Chapitre 24

Ecrit par MalvinaEsmeralda

*1 mois plus tard*

 

Un mois a passé et aujourd’hui nous allons connaitre le sexe du bébé. Enfin un peu de calme et de sérénité après cette grosse tempête mais bon je ne parle pas trop vite on ne sait pas quel phénomène peut encore pointer le bout de son nez. Mais pour l’instant je profite du calme.

 

Charles : Tu es stressée ?

 

Moi : Plutôt impatiente. C’est plutôt toi le stressé, je me trompe ?

 

Charles : Un petit peu…

 

Moi : Tout va bien se passer papa poule

 

Charles : Quand je pense que j’aurai pu rater ça. Merci de ne pas avoir baisser les bras

 

Moi : Crois-moi j’ai bien failli. Tu peux dire merci à Régis et Coralie, ce sont eux qui m’ont convaincu de ne pas baisser les bras et de les aider

 

Charles : Je ne les pensais pas capable de ça

 

Moi : Tu es leur grand-frère et ils t’aiment beaucoup

 

Charles : Je…

 

… : Nicole ?

 

On se lève et on va dans le bureau du médecin.

 

Gynéco : Alors comment ça va depuis la dernière fois ?

Moi : Ça va mais ça commence à devenir un peu pesant

 

Gynéco : Plus que trois mois et c’est terminé. Alors vous allez enfin connaitre le sexe ?

 

Moi : Oui j’ai hâte

 

Je m’installe sur la table et Charles s’assoit à côté.

 

Gynéco : Alors je suis ravie de vous annoncer que vous attendez…une petite fille. Félicitations.

 

Moi : Oui !!!

 

Charles : Réjouis-toi, la prochaine fois tu me feras un garçon

 

Moi (en m’essuyant le ventre) : Tu attendras longtemps pour cette prochaine fois

 

On est allé déjeuner et il m’a ramené chez moi. J’ai préféré qu’on soit chacun de notre côté pour le moment et quand le bébé sera là on avisera.

Le lendemain…

J’essaye de bosser du mieux que je peux avec ce ventre qui prend de la place de jour en jour. Moi qui espérais aller manger, il a fallu que quelqu’un frappe à la porte. Une dame entre et s’assoit sans que je ne le lui demande.

 

Moi : Je peux vous aider ?

 

Elle : Je ne suis pas là pour vos talents de conseiller financier

 

Moi : Alors je ne pense pas pouvoir vous aider

 

Elle : Oh que si vous pouvez m’aider. Vous ne me reconnaissez pas n’est-ce pas ?

 

Moi : Votre visage m’est familier mais non je ne vous reconnais pas

 

Elle : Je suis la mère de Tressy

 

Moi : Ah…je pensais m’être débarrassée de cette histoire. C’est quoi la nouveauté du jour ?

 

Elle : Vous pensiez que ce serait facile de retrouver la paix et de reprendre votre petite vie remplie de fantaisies ?

 

Moi : Je vous prie de m’excuser mais ma vie n’a rien de fantaisiste

 

Elle : Malheureusement cette paix et ce calme que vous recherchez, vous ne l’aurez pas de sitôt

 

Moi : Rien de nouveau sous le soleil…je m’y attendais déjà

 

Elle : Vous êtes responsables de tout ce qui est arrivé ! À cause de vous elle a perdu le bébé de Charles, elle est devenue méconnaissable, elle a complètement pété les plombs et frôle la folie !

 

Moi : Avec tout le respect que je vous dois en tant que mère, votre fille est la seule et unique responsable de ce qui lui arrive. Elle savait ce qu’elle encourait de s’adonner à de telles pratiques alors ayez un peu honte, allez-vous occuper d’elle et ne venez m’embêter avec ces histoires. Allez plutôt lui demander ce qu’elle a mis en jeu pour avoir Charles.

 

Elle : Taisez-vous

Moi : Vous avez bien caché votre jeu la dernière fois…pourtant vous saviez dans les moindres détails ce que votre fille avait fait étant donné que vous êtes la pièce motrice de tout ce foutoir

 

Elle : …

 

Moi : Je suis sûre que vous vous demandez comment je le sais…je le sais c’est tout.

