Chapitre 24
Ecrit par MalvinaEsmeralda
*1 mois plus tard*
Un mois a passé et
aujourd’hui nous allons connaitre le sexe du bébé. Enfin un peu de calme et de
sérénité après cette grosse tempête mais bon je ne parle pas trop vite on ne
sait pas quel phénomène peut encore pointer le bout de son nez. Mais pour
l’instant je profite du calme.
Charles : Tu es stressée ?
Moi : Plutôt impatiente.
C’est plutôt toi le stressé, je me trompe ?
Charles : Un
petit peu…
Moi : Tout va
bien se passer papa poule
Charles : Quand
je pense que j’aurai pu rater ça. Merci de ne pas avoir baisser les bras
Moi : Crois-moi
j’ai bien failli. Tu peux dire merci à Régis et Coralie, ce sont eux qui m’ont
convaincu de ne pas baisser les bras et de les aider
Charles : Je ne
les pensais pas capable de ça
Moi : Tu es leur
grand-frère et ils t’aiment beaucoup
Charles : Je…
… :
Nicole ?
On se lève et on va
dans le bureau du médecin.
Gynéco : Alors
comment ça va depuis la dernière fois ?
Moi : Ça va mais
ça commence à devenir un peu pesant
Gynéco : Plus
que trois mois et c’est terminé. Alors vous allez enfin connaitre le
sexe ?
Moi : Oui j’ai hâte
Je m’installe sur la
table et Charles s’assoit à côté.
Gynéco : Alors je
suis ravie de vous annoncer que vous attendez…une petite fille. Félicitations.
Moi : Oui !!!
Charles : Réjouis-toi,
la prochaine fois tu me feras un garçon
Moi (en
m’essuyant le ventre) : Tu attendras longtemps pour cette prochaine fois
On est allé déjeuner
et il m’a ramené chez moi. J’ai préféré qu’on soit chacun de notre côté pour le
moment et quand le bébé sera là on avisera.
Le lendemain…
J’essaye de bosser du
mieux que je peux avec ce ventre qui prend de la place de jour en jour. Moi qui
espérais aller manger, il a fallu que quelqu’un frappe à la porte. Une dame
entre et s’assoit sans que je ne le lui demande.
Moi : Je peux
vous aider ?
Elle : Je ne
suis pas là pour vos talents de conseiller financier
Moi : Alors je
ne pense pas pouvoir vous aider
Elle : Oh que si
vous pouvez m’aider. Vous ne me reconnaissez pas n’est-ce pas ?
Moi : Votre
visage m’est familier mais non je ne vous reconnais pas
Elle : Je suis
la mère de Tressy
Moi : Ah…je
pensais m’être débarrassée de cette histoire. C’est quoi la nouveauté du jour ?
Elle : Vous
pensiez que ce serait facile de retrouver la paix et de reprendre votre petite
vie remplie de fantaisies ?
Moi : Je vous
prie de m’excuser mais ma vie n’a rien de fantaisiste
Elle : Malheureusement
cette paix et ce calme que vous recherchez, vous ne l’aurez pas de sitôt
Moi : Rien de
nouveau sous le soleil…je m’y attendais déjà
Elle : Vous êtes
responsables de tout ce qui est arrivé ! À cause de vous elle a perdu le
bébé de Charles, elle est devenue méconnaissable, elle a complètement pété les
plombs et frôle la folie !
Moi : Avec tout
le respect que je vous dois en tant que mère, votre fille est la seule et
unique responsable de ce qui lui arrive. Elle savait ce qu’elle encourait de s’adonner
à de telles pratiques alors ayez un peu honte, allez-vous occuper d’elle et ne
venez m’embêter avec ces histoires. Allez plutôt lui demander ce qu’elle a mis
en jeu pour avoir Charles.
Elle : Taisez-vous
Moi : Vous avez
bien caché votre jeu la dernière fois…pourtant vous saviez dans les moindres
détails ce que votre fille avait fait étant donné que vous êtes la pièce
motrice de tout ce foutoir
Elle : …
Moi : Je suis
sûre que vous vous demandez comment je le sais…je le sais c’est tout.
