Chapitre 25 : Josiane ENANWAGNON épouse BOLADJI.
Ecrit par Dele
Ma famille, ma perte.
Chapitre 25 : Josiane ENANWAGNON épouse BOLADJI
Comme on le dit, le second nom de Dieu c’est le temps. Voir mon grand frère debout devant moi actuellement dans cet état me fait encore rappelé que tout es vanité dans ce bas monde et que rien n’est acquis éternellement.
Après avoir renvoyer mes enfants dans la maison, je me retourne vers lui.
Moi : bonsoir Papa Enock.
Lui : bonsoir ma sœur. Comment vas-tu pour moi ?
Moi : (je souris à son appellation à mon égard) je vais bien comme tu peux le voir. Pourquoi tu es là ?
Lui : est-ce qu’on peut aller parler tranquillement quelque part ?
Je ne réponds pas mais me dirige dans la maison. Il me suit et je l’installe sous la paillote dans la cour. J’appelle Alan pour qu’il lui apporte de l’eau. Après qu’il s’est désaltéré, je lui demande d’aller droit au but.
Lui : ma chère sœur, en premier lieu je voudrais te remercier de m’avoir reçu chez toi. (regardant un peu partout autour de lui) il y a tellement longtemps qu’on s’est perdu de vu hein. Les enfants ont tous grandit. Ils font qu’elle classe maintenant ?
Moi : c’est pour ça tu es venu ?
Lui : non. En fait je suis venu te voir en temps que ton frère aîné. Tu sais quoi ? On commet tous des erreurs. Et celui qui reconnaît déjà ses erreurs est à moitié pardonné. Beaucoup de choses se sont passer mais il est temps qu’on oublie tout et qu’on redevienne une famille.
Moi : papa Enock pourquoi est tu venu me voir ? Arrête de tourner autour du pot. J’étais entrain de faire quelque chose avant ton arrivé. Je n’ai vraiment pas le temps alors crache le morceau ou je vais te laisser et aller vaquer à mes occupations.
Lui : OK je vois. Tu sais quoi, ces dernières années on été très dure pour moi. Actuellement ton fils Enock est en prison. Son frère a quitté le pays depuis cinq ans et personne n’a eu de ses nouvelles. Quant à ta fille Nathalie, elle est partie tombé enceinte pour notre gardien. J’ai tout perdu ma sœur. Ma femme est actuellement admise à l’hôpital. On doit l’opérer et je n’ai pas un centime sur moi. Depuis 3 jours ma sœur je n’ai rien mis dans le ventre. Aide-moi à la sauver stp. Ils ne demandent que 500.000f pour l’opération.
Moi : que 500.000f tu dis ? et tu crois que j’ai cette somme là sur moi à te remettre là actuellement ?
Lui : stp aide moi. Même si c’est un prêt je vais contracter.
Moi : donc c’est quand j’ai de l’argent que je devient ta sœur ? C’est quand tout va bien dans ma vie que tu sais que tu as une sœur ? Tu m’as vue sa fait combien d'années déjà ?
Lui : ne revenons plus sur le passé stp.
Moi : répond moi Prospère.
Lui : (tête baisé) 9 ans je crois.
Moi : non ça fait 8 ans. j'étais dans quel état ?
Lui : Josiane je sais que je ne pourrai pas remonter le temps pour effacer mes erreurs mais laisse-moi me rattraper. je suis désolée pour tout. C’est l'œuvre du diable, c'est...
Moi : (l'interrompant) laisse le diable en dehors de ça Prospère. Mes magasins et terrain dont tu t'es accaparé il y a dix ans sont où pour que tu viennes me demander de l'aide ? Tes voitures et tes maisons sont où ? Va vendre tes biens pour régler ton problème.
Lui : tu crois que si j'avais encore tout ça j'allais venir te supplier de m'aider ? Josiane j'ai tout perdu je te dis. Je n'ai plus de maison, rien de chez rien. C’est 50f qui est toute ma vie actuellement. (Dit-il en sortant la pièce de 50f de sa poche). Tout ce que je te demande c’est de sauver la vie de mon épouse. (Se mettant à genoux) pitié. Je ne sais plus vers qui me tourner.