 

Elle : Ce n’est pas terminé

 

Moi : Tout est terminé madame. Votre fille a vendu son âme et son ventre pour avoir un homme qui ne lui appartenait donc n’essayez pas de me faire croire qu’elle était enceinte. Assumez les conséquences de vos actes et foutez-moi la paix une bonne fois pour toute

 

Je me lève de mon bureau pour ouvrir la porte : Je vais vous demander de sortir maintenant

 

Elle se lève de la chaise avec son air aussi hautain que celui de sa fille.

 

Elle : N’oubliez pas que je tiens à mes paroles. J’ai dit ce n’est pas terminé

 

Moi : Je vous conseille de rester loin de moi sous peine de vous retrouver en prison

 

Elle : Vous croyez que c’est ça qui me fait peur ?

   

Elle me foudroie du regard et je sens bien qu’elle essaye de me faire peur et de m’intimider mais je suis habituée à ces trucs à deux balles et ça ne me fait absolument rien. Elle me scrute de haut en bas sans gêne.

 

Elle : Mais quel joli ventre vous avez là ! Ce serait bien dommage qu’il disparaisse du jour au lendemain

 

Moi : …

 

Elle : Quoi ? Vous avez perdu votre langue ? Ou vous avez peur peut-être ?

 

… : Qu’est-ce qui se passe ?

 

Je sors de ma torpeur et vois Charles devant la porte ouverte.

 

Elle : Charles ! Mon gendre préféré

 

Charles : Je ne suis pas votre gendre madame

 

Elle : Oh tu n’as plus ta tête toi ! Ne t’inquiète pas tu vas vite retrouver ma fille

   

Elle est malade ma parole ! Comme quoi telle mère telle fille.

 

Charles : Je suis venu te chercher pour aller manger. Ça va ?

 

Moi : Tu n’as pas entendu ce qu’elle a dit ?

 

Charles : Si. J’ai entendu un bout de conversation

 

Je ferme mon bureau pour qu’on aille manger.

 

Moi : Les choses risquent de dégénérer encore une fois

 

Charles : Rien ne va dégénérer chérie, elle raconte n’importe quoi

 

Moi : Elle raconte n’importe quoi ?! Elle a ouvertement menacé mon bébé !

 

Charles (soupirant) : Tu vas d’abord te nourrir et nourrir notre enfant et ensuite on trouvera une solution

 

Moi : Il n’y a aucune solution à trouver. Cette histoire est entrain de nous échapper et j’en ai plus que marre de me sentir en danger

 

Charles : Je ne sais pas quoi faire

 

Moi : Réfléchis et vite, parce que s’il m’arrive encore quelque chose c’est terminé. J’ai aussi une famille qui m’aime et qui a besoin

 

Charles : Je sais mais n’allons pas jusque-là, tout ira bien

 

Moi : J’en doute encore

 

Charles (buvant une gorgée d’eau) : J’ai l’impression que tu ne veux plus te battre pour nous

 

Moi : Ça n’a rien à y voir du tout. Si c’était le cas je ne serai pas là à manger avec toi et de surcroit enceinte. Ce que j’essaye de te faire comprendre c’est que je ne suis pas prête à risquer ma vie davantage sous prétexte d’aimer un homme

 

Charles : Alors tu veux qu’on se sépare ?

 

Moi : Non je n’ai pas dit ça. Mais comprends que j’ai frôlé la mort deux fois et je refuse qu’il y en ait une troisième. Ce n’est pas parce que je veux être avec toi que je dois me montrer suicidaire

 

Charles : Je vais régler ça d’accord ?

 

Moi : J’espère bien…Régis m’a dit que tu déménages ?

 

Charles : Oui je ne me voyais pas vivre à l’intérieur un jour de plus

Moi : Alors tu vis où depuis tout ce temps ?

 

Charles : Chez mes parents

 

Moi : Ah…

 

Charles : Je te sens froide

 

Moi : Je pensais que c’était terminé mais les ennuis recommencent

 

Charles (soupirant) : Arrête de te faire du souci, ce n’est pas bon pour le bébé. Je t’ai dit que j’allais trouver une solution

   

Ça j’en doute par contre. Bref j’essaye de me détendre du mieux que je peux pour ne pas soumettre le bébé au stress et on retourne travailler.

 

Laurent : Salut vous deux !

