CHAPITRE 24: La vie continue

Ecrit par kaynaliah

Dans la tête de Mélissa


-« Comment tu as pu me faire ça ? » hurla ma mère
-« Je suis désolée mais si c’était à refaire j’agirai de la même façon »
-« QU’est-ce que tu dis ? Tu m’as trahie Mélissa »
-« Je ne t’ai pas trahie maman. J’ai juste fait ce qui me semblait juste »
-« Tu es complètement folle ma fille. Tout ce que j’ai fait était pour nous et tu as tout gâché »
-« Maman tu n’avais pas le droit de jouer avec la vie de cette fille. Elle est tout de même ta belle-fille »
-« Sors d’ici et ne reviens surtout pas »
-« Tu me blesses aujourd’hui mais c’est juste une leçon de vie. C’est papa qui avait raison à ton sujet depuis toujours : tu es mauvaise. J’ai toujours pris ta défense mais là je vois ça de mes propres yeux »
-« Va le rejoindre ton père parfait »
-« Je ne comprends pas comment tu fais pour arriver à te regarder dans une glace sans problème. Tu n’as aucun remords »
-« Qu’est-ce que ça peut bien te faire ? »
-« J’espère vraiment que Dieu te pardonnera tes actes. Je vais m’en aller maman »
-« Je t’interdis de m’appeler ainsi. Je ne suis pas ta mère »

Je me retiens de pleurer. Cette femme m’a vraiment brisée avec ces paroles tranchantes et blessantes. Je prends mon sac et la regarde une dernière fois avant de sortir sans me retourner. J’ai couru jusqu’à ma voiture. Je suis montée à bord et j’ai pleuré de tout mon soul avant de pouvoir démarrer et de rentrer directement chez moi. Je commence à rigoler toute seule. Cette femme est une vraie sorcière en fait mais c’est ma mère. En rentrant à la maison, j’ai pris mon téléphone et appelé mon père : il me manque terriblement et j’ai besoin de lui.
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Dans la tête de Rehyma

Je n’arrive pas à me défaire de ce que j’ai vécu durant ma séquestration. A chaque fois que je ferme les yeux ou qu’ils sont ouverts je revois tout ce que j’ai vécu. J’en tremble de peur. J’ai du al à dormir la nuit, le moindre bruit me rend nerveuse. J’ai été heureuse que Luca soit resté avec moi cette nuit. Ca m’a fait bizarre qu’il vienne me voir aussi tard à l’hôpital. Je me suis sentie gênée au début mais j’ai réussi à me laisser aller. Même si on en n’a pas parlé depuis que je suis de retour, je sais que notre relation a brusquement changé sans que je ne m’en rende compte. Je me sens chanceuse de le savoir près de moi. Il m’est d’un grand soutien.

Il faut avouer que j’ai réussi à m’endormir en paix dans ses bras. Je n’ai plus refait ce cauchemar que je fais depuis mon réveil pour la première fois. Je me suis tellement laissée aller que j’ai trop dormi. Je ne m’attendais pas à voir mon père dans la chambre. Il m’a fait peur tout de même. Il ne semblait pas content, ça c’est sûr. Luca ne savait pas quoi dire à ce moment là. Je me sentais honteuse d’être là à tenter de m’expliquer comme une gamine alors que je suis adulte. J’étais vraiment embarrassée.

Les résultats de mes examens ont été concluants d’après les médecins. Ils ont signé mon autorisation de sortie. Je me sens encore fatiguée à cause du traitement que je suis et apparemment c’est normal. Papa Marc et maman Grâce sont venus par la suite et j’osais espérer secrètement que George ne dirait rien à mes parents. Il n’a pu s’empêcher de faire la pipelette auprès d’eux mais surtout pour avoir des informations sur moi ou nous. Maman a rangé mes affaires tandis que je prenais ma douche. Papa Georges est allé signer tous mes documents de sortie et payer surtout. Luca était toujours avec nous et tenu à nous accompagner à la maison chez Papa Marc. Je me sentais mal à l’aise vis-à-vis de George tout de même. Je devais nous laisser du temps après tout. J’ai tellement de questions à lui poser. J’attendrai quand j’aurai totalement compris le contrôle de ma vie pour qu’on ait cette discussion. 