Moi : relève toi. Je ne suis pas Dieu pour que tu t'agenoux devant moi. (Il se relève et s’assoit) et tes deux sœurs ? Elles sont où pour que tu viennes voir la folle ?
Lui : si elles pouvaient m’aider elles l'auraient fait. À cause de Dieu aide moi.
Moi : si tu n’avais pas le dos au mur allais-tu chercher à me voir ? Tu sais quoi ? Je n’ai pas cette somme à te donner. Même 1000f je n’ai pas. Je n’ai plus de famille. Ma seule famille se sont mes enfants. Je te prie de quitter chez moi et de ne plus jamais revenir. Oubli que tu as une sœur. Toi-même tu me l'as dit il y à 8 ans de cela d’oublier que j’ai des frères et sœurs quand je suis venue te voir pour l’enterrement de notre mère. Ou bien tu as oublié ? Va voir tes autres sœurs qui sont normales.
Lui : (se remettant à genoux) je t’en supplie Josiane ne me tourne pas le dos. Ne me laisse pas seul. Tu es la seule personne qui peut m’aider. Pour l’amour de Dieu ne me laisse pas tomber.
Moi : donc toi tu connais Dieu ? (rire jaune) non mais tu te fous de qui ? Si tu connais ce qu’on appelle la HONTE, Prospère ENANWAGNON, tu ne serai pas à genoux là entrain de me supplier de t’aider. Te rappelles-tu de tout ce que tu m’as craché au visage ? Comment tu me traitais ? Tu m’as tourné le dos à un moment donner de ma vie où j’avais besoin de toi et de toute ma famille. Vous m’avez tous tournez le dos. J’étais devenu la peste que tout le monde fuyait. Même vous ma propre famille. Dit moi, mes bien dont tu as pris les rênes après ma maladie ne tournent plus ? Et ta chère sœur ? La femme du maire ? Et ton autre sœur ? Elles sont où pour que tu viennes voir la folle qu’il ne fallait pas approcher ? Je veux que tu te lèves, tu sors de ma maison et que tu ne reviennes plus jamais. Oublie que tu as eu une fois une sœur du nom de Josiane. Si jamais je te revois dans les parages, je vais te montrer comment on traite un homme sans cœur dans ton genre.
Ainsi dit. Je lui tourne le dos et demande au gardien de le faire sortir de chez moi. Si je l'ai invité dans la cours, c’est pour ne pas faire de scandale devant mes clients.
Je m'en vais m’occuper de mes marmites. Je bouillonne de l’intérieur comme jamais je ne l'ai été. Je ne lui ai même pas craché le quart de tout ce que j’ai dans le ventre. Je me rappelle de tout ce qu’ils m’ont fait surtout lui et les larmes d’amertume roulent sur mes joues. Plus j’essaie de les refoulées plus ils coulent. Je sens quelqu’un posé sa main sur mon épaule. Je me retourne et vois Mira et Ivana. Je me jette dans les bras de ma fille et éclate en sanglots. Elles m’entraînent hors de la cuisine en demandant à une des cuisinières qui me seconde de s’occuper de tout. Les larmes que j’ai refoulé durant toute ces années font enfin surface.
On est aller s’assoir sous la paillote. J’ai pleuré pendant de longue minutes avant de me calmer peu à peu. Annah nous rejoint sous la paillote.
Annah : (s’adressant à sa grand sœur) tu vois pourquoi je ne voulais pas qu’il rencontre maman ? Tu es contente de toi ? Tu vois l’état dans lequel il l’a mis ?
Mira : (l’ignorant en s’adressant à moi) je suis désolé maman. Si je savais que tu serais dans cet état après avoir discuté avec lui je n’allais pas…
Moi : (l'interrompant) c’est bon ne t’inquiète pas. Ce n’est pas de votre faute. (s’adressant à Annah) toi viens ici.
Elle vient s’asseoir en face de nous.
Moi : c’est quoi cette manière de s’adresser à ta grand sœur ?