 

Moi : Je ne t’ai pas vu de la journée toi

Laurent : Aurélie est à l’hôpital

 

Moi : Pas de problèmes j’espère

 

Laurent : Non t’inquiète juste la petite princesse qui a voulu venir 1 mois à l’avance mais elles vont bien

 

Moi (le prenant dans mes bras) : Félicitation nouveau papa !

 

Laurent : Ahah ! Merci Nicole

 

Moi : Dis-lui que je passerai ce soir

   

Il me donne le nom de l’hôpital et le numéro de la chambre et je retourne bosser même si je n’ai qu’une seule envie : dormir !

Je vous passe le reste de la journée et avant de rentrer à la maison je vais à l’hôpital comme prévu.

   

Aurélie : Nicole ma chérie ! Je suis tellement contente de te voir

 

Moi : J’espère que tu vas bien

 

Aurélie : Oh je pense pouvoir survivre, tout a été tellement rapide

 

Moi (en prenant le bébé) : Je pensais qu’elle serait en couveuse. Comment elle s’appelle la princesse ?

 

Aurélie : Kaïna…Oh grâce à Dieu elle n’a pas eu besoin de couveuse. Alors quoi de neuf ?

 

Moi : A ce rythme-là, nos deux filles auront des semaines d’écart

 

Aurélie : Comment ça ?

 

Moi : Je n’arrête pas de stresser et je sais que je suis en train de la mettre en danger. La mère de Tressy est venue à mon bureau ce matin pour me menacer. Selon elle, je suis la cause tous les malheurs de sa fille

 

Aurélie : Elle est aussi timbrée que sa fille

 

Moi : J’ai pensé la même chose. Et avant de partir elle a osé me dire que ce serait dommage que je perde mon ventre du jour au lendemain

 

Aurélie : Mon Dieu…Charles le sait ?

 

Moi : Oui il était là il a entendu et il pense être capable de régler

 

Aurélie : Pourquoi j’ai l’impression que tu ne le crois pas ?

 

Moi : Parce qu’à l’entendre parler j’ai l’impression qu’il ne réalise pas le danger qui plane sur ma tête ! Il est trop calme !

 

Aurélie : Tu comptes le dire à tes parents ?

 

Moi : Je ne pense pas…mon père risque de péter les plombs. Mais après ce qui s’est passé ce matin, je ne te cache pas que j’ai peur et je sais que dans bientôt quelque chose va m’arriver

 

Aurélie : Nicole ! Ne sois pas si pessimiste

 

Moi : Je ne suis pas pessimiste mais réaliste. Bon je vais rentrer à la maison, ta nièce est en train de me rendre K.O

Aurélie : Garde-la au chaud le plus longtemps possible

 

Moi : Je vais essayer. Je t’appelle demain. Repose-toi bien.

   

Je suis rentrée à la maison en conduisant le plus prudemment possible bien sûr. On ne sait jamais. J’ai pris une douche, manger rapidement un bout et je suis allée dormir.

 

Le lendemain, je m’apprête à sortir de chez quand je trouve un papier glissé sous la porte « attention ce matin à ne pas tomber dans les escaliers » c’est une foutue blague c’est pas vrai ! J’ai été obligée de descendre les escaliers comme une paranoïaque pour éviter de tomber.

 

J’étais loin d’imaginer qu’une semaine après ça allait recommencer…

Je m’apprête à aller au boulot comme d’hab et je croise un de mes voisins dans le parking qui voulait de moi d’ailleurs, et heureusement que ma grossesse l’en a vite dissuadé et qu’on est resté simples amis.

 

Elvis : Comment va ?

 

Moi : Un peu trop fatiguée mais ça va et toi ?

 

Elvis : On se maintient. Tu vas travailler je suppose ?

 

Moi : Tu supposes bien

 

Elvis (en pointant ma Chevrolet) : C’est ta voiture là-bas non ?

 

Moi : Un problème ?

 

Elvis : Elle a l’air basse, trop basse. Je peux voir ça de près ?

 

Moi : Oui je t’en prie

   

Qu’est-ce qui se passe encore mon Dieu ? Il s’approche de la voiture et regarde les pneus.

 

Elvis : Tu l’as conduite hier ?

 

Moi : Bien sûr

Elvis : Tes pneus sont en train de se vider d’air et les quatre valves sont ouvertes alors je pense bien que quelqu’un a fait exprès. Tu veux peut-être que je l’emmène…y a un garage à moins de 5 minutes

 

Moi : Elle peut encore rouler dans cet état ?

