CHAPITRE 26: LISTE À PROBLÈME

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 26 : LISTE À PROBLÈME.

**LOYD MBAZOGHO**

Je regarde Arsène et ya Leslie qui me regardent et j'ai du mal à en croire mes oreilles. J'ai l'impression que c'est un rêve. Dès l'instant où Lucrèce m'a appelé pour me dire qu'ils veulent me voir sur le champ chez eux, cela m'a intrigué. Quand je lui ai demandé si elle connaissait le motif, elle m'a dit non mais qu'elle avait l'impression que ya Leslie était fâchée à l'écoute de sa voix. Je suis donc arrivé avec beaucoup d'appréhension et j'étais à des années lumières de me douter qu'ils me diraient un truc pareil. Je suis sous le choc.

Arsène : J'espère que vous avez saisi mes propos.

Moi : (Essayant de me reprendre) Nous irons tous les 4 c'est ça ?

Arsène : Tu peux décider d'emmener qui tu veux, cela n'engage que toi. Tout ce qui me regarde c'est votre présence tous les deux à 15h avec les éléments nécessaires pour récupérer cette liste. On se retrouvera à la route et nous irons tous rencontrés la famille de Lucrèce. (À Lucrèce) Tu devras t'y rendre avant nous, certainement ils auront des choses à te dire.

Lucrèce : (Petite voix) D'accord.

Arsène : Ok. Voici ce que nous avions à vous dire.

Moi : (Reconnaissant) Merci.

Arsène : (Me fixant) Ne me remercie pas car ce n'est pas à cause de toi que je le fais.

Moi : (Silence)

Arsène : À demain.

Il s'est levé et ya Leslie aussi l'a fait, nous nous sommes levés à leurs suites. Il a commencé à partir vers les escaliers.

Moi : Vous pouvez m'accorder une minute?

Ils m'ont regardé.

Moi : Je, j'aimerais vous parler.

Arsène : On n'a rien à se dire. Le jour où je voudrai te parler, tu le sauras.

Moi : (Silence)

Arsène : (À Lucrèce) Ferme la porte en partant.

Il a continué son chemin et ya Leslie m'a regardé quelques secondes puis l'a suivi.

Lucrèce : (Me regardant, triste) On va y aller.

Moi : Ok.

Nous nous sommes dirigés vers la porte et elle a été retenue par les enfants de ya Leslie qui descendaient de leurs chambres. Je les ai salués vite fait et je suis sorti pour aller monter dans ma voiture, j'ai démarré pour aller garer dehors et attendre Lucrèce. Sa voiture est sortie 10 minutes après et elle est arrivée à mon niveau, nous avons baissé les vitres.

Moi : On va chez moi pour en parler.

Lucrèce : D'accord.

Elle est passée et je suis allé à sa suite jusqu'à la maison. Elle m'a laissé rentrer dans la maison en premier et elle a garé derrière moi, nous sommes descendus et elle est venue vers moi. Je l'ai serrée dans mes bras et elle s'est mise à pleurer en silence.

Lucrèce : (À travers ses larmes, contre ma poitrine) Ce n'était pas comme ça que j'imaginais mon mariage. Ils n'étaient pas censés être fâchés et le faire à contre cœur.

Moi : (Caressant sa tête, doux) Je le sais Lucrèce mais ne t'arrête pas sur ça. Voyons le bon côté des choses et laissons Dieu faire le reste. Je ne sais pas pourquoi ils ont décidé de venir chez ton père avec moi mais je suis sûr que Dieu touchera leur cœur pour la suite alors concentrons-nous sur ça.

Lucrèce : (Reniflant) D’accord !

Moi : Dans 2 mois tu seras officiellement ma femme.

Elle se détache et me regarde. Je lui souris.

Moi : (Souriant) Tu t'en rends compte?

Lucrèce : (Remuant affirmativement la tête en essuyant ses larmes à travers un léger sourire) Oui.

Moi : (Souriant) Tu as vu que je n'avais pas eu tort d'avoir pris les pagnes pour les mettre chez le tailleur. Je suis un fou prévoyant.

Lucrèce : (Me faisant un câlin) Je suis contente d'avoir un fou comme toi à mes côtés.

Elle lève le visage et me fais un bisou sur les lèvres.

Marwane : (Derrière nous) Hum-hum-hum.

On s'est souri avant de nous détacher pour le regarder.