Elle : Ce n’est
pas terminé
Moi : Tout est
terminé madame. Votre fille a vendu son âme et son ventre pour avoir un homme
qui ne lui appartenait donc n’essayez pas de me faire croire qu’elle était
enceinte. Assumez les conséquences de vos actes et foutez-moi la paix une bonne
fois pour toute
Je me lève de
mon bureau pour ouvrir la porte : Je vais vous demander de sortir
maintenant
Elle se lève de la
chaise avec son air aussi hautain que celui de sa fille.
Elle : N’oubliez
pas que je tiens à mes paroles. J’ai dit ce n’est pas terminé
Moi : Je vous
conseille de rester loin de moi sous peine de vous retrouver en prison
Elle : Vous
croyez que c’est ça qui me fait peur ?
Elle me foudroie du
regard et je sens bien qu’elle essaye de me faire peur et de m’intimider mais
je suis habituée à ces trucs à deux balles et ça ne me fait absolument rien. Elle
me scrute de haut en bas sans gêne.
Elle : Mais quel
joli ventre vous avez là ! Ce serait bien dommage qu’il disparaisse du
jour au lendemain
Moi : …
Elle :
Quoi ? Vous avez perdu votre langue ? Ou vous avez peur peut-être ?
… : Qu’est-ce
qui se passe ?
Je sors de ma torpeur
et vois Charles devant la porte ouverte.
Elle :
Charles ! Mon gendre préféré
Charles : Je ne
suis pas votre gendre madame
Elle : Oh tu
n’as plus ta tête toi ! Ne t’inquiète pas tu vas vite retrouver ma fille
Elle est malade ma
parole ! Comme quoi telle mère telle fille.
Charles : Je
suis venu te chercher pour aller manger. Ça va ?
Moi : Tu n’as
pas entendu ce qu’elle a dit ?
Charles : Si.
J’ai entendu un bout de conversation
Je ferme mon bureau
pour qu’on aille manger.
Moi : Les choses
risquent de dégénérer encore une fois
Charles : Rien
ne va dégénérer chérie, elle raconte n’importe quoi
Moi : Elle
raconte n’importe quoi ?! Elle a ouvertement menacé mon bébé !
Charles (soupirant) :
Tu vas d’abord te nourrir et nourrir notre enfant et ensuite on trouvera une
solution
Moi : Il n’y a
aucune solution à trouver. Cette histoire est entrain de nous échapper et j’en
ai plus que marre de me sentir en danger
Charles : Je ne
sais pas quoi faire
Moi : Réfléchis
et vite, parce que s’il m’arrive encore quelque chose c’est terminé. J’ai aussi
une famille qui m’aime et qui a besoin
Charles : Je
sais mais n’allons pas jusque-là, tout ira bien
Moi : J’en doute
encore
Charles (buvant
une gorgée d’eau) : J’ai l’impression que tu ne veux plus te battre pour
nous
Moi : Ça n’a
rien à y voir du tout. Si c’était le cas je ne serai pas là à manger avec toi
et de surcroit enceinte. Ce que j’essaye de te faire comprendre c’est que je ne
suis pas prête à risquer ma vie davantage sous prétexte d’aimer un homme
Charles : Alors
tu veux qu’on se sépare ?
Moi : Non je
n’ai pas dit ça. Mais comprends que j’ai frôlé la mort deux fois et je refuse
qu’il y en ait une troisième. Ce n’est pas parce que je veux être avec toi que
je dois me montrer suicidaire
Charles : Je
vais régler ça d’accord ?
Moi : J’espère
bien…Régis m’a dit que tu déménages ?
Charles : Oui je
ne me voyais pas vivre à l’intérieur un jour de plus
Moi : Alors tu
vis où depuis tout ce temps ?
Charles : Chez
mes parents
Moi : Ah…
Charles : Je te
sens froide
Moi : Je pensais
que c’était terminé mais les ennuis recommencent
Charles (soupirant) :
Arrête de te faire du souci, ce n’est pas bon pour le bébé. Je t’ai dit que
j’allais trouver une solution
Ça j’en doute par
contre. Bref j’essaye de me détendre du mieux que je peux pour ne pas soumettre
le bébé au stress et on retourne travailler.
Laurent : Salut
vous deux !
