Chapitre 25
Ecrit par St Daniel
Les
chroniques de Saint Daniel
Titre
: SECRET du CŒUR
Auteur
: Saint Daniel
Chapitre
25
Amélie se
précipite pour le travail, ses pensées tournées vers les responsabilités de la
journée. Elle dit à Mael et Léa d'être prêtes avant que Sandra n'arrive pour
les amener à l'école. Tout semble comme un matin ordinaire jusqu'à ce qu'elle
arrive à la boutique du père d’Hervé.
Amélie reste
figée, incapable de croire ce qu'elle voit, la boutique est en train de se
consumer, des flammes léchant les murs et des nuages de fumée s'élevant dans le
ciel. Elle se tient là, pétrifiée, son esprit refusant d'accepter la réalité. La
deuxième employée, qui travaille avec Amélie, arrive en courant, les yeux
écarquillés par la panique. Elle pousse Amélie pour la faire réagir.
Employée : Amélie,
fais quelque chose ! On ne peut pas laisser tout brûler !
Amélie,
encore sous le choc, tente de bouger, mais ses jambes se dérobent sous elle.
Ses pensées se bousculent, les souvenirs de la boutique, les heures passées à
travailler, les clients réguliers... tout se transforme en cendres sous ses
yeux.
Le père d’Hervé
arrive, son visage marqué par la fatigue et le désespoir. Il s'approche des
deux femmes, son regard triste.
Père d’Hervé : Laissez
tomber, tout est déjà brûlé. J'étais là bien avant vous, il n'y a plus rien à
sauver. Rentrez chez vous, vous n'avez plus rien à faire ici.
Amélie :
Mais patron ! Voilà les sapeurs-pompiers qui viennent d’arriver. On peut
encore faire quelque chose.
Patron :
Depuis que je les ai appelé ? Renter chez vous ! Il n’y a plus rien à
faire, je vous dis !
Les mots du
père d’Hervé sont comme un coup de poing dans l'estomac d'Amélie. Elle se sent
démunie, inutile. Elle se retourne vers la boutique, le cœur lourd, ses yeux
remplis de larmes. Chaque flamme semble consumer une partie de son être, chaque
craquement de bois brûlé résonne comme un regret dans son esprit.
Amélie : Tout ce
travail, tout ce temps passé ici... Comment cela a-t-il pu arriver ?
Elle se sent
soudainement vidée de toute énergie, ses émotions l'envahissent. La colère, la
tristesse, le désespoir se mélangent en un tourbillon infernal. Elle regrette
de ne pas avoir fait plus, de ne pas avoir été là plus tôt, de ne pas avoir pu
sauver la boutique.
Elle se
retourne une dernière fois pour regarder les ruines fumantes de ce qui était
autrefois son lieu de travail, et avec le cœur lourd de chagrin Amélie
rebrousse chemin.
Amélie :
(chuchotant) Je trouverai un moyen. Pour Mael et Léa, je ne laisserai pas cette
épreuve nous briser. Pas maintenant que j’y suis presque.
Plus
tard chez elle, Amélie est assise dans le salon, les yeux fixés sur un point
indéterminé, encore sous le choc de l'incendie de la boutique. Ses pensées
tournent en boucle, les images des flammes et de la boutique en ruines la
hantant. Elle se sent démunie, perdue, sans savoir quoi faire ensuite. Elle est
là dans ses pensées quand la porte s'ouvre doucement, et Sandra entre après
avoir déposé les enfants à l'école. Elle s'approche d'Amélie, son visage
sérieux, mais empreint de douceur.
Sandra : Amélie, je dois te dire quelque chose d'important.
Mais s'il te plaît, laisse-moi finir avant de dire quoi que ce soit.
Amélie
lève les yeux vers Sandra, un mélange de curiosité et d'appréhension dans le
regard. Elle hoche lentement la tête, indiquant qu'elle est prête à écouter.