Marwane : Bonsoir monsieur et madame.

Nous : Bonsoir !

Marwane : (À Lucrèce) Tu as laissé mes neveux petits-fils avec qui où je vois ta langue tourner ici dans la bouche de l'autre là ?

Moi : (Amusé) T'es un vrai con.

Lucrèce : (Souriante) Je vais y aller. On s'appelle.

Moi : Ok.

On s'est refait un câlin puis elle est partie. J'ai rejoint Marwane à la terrasse.

Marwane : Tu as dit tu partais au Fromager et tu reviens ici pour embrasser Lucrèce ? Ils t'ont donné leur bénédiction ?

Moi : Plus ou moins

Marwane : (Arquant un sourcil) C'est-à-dire ?

Moi : Ils ont accepté d'aller avec moi voir Benoît et nous le ferons demain pour prendre la liste de la dot.

Marwane : (Surpris) Tu es sérieux ?

Moi : Oui

Marwane : Qu'est-ce qui s'est passé ? Qu'est-ce qui leur a fait changer d'avis ?

Moi : Je n'en ai aucune idée. Quand nous sommes arrivés, ils nous ont juste fait asseoir et nous ont demandé si on voulait se marier. Comme nous avons dit oui, ils nous ont dit ok et qu'on doit se rendre demain à 15h chez le père de Lucrèce pour avoir la liste de la dot.

Marwane : C'est bien étrange tout ça.

Moi : Je le sais et tiens-toi bien, il y a une date pour le mariage.

Marwane : Et c'est quand ?

Moi : Le 20 Mai.

Marwane : (Arquant un sourcil) Le 20 Mai de quelle année ?

Moi : De cette année.

Marwane : (Écarquillant les yeux)Cette année donc dans 2 mois?

Moi : Oui.

Marwane : Oh!

Moi : Comme tu entends.

Marwane : Mais qui a décidé ça ?

Moi : J'en ai aucune idée mais qui que ce soit qui l'a fait, il ne sait pas le grand service qu'il vient de me rendre…

**LUCRÈCE MEFOUMANE**

J'arrive à la maison et je vais m'asseoir sur le canapé, tata Luce sort de la chambre avec les enfants et ils viennent vers moi. Elle en est déjà à son 7e mois et son ventre est énorme.

Lucia : C'était quoi le souci ?

Moi : Tu ne devineras jamais.

Lucia : (Silence)

Moi : Je me marie à la coutume le 20 Mai avec Loyd.

Lucia : (Criant presque) Hein ?

Je lui explique ce qui s'est passé.

Lucia : (Dépassée) Seigneur. Mais tu sais ce qui s'est passé pour qu'ils décident ça ?

Moi : Non. Hier maman m'a appelée pour me demander s'il y avait une réunion à Atsimi Tsoss et j'ai dit non parce que je n'en savais rien. Papa ne m'a rien dit et on n'a pas parlé depuis la semaine dernière. La dernière fois que l'on s'est même vus c'était quand j'étais allée le voir pour lui dire que Loyd avait demandé s'il pouvait le recevoir sans maman et il avait refusé. Ça fait 3 semaines. Je ne sais pas ce qui se passe.

Lucia : Essaye d'appeler quelqu'un pour savoir.

Je la regarde. Depuis la rentrée, je ne parlais plus à quelqu'un là-bas à part mon père. Avec la bagarre de la dernière fois, je ne sais pas. Je prends quand même mon téléphone et j'appelle Toby 3 fois de suite sans succès. J'essaie Carmen et c'est la 2e fois qu'elle décroche.

« Carmen : Allô ? »

« Moi : Bonsoir Carmen. »

« Carmen : Bonsoir »

« Moi : Vous allez bien là-bas ? »

« Carmen : Ça va. »

« Moi : Dis-moi, il y avait une réunion à la maison aujourd'hui ? »

« Carmen : Tes parents riches étaient ici en tout cas. »

J'enlève le téléphone à l'oreille pour bien regarder le nom avant de remettre.

« Moi : Qu'est-ce que tu viens de dire ? »

« Carmen : Je dois partir, ma mère m'appelle. »

Clic ! Elle a raccroché. Je regarde le téléphone et je suis tellement dépassée que je ris toute seule.

Lucia : Qu'est-ce qui se passe ?

Moi : (Riant) Les choses de mon corps tata Luce.

