Chapitre 24 : Surpriiiise !

Ecrit par Les Histoires de Laya

***Un an plus tard

***Marianne***

Kylian : Bonjour ma chérie (me faisant un bisou dans le dos)

Moi : Bonjour mon cœur, bien dormi ?

Lui : Oui oui. J’ai très faim.

Moi : Je suis en train de finir, assieds-toi !

Je termine la cuisson des œufs et je dépose tout le nécessaire pour le petit-déjeuner sur la table.

Moi : Il y’a encore à manger chez toi ?

Lui : Oui !

Moi : Ne me mens pas s’il te plait.

Lui (soufflant) : Non, il n’y a plus rien !

Moi : La semaine dernière quand je suis partie en mission, tu mangeais quoi ?

Lui : Des pâtes à la sardine ! Le maximum que je puisse me permettre actuellement.

Moi : Kylian ! Je t’ai dit que si tu n’as pas, tu me fais signe. Tu es dans les premières années de ton entreprise, c’est normal que ce soit encore complexe. Mais ce qui me dérange c’est que ça fait deux ans que je te dis que si tu n’as pas, je suis là ! Mais à chaque fois, tu préfères rester sans rien, souffrir au lieu de me demander de faire quelque chose. Ou bien tu crois que j’irai crier sous tous les toits que je t’ai aidé à un moment donné ?

Lui : Ce n’est pas ça Marianne ! Je suis un homme et c’est déjà tellement frustrant pour moi de ne pas pouvoir jouer complètement mon rôle d’homme ; si à ça je rajoute encore le fait de te demander, je me sentirai tellement moindre.

Moi : Pourquoi ?

Lui : Parce que je suis un homme et c’est normalement à moi de prendre soin de toi.

Moi : Ok !

Lui : Tu es fâchée ?

Moi : Non ! Sauf que je ne te comprends pas ! Ça n’enlèvera rien à ton statut d’homme d’avoir besoin de quelque chose, d’avoir besoin d’aide. Surtout de l’aide de ta partenaire !

Je ne dis plus rien ! On finit de manger et je retire tout de la table, tout cela en silence.

En fait, ça m’énerve de savoir qu’il s’affame parfois ou il se nourrit mal, juste parce qu’il ne veut pas me dire « Marianne, j’ai besoin de X ou Y ».

Actuellement, il réinjecte et injecte du cash dans son entreprise afin de la faire grandir. Sinon, elle marche assez bien, mais priorité au paiement de ses salariés.

Bref, il n’en profite pas encore assez des retombées ce qui fait qu’il n’a que le strict minimum en poche.

Si j’avais vraiment besoin d’un homme qui me couvre de cadeaux chaque jour et me donne de l’argent à n’en plus finir, alors j’aurai trouvé cet homme-là.

J’ai l’impression qu’il ne comprend pas que c’est avec lui que je veux être et point barre. Je sais que cette situation n’est que temporaire et en plus, ça ne me dérange pas d’aider mon homme à joindre les deux bouts sachant que je gagne bien ma vie.

J’aime Kylian et ce qu’il m’apporte aujourd’hui va bien au-delà de ce que l’argent peut m’apporter.

L’argent fait le bonheur ? Lol ! Et pourtant je me sens déjà si heureuse avec lui sans qu’il ne mette en avant le portefeuille. L’argent participe au bonheur mais on peut aussi être heureux sans en avoir énormément.

Kylian : Marianne ?

Moi : Oui

Kylian : Je suis désolé chérie. Excuse-moi de ne pas pouvoir t’offrir la vie de rêve que je pense que tu mérites, je me bats chaque jour pour faire de toi une femme comblée dans le futur.

Moi : Donc sans argent je ne suis pas comblée ?

Lui : Je ne sais pas ! Je ne parle pas forcément de grosses sommes, mais je sais que comme toute femme sur cette terre tu as besoin de ressentir que tu as un homme sur qui compter financièrement.

Moi : Pardon ? En gros tu crois vraiment que moi je vise juste des finances ?