Moi : Je
ne t’ai pas vu de la journée toi
Laurent :
Aurélie est à l’hôpital
Moi : Pas de
problèmes j’espère
Laurent : Non
t’inquiète juste la petite princesse qui a voulu venir 1 mois à l’avance mais
elles vont bien
Moi (le prenant
dans mes bras) : Félicitation nouveau papa !
Laurent :
Ahah ! Merci Nicole
Moi : Dis-lui
que je passerai ce soir
Il me donne le nom de
l’hôpital et le numéro de la chambre et je retourne bosser même si je n’ai
qu’une seule envie : dormir !
Je vous passe le
reste de la journée et avant de rentrer à la maison je vais à l’hôpital comme prévu.
Aurélie : Nicole
ma chérie ! Je suis tellement contente de te voir
Moi : J’espère
que tu vas bien
Aurélie : Oh je pense
pouvoir survivre, tout a été tellement rapide
Moi (en prenant le
bébé) : Je pensais qu’elle serait en couveuse. Comment elle s’appelle la
princesse ?
Aurélie : Kaïna…Oh
grâce à Dieu elle n’a pas eu besoin de couveuse. Alors quoi de neuf ?
Moi : A ce rythme-là,
nos deux filles auront des semaines d’écart
Aurélie : Comment
ça ?
Moi : Je n’arrête
pas de stresser et je sais que je suis en train de la mettre en danger. La mère
de Tressy est venue à mon bureau ce matin pour me menacer. Selon elle, je suis
la cause tous les malheurs de sa fille
Aurélie : Elle
est aussi timbrée que sa fille
Moi : J’ai pensé
la même chose. Et avant de partir elle a osé me dire que ce serait dommage que
je perde mon ventre du jour au lendemain
Aurélie : Mon
Dieu…Charles le sait ?
Moi : Oui il
était là il a entendu et il pense être capable de régler
Aurélie :
Pourquoi j’ai l’impression que tu ne le crois pas ?
Moi : Parce
qu’à l’entendre parler j’ai l’impression qu’il ne réalise pas le danger
qui plane sur ma tête ! Il est trop calme !
Aurélie : Tu
comptes le dire à tes parents ?
Moi : Je ne
pense pas…mon père risque de péter les plombs. Mais après ce qui s’est passé ce
matin, je ne te cache pas que j’ai peur et je sais que dans bientôt quelque
chose va m’arriver
Aurélie :
Nicole ! Ne sois pas si pessimiste
Moi : Je ne suis
pas pessimiste mais réaliste. Bon je vais rentrer à la maison, ta nièce est en
train de me rendre K.O
Aurélie : Garde-la
au chaud le plus longtemps possible
Moi : Je vais
essayer. Je t’appelle demain. Repose-toi bien.
Je suis rentrée à la
maison en conduisant le plus prudemment possible bien sûr. On ne sait jamais.
J’ai pris une douche, manger rapidement un bout et je suis allée dormir.
Le lendemain, je
m’apprête à sortir de chez quand je trouve un papier glissé sous la porte
« attention ce matin à ne pas tomber dans les escaliers » c’est une
foutue blague c’est pas vrai ! J’ai été obligée de descendre les escaliers
comme une paranoïaque pour éviter de tomber.
J’étais loin
d’imaginer qu’une semaine après ça allait recommencer…
Je m’apprête à aller
au boulot comme d’hab et je croise un de mes voisins dans le parking qui
voulait de moi d’ailleurs, et heureusement que ma grossesse l’en a vite dissuadé
et qu’on est resté simples amis.
Elvis : Comment
va ?
Moi : Un peu
trop fatiguée mais ça va et toi ?
Elvis : On se
maintient. Tu vas travailler je suppose ?
Moi : Tu supposes
bien
Elvis (en pointant ma
Chevrolet) : C’est ta voiture là-bas non ?
Moi : Un
problème ?
Elvis : Elle a
l’air basse, trop basse. Je peux voir ça de près ?
Moi : Oui je
t’en prie
Qu’est-ce qui se
passe encore mon Dieu ? Il s’approche de la voiture et regarde les pneus.
Elvis : Tu l’as
conduite hier ?
Moi : Bien sûr
Elvis : Tes
pneus sont en train de se vider d’air et les quatre valves sont ouvertes alors
je pense bien que quelqu’un a fait exprès. Tu veux peut-être que je l’emmène…y
a un garage à moins de 5 minutes
Moi : Elle peut
encore rouler dans cet état ?
