CHAPITRE 26
Ecrit par Tony carmen
J'ai passé un weekend fantastique ! C'est beau l'amour ! Je pourrais marcher sur des épines, je ne m'en rendrais pas compte. Yann vient de nous déposer et il est reparti rapidement. Il a une urgence au boulot ; d'ailleurs, je me prépare vite fait et je vais aussi au boulot. La première collection a été un succès ! On s'est très vite retrouver à cours. Heureusement que l'on s'est préparé à conséquence. Je dois embaucher plus de couturier ;
À peine je franchis le pas de la porte que je tombe sur CHARMANT. Zutt !!! On avait rendez-vous hier, et moi tellement j'étais sur mon petit nuage que j'ai même pas pensé à lui un seul instant ! Même pas pour annuler.
- Quel mal polie ! Désolé CHARMANT. ( En lui faisant la bise) Mais j'ai complétement oublié, je m'en vœux!!
- C'est pas grave. Je m'inquietait juste pour toi, parce j'ai essayé de te joindre en vain.
- Mon téléphone était éteint je m'en suis même pas rendu compte.
- Tu devais être à fond dans ce que tu faisais... ( Je suis tout d'un coup embarrassée). Salut Micka !
- Bonzour Tonton Chamane. Ma maman a dormi avec mon papa. ( Dieu tout puissant ! C'est l'enfant que j'ai accouché ? Pourquoi ça bouche sort comme ça ? On lui a demandé quelque chose par hasard ? )
- Mon amour va voir tes tontons stp.
Elle s'en va en toute vitesse me laissant désamorcer la bombe qu'elle a placé.
- Du temps que je vous ai côtoyé, j'ai appris que ta fille dit toujours les choses telles qu'elles sont. Sauf si c'est l'exception cette fois.
- Non... Quel genre de mère je serais si je me mets à discréditer ma fille ? Désolée CHARMANT, je voulais pas te faire de mal.
- Pourtant tu l'as fait.
- Ja sais et je m'en excuse du fond du cœur.
Il soupire et prend ma main.
- Tu l'aimes encore ? ( Je me contente d'hocher la tête.) J'ai beaucoup d'affection pour toi Bree, et je te souhaite le meilleur même si c'est pas avec moi.
- Merci CHARMANT. Tu es un homme bien. Tu mérites de trouver une femme qui saura t'aimer.
- Celle que je veux est déjà prise. Bonne chance ma belle.
Nous nous étreignons et il s'en va. Au moins ça le mérite d'être clair. CHARMANT est quelqu'un de bien. Il mérite de trouver chaussure à son pied. Aussi j'espère qu'on pourra rester bon amis.
Il faudrait que je me rassure que Chamane n'est plus qu'un malheureux souvenir ; je dois mettre un terme à cette mascarade avec Bree. Je prends Mickaëlla quelques jours avec moi.
- Maman tu viens avec nous ? ( Dit la petite pendant que Bree fait son sac)
- Non mon amour. J'ai beaucoup trop de boulot ce weekend. Une prochaine fois chérie promis.
- Tu vas rester avec tonton Chamane. C'est pour ça ? ( Le sujet tombe à pic)
- Non chérie !! Maman t'a dit qu'elle avait beaucoup de boulot. Sois gentille je t'en prie.
- Chamane ? Tu le vois encore celui là ? ( Dis-je en fronçant les sourcils, mais elle me fait un sourire.)
- Tu ne serais pas jaloux mon amour ? ( En enroulant ses bras autour de mon cou, mais je me défais de son étreinte).
- Là n'est pas la question. Réponds moi juste.
- mais non. J'ai dit à CHARMANT que nous sommes de nouveaux ensemble. Ça fait plus de deux semaines qu'il ne me parle plus, j'ai même essayé de lui écrire, il ne me réponds pas non plus.
- Parceque tu insistais pour lui parler ?
- Ne le prends pas comme ça... C'est quelqu'un de bien, j'aurais aimé qu'on reste bons amis.
- Dommage pour vous... Et tant mieux pour moi.
Je souris, je lui embrasse fougueusement et je sors avec ma fille. J'en ai fini avec la mascarade du mec amoureux. Néanmoins, son corps va me manquer. Mais ma fiancée et ma mère arrivent demain et il faut qu'elles me trouvent clean.
Ma mère et ma fiancée sont arrivées hier matin. Maman a dévalisé toutes les boutiques de Paris pour la petite. En parlant de la petite, depuis que Lynda s'est présenté comme sa nouvelle maman, elle refuse de manger, elle dit qu'elle veut partir chez sa "vrai" maman, qu'elle ne veut pas de la femme aux cheveux jaunes... ( Lynda est blonde).
Bref, je sais pas ce qu'elle a contre Lynda mais quand je l'ai laissé ce matin avec sa grand-mère, elle avait un peu de fièvre. Maintenant je roule comme un fou vers la clinique parceque maman dit qu'elle a convulsé.
