ici.

Chef Ogbonna : Oui, ton père a raison. On va rentrer le temps qu'il essaie de régler la situation avec ton frère et elle reviendra après.

Moi : Je ne suis pas d'accord.

Maman : Nous non plus mais on veut arranger les choses, regarde comme la pauvre petite souffre.

Moi : Et vous pensez que c'est en la renvoyant chez elle que les choses vont s'arranger ou que Wale va changer d'avis ? On se trompe je pense.

Destiny : Il a raison.

Moi : Agudo doit rester ici.

Ils me regardent.

Moi : Oui, elle doit rester ici. Non ( feignant uns réflexion ) , elle doit même aller à Mainland vivre avec son mari. Il n'y a qu'ainsi qu'il prendra conscience des choses. C'est bien de le gronder mais si on ne fait que ça, ça restera ainsi. C'est en vivant avec elle qu'il apprendra à la connaître et à l'aimer or si elle retourne chez elle, il ne fera rien de tel.

Silence …

Destiny : Oui papa, il a raison. Si Obi ne restait pas avec Aike, pensez-vous qu'ils se seraient aimés ? Je ne pense pas donc mieux on les rapproche et comme Wale a décidé de rentrer, alors on va installer sa femme chez lui.

Chef Ogbonna : Vous pensez ?

Maman : C'est une idée qui tient, on peut bien la prendre ( regardant papa ).

Papa : Mais je ne pourrai pas me déplacer.

Destiny : Je vais l'y emmener papa, ça c'est un détail.

Papa : Ça te va Agudo ?

Agudo ( triste ) : Je veux juste avoir la possibilité d'être avec mon mari, si c'est cela alors je suis partante. Ce sera difficile au début mais je sais que ça va aller et qu'il changera son avis sur moi.

Papa : Si tu es d'accord alors, okay. Tes parents rentrent demain donc tu iras quelques jours après eux, compris ?

Agudo : Oui papa.

Très bien !

J'ai bien placé les choses N'est-ce pas ?

Ainsi au moins, les choses vont se bouger en ma faveur. 

Moi : Voilà, vous verrez que la situation va s'améliorer.

Oh que non, ça va empirer.

Connaissant mon frère, ça va barder pour lui. On laissé papa, Chef Ogbonna et sa femme discuter entre eux tandis que Destiny et Agudo allaient dans le jardin. L'autre sœur n'est jamais là, à croire que le bonheur de sa sœur lui importent peu. 

Maman et moi sommes allés dans le salon discuter.

Maman : Je suis sûre que tout ce que tu viens de dire n'était pas sans rien.

Moi ( souriant ) : Tu me connais très bien mère.

Maman : Alors c'est cela N'est-ce pas ? Toujours derrière le trône ?

Moi : Oui oui, toujours et comme tu ne m'aide pas je vais accélérer les choses de mon côté.

Maman : Je parle de cette histoire à ton père chaque jour que les dieux font mais toujours est-il qu'il insiste sur Wale prétextant la prédication des dieux 

Moi : Dans ce cas, les dieux se trompent. Ils sont en sa faveur simplement parce que sa mère est morte et c'est tout. Ils le prennent en pitié et papa encore plus mais jusqu'à quand ? Est-ce le seul à avoir perdu sa mère ? Pourquoi le dorloter autant ? Je suis aussi fils d'Igwe et j'ai donc le droit d'avoir toutes mes chances pour être successeur. .

Maman : Bien sûr que oui mon fils.

Moi : Alors il faut que tu m'aide doublement pour que je parvienne. Tu es l'épouse de l'Igwe donc tu dois pouvoir tourner les choses en la faveur.

Maman : Je ferai plus d'efforts dès aujourd'hui alors.

Moi : Ça me va.

Maman : A quoi aboutit ce que tu nous a dit tout à l'heure ?

Moi : On sait que Wale est déjà en colère contre nous, surtout papa donc quand il la verra dans sa maison et qu'elle lui dira que c'est papa qui a demandé à ce qu'elle y aille, il va craquer. Il va craquer et va disparaître comme il sait si bien le faire mais cette fois-ci pour plus longtemps que prévu.

