Chapitre 27

Ecrit par Sandy's Aby's

JUSTE SAJOUX

Il n’était plus question de faire marche arrière, les dés étaient jetés.

La seule chose que je pouvais encore faire c’est de mettre un terme à cette mascarade pendant qu’il était encore temps.


Elle ne sera jamais mienne, ça au moins je le savais. Je souffrirai encore plus après ça car je la veux pour la vie et non pas pour une seule nuit.


Il m’a fallut une volonté monstre pour mettre un terme à ce baiser que j’avais toujours rêvé non pas que j’en était fière au contraire, la culpabilité m’envahissait déjà.


Mes mains posées sur sa taille, les siennes posées sur mes épaules, le regard plongé dans le sien, elle me fixait haletante et excitée mais comprit que ça n’irait pas plus loin ! Tout en soutenant mon regard, elle ajusta son tee-shirt avant de descendre de dessus la table.


Moi (baissant les yeux, la voix pleine de regret) : Je suis sincèrement désolé, je n’aurais pas dû t’embrasser en retour, je m’en veux tellement.


Elle (le ton doux) : Tu n’as pas à l’être, c’est moi qui ai commencé. [Fuyant mon regard en retirant ses mains]

 Tout est de ma faute. Je te dois au moins un baiser ! [Levant progressivement les yeux vers moi en se rapprochant de moi]


Moi (la regardant droit dans les yeux) : Tu ne me dois rien du tout ! dis-je le ton sec.

[Prenant ses mains dans les miennes]

Harmonie, sache que je ne regrette pas de l’avoir fait, que je suis prêt à recommencer mais c’est comme si je profite de toi, c’est l’impression que j’ai. 


Elle (leva sa main et caressa ma joue) : Arrête de culpabiliser JUSTE, on se désire tous les deux.


Moi (la tête baissée) : Je suis le seul responsable…


À ce moment précis, l’alarme de mon téléphone sonna !

Nos regards convergèrent vers mon portable sur la table.


Il était temps pour moi de partir !


 Lentement, j’enfuis mon nez dans son cou, l’enlaçant fortement.

J’inspirais son parfum encore une fois, son odeur allait vraiment me manquer.

Promptement, je sentis ses mains descendre au niveau de la ceinture de mon pantalon, je l’arrêtais dans son élan, elle est acharnée dis donc ! si je ne pars pas maintenant, je serai mort en guerre.


Puis, quand je ne m’y attends pas, elle revint à la charge, en m’embrassant fiévreusement.

Emporté par le désir, je répondis à son baiser avec fougue. Je la poussais à reculer lentement avant de la plaquer contre le mur, J’encrais mes doigts dans ses cheveux parfumés à la lavande et cette fois-ci, mes lèvres prirent les siennes d’assaut. Le baiser fut intense, primitif, crucial. 


Je pouvais ressentir son souffle chaud, ses pointes, devenus dure par l’excitation. 

Lentement, je reculais, la respiration saccadée. Je me mis à la dévisager pendant une fraction de seconde.


Bon sang qu’est-ce qui me prend ?


Moi : Regarde ce que tu as créé ! dis-je en baissant les yeux sur mon érection avant de la fixer à nouveau.


 Elle (un sourire de circonstance) : …


Je la pris dans mes bras. 


Moi (fermant mes yeux, le cœur battant à tout rompre) : Il faut vraiment que j’y ailles ! soufflais-je au creux de son oreille.


Elle (se retirant avec délicatesse de l’étreinte) : Où vas-tu ? Et pourquoi ? questionna-t-elle essoufflée.


Moi (me rapprochant de la chaise puis prenant mon sac à dos) : Quelque part, loin de toi ! dis-je en détournant le regard.

Et tu sais pourquoi ! affirmais-je en jetant un regard furtif vers elle tout en me rapprochant à nouveau.


Elle baissa la tête triste. J’étais pour ma part las d’espérer, d’attendre sachant que je n’obtiendrai rien de sérieux avec elle. Il fallait mieux arrêter maintenant au lieu de me bercer d’illusions. 


Moi (relevant lentement sa tête de mon index) : Comment te sens tu ? fis-je en murmurant, le regard rempli de tristesse.

Elle posa un regard larmoyant sur moi, pris quelques secondes avant d’ouvrir progressivement la bouche pour me répondre, comme si elle avait besoin d’un moment pour se ressaisir.


Harmonie (le regard abattu) : Mal ! Répondit-elle en retenant ses larmes. Je n’ai pas envie que tu t’éloignes de moi ! [Sa voix se brisa] Ne m’abandonne pas, s’il te plaît ! Mon mariage est devenu un simulacre.