Quand j'arrive à la clinique de Valentin, c'est comme un malade que je vais dans sa chambre mais maman me retient à l'entrée.
- calme toi mon chéri. Le pédiatre est en ce moment avec elle. ( Me rassure t'elle alors qu'elle même est super inquiète.)
- Oui mon amour. ( Dit Lynda en m'étreignant) . Attends que le médecin vienne nous voir.
Quelques minutes plus tard, William ( son pédiatre), sort avec quelques infirmières autour de lui.
- Salut Yann. (On se fait une poignée de main).
- Salut Willy. Qu'est-ce-qu'elle a ma princesse ?
- On lui a fait des examens. Nous attendons les résultats ; en attendant elle est sous perfusion pour faire tomber sa température.
- Ok. Je peux la voir ?
- Bien sûr mais deux personnes maximum. Et aussi, appelles sa mère. Elle réclame après elle.
- C'est insensé William ! ( Intervient maman) son père est là, moi aussi, il y a Lynda qui est une autre mère pour elle. C'est inutile d'appeler... L'autre.
- Oui. Je l'aime comme si c'était mon enfant.
- Je ne vous contredis pas pas dans son état, vaut mieux pas la contrarier. Elle a beaucoup de caractère et elle est tenace et claire dans ses désirs.
- comment ça ? ( Je demande).
- Elle n'arrête pas de dire " je veux ma maman à moi, je veux maman Bree."
- Ok. Willy je le ferai.
- Elle ira mieux t'inquiètes.
Il le tape amicalement l'épaule et s'en va. Sans tarder je sors mon téléphone mais Lynda me retient.
- Tu ne vas pas appeler... Cette fille !!!
- Et pourquoi pas ?
- Mais...
- Pas de mais. Mickaëlla veut sa mère alors sa mère viendra.
- pufff !!!! ( Fait maman mais je m'en fiche).
Sans tarder, j'appelle Bree ; Elle a dû louer un jet privé parcequ'à la vitesse qu'elle est arrivée à l'Hôpital, c'est juste hallucinant !
Quand elle me voit, elle se jette dans mes bras mais je l'écarte tendrement. C'est le minimum, elle a l'air paniqué.
- Qu'est-ce-qui s'est passé ? Elle avait l'air bien...
- Je sais pas Bree. Les examens vont mieux nous édifier.
- Ok... Je vais la voir... ( Alors qu'elle se retourne, elle tamponne maman et Lynda qui s'étaient approchées de nous.) Bonsoir madame. (Dit-elle figée mais maman l'ignore royalement. Lynda elle, vient m'enlacer et me fait un smack. Je vois Bree devenir toute pâle).
- On va s'en aller mon garçon. Mais tiens nous informé pour la petite. Il faut qu'elle garde sa beauté pour votre mariage à Lynda et toi.
- Oh mon amour ! Si tu voyais la robe qu'on a prévu pour elle....
Je suis sûr qu'elle le font pour choquer Bree mais ce n'est vraiment pas le moment bon sang !
- Mariage ? ( Demande Bree d'une voix étranglée.)
- Oui très cher ! Ce sera à Paris ! Dommage que vous ne puissiez pas vous payer le voyage, on vous aurait compté parmi nos invités... ( Elle rit.)
Elle m'embrasse langoureusement et suit maman qui s'était avancé. L'air devient invivable quand Bree est dans les parages apparemment. Quand je jette un regard sur Bree, elle est en larme.
- Tu n'as rien à me dire ?
- Absolument rien. (Dis-je imperturbable).
Elle hoche la tête et entre dans la chambre d'hôpital de la petite ; je lui emboîte le pas.
- Mon amour ! ( Elle accourt vers l'enfant et se met à lui caresser les cheveux. Comme si elle avait senti le parfum de sa mère, Mickaëlla ouvre les yeux et fait un grand sourire.)
- Maman... Maman tu étais où ?
- Je suis là maintenant mon amour.
- Tu restes avec moi ? On rentre chez nous...
Elle essaye de se lever du lit et essaie d'arracher ses perfusions mais en vain. Du coup, ça la met en colère Et elle se met à se débattre et à pleurer. Mais ça mère intervient très vite.
- Princesse si tu fais ça, tu ne vas pas vite guérir. Le docteur doit vite te soigner sinon...
- Sinon...
- sinon tu vas rater la grosse fête qu'il y aura bientôt chez nous. Il y aura tes tontons, tata, pépé, tes mémés... Tout le monde !
- Même papa ?
- Oui mais à une seule condition, que tu te laisse soigner encore par le gentil docteur Willy.
- Je t'aime maman.
- Je t'aime encore plus chérie.
- Je t'aime mon papa.
- Moi je suis fou d'amour pour toi. ( Je réponds ému)
Elle ne tarde pas à plonger dans un profond sommeil. Elle a l'air épuisé ma princesse.