Elvis : Oui t’inquiète…
Moi : C’est
gentil de ta part
Il monte à
l’intérieur et démarre mais redescend aussi vite qu’il est monté.
Moi : Il y a un
problème ?
Elvis : Tes
freins ne répondent pas
Il se baisse et
regarde en dessous de la voiture et en dessous des roues.
Elvis : Je ne
m’y connais peut-être pas beaucoup en voiture mais une chose est sûre c’est que
tes freins ont été sabotés
Moi :
Quoi ?!
Elvis :
Heureusement que tu n’es pas sorti. Quelque chose de terrible aurait pu arriver.
Nicole est-ce que ça va ?
Moi : Heu…j’ai
un peu la tête qui tourne
Elvis : Je vais
t’aider à t’assoir sur les escaliers
Décidemment les
choses commencent vraiment à devenir hors de contrôle.
Elvis : Tu veux
que j’appelle quelqu’un pour toi ?
Moi : Non je
vais le faire. Merci beaucoup pour ton aide
Elvis : Je t’en
prie. Passe une bonne journée
Moi : Toi aussi
Je relève la tête un
instant et vois une voiture entrer. Mon père. Je sens que je vais subir un
interrogatoire.
Papa : Ah !
J’espérais te rattraper avant que tu n’ailles travailler. Qu’est-ce que tu fais
là ?
Moi (en baissant
les yeux) : Heu…ma voiture a un problème
Je sais que si je le
regarde dans les yeux il va lire en moi comme dans un livre ouvert.
Papa : Nicole
est-ce que tu as des problèmes ?
Moi : N…non…
Papa : Regarde-moi
Oh pitié…
Papa :
Nicole !
Je lève les yeux vers
lui et son regard s’assombrit aussitôt.
Papa : Je le
savais ! Va prendre tes affaires on s’en va
Moi : Où ?
Papa : À la
maison. Tu ne penses quand même pas que je vais te laisser ici. On y va et tu
vas tout me raconter
Je suis remontée me
changer et j’ai prévenu mon boss avant de prendre quelques affaires et suivre
mon protecteur de père.
Papa :
Maintenant tu peux me dire ce qui se passe ?
Je lui raconte du
mieux que je peux les évènements de ces dernières semaines.
Papa : Si tu
n’avais pas 24 ans et si tu n’étais pas enceinte, je serai descendu de cette
voiture pour te fouetter avec ma ceinture
Moi : Mais
pourquoi ?
Papa : Tu as
cette vilaine manie de toujours vouloir tout gérer toute seule. Ce n’est pas
mauvais, mais tu n’en as pas le droit lorsque ta vie est à ce point !
Moi : Je suis
désolé mais je ne voulais pas vous embêter avec mes histoires
Papa : Nous
sommes tes parents Nicole ! Comment est-ce que tu peux penser une seule
seconde nous déranger avec des problèmes comme ça
Moi : Je suis
désolé papa. Il a dit qu’il devait régler ça mais…
Papa :
Qui ?
Moi : Charles…
Papa : Je savais
bien que tu ne devais pas retourner avec lui après cette histoire, je ne sais
pas pourquoi je t’ai laissé faire
Moi : …
Papa (en se
garant) : Ça ne peut plus continuer Nicole et tu le sais. Tu as failli
mourir deux fois, tu as perdu un enfant et tu es en train de prendre le risque
d’en perdre un autre
Moi : Je…je ne
sais juste pas quoi faire
Papa (essuyant mes
larmes) : Ce que tu dois faire c’est entrer dans cette maison, aller dans
ton ancienne chambre et te reposer comme il se doit. Et je t’en supplie ma puce
arrête de te faire autant de souci. Tu es en sécurité ici tu le sais non ?
Moi : Oui…
Papa (descendant de
la voiture) : Et j’ai encore mon flingue t’inquiète !
Je savais qu’il
allait me sortir cette phrase. Quand une situation est hors de contrôle, il
sort le flingue.
Moi : Bonjour
maman
Maman (me serrant
dans ses bras) : Tu es toute frêle et pale. Ça ne va pas ?
Papa : Je vais
t’expliquer. Va te reposer Nicole
Je me suis juste
jetée sous les draps sans demander mon reste, tellement je suis épuisée aussi
bien physiquement qu’émotionnellement.