 

Elvis : Oui t’inquiète…

 

Moi : C’est gentil de ta part

 

Il monte à l’intérieur et démarre mais redescend aussi vite qu’il est monté.

 

Moi : Il y a un problème ?

 

Elvis : Tes freins ne répondent pas

 

Il se baisse et regarde en dessous de la voiture et en dessous des roues.

 

Elvis : Je ne m’y connais peut-être pas beaucoup en voiture mais une chose est sûre c’est que tes freins ont été sabotés

Moi : Quoi ?!

 

Elvis : Heureusement que tu n’es pas sorti. Quelque chose de terrible aurait pu arriver. Nicole est-ce que ça va ?

 

Moi : Heu…j’ai un peu la tête qui tourne

 

Elvis : Je vais t’aider à t’assoir sur les escaliers

   

Décidemment les choses commencent vraiment à devenir hors de contrôle.

 

Elvis : Tu veux que j’appelle quelqu’un pour toi ?

 

Moi : Non je vais le faire. Merci beaucoup pour ton aide

 

Elvis : Je t’en prie. Passe une bonne journée

 

Moi : Toi aussi

   

Je relève la tête un instant et vois une voiture entrer. Mon père. Je sens que je vais subir un interrogatoire.

 

Papa : Ah ! J’espérais te rattraper avant que tu n’ailles travailler. Qu’est-ce que tu fais là ?

 

Moi (en baissant les yeux) : Heu…ma voiture a un problème

 

Je sais que si je le regarde dans les yeux il va lire en moi comme dans un livre ouvert.

 

Papa : Nicole est-ce que tu as des problèmes ?

 

Moi : N…non…

 

Papa : Regarde-moi

 

Oh pitié…

 

Papa : Nicole !

 

Je lève les yeux vers lui et son regard s’assombrit aussitôt.

Papa : Je le savais ! Va prendre tes affaires on s’en va

 

Moi : Où ?

 

Papa : À la maison. Tu ne penses quand même pas que je vais te laisser ici. On y va et tu vas tout me raconter

   

Je suis remontée me changer et j’ai prévenu mon boss avant de prendre quelques affaires et suivre mon protecteur de père.

 

Papa : Maintenant tu peux me dire ce qui se passe ?

 

Je lui raconte du mieux que je peux les évènements de ces dernières semaines.

 

Papa : Si tu n’avais pas 24 ans et si tu n’étais pas enceinte, je serai descendu de cette voiture pour te fouetter avec ma ceinture

 

Moi : Mais pourquoi ?

 

Papa : Tu as cette vilaine manie de toujours vouloir tout gérer toute seule. Ce n’est pas mauvais, mais tu n’en as pas le droit lorsque ta vie est à ce point !

 

Moi : Je suis désolé mais je ne voulais pas vous embêter avec mes histoires

 

Papa : Nous sommes tes parents Nicole ! Comment est-ce que tu peux penser une seule seconde nous déranger avec des problèmes comme ça

 

Moi : Je suis désolé papa. Il a dit qu’il devait régler ça mais…

 

Papa : Qui ?

 

Moi : Charles…

 

Papa : Je savais bien que tu ne devais pas retourner avec lui après cette histoire, je ne sais pas pourquoi je t’ai laissé faire

 

Moi : …

 

Papa (en se garant) : Ça ne peut plus continuer Nicole et tu le sais. Tu as failli mourir deux fois, tu as perdu un enfant et tu es en train de prendre le risque d’en perdre un autre

 

Moi : Je…je ne sais juste pas quoi faire

 

Papa (essuyant mes larmes) : Ce que tu dois faire c’est entrer dans cette maison, aller dans ton ancienne chambre et te reposer comme il se doit. Et je t’en supplie ma puce arrête de te faire autant de souci. Tu es en sécurité ici tu le sais non ?

 

Moi : Oui…

 

Papa (descendant de la voiture) : Et j’ai encore mon flingue t’inquiète !

   

Je savais qu’il allait me sortir cette phrase. Quand une situation est hors de contrôle, il sort le flingue.

 

Moi : Bonjour maman

 

Maman (me serrant dans ses bras) : Tu es toute frêle et pale. Ça ne va pas ?

 

Papa : Je vais t’expliquer. Va te reposer Nicole

   

Je me suis juste jetée sous les draps sans demander mon reste, tellement je suis épuisée aussi bien physiquement qu’émotionnellement.