Je me rapprochais d’elle et essuya la larme qui roula sur sa joue, de mon pouce et je l’attirais dans mes bras pour l’apaiser.


Elle a tellement de peine que ça me donne envie d’annuler mon voyage, mais je vais certainement briser son mariage au lieu de l’aider à se réconcilier, si je reste.

 Je suis moi-même amoureux …Je dois tenir bon...Seigneur aide moi à tenir bon, pitié !

Pendant un moment, le silence seul nous environne, perturbé par le rythme de nos respirations respectives.


Je pris une profonde inspiration puis, je retirai ma main, lui tourna le dos en me dirigeant vers la table de bureau.

J’arrêtais mon ordinateur portable. Le chargeur, je pris sous mon aisselle.

Sans lui laisser le temps d’en rajouter, je la pris par la main et l’entraina avec moi, direction l’ascenseur.

Il vaudrait mieux éviter que ça ne dégénère.


OVONO Guy (Mari de Dorothée, la meilleure amie d’Harmonie)


Je suis Monsieur OVONO Guy, j’ai quarante ans dans quelques mois et je suis marié à une dame, Dorothée. Nous avons un fils, Leonel.

Ma femme, Dorothée (je n’ai jamais divorcé d’elle) après avoir donné naissance à notre unique fils, s’est complètement métamorphosée. 


Elle me répugnait sans que je ne comprenne pourquoi, elle m’agaçait avec sa jalousie presque maladive au point où, je n’avais plus envie de la sentir, cependant, je voyais une autre femme dehors, une jeune fille fraîche : Marcy, avec qui je vie depuis quelques mois. Je m’apprête à l’épouser mais je commence à la soupçonner de sortir avec des hommes mariés.


Pas que je la soupçonne simplement, mais certaines personnes se sont rapprochées de moi et me l’on rapportées. Enfin, une seule personne pour dire vrai.


Seulement, tant que je ne l’ai pas attrapé la main dans le sac, je ne croirai pas totalement.

On est sensé se marier dans deux semaines et demie du coup je me pose des questions.


Faut-il repousser où annuler carrément ?


Au début, je me suis mis avec elle pour casser la routine qu’il y avait entre ma femme et moi. Ensuite, j’ai ressenti le besoin de faire un autre enfant puisque ma femme ne m’en donnait plus. Je remarquais que : plus je la fréquentais plus je tombais éperdument amoureux d’elle, c’est une bomba Gabonita, lol ! bref ça c’était-il y’a quelques mois. Aujourd’hui, je ne sais quoi penser.


Lorsqu’elle a perdu sa mère, toute sa famille s’est tournée vers elle car c’est la seule qui soutenait cette dernière en quelque sorte moi. J’ai dû la soutenir financièrement moralement aussi car elle n’avait aucune source de revenu et ça n’a toujours pas changé.


Un bon matin, ses parents m’ont exigé de l’épouser ne fusse qu’a la coutume parce qu’ils savent que je suis toujours marié même si j’ai complètement abandonné ma femme.

Cependant, le doute me ronge, ai-je fais une erreur en abandonnant mon épouse et notre fils ?


Où, mérite-t-elle vraiment que je l’épouse ? ces questions me reviennent tout le temps.

J’ai littéralement foutu l’avenir de mon fils en l’air en lui donnant un ultimatum.

J’ai décidé d’en avoir le cœur net et s’il s’avère qu’elle me trompe, je mettrais un terme à cette tartuferie légendaire. 


Moi (à Marcy) : Bébé !


Marcy (rangeant les vêtements dans mon sac) : Oui mon amour ! répondit-elle en me fixant un instant.


Moi (lui tenant dix billets de 10.000 francs) : Prend d’abord ça, je t’enverrai le reste lorsque je serai à Port-Gentil.


Marcy (prenant l’argent le sourire aux lèvres) : Pas de soucis bébé !

Merci beaucoup ! Tu es un ange ! dit-elle en plissant les yeux.

Tu vas pour combien de temps ?

Moi (glissant les mains dans mes poches) : Trois jours !


Je la fusillais du regard comme pour percer un mystère autour de sa personne.


Marcy (se redressant les mains aux hanches) : En plus, tu ne vas pas pour mettre du temps ! C’est cool !


Moi (déposant un bisou sur son front) : Soit sage s’il te plaît.

Je vais laisser le véhicule à l’aéroport pour me permettre de revenir le trouver à mon retour comme ça je ne vais pas réfléchir à comment prendre un taxi.

Puisque madame à peur de conduire !


