Chapitre 26 : Pascal MBA
Ecrit par deli
*Point de vue de Yawi*
Ça fait 10minutes que j’attends Camille, je profite de mon retour sur Libreville pour mettre les choses au clair une bonne fois pour toute. Avec le recul j’ai eu le temps de bien réfléchir à cette situation et Camille a vraiment chié, je ne peux pas oublier ça, c’est quelque chose de trop important (soupire). Après quelques minutes d’attentes elle est arrivée
Camille (petit sourire, prenant place en face de moi) : désolé du retard
Moi : pas grave, tu veux commander quelque chose ?
Camille : oui oui
J’ai fais signe à la serveuse, elle a prit sa commande et la lui a apporté
Camille (finissant de boire son verre d’eau) : tu vas bien ?
Moi : oui merci et toi ?
Camille : tu me manques bb, je sais que tu es fâché et je te demande pardon mil fois, je sais que c’est très gr ave, je n’aurai jamais due faire ça sniff (faisant couler des larmes), j’ai été guidée par la jalousie et la peur sniff, je n’en suis pas fière et je te demande encore pardon sniff sniff
J’essaie de me mettre à sa place mais rien vraiment rien n’arrive à me convaincre qu’elle a fait ça pour mon bien, comment cacher un enfant à son père peut faire du bien, déjà syna (on en reparlera plus tard) et là Camille, je pensais pouvoir lui faire confiance mais je me suis trompé, et je n’arrive pas à trouver la force nécessaire pour lui pardonner
Moi : tu as raison
Camille (me regardant avec un regard d’incompréhension) : comment ?
Moi : tu as raison Camille, ce que tu as fait est très grave et je ne vois pas comment te pardonner
Camille (surprise) : je t’en prie yawi sniff stp ne fait pas ça sniff stp sniff
Moi : je suis désolé cam mais si on en est là c’est de ta faute
Camille : sniff je sais et je te demande pardon sniff
Heureusement que nous ne sommes pas dans un endroit populaire parce que à l’instant même le peux de clients qu’il ya ont tous le regard sur nous donc s’ils étaient pus nombreux pff bref
Moi : je ne peux pas, je n’arrive pas à te pardonner, c’est fini Camille, ce que tu fais est impardonnable
Camille : je t’en prie yawi, une seule, je n’ai fais qu’une seule erreur, stp sniff
Moi : oui une seule erreur qui en vaut mil
Camille : sniff c’est à cause d’elle n’est ce pas ? C’est à cause de Syna ?
Moi (arquant les sourcils) : ici il est question de mon fils, MON FILS (appliquant mes mots)
*Point de vue de Syna*
C’est difficile à gérer le travail mais au moins les choses commencent à prendre forme, je ne peux même plus passer prendre mon fils lorsqu’il termine les cours du coup tantine Sofia s’en occupe mais bientôt elle voyage donc je vais devoir m’arranger avec Karl le chauffeur pour qu’il s’en occupe bon se sera selon le programme de yawi parce que lorsqu’on a discuté, il m’a fait comprendre qu’il voulait s’installer sur Port-Gentil pour nana, là il est retourné sur Libreville et je ne sais pas combien de temps il y fera du coup je vais pas pouvoir l’attendre pour certaines choses
[….]
Ça y est, mamie soso s’en va sniff, je suis hyper triste et nana aussi, on sera tout seul, comme des sans familles sniff. Là nous somme à l’aéroport mais on dirait qu’on est au cimetière, la personne qui voyage elle-même que les joues roses (sourire)
T. Sofia : arrête de me faire pleurer ELLA, je ne pars pas mourir, tu me donnes même la malchance tchrr
Moi (sourire) : mais pourquoi tu pars aussi ?