Lui : Je me suis mal exprimé, tu sais que je suis maladroit. Mais comprends ce que je veux dire s’il te plait. Moi-même j’ai besoin de sentir que je t’apporte quelque chose d’un point de vue matériel Marianne, j’ai besoin de t’offrir des cadeaux, te faire plaisir, allouer un budget à ton bien-être, j’ai besoin de jouer mon rôle d’homme. Et là, actuellement, j’ai l’impression de ne pas être à la hauteur. Parfois, j’ai peur de te perdre, j’ai peur que tu sois fatiguée de cette situation, et quand je me lève le lendemain, tu es toujours là, tu ne peux pas savoir à quel point tu es précieuse dans ma vie. C’est pour ça que ça me frustre, parce que tu es précieuse et tu mérites qu’on te traite comme tel. Je me donne une année de plus pour t’apporter ce que tu mérites, mais ne me laisse pas tomber ma chérie, s’il te plait, tu sais que j’ai besoin de toi.

Moi : Mais bien sûr que je serai avec toi bébé. Je ne sais même pas de quoi tu t’inquiètes. Je t’aime et tu le sais !

Lui : Tu le sais aussi !

Moi : Savoir quoi ?

Lui (souriant) : Tu sais en tout cas !

Il se lève et je le suis, on part pour le boulot, chacun de son côté.

Il est trop frais dans son polo et son pantalon ! Et c’est mon bébé !

Heureusement que c’est mon bébé même (rire).

***Molly***

Ce matin je m’habille simplement, une robe ample sans aucuns sous-vêtements en dessous. Je me rends dans le local où se trouve l’entreprise de Kylian.

J’ai eu le temps de bien mener mes enquêtes et il se trouve que Marianne sort avec Kylian. J’ai eu un putain de rire nerveux quand j’ai su ça. J’ai d’abord voulu débarquer chez les parents pour cracher mes 4 vérités à Marianne, mais j’ai décidé d’être plus subtile.

Plus un secret met du temps à être découvert, plus il fait mal quand il est révélé.

J’arrive au lieu indiqué et je me rends compte que c’est dans le style des open space, tous les employés au même endroit. Shit, j’espère que Kylian a une pièce privée.

Bingo, je vois un bureau tout au fond, la porte s’ouvre sur Kylian qui sert la main à un homme qui semble être un collaborateur sur le départ.

J’avance avec assurance mais il ne me voit pas vu qu’il retourne dans son bureau le sourire aux lèvres.

Une dame (me stoppant) : Bonjour Madame, que pouvons-nous faire pour vous ?

Moi : Je suis une cousine du patron, Kylian ESSONO.

Elle : Deux secondes, je signale votre présence.

Lol.

Quand elle ouvre la porte du bureau, je me faufile à l’intérieur. Je sais très bien qu’un patron ne réagit jamais violemment devant ses employés, alors il n’aura d’autres choix que me subir.

Quand il me voit, il écarquille ses yeux, son visage vire à la colère et moi j’ai un gros sourire

Lui : Laissez-nous deux secondes.

Elle : Bien M.

Elle sort et elle referme la porte derrière elle.

Moi (m’asseyant confortablement) : Je suis de retour bébé.

Kylian : Déjà, tu ne t’assois pas sur mes fauteuils sans permission et de 2, tu ne m’appelles pas ainsi Molly ! Tu prends tes affaires et tu fiches le camp de mon bureau.

Moi : Pas tant que je n’aurai pas ce que je veux.

Lui : Tu ne fais pas la loi sur mon lieu de travail. Avant que je n’appelle mon gardien pour te faire sortir, il serait préférable pour toi de te lever et retourner d’où tu viens.

Moi : Désolé pour toi mais tu ne le feras pas ! Tu sais pourquoi ? Parce que tu n’oseras jamais t’afficher devant tes employés surtout si je révèle notre petit secret ! Ouh là là, ma langue peut si vite fourcher.

Lui (rire nerveux) : Tu me fais bien rire Molly, toi et moi avons quel secret ? Je te laisse deux secondes pour foutre le camp de mon bureau !

Moi : Kylian, j’ai dit que je ne sors pas tant que je n’ai pas ce que je veux ! Ce que je veux c’est toi !

Je me lève et je soulève ma robe pour lui montrer que je suis nue.

Il n’a absolument aucune réaction. Je pensais que ça lui ferait quelque chose.

Kylian : Je constate que tu n’as toujours aucun respect pour ta propre personne. Comme quoi, une pute en reste une ! DIEU merci je n’ai jamais misé mon avenir sur toi. Maintenant, je veux travailler !

Il décroche son fixe et je l’entends dire « Envoyez moi le gardien ».

