Chapitre 24 : Dieu est au contrôle.
Ecrit par Benedictaaurellia
3
jours plus tard.
Orlane.
Je
viens de finir mes cours de répétition et plutôt que de rentrer chez moi, je
vais chez Mélanie.
Ces
trois derniers jours, je ne lui ai pas donné signe de vie. Non pas que j’ai
peur de sa maman. Loin de là. Il me fallait juste reculer pour mieux sauter.
J’ai
ou plutôt toute la famille, nous avons tous pris trois jours de jeûne et de
prières pour elle et sa famille.
Oui
je veux l’aider mais seule, je n’y arriverai pas.
Je
sais que c’est le Seigneur qui m’a mis à cœur de nouer des liens avec elle mais
je l’ai écarté en m’approchant d’elle.
Quand
j’ai abordé Mélanie en Février, je n’ai pas mis le Seigneur au centre de cette
relation. Je n’ai même pas mis ce sujet en prière.
Ce
qui est vraiment grave.
A
Mélanie aussi je n’ai pas parlé de Christ. Certes, elle est allée en assemblée
avec nous mais je n’en ai pas discuté avec elle.
Cette
fois ci, je veux faire les choses bien.
Ma
famille comme toujours m’a soutenu.
Dès
fois, je ne réalise pas la chance d’avoir une famille comme la mienne. Dire que
je me les suis tous mis à dos à un moment. Je béni le ciel chaque jour pour
eux. Pour leur vie. Pour leur présence dans la mienne.
Nous
avons clôturé le jeûne hier et maintenant, je sais quoi faire.
J’ai
eu la confirmation que Ruth est la mieux placée pour aider Mel.
Je
cherchais -comment les mettre en relation et j’ai finalement trouvé. Non pas
moi. Ce serait m’enorgueillir que de m’attribuer ce mérite. C’est le Seigneur
lui-même qui me l’a inspiré.
Pour
sa mère, je n’ai aucune crainte. J’ai confiance en mon Dieu.
J’arrive
devant le portail et sonne.
Je
salue le gardien qui m’ouvre et attends patiemment qu’il m’annonce.
Après
quelques minutes, il me conduit sur une véranda où je retrouve mère et fille.
Moi :
Bonjour Madame. Bonjour Mélanie.
Mel :
Orlane ! Bonjour ! Enfin tu réapparais.
Maman
Mel : Bonjour Orlane.
Moi :
Comment vas-tu Mel ? Il y a du mieux j’espère.
Mélanie :
Je vais bien.
Moi :
Dieu merci alors.
(à
maman Mel lui tendant des cartons d’invitation) Madame nous organisons ma
famille et moi une soirée caritative en faveur d’un centre de réinsertion de
femmes. Nous serions ravies de vous compter, votre famille et vous, parmi nos
invités d’honneur.
Elle
prend les cartons et demande.
Maman
Mel : Hm quand aura lieu la soirée ?
Moi :
Dans deux semaines.
Maman
Mel : Je vais consulter mon agenda. Si je n’ai aucune obligation, je serai
là.
Mel :
Je peux y aller aussi maman ? Orlane a dit que toute la famille est
invitée.
Maman :
Oui ma chérie.
Mel
(enlaçant sa mère) : Merci maman !
Moi :
Madame, si votre emploi de temps vous le permet, nous aurions aussi besoin de
votre aide.
Maman
Mel : Pour quoi faire ?
Moi :
Oh vous savez, l’organisation et tout. Il y a encore une foule de détails à
régler.
Maman
Mel : ça tombe bien, je suis en congés pour quelques jours. Ça me changera
les idées. Vous avez une to do list ?
Moi :
Oui bien sûr. Mais c’est ma cousine qui est en charge. Je vous passe son numéro
vous pourrai gérer directement avec elle.
Mel :
Ainara ?
J’acquiesce.
Mel :
J’ai son numéro maman. On pourra l’appeler demain.
Moi :
Je vais rentrer madame. Merci pour votre aide.
Maman
Mel : Disons que c’est pour vous remercier ta famille et toi pour vous
être occupés de ma princesse.
Moi :
C’était un plaisir de le faire Madame.
(me
levant) Au revoir Madame. Mélanie.
Mélanie :
Je te raccompagne.
Mélanie.
Quand
nous nous éloignons de maman je lui dit.
Moi :
Commence par me dire ce que tu as fait à ma mère parce que ce qui vient de se
passer là, je n’ai rien compris.
Orlane (souriant)
: Je ne lui ai rien fait toi aussi. Que veux-tu que je lui fasse ?
Moi :
Mais comment, pourquoi a-t-elle réagit aussi favorablement ? Je t’assure
qu’il y a anguille sous roche. Ma mère n’est pas comme ça.
Orlane :
Tout le monde change.
Moi :
Regarde même le jour où elle est venue à l’hôpital, tu as vu sa réaction envers
toi.
Et
là tout d’un coup aujourd’hui vous tenez une discussion normale ? Je
n’arrive pas à y croire.
Orlane :
Ben faut y croire. Ça s’est déroulé sous tes yeux.
Moi :
Quand j’y pense, je suis fâchée contre toi. Tu as promis de ne pas me laisser
mais dès le lendemain je n’avais plus de tes nouvelles. Ton numéro était même
inaccessible.
Orlane :
J’ai éteint mon téléphone. Je ne voulais avoir aucune distraction.
Mais
je ne t’ai pas abandonné. La preuve c’est que je suis là aujourd’hui.
Moi :
Mais pourquoi ce silence ?
Orlane :
Je te demande juste de me faire confiance pour le moment. Je t’expliquerai tout
en temps voulu. D’accord ?
Moi :
Je te fais confiance.
Orlane :
Rentre maintenant. On s’écrit.
Mel :
D’accord.
Sur
ce, je rentre retrouver ma mère.
Orlane.
Qu’est-ce
que je disais ? Le Seigneur est à l’œuvre.
Quand
on décide de ne plus agir par soi-même et de tout abandonner entre ses mains,
il agit.
Mais
par contre, quand on décide d’être nous-même au contrôle, il nous laisse faire.
C’est
ça le libre arbitre.