T. Sofia : c’est toi mon mari ?
Moi (rire) : oh
Elle : oh quoi ? Pourquoi tu veux me bloquer ici ? Je pars retrouver mon mari, vous êtes des vieux et vous vous mariez déjà donc c’est moi qui doit rester loin de mon mari pendant que les votre sont à portée de main pardon ne me fatiguez pas, ce n’est pas comme si je n’allais pas revenir
Nathan est à l’école, ils se sont dits au revoir ce matin Dieu merci au moins ça m’évite une crise, il a beaucoup pleuré et fait son bébé à la maison, il sait que lorsqu’il va rentrer le soir elle ne sera pas là
Moi (lui faisant un câlin) : tu me manques déjà maman, tu sais qu’ici tu étais la seule qui me restait mais maintenant sniff vous tous vous êtes lin, qui va s’occuper de nous maintenant
Elle (me décollant d’elle en me regardant) : désormais tu dois construire ta vie, les enfants sont appelés à construire leur propre vie (me caressant la joue), tu es une maman maintenant, tu as la vie de quelqu’un à assurer, fait le bien
[Voix : les passagers du vol d’Afric Aviation à destination de Libreville sont priés de se rendre en salle d’embarquement]
Elle : c’est pour moi !
Moi (lui faisant un câlin) : bon voyage soso
Elle : merci mon bébé, prend soin de vous (bisou)
Je l’ai regardé partir, après avoir essuyé a dernière larme je suis sortie de l’aéroport, en sortant j’ai cogné quelqu’un
Moi : excusé moi
Lui (sourire) : ça c’est la providence
Moi (perdue) : pardon ?
Lui (sourire) : je viens à peine de demander à Dieu d’envoyer un de ses anges à mon secours
J’ai trouvé ça tellement nul que je me suis mise à rire
Lui (souriant) : j’ai été si pitoyable que ça ?
Moi (souriant) : pour un gabonais oui
Lui (riant) : c’est le manque d’habitude, comme ça fait longtemps
Moi : ah d’accord, donc bon retour alors (voulant m’en aller)
Lui : merci mais je ne plaisantais pas sinon
Moi : comment ça ?
Lui : ça ne vous dérangerait pas d’aider un homme perdu ?
Moi : euh
Lui : excusez mes sales habitudes, Pascal, Pascal MBA (me tendant la main)
Moi (saisissant sa main) : Syna ELLA
Pascal : enchanté Syna, c’est jolie comme nom
Moi : merci, que puis-je faire pour vous aider ?
Pascal : on peut commencer par se tutoyer d’abord ?
Moi : bien sur
Pascal : okay ! bon syna je viens d’arriver dans mon pays après un certains temps mais c’est une surprise pour ma famille, la ville a tellement changée que j’ai peur de ne pas bien me retrouver, ça te dérangerait de m’aider ? Il y’a un service de location de voiture là-bas (me montrant l’endroit du doigt), je peux en louer une et tu me guidera, stp je sais que c’est inhabituel comme demande mais j’ai vraiment besoin d’aide
Moi : c’est vrai
Pascal : pardon ?
Moi : c’est vraiment inhabituel comme offre
Pascal (souriant) : stp, tu ne vas quand même pas abandonner un homme en danger, non assistance à personne en danger
Moi (rire) : de mieux en mieux, okay on y va
Pascal (poussant son chariot vers le service de location de voiture) : merci mon ange (souriant)
Moi (sourire) : lol, c’est par là (montrant la direction opposée)
Il m’a fait un regard d’incompréhension, j’ai juste agité mes clés de voiture en guise de réponse
Pascal : ah d’accord, hum intéressant (sourire en coin)
Je nous ai conduit à ma voiture et là il a fait une de ses tête mdr, c’est vrai que c’est un pur bijou ma voiture, disons que c’est mon petit caprice de fille riche (rire), je ne suis pas du genre à exposer mon argent mais sur ce coup là je pouvais pas passer à côté, j’ai une « Mercedes classe c350 e Berline », elle m’a coutée la peau des fesses mais elle en valait la peine en plus je suis la seule à en avoir une à Pog (sourire de triomphe) donc je passe là on sait que c’est moi, c’est un pur bijou, en plus c’est un modèle hybride rechargeable du coup j’ai la Possibilité de conduire en mode 100 % électrique, une batterie rechargeable sur prise électrique, par récupération d’énergie et par le moteur et une faible consommation (cœur dans les yeux
Pascal (émerveillé) : putain mais dites moi que je rêve (me regardant), ne me dit pas que c’est la tienne
Moi (sourire de fierté) : et si, c’est bien la mienne, tu es un connaisseur apparemment
Pascal (me regardant) : tu me laisse le volant ?