Je suis réveillée
quelques heures plus tard par ma mère et je constate qu’il est midi.
Maman : J’espère
que tu t’es bien reposé
Moi : Oui plus
que je ne l’espérais
Maman : Ton père
m’a expliqué ce qui se passe. Tu es peut-être majeur mais on a décidé que tu
resteras ici pour le moment. Il est temps que tu penses à toi et surtout au
bébé
Moi : Je le
sais…et j’essaye
Maman : Maintenant
viens manger tu es toute maigre
On est allé dans la
cuisine et elle a rempli mon assiette comme si je n’avais pas mangé depuis des
mois.
Papa : Nicole,
Charles veut te voir
Je me lave les mains et
les rejoins au salon.
Charles : Chérie
ça va ?
Moi : Non
Charles. Ça ne va pas et tu devrais le savoir
Charles : …
Moi : Ça fait
deux semaines que je subis des galères et toi tout ce que tu trouves à toujours
dire c’est je vais régler ça, n’aie pas peur, rien ne va t’arriver ! Tu
règles quoi Charles hein ?!
Maman : Nicole calme
toi
Charles : Je
voulais simplement me montrer rassurant
Moi : L’heure
n’est pas à être rassurant mais plutôt à éradiquer le danger qui plane au-dessus
de ma tête que tu n’as d’ailleurs…ah !
Je suis interrompue
par une contraction qui me paralyse sur le coup.
Maman : Nicole regarde-moi.
Respire et ne pousse surtout pas
On est allé à l’hôpital
au final parce que les contractions ne s’arrêtaient pas.
Le gynéco (retirant
ses gants) : C’est le stress qui fait que le bébé contracte. Mais
heureusement le col n’est pas ouvert. Il va vraiment falloir que tu relâches la
pression, ce n’est pas du tout pour vous deux, elle est petite et tu n’es qu’à
6 mois. Tu dois te nourrir correctement aussi, tu es trop faible
Maman : Elle
peut rentrer à la maison ?
Le gynéco :
Surtout pas. Je vais la mettre en arrêt maladie et la garder en observation quelques
jours
J’en étais sûre mais
bon, autant faire ce qui est bon pour mon bébé en ce moment.
*2 jours plus tard*
Ça fait donc 3 jours que
je suis hospitalisée et la situation s’améliore doucement mais surement.
Finalement je préfère rester enfermée dans un hôpital que d’être dehors avec
ces fous furieux.
Papa : L’heure
des visites est terminée, je reviens demain
Moi : Et après-demain,
et le jour d’après
Papa :
Ahah très drôle ! C’est mon devoir de te protéger et de veiller sur
toi jusqu’à ce que tu ailles mieux et pas ton Charles ou je ne sais qui.
Moi : Papa…
Papa : Je n’ai
rien dit. Repose toi maintenant. À demain
Il est parti et je me
suis endormie plus tard en regardant la télé.
Plus tard dans la
nuit, une envie de faire pipi me réveille. Chose que je déteste d’ailleurs. Je
me passe de l’eau sur le visage avant d’aller me recoucher.
Tout d’un coup, je
sens une pression dans mon dos en me redressant.
-Si tu ne veux pas
que je te tire dans le dos, tu vas t’habiller rapidement et me suivre
Moi : Qui
êtes-vous ?!
-C’est moi qui pose
les questions !
Moi : Je ne vous
suivrai nulle part !
-On n’a pas le
temps ! Dépêche-toi Nicole !
Moi : Fabrice
c’est toi ? Fabrice qu’est-ce que tu fais ?!
Fabrice : Je
n’ai pas le temps Nicole !
Il m’a tiré de force à
l’extérieur et m’a mise dans le coffre d’une voiture. Oh mon Dieu dites-moi que
je rêve ! Je suis sûre que Tressy et sa mère sont derrière tout ça.
J’essaye tout de même de garder mon calme le plus possible pour éviter d’autres
contractions. La voiture finit par s’arrêter brusquement après une éternité.
Moi :
Fabrice ! Qu’est-ce qui se passe ! Pourquoi tu fais ça !
Fabrice (en me liant
les mains) : Je…je n’avais pas le choix Nicole. C’était toi ou ma
mère ! Elles ont menacé ma mère tu comprends ?!