Maman : Et donc ton père va se retourner vers toi ?

Moi : Exactement, sa majesté ma très chère mère.

Maman : Très bien réfléchi.

Nous avons encore discuter puis je suis retourné dans ma chambre histoire de savourer dans ma tête la tournure que prennent les choses.

** Amarachi / Village d'Agbado **

Depuis l'accident de leurs parents on a plus de nouvelle. On sait juste qu'ils sont avec leur oncle Ogbonna mais rien de plus.  Je n'ai jamais cessé de m'en vouloir et j'ai toujours repris mon mari, leur oncle, pour cela mais rien n'y fait. Je ne suis qu'une femme et je suis obligée de respecter mon mari sinon on va me convoquer sur la place du village. Il a arraché à ses enfants leur maison sans que je ne sache parce que je venais de mettre au monde et quand je l'ai appris, il était bien trop tard. On vit désormais dans cette maison et je ne suis pas en paix, j'ai comme l'impression que leur mère qui était très proche de moi est là et m'en veut de n'avoir pas chercher ses enfants. Il faut qu'on trouve me moyen de les voir et prendre au moins de leurs nouvelles vu que nous n'avons pas le contact d'Ogbonna. 

Promise : Tu as quel problème ? Depuis quelques jours déjà tu es bien pensive.

Moi : Mon mari j'ai quelque chose à te demander.

Promise :  Parle donc et vite.

Moi : On a aucune nouvelle des enfants de ton feu frère, pouvons-nous aller les voir chez ton autre frère ? 

Promise : Il est hors de question.

Moi : Ce sont tes enfants aussi Promise.

Promise : Je ne savais pas qu'il était aussi facile pour une mère d'oublier ses enfants.

Moi ( écœurée ) : Certes il ne sont pas sortis de mon ventre mais ils sont bien les enfants de ton frère.

Promise : Qu'en sais-tu ? Elle a été infidèle.

Moi : Bon sang elle est morte Promise, ne peux-tu pas respecter ça et la respecter ? Elle n'a jamais été celle que vous pensez tous et Livinus lui-même vous l'avait dit.

Promise : C'était une sorcière, elle l'avait envoûté pour qu'il parle en sa faveur.

Moi : C'est affreux ce que tu dis là.

Promise : Pourtant c'est la vérité.

Moi : Vous avez arraché à ces enfants ce qui leur restait de leurs parents, ils ne peuvent même pas venir se recueillir auprès de leur tombe et tu pense que c'est normal ?

Promise : C'est après combien de mois que tu viens parler ? On approche à grand pas une année et c'est seulement maintenant que tu viens parler ? Les biens dont tu parle qui ont été arrachés, N'est-ce pas dans l'un d'entre eux que tu vis paisiblement ? 

Moi : Oui, j'y vis mais ça ne signifie pas que je suis d'accord avec tout ce que tu fais.

Promise : C'est bien trop tard, garde tes remords pour toi.

Moi ( me levant ) : Tu as raison.

Je suis allé m'asseoir près de l'Arve dans la cour, elle aimait rester assise ici pour surveiller ses enfants. C'était une famille heureuse et leur accident a été difficile pour moi, on était quand même proches. J'irai en ville voir les enfants chez leur oncle même s'il refuse, j'irai.

** Favor **

Ça fait quatre jours déjà que ce qui s'est dit entre Damso et moi dans son bureau a éclaté dans tout le club. Chacun raconte à sa manière et donc forcément c'est terriblement amplifié. J'ai comme l'impression que les gens attendaient uniquement ça pour se divertir un peu, partout où je passe dans ce club on me regarde comme si j'avais la peste. Les langues de vipère, toujours à tourner les choses à leur sauce sans penser aux dégâts. Pendant qu'elles se plaisent à raconter n'importe quoi sans prendre la peine de se tourner vers moi pour savoir, Saphir ne me parle pas. Ou du moins, elle me parle mais pas comme d'habitude, c'est un peu froid. Je peux bien comprendre, j'ai été idiote pour le coup. J'aurais dû allé la voir et lui dire quel genre de goujat est Damso mais non, j'ai préféré me taire et attendre que les choses prennent une autre ampleur.