Annah : si je m’adresse à elle ainsi c’est par ce que je suis remonté contre elle. Après tout ce que ceux là nous ont fait elle ose être gentille avec lui. Il ne mérite aucune considération ni attention de notre part. Il doit être un inconnu pour nous comme nous étions des inconnus pour eux depuis des années.
Moi : tu crois qu’en rendant le mal pour le mal tu te sentiras mieux peut-être ? Je vous ai toujours dit de toujours faire du bien à ceux qui vous offensent. Laissez la justice à la nature. Dieu ne dors pas. Tout se paie ici bas. Quoi quand soit ce qu’ils diront ou se qu’on fera cela ne changera rien à ce que le même sang coule dans nos veines. Je ne peux jamais effacer cela vous non plus. Ta sœur n’a rien fait de mal. Elle a agit de façon réfléchi comme une personne bien éduquée. C’est plutôt ton attitude que je n’ai pas aimé. Où sont passées les bonnes manières que je vous ai inculqué dans cette maison ? Tu voulais faire de scènes devant les clients ?
Annah : (baissant la tête) je suis désolé maman. La colère a pris le dessus. Grand-sœur je suis désolé pour mon comportement et mes propos déplacés.
Mira : t’en fait pas sœurette. J’ai compris. Je savais que tu as parlée et agit sous l’effet de la colère.
Moi : je ne cesserai jamais de vous le dire mes enfants. La colère ne fait rien de bon dans cette vie. J’avoue que la colère à pris le dessus tout à l’heure quand je parlais avec mon frère …
Annah : (m’interrompant) tu continues de le considérer et de l’appeler ton frère maman ? Je suis d’accord qu’il ne faut pas rendre le mal pour le mal mais je ne peux jamais oublier ce qu’il nous ont fait et faire comme si de rien n’était. Ne me demande pas d’être hypocrite maman. Tout sauf ça.
Moi : dit moi, à le voir aujourd’hui dans cet état tu ne vois pas qu’il paie déjà pour ces actes ?
Annah : il ne paie pas encore maman. C'est le début du commencement pour lui. Il voulait que tu deviennes folle et erre dans la rue n'est-ce pas ? lui il va erré plus que les fous dans cette ville même en étant bien portant.
Ivana : Annah calme toi. Regarde comment tes mains trembles.
Mira : d’ailleurs pourquoi il étais là ?
Moi : (soupire) il veut que je l’aide financièrement pour l’opération de sa femme qui est actuellement hospitalisée.
Annah : (rire jaune) la bonne blague. Donc c'est quand tu es financièrement stable et bien portante que ta famille te considère comme l'un des leurs ? Où sont passer ses autres sœurs ? Celles qui sont de sa famille ? Il ne peut pas vendre l’une de ses multiples voiture pour s’occuper de sa femme ?
Moi : en le voyant tout à l’heure. Il à l’air de quelqu’un qui possède même un vélo ?
Mira : il à besoin de combien ?
Moi : 500.000f.
Annah et Mira : hum.
Annah : j'espère que tu l’as envoyé se fait paître ? Ceux-là ne méritent pas notre pardon ni quoi que ce soit de notre part. Maman tu l'as renvoyé ou pas ?
Ivana : Annah calme toi. Tu es autant colérique ?
Moi : Annah calme toi. Ne te rend pas malade à cause de lui. Tu ne vas pas avoir crise cardiaque à cause du passé. Reprend toi.
Annah : je n'arrive juste pas à passer outre. Le revoir a fait réveiller une colère sans nom en moi. C’est plus fort que moi ( dit-elle en essuyant les larmes qui perlent sur ses joues.)
Ivana : (allant s’assoit à côté d'Annah) vient là. Dit-elle en la prenant dans ses bras.
Mira : tu lui as servi quoi comme réponse après sa requête.
Moi : je l'ai renvoyé. J’étais trop en colère pour prendre une bonne décision.
Annah : la bonne décision c’est de l'avoir renvoyé point. J'espère que tu ne vas pas passer par derrière et lui venir en aide ?