Marcy (posant ses mains sur mon torse) : Ne t’inquiète pas bébé, après notre mariage, je vais aller m’inscrire à auto-école.


Moi (sans enthousiasme) : Ok


Depuis quand, a-t-elle décidée de se foutre de moi ? songeais-je

Pourquoi les femmes sont si méchantes ? On leur fait du bien et elles nous remercient en nous faisant du mal ?


Ceci étant, il y a des moments où je regrette ma femme !


Dorothée à beaucoup changée. La dernière fois que je l’ai vu, ça m’a fait chaud au cœur mais avec l’orgueil … bref.

Au moins, elle est vraie, elle me dit ce qu’elle pense.


Marcy (posant mon sac sur la table à manger) : Je vais me concentrer sur derniers détails du mariage en ton absence.


Je hochais la tête pour toute réponse avant de l’embrasser comme si c’était la dernière fois qu’on se voyait.


Marcy ouvrit les yeux lentement, à bout de souffle, après le baiser passionné d’il y a quelques secondes on aurait dit une fiancé folle amoureuse.


Il est temps de partir !


 Je lui tournais le dos en me dirigeant vers la porte, mon sac à dos en main, décidé à découvrir ce que cachait ma future épouse.


Célia MIKALA ép. MEVIANE.


J’arrivais à peine à la maison après m’être masturbé pour assouvir ma soif de sexe.

Je n’avais pas envie qu’un autre homme me touche, je ne voulais que JUSTE.

Bref.


Plongée dans mes pensées, je poussais le portillon et entrais dans la concession, je me dirigeais à la porte d’entrée, ensuite au salon où je trouvais mon mari et mes parents.


Bizarre, je n’avais pas remarqué sa voiture dans la concession, elle n’y est même pas !


Moi (levant la main droite) : Bonjour !


Tous unanimement me répondirent.


Moi (regardant ma montre) : Mais, il n’est pas trop tôt pour la réunion ?


Papa (posant le journal qu’il tenait) : C’est le seul moment que ton mari à de libre, il dit qu’en soirée il a une réunion importante.


Moi (sceptique) : Ok !

Accordez-moi quelques minutes le temps de prendre un bain s’il vous plaît !


                                     ***


Nous étions tous assis dans le salon : papa, maman, Martin, Rebecca, que j’ai dû appeler en renfort et moi pour la réunion que maman a convoquée.


Papa (raclant sa gorge) : Bonjour à tous !

[Joignant ses mains]

Tout le monde sait pourquoi cette réunion a lieu, il s’agit de connaitre les raisons pour lesquelles ma fille, Célia épouse MEVIANE habite depuis quelques mois chez moi ?

Mon souci c’est de savoir, si elle a été répudiée sans que je n’eusse été informé ou si, elle-même à décider où encore, le couple a décidé d’un commun accord de se séparer, etc…

Eclairez ma lanterne, je vous donne la parole ! fit-il en croisant ses bras, puis s’adossa sur le coussin.


Martin pris la parole en ces mots.

Martin (baissant la tête) : Bonsoir à tous !

[Soupir]

Papa, je te remercie de me donner l’opportunité de parler, je vais en profiter pour tout dire, pour ouvrir mon cœur… Depuis que ma femme, Célia est revenue de Dubaï et même bien avant ça, elle fuit sa maison !

A chaque fois, elle est ici chez vous !

[Enumérant avec ses doigts]

Je n’ai pas le droit de la toucher ni d’avoir des rapports comme je veux avec elle, celle que j’ai doté et épousé légalement avec mon argent, me refuse le sexe ! Elle a toujours une excuse …Jusqu’à me dire que son sexe ne m’appartient pas !


Rebecca (choquée) : … !


Moi (l’interrompant) : Tu veux dire que je n’ai jamais couché avec toi quand tu en a eu besoin… ? Fis-je furieuse qu’il ait à étaler notre intimité devant mes parents !


Papa (d’un ton sec) : LA FERME MIKALA ! [Tournant les regards vers maman] voilà le resultat quand on se marie très jeune.


Moi (gonflée de colère, le regard assassin, fixant Martin) : …


Martin (de continuer) : Ça remonte à quand, la dernière fois que nous avons fait l’amour madame ‘‘ je veux me justifier’’ questionna-il avec sarcasme ! 


Lorsqu’il posa la question, le regard de papa, maman et Rebecca convergèrent vers moi, en attente de réponse. Ils n’en croyaient pas leurs oreilles lorsqu’ils virent que je n’avais pas de réponse.


Mais d’où lui vient ce courage ? Je ne reconnais plus Martin surtout en présence de mes parents !