Sandra : Si j'étais à ta place, Amélie,
j'oublierais tout et je laisserais le passé au passé. Je donnerais une chance
sincère à cette relation. Quand tu portais encore Maël dans ton ventre, Lucas
était là, il ne voulait que ton bien. Il demandait avec de beaux yeux si tu
sentais l'enfant, ses coups de pieds. Tu te souviens ? Il était là à toutes tes
consultations, comme un père. Il voulait te protéger, que personne ne te fasse
du mal, jusqu'à Maël. Quand tu lui disais qu'il pouvait toucher ton ventre et
qu'il ne sentirait rien, il souriait de joie, heureux. Tu as oublié tout ça ?
Il avait peur de te perdre et tu le sentais, tu sentais la pression et la peur
dans sa voix ! Quand Maël est né, tu ne dormais pas et lui non plus. Et quand
tu sortais, il devenait fou furieux. Amélie, ce n'est pas un besoin d'avoir
envie de parler à quelqu'un tout le temps, c'est de l'amour. Pour moi parler à
quelqu’un tout le temps avec cet envie, c’est une preuve d’un amour. Que ce
soit d’amitié ou d’amour, ça prouve que tu es important à cette personne,
surtout quand il a les yeux de Lucas.
Amélie
est choquée par les mots de Sandra. Les souvenirs affluents, chaque image,
chaque sentiment ressurgit avec une clarté poignante. Elle se souvient des moments
avec Lucas, de sa présence constante, de son soutien inébranlable. Elle se sent
submergée par un mélange d'émotions, entre la reconnaissance et la confusion. Sandra,
voyant l'effet de ses mots, se lève doucement.
Sandra : Réfléchis-y, Amélie. Parfois, il faut laisser
parler son cœur.
Sans
attendre de réponse, Sandra quitte la maison, laissant Amélie seule avec ses
pensées. Les mots résonnent dans l'esprit d'Amélie, chaque phrase déclenchant
une cascade de souvenirs et d'émotions. Elle reste assise, immobile, perdue
dans une réflexion intense. Elle réalise combien elle a refoulé ses sentiments
et ses souvenirs. Elle pense à Lucas, à tout ce qu'il a fait pour elle, à tout
ce qu'il a sacrifié. Une vague de gré et de reconnaissance l'envahit, mêlée à
une douleur sourde pour toutes les années de malentendus et de distances.
Amélie : (pensant) Et si Sandra avait raison ? Et si j'avais
vraiment laissé l'amour se perdre à cause de mes peurs et de mes doutes ?
Les
larmes innocentes commencent à couler sur ses joues. Elle sait qu'elle doit
prendre une décision, qu'elle ne peut plus fuir ses sentiments. Le cœur lourd, Amélie
se promet de faire face à ses émotions et de chercher la vérité sur ses
sentiments pour Lucas.
La journée
passe lentement. Amélie tente de se concentrer sur ses tâches quotidiennes,
mais ses pensées reviennent sans cesse à Lucas et à ce que Sandra a dit. Elle
se sent partagée entre la reconnaissance, la culpabilité et une certaine peur
de l'inconnu.
En fin d'après-midi,
alors qu'Amélie se prépare à aller chercher les enfants à l'école, elle entend
frapper à la porte. C'est Lucas. Il semble nerveux, ses yeux trahissant une
fatigue émotionnelle.
Lucas : Amélie,
est-ce que je peux te parler un moment ?
Amélie : Oui, bien
sûr. Entre.
Ils
s'installent dans le salon, un silence lourd entre eux. Lucas prend une
profonde inspiration.
Lucas : Je sais
que ces derniers temps ont été difficiles. Et je sais que j'ai parfois été
intrusif. Mais tout ce que j'ai fait, c'était par amour. Pas seulement pour les
enfants, mais pour toi aussi.
Amélie sent
son cœur se serrer. Les mots de Lucas résonnent avec ceux de Sandra.