Moi (rapidement) : Je n’hésiterai pas alors à dire devant tes employés que tu baises deux SŒURS !

Kylian : Quelles sœurs ?

Moi (droit dans les yeux) : Marianne et moi !

Je déverrouille mon écran et je mets devant ses yeux la dernière photo que j’ai de Marianne, Molly et moi, nous avions 12 ans et Barbara nous avait forcé à prendre cette photo.

Moi : Alors, tu veux toujours appeler le gardien ?

***Kylian***

J’ouvre le premier bouton de mon polo car j’ai l’impression qu’il m’étouffe tout à coup.

Je cherche à savoir si elle bluffe car les femmes sont prêtes à tout.

Je tombe des nues quand elle place son téléphone face à moi en faisant défiler plein de photos de leur jeunesse.

Mon téléphone sonne et c’est Marianne qui m’appelle.

Je ne réponds pas, mon cerveau est en ébullition.

Molly : C’est Marianne qui t’appelle ? Bah réponds Kylian, qu’on lui annonce que sa rivale est de retour. Enfin, sa rivale pour pas longtemps car tu vas la quitter pour moi n’est-ce-pas bébé ?

Le gardien cogne enfin à la porte, je lui donne la permission d’entrer.

Moi : Mets cette femme hors de mon bureau !

Molly : Tu veux m’humilier Kylian ? Alors on souffrira à deux, je vais de ce pas voir Marianne.

Moi : Tu n’oses même pas Molly (au gardien) reviens dans deux minutes stp.

Il s’exécute !

Moi : Molly, n’ose même pas en parler à Marianne tu comprends ? Je refuse de perdre la femme que j’aime pour une pute comme toi ! Si tu étais une fille sérieuse, nous n’en serions pas là. Putain, qu’est-ce-que je regrette ! Mais si Marianne apprend ça Molly, je jure tous mes parents que tu vas mourir de chagrin parce que si tu penses que moi je vais te revenir, tu rêves profondément.

Elle : Tu sauras que par amour je suis prête à tout. À nous deux Kylian et moi je finirai par t’avoir. Bonne journée.

Elle sort de mon bureau et moi je m’enfonce dans mon siège.

Ce qui me tombe sur les bras actuellement va me faire perdre Marianne à jamais.

Je refuse ça, non, jamais, jamais !

Je me sers de l’eau et je bois jusqu’à en vider une bouteille.

Marianne ne cesse de m’appeler mais je ne peux pas lui répondre, elle comprendra automatiquement que je suis dans un état bizarre et je ne peux pas lui dire ça.

C’est après deux heures de temps à repasser cette histoire dans ma tête que je me calme et j’essaie de bosser. Je prie intérieurement que Molly ne dise rien à Marianne.

Mais pourquoi n’ai-je jamais vraiment demander à Marianne de tout me raconter sur sa famille ? Nous n’en serions pas là, je ne pense pas.

Peut-être que deux ans en arrière, j’aurai accepté de tout lui dire au risque de la perdre à jamais, mais aujourd’hui je ne peux pas. Vivre sans Marianne, je ne pourrai pas, c’est la femme de ma vie, jamais je n’accepterai de la perdre pour un moment d’égarement dans le passé.

Je sais que le jour où Marianne le saura, elle me quittera, parce que c’est sa sœur, sa sœur, merde Kylian qu’est-ce-que tu as foutu ?

Marianne me rappelle à nouveau, je décroche.

Elle : Bébé, je m’inquiétais ! Ça va ?

Moi : Oui ça va !

Elle : Tu passeras ce soir ?

Moi : Je ne pourrai pas, j’ai trop de boulot ma puce.

Elle : Ok bébé, pas grave ! Bon, je te rappelle le soir.

Moi : Laisse-moi t’appeler quand je rentre. Tu travailles bien. Clic.

Je suis sorti de mon bureau et je me suis mis à travailler avec mes collaborateurs.

C’est à 22h que j’ai posé mon pied devant ma porte, moralement perturbé par ma journée. J’avais juste une envie, me doucher, m’allonger, parler avec Marianne et dormir pour oublier cette journée…jusqu’à ce que mon cerveau me le rappelle demain.

J’ouvre la porte et c’est une ambiance assez bizarre qui m’y attend.

Marianne est en plein milieu de mon salon. Mon battement de cœur s’intensifie, ne me dites pas que Molly lui a dit.

