CHAPITRE 27
Ecrit par Tony carmen
J'ai pleuré toutes les larmes de mon corps. Ça fait deux semaines que je n'ai envie de rien, juste de pleurer et de rester seule. J'ai pas envie qu'on me rappelle à quel point je suis naïve, stupide, conne, je le sais déjà. La seule raison pour laquelle je suis debout, c'est Mickaëlla. C'est elle qui me donne la force de me lever chaque matin ; c'est encore elle qui me rappelle que l'amour existe.
Si je n'avais pas été mère, je ne sais pas quelle folie j'allais commettre, ça donne des ailes d'être mère. Je sais que si je ne suis plus de ce monde, mon bébé ne s'en remettra pas.
UNE SEMAINE PLUS TARD
J'ai décidé de ne plus pleurer pour personne. J'ai versé assez de larme, personne ne mérite que l'on gâche sa vie pour lui. Ma c'est désormais Mickaëlla, mon boulot, et ceux qui m'aiment. Désormais je ne supplie plus l'amour de personne ! Ni celui de ma mère, ni celui de Yann.
- Non Solange. Je n'ai ni le temps, ni l'envie de sortir en boîte. En plus je t'ai dit que je ne me sens pas bien dernièrement.
- J'ai remarqué. Tu es pâle et a l'air fatigué.
- Je le suis. Même quand je fais pas grand chose.
Quelqu'un frappe à la porte de mon bureau et entre : c'est CHARMANT. Nous avons repris contact il y a peu. Et il est rentré hier au Cameroun après quelques semaines à Londres. Il nous fait la bise et s'asseoir, alors que Solange prend congé de nous.
- Tu embellis de jour en jour chéri coco ( c'est ainsi qu'il m'appelle affectueusement)
- Quel flatteur ! (En riant) regarde comment je suis pâle.
- Comment tu vas ? ( Silence). Allez, racontes moi de vive voix à quel point le père de ta fille est un sombre idiot .
- Si Mickaëlla t'entends, je ne paie pas cher de ta peau.
- Déjà que c'est pas l'amour fou... Comment elle va cette princesse ?
- Elle va bien, de plus en plus mignonne...
- C'est normal avec la mère qu'elle a.
- C'est ça...
- Allez, racontes moi tes déboires...
- On parlait de ma bêtise.
- Je ne suis pas d'accord. Tu es quelqu'un de formidable. Tu vois toujours les autres comme toi même, alors ils pensent que tu es naïve.
- Techniquement, c'est ça être naïve lol.
- Depuis quand gentillesse signifie naïveté ?
- Trop bon Trop con mon chèr.
- Hola ! Je vois que tu t'es fait ton propre lavage de cerveau. Bree ton simple péché c'est tout donner quand tu aimes, et faire confiance en toute circonstance. C'est ça aimer. Pour moi, tu es tout simplement merveilleuse. C'est les autres qui ne te méritent pas.
- Toi, tu sais donner de l'aplomb. Bref, j'ai tourné la page et je suis une nouvelle femme.
- Ma proposition pour te rendre heureuse tient toujours tu sais ?
- Kiakiakia... Je suis très flattée mais tu mérites mieux qu'une femme qui va se servir de toi pour oublier un autre. Si toi et moi devons être ensemble, ce sera pour les bonnes raisons.
- Je comprends et je t'admire encore plus pour ta sincérité. Mais je m'engage de mon plein gré, à te conquérir.
- Tu es un grand garçon CHARMANT, ça n'engage que toi. Il n'y a pas de la place pour un homme dans ma vie en ce moment.
Toutes les personnes que j'aime et qui m'aiment en retour sont autour de moi en ce moment, pas le temps ni l'occasion d'avoir le cœur brisé. Mon père et moi resserront nos liens. J'avais oublié à quel point je l'aimais. Il me le rend bien, il me fait gagner en assurance. S'il avait été plus présent après la disparition de maman, je pense que je n'aurais pas été cette femme faible, toujours en quête désespérée de l'amour. Aussi longtemps que je m'en souviens, personne ne m'a jamais fait de mal en sa présence ; il me protégeait toujours des colères de maman.
- Papa, maman est malade ( Me dit ma fille alors que je viens la prendre pour un séjour chez moi). Elle vomit beur!!!!! ( En mimant une personne entrain de vomir) beur!!!!!
Bree je très peu aperçu depuis notre conversation d'il y a trois semaines. Elle m'évite comme la peste
- Moi je veux laisser maman malade ! ( En commençant à pleurer)
- Princesse pas ce soir stp. Papa aussi est fatigué.
Au même moment, Brenda nous retrouve au salon paniquée.
- Yann s'il te plaît, c'est Bree, elle s'est évanoui, aide moi s'il te plaît.
Sans réfléchir à deux fois, j'ai déposé ma fille et j'ai couru cherché Bree. Elle est écroulée à même le sol dans la salle de bain. Je la porte dans mes bras et nous allons à l'hôpital des sœurs de Logpom. Là bas, c'est très rapide que les religieuses s'occupe d'elle et j'attends inquiet dans la salle d'attente.
Quand je vois l'une des infirmières l'ayant pris en charge à notre arrivée, je m'empresse d'aller aux nouvelles.