Lucia : (Arquant un sourcil)

Moi : (Riant) Carmen vient de me raccrocher au nez.

Lucia : Hein ?

Moi : Comme tu vois. Elle a dit que sa mère l'appelle avant de raccrocher.

Lucia : Ah !

Moi : (Posant mon téléphone) Apparemment il y avait une réunion là-bas puisque mes parents riches y étaient.

Elle me regarde et je ris. La vie là si on t'explique et tu comprends, c'est qu'on ne t'a pas bien expliqué. C'est l'avenir qui mettra chacun à sa place. On a encore parlé de ce sujet avant de le changer.

Lucia : J'ai parlé du shooting photo à Bhernie et il m'a demandé s'il pouvait se joindre à nous.

Moi : (La regardant) Vous voulez seulement me faire parler non?

Lucia : (Silence)

Moi : Bhernie vient ici tous les jours, il s'assoit sur mes fauteuils, mange ma nourriture, dort sur mes canapés, il manque seulement un peu il va aller se coucher sur mon lit. Même ma séance de shooting que j'ai organisée, il veut aussi venir ? C'est pas mieux j'appelle tout le monde pour leur dire que vous avez recommencé la relation là ?

Lucia : (Silence)

Moi : (Soupirant) Il faut lui dire de venir, est-ce que j'ai le choix ? Je vais également dire à Ari de venir avec Jéjé pour ne pas avoir à supporter l'autre là.

Lucia : Merci.

Moi : Hum.

Je me suis levée et je suis allée à la chambre, Loyd m'a appelé pour me dire que tonton Clotaire, sa femme et Marwane seront avec lui demain, j'ai acquiescé. Heureusement pour moi en déposant mes 2 pagnes chez le couturier, je lui ai dit que j'avais besoin de ça dans 1 mois et demi, il m'a dit que c'était trop juste mais comme c'est le même qui a fait nos tenues pour le mariage de tata Luce et qu'il me connaît bien, il a accepté. Comme on l’avait bien payé pour nos robes qu'on n'a même jamais portées là, Seigneur ! Quand je pense à cette histoire, j'ai trop mal au cœur. Mes belles robes, que ce soit pour la coutume ou le civil, sont là. Tout l'argent dépensé cadeau pour faire ça au vide. Bref, mieux je ne parle pas de cette histoire sinon je risque de me fâcher avec le sorcier qui est tranquillement revenu s'asseoir dans la vie de tantine Lucia sans effort. En tout cas, j'ai eu recours aux mêmes prestataires pour les accessoires traditionnels et pour la déco, Loyd m'a tellement embarquée dans sa folie que nous avons tous les deux agi en conséquence. La dame de la déco m'a reçu avec un peu de réserve vu comment ça s'est fini la dernière fois et le fait qu'elle ait dû rembourser une partie de l'argent mais je l'ai rassurée en payant cash avec une clause selon laquelle elle ne me remboursera rien si jamais le mariage n'avait pas lieu. Elle a accepté même si elle m'a dit qu'elle avait besoin de la date exacte parce que je lui ai dit moins de 4 mois sans être fixée. Demain je vais l'appeler pour lui donner plus de détails. Comme convenu, nous n'avons rien dit à personne, même tata Luce ne sait pas, c'est juste lui et moi. Je vais lui dire ça demain après mon passage chez mon père (...)

Je viens d'arriver à la maison chez papa et de la bouche des voisins qui m'ont interpellée, j'ai cru comprendre que c'était chaud ici la veille entre un de mes oncles et Leslie à cause de moi. Il paraît que mon oncle voulait mal parler de Loyd et moi et qu'apparemment il accuse Leslie de m'avoir mal élevée et de m'avoir distribué aux hommes de sa famille mais cette dernière les a remis à leur place en nous défendant. J'étais fâchée d'apprendre une telle chose mais en même temps cela m'a fait chaud au cœur d'apprendre que malgré tout maman nous a défendu Loyd et moi comme par le passé. Mon père n'était pas encore arrivé de l'église mais ses enfants et petits-enfants étaient là.

Moi : (Entrant dans la maison) Bonjour.

Certains : Bonjour.