Amélie : Lucas,
je... je sais que tu as toujours été là pour nous. Et je te suis
reconnaissante. Mais je me suis toujours sentie coupable de dépendre de toi,
comme si je te devais quelque chose.
Lucas : Tu ne me
dois rien, Amélie. C'est moi qui ai choisi de te soutenir, de vous soutenir.
Parce que je tiens à toi, plus que tu ne peux l'imaginer. Et si j'ai parfois
été maladroit, je m'en excuse.
Amélie : Sandra
m'a parlé. Elle m'a rappelé tout ce que tu as fait, tout ce que tu as été pour
nous. Et je réalise que j'ai été injuste avec toi, avec nous.
Lucas : Il n'est
jamais trop tard, Amélie. Si tu veux bien me laisser une chance, je suis prêt à
tout recommencer, à construire quelque chose de beau, ensemble.
Amélie :
Maintenant je le veux, Lucas. Je veux essayer. Pour nous, toi et moi, mais il y
a Ulrich.
Quelques
instants plus tard, Sandra arrive avec Maël et Léa. Les enfants courent vers
Amélie et Lucas, riant et racontant leur journée. Sandra observe la scène, un
sourire satisfait sur le visage. Heureuse de revoir que sa fille et Maël sont
entre de bonnes mains.
Quelques
jours plus tard, Ulrich revient vers Amélie. Il semble plus calme et prêt à
discuter.
Ulrich : Amélie,
je suis désolé pour la façon dont je me suis comporté l'autre jour. J'étais en
colère et je n'aurais pas dû te parler comme ça.
Amélie : Je
comprends, Ulrich. Nous étions tous sous pression. Mais tu dois comprendre que
Lucas a toujours été là pour moi et les enfants. Il mérite notre respect.
Ulrich : Je sais.
C'est juste que... je t'aime, Amélie. Et je voulais te protéger.
Amélie : Je le
sais, et je te suis reconnaissante. Mais nous devons tous avancer. Lucas fait partie
de notre vie dès le début et pour toujours.
Ulrich : D'accord.
Je vais essayer de faire un effort. Pour toi, pour les enfants.
Peu de temps
après, les amis et la petite famille qu’Amélie s’est faite après ses temps se
regroupent pour l'aider à traverser cette période difficile. Mina, Sandra et
même des voisins se portent volontaires pour soutenir Amélie.
Mina : Nous
devons organiser une collecte de fonds pour aider à reconstruire la boutique du
père d’Hervé. Amélie a besoin de nous. Faisons le pour elle !
La
communauté se mobilise rapidement, organisant des événements et des ventes de
charité pour collecter des fonds. Amélie est profondément touchée par cet élan
de solidarité.
Lucas, avec
ses contacts dans l'industrie de la musique et des affaires, parvient à trouver
une nouvelle opportunité pour Amélie. Il l'invite à une réunion avec un
entrepreneur local qui cherche à embaucher une responsable de boutique.
Lucas : Je pense
que tu serais parfaite pour ce poste, Amélie. C'est une chance de repartir à
zéro.
Amélie
accepte l'opportunité avec enthousiasme. Lors de l'entretien, elle impressionne
l'entrepreneur par sa détermination et son expérience. Elle décroche le poste
et commence à travailler immédiatement.
Un soir,
Amélie organise un dîner familial chez elle. Lucas, Sandra, Ulrich, Mina et les
enfants sont tous présents. L'atmosphère est détendue et joyeuse. Les enfants
jouent dans le salon tandis que les adultes discutent autour de la table.
Sandra : Je suis
tellement fière de toi, Amélie. Tu as traversé tant d'épreuves et tu es
toujours restée forte.
Amélie : Merci, Sandra.
Je n'aurais pas pu y arriver sans vous tous.
Lucas : Mais
n’oublie pas que c’est parce que nous étions là pour toi hein. Quand tu fais ta
petite tête là, souviens-toi avant de faire genre sur nous.
À
suivre…
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