- Infirmière ! ( Elle me regarde avec un grand sourire)
- Monsieur c'est vous qui êtes venu tout à l'heure avec votre jolie compagne évanouie ?
- C'est exact.
- Soyez rassurée, c'est rien de grave, elle est enceinte. Mes félicitations !
- Merci... ( Choqué) combien de semaines ?
- Six.
Il est de moi c'est indéniable qu'il est de moi. Je fais un sourire à l'infirmière et elle s'en va. Dans quel problème je le suis encore foutu. C'est à croire que le destin s'acharne à m'accrocher à Bree. Je vois déjà la tête de ma mère et le scandale que fera Lynda. Le roi des embrouilles je suis. Malgré tout, j'ai envie d'exploser de joie ! J'aurais choisi Lynda pour mon deuxième enfant mais c'est un détail. Un enfant c'est juste sacré pour moi, c'est un trésor ! Je me vois déjà participer à chaque étape de sa vie. Je veux rien manquer comme avec Mickaëlla. Je suis sur un nuage. Bree vient encore de m'offrir un autre merveilleux cadeau; je vais devoir mettre mes différends avec elle de côté. Je suis aux anges !
Quand j'entre dans la pièce, je ne saurais dire si c'est son état qui lui donne cet air ou c'est ma présence. Elle est pâle ! Au même moment le médecin entre dans la pièce.
- Ah ! Vous êtes réveillés. Vous manquez de couleur. Je vais vous prescrire des vitamines. Vous devez bien vous nourrir. C'est très important dans votre état.
- Quel état ? ( Demande t'elle faiblement).
- Vous ne lui avez encore rien dit ? Vous êtes enceinte madame.
La seconde d'après, Bree avait de nouveau perdu connaissance.
Non ! Non ! Pas à moi, je peux pas de nouveau être enceinte de ce type. Non ! Mickaëlla me suffit. Je ne veux pas d'un autre gosse avec ce type ! Ma décision est prise, je vais avorter. Quand je l'ai dit, ma mémé a failli avoir une crise cardiaque. Tout le monde essaie de me convaincre d'abandonner, mais ma décision est prise. Yann est d'ailleurs dans mon bureau à arpenter comme un loup en cage pour essayer de m'en dissuader mais je me fous de lui.
- Tu es sûre de ce que tu vas faire ?
- j'en ai assez d'entendre ça. Vous m'enervez tous à essayer de me convaincre de garder ce bébé.
Sans tout autre forme de procès, je lui raccroche au nez. Elle va le mettre en retard. Alors que je termine de m'habiller, mon téléphone sonne de nouveau : c'est Yann. Je vais l'ignorer, j'ai pas envie de l'entendre. Les supplications n'ont pas marché, maintenant ce sont les menaces. N'importe quoi ! Il aboie plus qu'il ne mord celui là. Il ne va rien me faire.
Alors que je me dirige vers la la salle de séjour pour sortir, j'entends des éclats de voix. Cette voix je la reconnaîtrais même si je souffrais d'Alzheimer. C'est la seule et unique BRIANA MAKANDA. Que fait-elle ici ? S'il y a bien une chose pour laquelle Yann mord facilement, c'est bien elle.
- Tu n'as aucun droit de me mettre des bâtons sur les roues si je voir Brenda. ( Vocifère Briana).
- Bien sûr que si. Je me dois de protéger mes filles de tes folies. Laisses Brenda en dehors de tes problèmes ( répond calmement papa).
- C'est mon enfant !
- Tu as perdu ce droit quand tu t'es faite passer pour morte Briana.
- Mais tu te prends pour qui à décider pour Brenda ?
- Son père !
Je vois Briana se tordre de rire. Elle rit tellement que je me demande si elle a encore toute sa tête. Même papa est choqué. Je sors de ma cachette pour rejoindre mon père. Quand elle me voit, elle rit de plus belle.
- Briana tu as perdu la tête ? ( Demande papa surpris par sa réaction)
- C'est maintenant que tu le sais papa ?
- Tel père tel fille... (Elle éclate de nouveau de rire) Tu ne t'es jamais demandé pourquoi j'aimais tant Brenda alors que je ne supportais pas Bree ? ( Elle ris de nouveau). Bree a tout hérité de toi y compris ta stupidité ! Brenda n'est pas ta fille !
Papa encaisse mal la phrase et s'asseoit avec des difficultés.
- Non... Je te crois pas... Tu dis ça pour me blesser. Brenda c'est mon bébé.
Au même moment, Brenda qui avait tout entendu nous rejoint.
- Qu'est-ce-que ce que tu viens de dire ? ( Briana sourit quand elle voit ma petite sœur et essaie de venir l'embrasser mais celle ci la repousse violemment. ) Me touche pas ! ( En pleure). Retires tout de suite ce que tu viens de dire.
- Non mon amour. Cet homme n'est pas ton père. Ton père c'est...
- Ça suffit ! ( J'interviens alors que Brenda vient se réfugier en larme dans mes bras). Va t'en maman ! Tu as dit assez de méchanceté.
- Non Bree ! Laisses la finir ( lâche Brenda en essayant ses larmes). Je veux que cette femme nous dise tout ce qu'elle a dans le ventre. Laisses la déballer tout son venin.