Moi (furieuse) : …


Martin (haussant les épaules) : Vous voyez bien ! Incapable de me répondre !


Si c’est de cette manière qu’il compte se venger de moi, je vais moi aussi sortir ses secrets ! Non mais on est bien placé pour juger les autres et leur pointer du doigt sans voir ce qui se trouve dans sa propre vie de merde !


Moi (le ton méprisant) : Je me demande même pourquoi tu te plains ! Tu as une maitresse n’est-ce pas ? pourquoi as-tu encore besoin de moi ?


J’ai appris qu’elle arrive même chez moi, que parfois vous passez la soirée dans mon salon !


Martin (me fixant) : Et la faute à qui ? Donc parce que j’ai une maitresse tu laves tes mains quoi ! Qui s’est débrouillé pour me pousser vers une autre femme ?

[S’adressant à mon père]

Papa ! Ce n’est pas pour vous manquer de respect mais je compte épouser une deuxième femme à la coutume, peut être Célia verra comment il faut s’occuper d’un homme et qu’elle décidera de me donner ne fusse qu’un fils et le reste sa coépouse fera !


Je tiens à préciser que mes parents sont d’accord pour ça !


Je ne peux pas continuer à vivre comme ça ! Je suis un homme j’ai l’âge qui… passe, je n’ai plus vingt ans bon sang ! J’ai besoin d’un enfant ! Votre fille ne veut pas me faire un enfant son corps est trop parfait pour le gaspiller !


Rebecca se tourna vers moi incrédule ! pendant que ma mère, baissa la tête surement déçue !


Maman (les bras croisés) : Mon fils, pourquoi ne nous l’avoir pas dit plus tôt ? Moi je pense qu’avoir une deuxième femme ne va faire qu’empirer les choses.


Papa (me fixant en interrompant maman) : MIKALA, c’est quoi ça ? Dis-moi un peu pourquoi tu t’es marié si ce n’est pas pour te faire baiser et pousser des enfants à ton mari !


Le ton de papa est calme mais les paroles, blessantes, grossières.

Lorsqu’il commence à dire des grossièretés pareilles c’est qu’il est énervé mais son regard est neutre. Il faut le connaitre pour bien le cerner.


Je baissais la tête honteuse.


Rebecca (suppliante) : Martin, pardon, donne une seconde chance à ta femme elle va changer et considère qu’elle est prête à te donner un enfant à partir d’aujourd’hui !


Martin (haussant les épaules, les yeux fixés au plafond) : …


Maman me fit signe de m’agenouiller devant lui et demander pardon ce que je fis.

Je me rapprochais de Martin et je me mis à genou. 


Moi (la tête baissé) : Pardon Martin !

Il ne fit pas cas, jetant la figure sur le côté.


Rebecca (se rapprochant du bord du coussin) : Tu appelles ton mari Martin hein ? 


Moi (me triturant les doigt, la tête baissée) : Ma douceur, pardonne ta femme s’il te plaît !

Je te promets de changer et te rendre heureux. Je t’en supplie pardonne moi.


Il me regarda du coin de l’œil avant de se redresser se rapprocher et me prendre dans ses bras !


Martin (me tenant par les épaules) : Je te pardonne mais sache que je ne changerai pas d’avis, je vais l’épouser.


Moi (soutenant son regard) : …


Que pouvais-je dire de plus après une telle insistance, je me devais de supporter. Au moins j’étais la titulaire.


Peut-être, devrais-je penser à retomber amoureuse de lui qui sait !


JUSTE ne veux toujours pas de moi au point de m’humilier avec son idiot de gardien.


Maman (me tirant de mes pensées) : Ramasse déjà tes affaires, tu pars avec ton mari, il n’y a plus à rester ici.


Je me levais, me dirigeais vers la chambre avec Rebecca à ma suite pour certainement m’aider à ranger mes affaires.


Rebecca (dans le couloir) : Aya ! Toi tu as une occasion en or et tu veux la laisser s’échapper tu vies où, sur mars ? Regarde il veut te coller une rivale.


Moi (soupirant) : Yaya, je ne l’aime plus comme avant !


Rebecca (poussant la porte de la chambre) : Aya, l’amour peut renaître. Si tu l’as aimé une fois tu peux l’aimer encore une deuxième fois !


Moi (les yeux baissés) : En fait la grande, je suis amoureuse de quelqu’un d’autre qui ne me pige pas !


Rebecca (la main sur mon épaule) : Oublie-le ! Tu voulais le mariage non ? Il faut supporter ma belle !

Et tu as intérêt à tomber enceinte le mois prochain.


OVONO Guy.