C'est tout moi ça et ça me fait largement penser à ce qu'il y'a eu entre Ola et moi avant mon départ. J'ai l'impression que les problèmes me collent depuis la mort de mes parents et c'est énervant à la longue. Je vais d'histoire en histoire et quand tout semble aller bien, la vie montre que non. Bref, il faut que je lui parle et je vais profiter de cette journée vu qu'on ne travaille pas.

Moi ( sortant de la chambre ) : Naj, elle est où Saphir ?

Najite ( sur son téléphone ) : Elle a fait un tour en route je pense.

Moi ( m'asseyant ) : Ok.

Najite : Toujours pareil ?

Moi ( soupirant ) : Toujours.

Najite : Vous en avez parler au moins en dehors du club ?

Moi : Tu vois bien comment elle est avec moi, c'est à peine si on tient une conversation telle qu'il se doit.

Najite : Tu sais, je peux bien comprendre pourquoi elle réagit ainsi.

Moi : Mais moi-même je comprends, c'est juste que sur le coup je ne pensais pas que ne pas lui dire rendrait la situation ainsi amplifiée. 

Najite : Je vois ! Insiste, elle va forcément finir par te parler.

Moi : C'est bien ce que j'ai l'intention de faire.

Najite : Ok.

Silence …

Najite : Dis-moi …

Moi ( la regardant ) : Oui ?

Najite : Que se passe-t-il exactement entre Wale et toi ?

Moi : Rien de particulier, il n'y a rien, pourquoi ?

Najite : Vous vous écrivez ?

Moi ( pouffant ) : C'est surtout lui qui écrit et moi je réponds simplement. Pourquoi cette question ?

Najite : Parce que ça se voit clairement que les choses deviennent un peu plus que simples entre vous.

Moi ( rigolant ) : Mais qu'est-ce tu raconte toi ? 

Najite : Il est marié, tu le sais ça au moins ?

Moi : Il m'a dit qu'il ne l'est pas et que c'est un peu plus compliqué que ça.

Najite : Donc c'est pour cela que tu es maintenant prête à sortir avec lui ? Il a déjà dit '' compliqué '' et tu es reste là ?

Moi : Han han Pardon, continue de discuter avec Festus et épargne moi. Je ne sais pas ce que tu raconte là

Najite : D'ailleurs, je vais me renseigner auprès de Festus. Si j'apprends un truc louche sur lui, tu coupe les ponts directement.

Moi ( rire ) : Sinon, ça va vous deux ?

Najite ( gros sourire ) : Oui, les choses sont revenues à la normale. On parle beaucoup tu sais et on profite pour poser les bonnes bases. En fait, on ne reprend pas où on s'était arrêté, on commence une nouvelle histoire.

Moi : C'est la meilleure chose à faire d'ailleurs. Ainsi, vous laissez le passé avec ses erreurs pour mieux avancer ensemble. C'est bien, je suis contente pour toi.

Najite : Il insiste pour que j'aménage avec lui, je lui ai dit non parce que je ne vais pas aller m'installer dans la maison d'un homme sans engagement.

Moi : C'est tout à fait normal comme réponse d'ailleurs.

Najite : Il a alors proposé qu'au moins il prenne une autre maison pour nous. Une plus grande que celle dans laquelle nous sommes, tu vois un peu ?

Moi : Really ?

Najite : Oui ! J'attendais vous le dire en même temps mais bon, pas bien grave. Qu'en penses-tu ?

Moi : Oh mais c'est surtout à Saphir et toi que reviens cette décision. Qui sait quels souvenirs vous avez dans cette maison … ?

Najite : Je sais mais on est une famille maintenant et ce n'est pas parce que mon petit ami a décidé de faire telle chose que je le suivrai surtout si ça vous engage quelque part.

Moi : Si ça me permet d'arrêter d'écouter vos conversations à Festus et toi, ça me ça amplement.

