CHAPITRE 27
Ecrit par deli
*PDV de
Pierrick*
Ça fait déjà 1mois que je suis aux USA et franchement je me fais bien chier, c’est un beau
pays et tout mais après y avoir vécu un certain nombre d’années je pense avoir
fait le tour de tout ce que je voulais voir et être là alors que ma petite est
seule au pays n’arrange pas les choses.
J’ai dit à
dalia que je venais ici à cause du boulot mais ce n’est pas tout à fait ça. En
fait ma mère a appris que cette très chère léana arrive à la fin de sa vie ici
et souhaite rentrer s’installer au pays (sûrement parce que j’y suis) et du
coup me voilà à 32ans forcé par ma mère à venir récupérer ma soit disant
fiancée.
Je vais pas
mentir en disant qu’il ne s’est jamais rien passé entre nous c’est vraiment
impossible car elle a été la personne la plus proche de moi ici quand j’y
vivais et du coup elle a réchauffé mon lit la plus part du temps mais le hic
avec elle c’est que malgré tout ce qui a pu se passer entre nous mes sentiments
pour elle ne dépasse pas l’affection et l’attirance physique.
C’est une
belle femme, instruite et de bonne famille mais je n’en suis pas amoureux. Je
ne sais pas si c’est le fait d’avoir grandi avec elle ou juste que je cherche
autre chose mais cette situation me saoule, j’ai comme l’impression d’être
contrôlé et le fait qu’elle rentre avec moi je sais que ça va empirer la
situation (soupirs).
Je suis
installé sur le canapé, je vais profiter du fait que léana soit allé faire du
shopping pour appeler dalia et prendre des nouvelles de son affaire de famille.
J’ai lancé
l’appel mais malheureusement elle n’a pas répondu par contre elle m’a rappelé
au bout de 5 minutes
Moi
(décrochant) : bonjour bébé
Dalia :
bonjour monsieur vous allez bien ? Il est quelle heure chez toi ?
Moi
(regardant l’heure) : il est 11 heures ici donc 19 heures là-bas si je ne
me trompe pas
Dalia :
effectivement
Moi :
alors comment tu vas ?
Dalia
(soupirant) : je suis épuisée
Moi : à
quel niveau de ton affaire
Dalia :
aujourd’hui c’est le dernier jour du délai que maman a accordée à mon oncle
donc demain j’irai porter plainte afin que l’affaire soit portée devant un juge
dans les plus brefs délais
Moi :
tu es certaine de vouloir en arriver là ?
Dalia :
la seule chose dont je suis certaine c’est que je veux récupérer les biens de
mon père. Je ne demande même pas le remboursement de tout l’argent qu’ils ont
dilapidé non, moi je veux juste nos terrains
Moi : et pour les maisons qu’ils ont
construit que feras-tu ? Tu demanderas des loyers ?
Dalia :
oui c’est ce que je compte faire mais s’ils ne veulent pas alors ils vont
libérer et moi je vais rénover les maisons afin de les mettre en location
Moi :
bah écoutes si tu es sûre de ton choix je peux t’aider si tu veux ?
Dalia :
toute aide est bienvenue, que me proposes-tu ?
Moi :
eh bien je connais un juge et même des gens à la police donc si tu veux demain
je te mets en contact avec quelqu’un à la police chez qui tu iras faire
enregistrer ta plainte et ensuite il déposera les convocations et le jour suivant
vous passerez devant le juge qui est sois dit en passant un très bon ami.
Dalia :
waw
Moi :
qu’est-ce qu’il y’a ?
Dalia :
je viens juste de comprendre ce que s’est d’avoir des relations
Moi :
lol c’est vrai que lorsqu’on a les bons contacts les choses sont plus faciles
Dalia :
effectivement et c’est avec grand plaisir que j’accepte ton aide, merci tu es
un amour
Moi :
et bah j’espère être correctement remercié à mon retour
Dalia
(riant) : tu n’as même pas idée de quel point je vais te remercier
Moi : très
intéressant
C’est le
bruit des clés qu’on insère dans la serrure qui m’a fait remettre les pieds sur
terre
Moi :
bon je dois te laisser on s’écrit d’accord ?
Dalia :
d’accord, bisous
Moi :
bisous partout
J’ai
raccroché sous le son du beau rire de ma copine et je me suis levé ouvrir à
léana qui s’acharne sur la sonnerie car elle n’a pas pu ouvrir la porte.
Moi (ouvrant
la porte) : tu vas casser la porte à cette allure
Léana (rentrant
dans l’appartement avec un sourire) : c’est plaisant de te trouver à la
maison
Moi (m’affalant
sur le canapé) : à ta place je ne m’y habituerai pas trop
Léana (s’asseyant
à côté de moi après s’être débarrassée de ses affaires) : et pourquoi pas ?!
Après tout on est fiancé et ce n’est qu’une question de temps avant qu’on s’installe
définitivement ensemble
Moi :
la vie est pleine de surprise
Léana :
je préfère faire comme si je n’ai rien entendu ! Je t’ai manqué ?
(elle s’est penchée vers moi pour me faire un baiser)
Moi :
disons que je commençais à me faire chier à rester là tout seul comme un con
Léana (souriant) :
je prends ça pour un oui alors. Je meurs de faim
Moi :
tu n’as pas mangé pourquoi, t’étais dehors pourtant
Léana :
oui mais je préfère manger avec toi plutôt qu’être toute seule
Moi : d’accord
je t’invite ?