Ma fille va beaucoup mieux, je suis rassuré. Elle a recommencé à mes faire des beaux sourires, sauf quand Lynda est dans le coin. S'il y a bien une leçon que j'ai tiré de sa maladie, c'est que j'ai pas intérêt à séparer Mickaëlla de sa mère. Dommage pour Lynda, ce sera a elle de s'installer au Cameroun.
Déjà une semaine et Mickaëlla sort enfin de la clinique. Bree et moi sommes dans le bureau de Willy pour le bilan. Juste après nous allons retrouver notre princesse mais Bree me retient juste au moment où je veux franchir la porte de la chambre.
- Yann un moment je t'en prie. Il faut qu'on parle.
- Je t'écoute.
- Tu ne me dois pas des explications ?
- Lesquelles ?
- C'est une blague n'est ce pas ? Tu vas te marier avec une autre ! Je ne mérite aucune explication ? Je suis quoi dans tout ça ? Pourquoi tant de mépris ?
- Ce que tu es dans tout ça ? Une femme adulte avec qui on a pris du plaisir à baiser .
Splash !!!!!
Je viens de recevoir une gifle ! Ça fait tellement mal que j'ai dû me contenir pour ne pas la lui rendre.
- Tu as joué avec le fait que j'ai des sentiments pour toi. Qu'est-ce-que j'ai bien pû faire pour mériter ça ? Alors que moi je n'ai fais que t'aimer à la folie !
- Oh ! tu m'aimes ? Et tu aimes aussi Briana Makanda ?
- Yann c'est hors de propos...
- Ça ne l'ai pas ! Si tu m'aimes, tu dois la haïr !
- Yann c'est ma mère ...
- Justement ! Maintenant tu sais ce que j'ai contre toi. Tu ne peux pas m'aimer et aimer une personne qui a traumatisé mon enfance, détruit ma famille, et assassiné ma mère sous mes yeux ! Tu sais ce que s'est ? Tu as une idée de ce que j'ai traversé ? Elle a même voulu m'assassiner tu imagines ????
Bree est en larme et moi je suis hors de moi j'ai enfin eu l'occasion de me défouler, de lui montrer l'étendue de mon ressenti. Je suis en même temps soulagé.
- Yann il y a une chose qui m'échappe ( en essayant ses larmes ). Je comprenais tout ça jusqu'à ce que tu me dises que tu avais décidé de mettre tout ça dernière nous...
- Et tu m'as cru si facilement ! Tu as pensé que comme un coup de baguette magique, j'avais oublié que tu es la fille de cette femme ? ( J'eclatte de rire pour mieux l'humilier) Ce que tu peux être naïve ! ( Elle éclate en sanglots)
- Pourquoi me faire croire des choses ?
- Pour te nuire juste au moment où tu es tombée sur quelqu'un qui allait te rendre heureuse. Des hommes comme ça, ça ne court pas les rues. Et toi, pour des parties de jambes en l'air, tu l'as laissé filer. ( Je ris de plus belle ). C'était trop facile ! Je me suis marré ! Beauté je sais pas comment on de qualifier, stupide ou naïve ? Peut-être les deux !
J'ai tellement ris pour enfoncer le couteau dans la plaie, elle était tordu de douleur, à pleurer sur le banc où je la laisse pour rejoindre ma fille.
S'il y a quelque chose que j'admire chez Bree, c'est sa force de mère. Elle est juste incroyable devant notre fille. Aucune larme, aucune tristesse. Elle joue avec elle, elle la câline, elle rit aux éclats avec elle. Son humiliation et ses peines se voient quand Mickaëlla n'est pas dans les parages.
Je pense qu'en ce qui la concerne, j'en ai peut-être fini avec l'acharnement. Brenda devrait être une autre cible mais quelque chose en moi se refuse à lui faire un quelconque mal. Tant pis, Bree va devoir encaisser ça aussi.
- Tu sais quel est ton problème avec Bree ? (Me demande Valentin alors que nous prenons un pot dans un snack.)
- C'est qu'elle est la fille de l'autre.
- Un peu mais c'est pas tout à fait ça. Toi tu refuses de comprendre que tu es éperdument amoureux de la fille de la femme qui a tué ta mère. C'est ce déni qui te pousse à lui faire mal. Tu te sens coupable envers l'âme de ta mère. Tu penses que tu l'as trahi, alors tu détruit Bree pour compenser les choses.
- C'est insensé ce que tu racontes...
- Ça ne l'est pas. Tes actes parlent d'eux-mêmes ! Tu l'as puni parcequ'ell a un lien avec cette femme, mais elle n'est pas seule. Il y a son père, sa petite sœur, et même Mickaëlla !
- C'est mon bébé !
- Ok, je te l'accorde. Et la petite sœur ? ( Silence). Non réponds ! Pourquoi seulement cette pauvre fille ? ( Silence). Elle a commis le grand crime d'avoir pris ton cœur.
J'ai vidé mon verre d'un seul coup et je me suis levé.
- Lynda m'attend à la maison. Bonne soirée.
- Oui c'est ça, bonne soirée cousin.