Je suis réveillée quelques heures plus tard par ma mère et je constate qu’il est midi.

 

Maman : J’espère que tu t’es bien reposé

 

Moi : Oui plus que je ne l’espérais

 

Maman : Ton père m’a expliqué ce qui se passe. Tu es peut-être majeur mais on a décidé que tu resteras ici pour le moment. Il est temps que tu penses à toi et surtout au bébé

 

Moi : Je le sais…et j’essaye

 

Maman : Maintenant viens manger tu es toute maigre

On est allé dans la cuisine et elle a rempli mon assiette comme si je n’avais pas mangé depuis des mois.

 

Papa : Nicole, Charles veut te voir

 

Je me lave les mains et les rejoins au salon.

 

Charles : Chérie ça va ?

 

Moi : Non Charles. Ça ne va pas et tu devrais le savoir

 

Charles : …

 

Moi : Ça fait deux semaines que je subis des galères et toi tout ce que tu trouves à toujours dire c’est je vais régler ça, n’aie pas peur, rien ne va t’arriver ! Tu règles quoi Charles hein ?!

 

Maman : Nicole calme toi

 

Charles : Je voulais simplement me montrer rassurant

 

Moi : L’heure n’est pas à être rassurant mais plutôt à éradiquer le danger qui plane au-dessus de ma tête que tu n’as d’ailleurs…ah !

 

Je suis interrompue par une contraction qui me paralyse sur le coup.

 

Maman : Nicole regarde-moi. Respire et ne pousse surtout pas

   

On est allé à l’hôpital au final parce que les contractions ne s’arrêtaient pas.

 

Le gynéco (retirant ses gants) : C’est le stress qui fait que le bébé contracte. Mais heureusement le col n’est pas ouvert. Il va vraiment falloir que tu relâches la pression, ce n’est pas du tout pour vous deux, elle est petite et tu n’es qu’à 6 mois. Tu dois te nourrir correctement aussi, tu es trop faible

 

Maman : Elle peut rentrer à la maison ?

 

Le gynéco : Surtout pas. Je vais la mettre en arrêt maladie et la garder en observation quelques jours

 

J’en étais sûre mais bon, autant faire ce qui est bon pour mon bébé en ce moment.

 

*2 jours plus tard*

 

Ça fait donc 3 jours que je suis hospitalisée et la situation s’améliore doucement mais surement. Finalement je préfère rester enfermée dans un hôpital que d’être dehors avec ces fous furieux.

   

Papa : L’heure des visites est terminée, je reviens demain

 

Moi : Et après-demain, et le jour d’après

 

Papa : Ahah très drôle ! C’est mon devoir de te protéger et de veiller sur toi jusqu’à ce que tu ailles mieux et pas ton Charles ou je ne sais qui.

 

Moi : Papa…

 

Papa : Je n’ai rien dit. Repose toi maintenant. À demain

 

Il est parti et je me suis endormie plus tard en regardant la télé.

Plus tard dans la nuit, une envie de faire pipi me réveille. Chose que je déteste d’ailleurs. Je me passe de l’eau sur le visage avant d’aller me recoucher.

Tout d’un coup, je sens une pression dans mon dos en me redressant.

 

-Si tu ne veux pas que je te tire dans le dos, tu vas t’habiller rapidement et me suivre

 

Moi : Qui êtes-vous ?!

 

-C’est moi qui pose les questions !

 

Moi : Je ne vous suivrai nulle part !

 

-On n’a pas le temps ! Dépêche-toi Nicole !

 

Moi : Fabrice c’est toi ? Fabrice qu’est-ce que tu fais ?!

 

Fabrice : Je n’ai pas le temps Nicole !

 

Il m’a tiré de force à l’extérieur et m’a mise dans le coffre d’une voiture. Oh mon Dieu dites-moi que je rêve ! Je suis sûre que Tressy et sa mère sont derrière tout ça. J’essaye tout de même de garder mon calme le plus possible pour éviter d’autres contractions. La voiture finit par s’arrêter brusquement après une éternité.

 

Moi : Fabrice ! Qu’est-ce qui se passe ! Pourquoi tu fais ça !

 

Fabrice (en me liant les mains) : Je…je n’avais pas le choix Nicole. C’était toi ou ma mère ! Elles ont menacé ma mère tu comprends ?!