J’ai eu une belle surprise de trouver à la maison, Monica, Murielle et Michael. Murielle, Monica et moi sommes tombées dans les bras l’une de l’autre en pleurs. Jamais je n’aurai pensé m’en sortir et encore moins les revoir un jour. J’étais tellement heureuse d’être à la maison. JE me sentais chez moi, à ma place, entourée des gens qui m’aiment. Michael était gêné mais je lui ai dit qu’il n’est pas coupable des actes de son père. Je ne voulais pas penser à ça pour l’instant. Je l’ai même embrassé pour lui montrer que je ne lui en voulais pas du tout.
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1 semaine plus tard

Dans la tête de Luca

Je passe mes nuits sur skype avec Rehyma car elle a toujours du mal à s’endormir. Je ne peux pas dormir avec elle chez ses parents : se serait vraiment déplacé et irrespectueux. On allume dons la cam et on parle tout en se regardant. Ca l’aide déjà à mieux dormir. Toute cette histoire m’a permis de réaliser qu’il faut savoir profiter des instants présents. La vie tient à un fil. Les choses sont tellement compliquées entre Rehyma et moi mais je préfère qu’on se laisse du temps et vu l’épreuve qu’elle traverse, je préfère qu’on prenne notre temps. 

Elle a peur de prendre la voiture et même de sortir de chez elle toute seule. La première fois qu’elle a dû sortit pour aller juste chez le boutiquier elle a failli pleurer. Elle ne se sent plus en sécurité et je la comprends. Elle a vraiment été chamboulée. J’ai été la chercher chez elle à 18 heures te je l’ai invitée au restaurant même si elle était réticente au début. Elle a fini par accepter et nous sommes partis dîner. 

Elle est tellement belle que je me perds dans ses yeux. Des fois je me dis que je suis un malade en restant là à me retenir alors que mon corps et mon cœur la réclament. On a passé un bon moment à rigoler et j’ai décidé de la raccompagner chez elle. Je ne veux pas m’attirer les foudres de sa famille. 

Je viens de garer devant son portail et je descends d’abord avant de contourner la voiture et d’ouvrir sa portière. Je lui tends ma main qu’elle saisit avant de descendre. 

-« On y est Mlle »
-« Je sais. Merci pour cette soirée »
-« Merci à toi »
-« Tu es vraiment bizarre Luca. On se détestait tellement que jamais je n’aurai pensé qu’on puisse s’entendre un jour et voire même être proches »
-« Dieu sait faire les choses »

J’étais trop attirée par ses lèvres. J’avais l’impression d’être face à une friandise. J’ai voulu lui faire la bise mais les effluves de son parfum me sont montées à la tête et m’ont perdu. Je n’arrivais plus à détacher mon regard d’elle et elle non plus. 

-« Je suis désolé Rehyma »
-« Pourquoi ? »
-« Pour ça »

Je l’ai attirée à moi et l’ai embrassée timidement d’abord avant que ça ne soit passionné. Je n’arrivais pas à me détacher d’elle. J’étais comme hypnotisé. Je tentais de lutter contre ces sentiments violents qui nageaient en moi lorsque j’ai entendu cette voix imposante et tranchante

-« Je peux savoir ce que vous chercher ainsi dans les amygdales de ma fille »

« Eh merde » pensai-je
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Dans la tête de George

Je surveille de très près le dossier de Jean-Denis et Clarisse. Je veux surtout m’assurer que Clarisse ne réussisse pas à s’en sortir parce qu’elle est française. J’ai fait un appel à un auditeur pour qu’il vienne tout contrôler au sein de l’entreprise. Mais je dois dire que ma priorité est mon enfant. Rehyma semble aller de mieux en mieux physiquement mais psychologiquement j’ignore si c’est le cas. Son médecin m’avait déjà demandé de la faire suivre par un psychologue vu le traumatisme qu’elle a subi. Je crois bien que je vais la pousser à le faire. J’ai peur pour elle et je m’inquiète donc pour son bien-être.

Depuis sa sortie, je passe la voir tous les jours et m’assurer qu’elle va bien surtout. Elle me laisse de plus en plus de place dans sa vie et je me contente donc de ce qu’elle veut bien me donner. J’estime que c’est un bon début pour l’instant. Je roule jusqu’à Nzeng-Ayong et me gare pas trop loin du portail. Je descends de la voiture et marche vers la maison quand je surprends quelque chose qui m’irrite. Bon lui il commence à trop tourner autour de ma fille, il faut que ça cesse là. 

-« Mmmmmh mmmh. J’espère que je ne vous dérange pas »
-« Papa…. »
-« Je peux savoir ce que vous chercher ainsi dans les amygdales de ma fille »
-« Papa »

Rehyma: Le choix de...