Léana (se
levant joyeusement) : avec plaisir, je vais me changer pour m’être quelque
chose de plus confortable
Moi :
ça marche, je vais me changer aussi
On s’est
rendu à la chambre et on s’est changé dans une atmosphère plutôt tranquille
mais rien de malaisant. Une fois prêt on s’est rendu à pieds à un restaurant
prêt de la maison, c’est un endroit calme et très accueillant, on y mange bien
à un prix abordable, le cadre est parfait pour se détendre avec la musique d’ambiance
qui rend le tout chaleureux et rempli de charme, j’aime bien venir ici.
Une fois le
repas terminé et digéré on est rentré à la maison toujours dans la bonne
humeur. Une des choses que j’apprécie avec léana c’est sa simplicité et sa
facilité à banaliser les choses. Elle a ce réflexe de toujours ignoré les
choses qui ne la conviennent pas ! par exemple lorsqu’on était plus jeune,
lorsque je vivais encore ici je ne sais combien de fois je lui ai dit que je ne
suis pas amoureux d’elle et que je veux que cette pseudo relation s’arrête là
mais elle a toujours jouée à la sourde et le lendemain comme si de rien était,
elle reprenait le cours de la vie à croire que je la veille je ne lui avait
rien dit (soupire)
Léana (s’arrêtant) :
tu penses à quoi ?
Moi (m’arrêtant
et la regardant) : comment ça ?
Léana :
je te parle depuis un moment mais tu ne suis pas
Moi (me
remettant à marcher) : je pense à toi
Léana
(accrochant son bras au mien) : comment ça tu penses à moi ?
Moi :
je pensais à ta capacité à filtrer les informations qui ne te conviennent pas
Léana :
tu fais allusion à quoi exactement ?
Moi :
au fait que tu connais mes sentiments par rapport à toi mais tu n’en démords
pas
Léana :
je sais juste ce qui est mieux pour nous
Moi (petit
rire) : donc tu penses savoir mieux que moi ce qui est mieux pour moi
Elle a retiré
son bras du mien et s’est arrêté du coup j’ai fait pareil et je me suis
retourné vers elle
Léana (croisant
ses bras) : ce n’est pas parce que tu as trouvé un nouveau plan cul à Libreville
que je vais me laisser aller, tu es un homme, mon homme et je sais quelle est
ma place. Tu crois quoi dis-moi ?! Que je peux accepter qu’une fille venue
de nulle part mette en péril une relation qui date de plusieurs années ?
Combien de fois tu m’as craché au visage ton désamour ? Et combien de fois
tu t’es glissée entre mes jambes juste après ? Tu pourras dire ce que tu
veux je ne compte pas te laisser me filer entre les doigts et de ce fait je n’hésiterai
pas à mettre nos parents en cause si c’est la seule façon de te faire passer
devant le maire
Sans même me laisser le temps d’en placer une
elle a pressée le pas et comme un con je l’ai suivi dans le silence. Je n’arrive
pas à y croire ! Donc juste parce qu’elle a le soutiens de ma famille et
par ma famille je fais bien sûr allusion à ma mère, elle pense pouvoir me
forcer à me marier, la bonne blague.
Une fois de
retour à la maison elle s’est affalée sur le canapé, moi j’ai commencé à faire
les cent pas pour évacuer ma frustration laissée par son discours de tout à l’heure
Léana :
qu’est-ce que tu fais ?
Moi :
je calme mes nerfs
Léana :
comment ça ?
Moi :
tu crois que je suis un enfant moi ?
Léana :
je ne comprends pas de quoi tu parles
Moi :
je n’ai plus l’âge pour que mes parents choisissent mes parents à ma place et
si tu penses que parce que tu es dans les bonnes faveurs de ma mère tu vas
pouvoir me mettre à genoux tu te trompes complètement, moi Mounguengui je ne
mets à genoux devant personne d’autre que Dieu le père. Tu feras quoi quand une
fois à Libreville je dirai clairement devant nos parents que je ne veux pas me
marier avec toi ? Vas-y dis-moi j’ai hâte de savoir jusqu’où tu es capable
d’aller mais ne t’y trompe surtout pas, je te mets dans mon lit pour le plaisir
charnel cela ne fait pas de toi quelqu’un de spécial pour autant et ne te
méprend pas sur ma gentillesse avec toi, le fait que nous avons grandi ensemble
joue beaucoup en ta faveur donc fais très attention à la manière dont tu me
parles et aux mots que tu utilises, j’espère avoir été très clair avec toi
léana j’ai horreur de devoir me répéter, sur ce bonne nuit.
Je me suis
dirigé vers la chambre j’ai pris mes affaires et je suis allé dans la chambre d’invité
car depuis que je suis là on partage la même chambre mais ce soir elle m’a trop
saoulé avec ses airs supérieurs d’enfant gâté pfff.
Si elle
pense que je suis le genre d’homme à se faire dominer par une femme je vais
rapidement lui faire retrouver la raison, qu’elle ne prenne ma gentillesse pour
de la faiblesse, j’ai horreur que l’on me sous-estime ou qu’on dévalorise mon
caractère. Mon travail m’a enseigné la courtoisie et l’art de la parole, je
sais très bien comment convaincre et être un parfait gentleman, je sais comment
être ferme dans mes propos mais quand je suis avec mon entourage je suis tout à
fait détendu mais je ne suis absolument pas un enfant de cœur, surtout avec le
genre de travail que j’ai. Je suis dans un milieu de loups, de rapaces et
beaucoup veulent m’éjecter mais mon fort caractère et bien sur ma famille font
que je ne suis pas facilement touchable alors ce n’est pas une femme qui me
fera plier plutôt mourir et qu’elle ait l’appui de ma mère n’y change
absolument rien du tout. Elle m’a tellement saoulé que j’ai ruminé toute la
nuit et je ne sais pas à quel moment le sommeil s’est emparé de moi.