 

Moi : Qui elles ?

 

-Bonjour Nicole

 

Moi : Alexia…

 

Alexia : Tu pensais que je t’avais oublié n’est-ce pas ? Mais non. Reculer pour mieux sauter tu connais ? (en partant) Emmène-la à l’intérieur qu’on en finisse

 

Moi : Fabrice…

Fabrice (chuchotant) : Je suis désolé. Je ne vais pas les laisser te tuer ok ? Je vais aller chercher la police le plus vite possible

   

Il m’emmène à l’intérieur et c’est sans surprise que je vois Tressy et sa mère. Il m’enferme dans une chambre et je sens le stress qui commence à monter pire je commence à angoisser.

   

Alexia : On fait moins la maligne maintenant. Je t’avais dit que tu n’aurais jamais Charles mais tu t’es entêtée

 

Tressy : Nicole…Nicole à cause de toi j’ai perdu le bébé de Charles

 

Moi : Toi ne m’approches pas espèce de folle !

 

Tressy : Tu aggraves ton cas. Mais vas-y, énerve toi ça fera sortir ton bébé plus vite et comme ça je pourrai le tuer sous tes yeux comme ça tu sauras ce que ça fait

 

Moi : Je sais exactement ce que ça fait contrairement à toi avec ta grossesse imaginaire

Elle ressort et Alexia reste là à me fixer.

 

Moi : Tu n’as pas trouvé quelqu’un de mieux à qui t’allier ?

Alexia (avec un sourire sadique) : Tais-toi et garde ton air encore précieux. Tu contractes n’est-ce pas ? Ahah ! Tu as fait exprès de tomber enceinte pour garder Charles ! Mais crois-moi une fois que ton bâtard sera mort il ne voudra plus de toi

 

Moi : Et donc dis-moi, une fois que je serai morte. Qui tueras l’autre pour récupérer Charles ?

 

Son visage se ferme aussitôt.

 

Moi : Tu n’as pas très bien pensé à tes intérêts on dirait

 

Alexia : La ferme ! De toute façon il ne voudra jamais d’une folle comme elle alors j’ai toutes mes chances

 

Moi : Tant mieux pour toi…

   

Les heures défilent et défilent et j’ai de plus en plus mal.

Alexia : Tu pourrais faire moins de bruit ?!

 

Moi : Al…Alexia il faut m’emmener à l’hôpital

 

Alexia : Ne te fatigue pas. Tu veux un conseil…commence à pousser

   

Oh mon Dieu ! J’essaye certaines positions apprise aux cours prénatals pour faire passer la douleur mais rien n’y fait. Je remarque que j’y ai passé toute la journée quand je vois le soleil se coucher. Fabrice qu’est-ce que tu fais bon sang !

Plusieurs minutes après, j’entends beaucoup de bruit et le bruit de la porte qui s’ouvre avec fracas mais j’ai tellement mal que je n’arrive pas à ouvrir les yeux.

 

-Chérie tu m’entends ?

 

Moi : Charles ?

 

Charles : Oui mon amour, ton père est là on va t’emmener à l’hôpital ok ?

 

J’ouvre les yeux et me rends compte que j’ai un masque à oxygène sur le visage.

 

Papa : Nicole tu m’entends ?

 

Moi : Où est-ce que je suis ?

 

Papa : Dans l’ambulance, on va à l’hôpital ok ?

 

Moi : Mon bébé…

 

Papa : Ça va aller ma puce…

   

Je suis emmenée aux urgences très vite et mon gynéco examine directement le bébé.

 

Charles : Alors ?

 

Le gynéco : Le bébé est en souffrance fœtale, il faut faire une césarienne tout de suite

 

Moi : Non…non

 

Le gynéco : Nicole écoute moi. Je sais que tu as peur mais ton bébé est entrain de souffrir et il faut la sortir de là pour l’aider est-ce que tu comprends ?

 

Moi : Oui…

 

Ils m’ont emmené en salle d’opération et fait tout le tralala de l’anesthésie.

J’ai juste eu le temps de voir au-dessus du drap mon gynéco la faire sortir de mon ventre et une infirmière l’emmener à l’extérieur.

 

Moi : Elle ne pleure pas ! Pourquoi est-ce qu’elle ne pleure pas ?! 

Un Amour Ephémère