Moi : Qui elles ?
-Bonjour Nicole
Moi : Alexia…
Alexia : Tu
pensais que je t’avais oublié n’est-ce pas ? Mais non. Reculer pour mieux
sauter tu connais ? (en partant) Emmène-la à l’intérieur qu’on en finisse
Moi : Fabrice…
Fabrice (chuchotant)
: Je suis désolé. Je ne vais pas les laisser te tuer ok ? Je vais aller
chercher la police le plus vite possible
Il m’emmène à
l’intérieur et c’est sans surprise que je vois Tressy et sa mère. Il m’enferme
dans une chambre et je sens le stress qui commence à monter pire je commence à
angoisser.
Alexia : On fait
moins la maligne maintenant. Je t’avais dit que tu n’aurais jamais Charles mais
tu t’es entêtée
Tressy :
Nicole…Nicole à cause de toi j’ai perdu le bébé de Charles
Moi : Toi ne
m’approches pas espèce de folle !
Tressy : Tu
aggraves ton cas. Mais vas-y, énerve toi ça fera sortir ton bébé plus vite et
comme ça je pourrai le tuer sous tes yeux comme ça tu sauras ce que ça fait
Moi : Je sais
exactement ce que ça fait contrairement à toi avec ta grossesse imaginaire
Elle ressort et
Alexia reste là à me fixer.
Moi : Tu n’as
pas trouvé quelqu’un de mieux à qui t’allier ?
Alexia (avec un
sourire sadique) : Tais-toi et garde ton air encore précieux. Tu
contractes n’est-ce pas ? Ahah ! Tu as fait exprès de tomber enceinte
pour garder Charles ! Mais crois-moi une fois que ton bâtard sera mort il
ne voudra plus de toi
Moi : Et donc
dis-moi, une fois que je serai morte. Qui tueras l’autre pour récupérer
Charles ?
Son visage se ferme
aussitôt.
Moi : Tu n’as
pas très bien pensé à tes intérêts on dirait
Alexia : La
ferme ! De toute façon il ne voudra jamais d’une folle comme elle alors
j’ai toutes mes chances
Moi : Tant mieux
pour toi…
Les heures défilent et
défilent et j’ai de plus en plus mal.
Alexia : Tu
pourrais faire moins de bruit ?!
Moi : Al…Alexia
il faut m’emmener à l’hôpital
Alexia : Ne te
fatigue pas. Tu veux un conseil…commence à pousser
Oh mon Dieu ! J’essaye
certaines positions apprise aux cours prénatals pour faire passer la douleur
mais rien n’y fait. Je remarque que j’y ai passé toute la journée quand je
vois le soleil se coucher. Fabrice qu’est-ce que tu fais bon sang !
Plusieurs minutes
après, j’entends beaucoup de bruit et le bruit de la porte qui s’ouvre avec
fracas mais j’ai tellement mal que je n’arrive pas à ouvrir les yeux.
-Chérie tu
m’entends ?
Moi : Charles ?
Charles : Oui
mon amour, ton père est là on va t’emmener à l’hôpital ok ?
J’ouvre les yeux et
me rends compte que j’ai un masque à oxygène sur le visage.
Papa : Nicole tu
m’entends ?
Moi : Où est-ce
que je suis ?
Papa : Dans
l’ambulance, on va à l’hôpital ok ?
Moi : Mon bébé…
Papa : Ça va
aller ma puce…
Je suis emmenée aux
urgences très vite et mon gynéco examine directement le bébé.
Charles :
Alors ?
Le gynéco : Le
bébé est en souffrance fœtale, il faut faire une césarienne tout de suite
Moi : Non…non
Le gynéco :
Nicole écoute moi. Je sais que tu as peur mais ton bébé est entrain de souffrir
et il faut la sortir de là pour l’aider est-ce que tu comprends ?
Moi : Oui…
Ils m’ont emmené en
salle d’opération et fait tout le tralala de l’anesthésie.
J’ai juste eu le
temps de voir au-dessus du drap mon gynéco la faire sortir de mon ventre et une
infirmière l’emmener à l’extérieur.
Moi : Elle ne pleure pas ! Pourquoi est-ce qu’elle ne pleure pas ?!