Najite ( rire ) : Personne ne t'oblige à écouter.

Moi ( pouffant ) : Parce que tu te gêne ? 

Najite ( souriant ) : Donc tu es d'accord ?

Moi : Évidemment.

Najite : Ok, j'en parle à ISI quand elle rentre et je donnerai la réponse à Festus juste après.

Moi : Ok !

Najite : Ça nous fera de l'espace. 

Saphir est venu quelques minutes plus tard avec un sachet. Il faut que je m'habitue à l'appeler par son vrai prénom, Isioma.

Saphir : Je vous ai pris deux burgers frites avec des jus, depuis hier on veut manger ça.

Moi ( me levant ) : Merci !

On a pris nos paquet et nous sommes installées pour manger.

Moi ( la regardant ) : Saphir, on peut parler s'il te plaît ?

Saphir : On peut finir au moins ?

Moi : Non, c'est important.

Saphir ( posant son plateau ) : Je t'écoute.

Moi : Je veux qu'on parle de l'histoire avec Damso… Enfin, de ce qui se dit.

Saphir ( soutenant mon regard ) : Oui oui, Vas-y.

Moi : Je tiens à m'excuser encore, je ne voulais vraiment pas te blesser et je pensais bien faire.

Saphir : Mais tu as mal fait Favor, tu aurais mieux fait de venir me voir et me dire.

Moi : Oui, tu as raison. J'aurais mieux fait de venir te dire quel genre d'homme est Damso mais je ne l'ai pas fait. Je ne l'ai pas fait parce que je me disais que j'avais déjà régler la situation en lui parlant mais j'ai compris que j'ai mal fait et je n'avais pas penser plus loin que ce que je voyais. Comme tu l'as dit, si ton mec fait des avances à ton amie elle devrait venir te le dire et c'est ce que je n'ai pas su faire. Je m'excuse vraiment pour cela et je veux vraiment que tu me pardonne. Tu ne peux pas rester comme ça et être froide avec moi, je ne te manque pas ( souriant ) ? 

Saphir ( Souriant ) : Tu es terrible toi, c'est quelle façon de finir des excuses là ? 

Moi : … 

Saphir ( ouvrant ses bras ) : Viens là ( ce que je fais. Je veux bien te Pardonner si tu me promets de ne plus jamais le cacher de telles choses.

Moi : Promis !

Saphir : Damso, tu peux l'oublier comme je décide de le faire. Je t'en ai voulu parce que je pensais vraiment que tu aurais réagis autrement et que tu serais venu me voir. Au lieu de ça, c'est cette peste de Cardie qui vient arracher les choses à sa sauce. Imagine que j'aurais été une fille dingue, tu pense que j'aurais réagis si calmement ? Bref, ce dont des broutilles, oublions ça d'accord ? 

Moi : Volontier !

Najite : S'il vous plaît, allez je peux maintenant manger en paix ?

Saphir : Qui t'attache les mains et la bouche ?

On a rigolé avant de reprendre now plateaux. Najite lui a parlé de la proposition de Festus et comme moi, elle est bien d'accord. Elle a donc dit à Festus qui a répondu en disant qu'il règle ça au plus vite. 

Je devais faire un dépôt dans mon compte donc j'ai dû sortir toute seule pour me rendre à la banque. J'y suis allé, j'ai fait mon dépôt et j'ai profité pour appeler sur Ikoyi afin d'avoir des nouvelles d'Ikena. Il va bien même s'il ne s'est pas encore réveillé. Après mon appel, je me suis arrêté acheter une sandale très belle et au moment je m'apprête à traverser la route je suis bousculée par un homme qui court à toute vitesse et j'entends derrière moi une femme qui crie au voleur. L'affaire des voleurs ici c'est très fréquent, la pauvre.

Quand je me retourne pour voir la femme en question, je la vois de dos. Elle a l'air tellement dépassée qu'elle a les mains sur son visage, je décide alors de l'approcher. 

Moi : Madame, vous allez bien ? Il ne faut jamais les poursuivre, ça peut être dangereux.

Elle : Oui mais ils ont … Favor ?

Moi : …