Moi : euh
Pascal : stplai promis je ne vais pas nous conduire au paradis tout de suite, pour le moment j’ai d’autres projets pour nous (sourire en coin)
Moi (souriant) : un gros malade, tiens (lui tendant les clés)
Lui (les prenant) : un vrai ange
Et on a embarqué, il a d’abord prit 10minutes à admirer le tableau de bord rire, on dirait un enfant devant le cadeau dont il a toujours rêvé lol.
Moi : alors c’est quoi la destination ?
Pascal : euh la dernière fois que j’étais ici mon père avait construit au pont Amina donc c’est de ce côté-là qu’on va, tu me guides juste
Moi : okay
Pascal : let’s go
On a passé un super moment avant d’arriver, Pascal est un vrai fou mdr, c’est quelqu’un de vraiment simple, on a pas fait 2minutes sans rigoler mais comme toute chose a une fin bah, il a garé devant sa maison, devant le portail, il faut voir la taille du portail, c’est pas une maison ça c’est un palace my God, c’est immense, je suis restée la à admirer
Pascal (claquant les doigts devant moi) : ici la terre
Moi : c’est énorme comme maison ça
Pascal : au Gabon les politiciens aiment exposer leur richesse et mon père en est la preuve
Moi : ah ton père est politicien ?
Pascal :oui et non je ne suis dans aucune sectes
Moi (rire) : je t’ai pas demandé ça
Pascal : je connais la mentalité de mes frères et sœurs de patrie
Moi : hum okay, ravi de t’avoir rendu service au moins si tu meurs maintenant ce ne sera pas de ma faute
Pascal (rire) : merci mon ange, tu es de loin la gabonaise la mieux élevée que j’ai rencontrée de toute ma vie, je parle par expérience
Moi (rire) : merci alors
Pascal : j’espère que ceci est le début d’une belle et longue relation mademoiselle syna ! Mademoiselle n’est ce pas ? (levant un sourcil)
Moi (lui montrant mes doigts en souriant) : comme tu peux le constater
Pascal (sourire en coin) : décidément le seigneur est bien de mon côté aujourd’hui
Moi (riant) : je suis contente pour toi mais là il faut que je retourne au boulot
Pascal (sortant son téléphone en me le tendant) : on s’appelle ?
Moi (inscrivant mon numéro) : pas de problèmes
Pascal (descendant) : merci encore
Moi (reprenant ma place côté conducteur) : de rien, allez bye
Pascal : bye
Il a prit ses bagages et j’ai démarré, direction le boulot, j’ai du retard à rattraper.
*Point de vue de Pascal*
Je suis resté debout comme un con à regarder la voiture s’éloigner le sourire aux lèvres, cette fille est spéciale, elle a accepté de me rendre ce service sans même me connaitre, et si j’étais un agresseur ? elle m’a même laissé le volant de sa voiture waouh elle vraiment spéciale cette fille, j’ai eu le coup de foudre (rire), je l’ai remarqué lorsqu’elle parlait avec la dame blanche qu’elle a accompagnée, elle m’a tout de suite tapé dans l’œil, avec ce sourire qui ferait tomber n’importe qui, Port-Gentil (sourire), je crois que je vais rester plus longtemps que prévu, le bonheur ne frappe à ta porte qu’une fois, j’ai tiré mes traulets et je suis allé sonner au portail du palace de mon père, trop extravaguant cette maison, Port-Gentil, Pascal MBA est de retour.