J'ai tiré une chaise et je suis allée m'asseoir dehors. J'ai mis mes écouteurs avant d'appeler mon père pour avoir sa position, il m'a dit ne plus être loin. J'aurais dû l'appeler quand j'étais à l'église pour qu'on rentre ensemble mais cela ne m’a pas traversé l'esprit. J'ai raccroché et je me suis mise à écrire à Loyd pour lui dire que j'étais déjà chez mon père et aussi à Ariane et Jérôme pour leur parler du shooting du week-end prochain car on a modifié quelques paramètres. Mon père est arrivé et après que l'on se soit salué, je lui ai cédé ma chaise pour aller en prendre une autre dans la maison.

Moi : Maman m'a appelée hier pour me dire de passer ici aujourd'hui car ils vont venir te voir avec papa et Loyd.

Papa : Je sais. On a décidé ça ici hier à la réunion.

Moi : Tu ne m'as pas dit que y avait une réunion ici sur moi.

Papa : Je sais. Moi aussi je ne savais pas pourquoi. Quand ton oncle Blaise m'a appelé, il ne m'a rien dit juste que je devais appeler Leslie car il voulait lui parler. C'est hier que moi-même j'ai été surpris de voir qu'il a appelé toute la famille, même les parents de ta mère pour venir écouter. C'est là qu'il est venu parler de ce que Loyd a dit à la télé et il a dit que ce n'est pas normal que les jumeaux portent leurs noms.

Moi : (Fronçant les sourcils) Qu'est-ce que mes enfants ont à voir à l'intérieur ?

Papa : Ah maman laisse. Toi-même tu connais ton oncle. Il a commencé à crier ici qu'il va changer les noms des enfants parce que ce n’est pas normal, Loyd ne t'a pas épousé et beaucoup de choses.

Moi : Mes enfants sont les seuls à porter les noms des parents de leurs pères ou de sans être mariés ? Avec tous les enfants qui sont dans cette famille ce sont seulement les miens qu'il a vu ?

Papa : Ah maman laisse. Moi-même je lui ai parlé mais tu connais ton oncle. C'est comme ça que Leslie est arrivée et c'est parti dans tous les sens. Dieu merci Arsène est venu la calmer et les choses sont rentrées dans l'ordre. Les parents ont dit que Loyd doit t'épouser sinon ils vont changer les noms des enfants et ils ont dit 2 mois.

Je suis restée silencieuse car j'ai envie de me révolter quand je pense aux personnes qui parlent et veulent prendre des décisions sur ma vie et celle de mes enfants mais je me ravise. Je comprends en même temps la raison pour laquelle papa disait hier que ce n'était pas pour nous qu'il allait venir pour l'histoire du mariage, je comprends maintenant que s'ils le font, c'est pour les enfants. Une fois de plus, je leur en suis reconnaissante.

Papa : Tes oncles seront là d'un moment à l'autre pour venir donner la liste. Nous avons essayé de parler de ça hier après le départ de tes parents.

Moi : Et ils ont demandé quoi?

Papa : 5 millions plus la marchandise.

Moi : (Criant presque) Hein ?

Papa : (Silence)

Moi : 5 millions par rapport à quoi ?

Papa : Là même j'ai beaucoup discuté. Ils étaient partis à 10 millions parce que tu as fait les l'école, tu as voyagé et tu travailles. Ils ont dit que tu as fait une fausse couche plus les jumeaux, en plus du fait qu'il t'a pris petite, c'est tout ça là qu'ils ont dit qu'il doit payer 10 millions.

Je ris nerveusement.

Papa : J'ai discuté pour essayer de leur faire entendre raison que 10 millions c'était trop déjà qu'avec la marchandise là c'est compliqué.

Moi : Tu as la liste là ?

Papa : Oui. C'est dans la chambre là-bas.

Moi : Je peux voir ?

Il s'est levé et est rentré dans la maison pour revenir quelques minutes après. Il m'a tendu une feuille double écrite à la main.

Papa : (Se rasseyant) Ton oncle a dit qu'il va venir avec ce qui est écrit à la machine pour leur donner.

J'ai pris la feuille pour lire le contenu. Montant en espèces c'est bien 5 millions. La marchandise en plus des choses standards qu'on demande pour la plupart des mariages, je vois 2 terrains, 2 congélateurs, 2 frigo, 2 machines à laver, 2 télévisions plasma, 2 climatiseurs, 2 matelas, 2 voitures. 2 bœufs.

Moi : (Regardant mon père amère) Sérieusement papa ?


 
L'AMOUR SUFFIT IL ?...