Elle : Surprise baby.

Ma pression redescend. Elle vient me serrer dans ses bras. Je la serre également.

Elle : Tu prends ta douche, je t’ai fait à manger, ensuite, j’ai une surprise pour toi.

Je fais ce qu’elle me dit et mon cerveau tourne à 1000. Et si elle était au courant de tout et la surprise est Molly ?

Je dure encore plus à la douche que d’habitude, le stress me gagne et pourtant DIEU sait que je ne stresse quasiment jamais. Mais là, on parle de Marianne, la personne que j’aime le plus au monde après ma mère et mes petites sœurs.

Quand je sors, je m’habille et je la rejoins à table.

Je me force à manger pour qu’elle ne décèle pas que je suis totalement out ce soir.

Elle a ce large sourire sur son visage et elle me regarde manger.

À la fin du repas, elle me remet une boite.

Je l’ouvre et j’en sors un test de grossesse… positif !

Pris de court, je verse une larme à cause de la pression.

En même temps je suis surpris par cette grossesse car on n’a jamais voulu l’avoir maintenant mais on n’a jamais été contre non plus au cas où ça nous surprenait, en même temps je pense à Molly qui veut tout gâcher.

Marianne essuie ma larme et elle fond elle-même en larmes, larmes de joie.

Elle : On va être parents bébé snif, c’est vrai que c’est inattendu mais tout ce que DIEU fait est bon.

Moi : Tu as raison ma chérie.

Je la prends sur moi et je la serre.

En même temps je me mets en tête que j’ai 9 mois pour me faire une vraie santé financière et tous les jours de ma vie à prier que Molly n’ouvre jamais sa bouche.

Le téléphone de Marianne vibre, elle le prend et elle lit le message !

Marianne : Wow, pour une surprise, alors là. (Me regardant) Je dois te dire quelque chose !

Moi : Vas-y !

Elle : Il est vrai que depuis le début de notre histoire, tu es celui qui parle le plus de ta famille et je me rends compte que je n’en ai pas fait autant. En fait, j’ai deux sœurs, tu as connu Maurine par un pur hasard mais j’en ai une deuxième. Sauf que je ne t’en ai jamais parlé car elle m’avait rayé de sa vie, elle me considérait comme morte et ce depuis bien longtemps. Surtout, elle a vécu à l’étranger depuis ces longues années. Elle s’appelle Molly, elle a deux ans de plus que Mau et moi et elle vient de m’écrire.

Mon battement de cœur s’accélère, j’ai l’impression de transpirer tout d’un coup.

Marianne (lisant) : Coucou Riane, j’espère que tu vas bien ! C’est Molly, je suis de retour en ville, j’aimerai qu’on se voie demain si t’es ok ? Je sais que c’est un peu bizarre vu qu’on ne s’entendait pas jusque-là mais il faut qu’on parle !

Moi (rapidement) : Demain, je veux qu’on aille voir un médecin à deux. Dis-lui une autre fois stp.

Elle : Je vais d’abord lui demander combien de temps elle est sur le territoire.

Moi (fermement) : Marianne, la santé de notre enfant avant tout. Vous ne vous entendiez pas, elle réapparait soudainement et tu cours pour lui répondre positivement. Non Marianne, tu ne connais même pas ses intentions. Alors non, demain on part d’abord voir le médecin et surtout, je veux qu’on garde notre petit jardin secret pour un bon moment. On ne connait pas les intentions des gens.

Elle : Tu as raison.

Moi : Marianne.

Elle : Oui ?

Moi : Peu importe ce qui se passera, ne me quitte jamais s’il te plait, tu as une place énorme dans ma vie.

Elle : Tu as fait quelque chose de grave ?

Moi : Je veux être avec toi, jusqu’à la fin de mes jours.

Elle : Tu n’as pas répondu à ma question !

Moi : Je préfère ne pas y répondre. Je veux t’avoir à mes côtés à vie, tu es la femme de ma vie Marianne, garde-le en tête partout où tu iras.

Elle: Ok baby. Maintenant, j’ai sommeil.

Je la soulève jusqu’au lit où je la dépose délicatement et je la serre dans mes bras.

Je ne ferme l’œil que 2h durant cette nuit tant je suis effrayé par cette rencontre qu’elle aura avec Molly.

 

Je ne peux pas perdre Marianne.

Sœurs M : Divergence...