Mira : et si c’était un piège pour finir avec nous. Ceux là ne nous ont jamais aimé. Aujourd’hui il vient habiller comme un mendiant pour te demander de l’argent. Où est passer toute la richesse qu’il a amassé en s’accaparant de tes biens. Même s’il a tout perdu et sa maison. Il peut la vendre pour s’occuper de sa famille non ? Maman moi je ne suis pas d’accord que tu débloque une telle somme pour lui. Je n’ai pas confiance en lui. Ça sent un piège à plein nez. On ne perd pas tout comme ça du jour au lendemain.
Moi : ce n’est pas un piège ma fille. J’avais déjà eu vend de ce qu’il a tout perdu depuis plus de 3 ans. Je savais que tôt ou tard il allait chercher à me voir. Je sais aussi que sa femme est à l’hôpital depuis des semaines.
Annah : comment est-ce que tu as appris tout ça ?
Moi : tu sais que sa parle beaucoup par ici. Les gens aiment se mêler de la vie des autres que de s’occuper de la leur.
Annah : tu comptes lui donner cette somme ?
Moi : je ne sais pas encore. Je verrai bien.
Mira : tu verras bien ? Tu sais quoi maman, ce n’est pas tout le monde on aide dans cette vie. Tout le monde ne mérite pas une seconde chance. Il y a des gens à qui il faut fermer la porte pour toujours. Tes parents ainsi que nos parents paternels sont les gens de personnes à qui on doit fermer la porte pour toujours. Quand ils nous ont tous tourné le dos dans la situation dans laquelle nous étions en son temps ils espéraient sûrement qu’on allait mourir ou devenir des hors la loi et Dieu dans son immense amour en a décidé autrement. Aujourd’hui que notre vie a changée ces mêmes personnes viennent demander notre aide. Réfléchir bien avant de lui remettre cette somme. Qu’est-ce qui prouve réellement qu’il a vraiment tout perdu ? Es-tu aller chez lui ? Tu as les preuves de ce que les ont dit sont venus te raconter ? Et si son intention est de venir terminer ce qu’ils n'ont pas pu finir ? On est en Afrique maman. Un adage dit que ce n’est pas tous les chiens affamé qu’on voit qu’il faut nourrir. D’autres ont juste besoin de plus de force pour nous mordre.
Annah : (s’adressant à sa sœur aînée) tu me donnes raison maintenant ?
Moi : vous avez raison de vous inquiétez mais sachez que s’ils n’ont pas réussi il à de cela 10 ans ce n’est pas aujourd’hui qu’ils vont y arriver. Dieu est dans la barque je n’ai pas peur.
Mira : Et ses autres sœurs ?
Moi : je n’en sais rien.
Mira : Ou bien il ne reconnais plus la voie qui mène chez elles ?
Moi : vous pensez que si elles pouvaient l’aider, il allait venir nous demander de l’aide ?
Annah : donc c’est quand tu as de l’argent qu’il se rappelle de toi comme étant leur sœur ?
Moi : hum ! Tout ce qui nous arrive dans la vie à une signification. Peut-être que si nous n’étions pas passer par tout ça nous n'en serions peut être pas où nous sommes aujourd'hui. Rendons grâce pour tout et laissons tout ça derrière nous. Le plus important c’est que nous avons réussi là où ils ont crue que c’était fini pour nous. (voulant les taquiner) pour montrer votre bonne foie et prouver que ce que vous écoutez tous les dimanches à l’église vous en prenez compte, vous allez m’aider avec 100.000f chacune. Je vais compléter le reste.
Annah : que l’âme de sa femme aille en enfer.
Elles se lèvent au même moment.
Annah : God for bide (que Dieu n'ose).
Mira : je n’ai pas cette somme.
Moi : (riant) vous êtes tellement prévisibles les filles. Dieu a dit aimez-vous les uns les autres.
Sans me répondre elles sont rentrées dans la maison. Je comprends leurs attitudes mieux que qui quiconque. Je me lève à mon tours pour aller s’occuper de mes marmites en réfléchissant à la visite de mon frère.
#nikê #chro
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Bon début de week-end à tous ????????????????