Tout se déroule comme prévu, j’ai garé mon véhicule à Afrijet (compagnie aérienne) et au lieu de me diriger vers la salle d’attente, j’ai pris un taxi et retrouver un ami à moi que je n’avais pas vu pendant un moment dans un restaurant de la place. Entre temps, Henri, l’un de mes éléments la filait discrètement. 


On commanda deux beauforts et nous nous mirent à boire.


Ary est plus qu’un ami pour moi, je dirais un frère.


Quand il m’informe de quelque chose, c’est qu’il a au préalable vérifier l’information avant de m’en parler et c’est quelqu’un que j’écoute beaucoup même si parfois je suis un peu têtu.


Ary (me fixant) : Guy, il faut ouvrir les yeux, ta fiancée te trompe, ce n’est pas la première fois que je te le dis. Je l’ai aperçue encore la semaine passée à Owendo, elle sortait de l’hôtel Sossa, dans le véhicule d’un de mes voisins, un homme marié, la quarantaine révolu.


Moi (prenant une gorgé avant de poser mon verre) : Toi-même tu faisais quoi aux abords de l’hôtel Sossa ? Bref.

Ne t’inquiète pas mon cher, aujourd’hui ça se saura !

Puisqu’elle pense que je suis allé à Port-Gentil !

Elle tombera sûrement dans le piège… à moins que tu ne te trompes de personne.


Ary (posant son verre sur la table) : Honnêtement ça fait plaisir que tu fasses quelque chose pour arrêter cette bagatelle ! Je ne me trompe jamais et moi-même j’y était avec une petite, si tu veux savoir.


Dès le début de ta soi-disant relation, je t’avais dit couche là et enlève le corps puisque tu insistais. Mais tu ne m’as pas écouté.

Tu m’as déchiré le cœur quand tu m’as annoncé quitter ton foyer !


Moi je te trouvais mieux avec ta femme ! Je ne sais pas ce qui t’a pris, tout d’un coup, tu vies maintenant avec une nga (Fille) qui n’a même pas l’âge de ton garçon et en plus une trainée.


Ce mot me mis mal à l’aise et Ary compris qu’il marchait sur des œufs, il se tue un instant.


Ary : Désolé man c’est plus fort que moi, je n’ai jamais voulu te le dire mais c’est ce que je pense au fond de moi !

Il marqua une pose avant de continuer.

En plus tu veux l’épouser ?

Mais merde mon dieu ! Tu sais que tu risques la prison si Dorothée découvre ça ?


Moi (le fixant) : …


Ary (croisant ses bras) : Il a fallu que je tourne le dos pour que tu prennes ce genre de décision !


Moi (prenant mon portable) : Ary j’ai compris ! Dorothée est au courant, elle ne fera rien. Après, ce qui reste à faire c’est d’attendre, on verra si ce que tu dis est vrai et ensuite, je prendrai une décision, promis.


Ary (levant les mains) : Ok ! je n’insisterai pas.


Moi (posant mon portable sur la table) : C’est vrai qu’en y pensant, j’ai encore, quelque part, des sentiments pour ma femme surtout qu’elle est devenue…différente. Je ne sais pas si c’est mon absence ou si elle voit quelqu’un d’autre. Mais elle a l’aire plus mature, belle, classe.

La dernière fois ou j’étais dans notre chambre, plein de souvenirs ont refait surface et lorsque je l’ai vu entrer dans la chambre, ses cheveux relâchés… J’ai eu envie de l’embrasser mais au lieu de ça, je lui ai dit des méchancetés, je l’ai fait pleurer… et je n’ai même pas daigné l’écouter car trop obnubilé par Marcy.

[Baissant la tête, la vue brouillée]


Ary (posant la main sur la table) : J’espère que cette fille-là ne t’a pas fétiché par hasard !


Moi (le rire nerveux) : Tu es pathétique toi !


Ary (grimaçant) : Ah ! Je ne dis que ce que je pense.


A ce moment précis, mon portable sonna, je m’empressais de décrocher.


Henri : Le grand j’ai filé ta fiancée après que tu sois partie, jusqu’à maintenant.


Moi (excité) : Raconte !


Henri : Après que tu sois partie, elle est sortie, disons quarante-cinq minutes plus tard, avec une robe moulante etc… et elle a pris un taxi pour l’aéroport !


Moi (surpris) : Ah bon ! Elle a voyagé ?


Henri : Nonnnn le grand, elle est allée vérifier si ton véhicule s’y trouvais vraiment !


Moi (impatient) : Et après ?


Henri : Eh bien ! Au moment où je te parle, elle vient de rentrer dans un hôtel il y’a sept minutes.


Moi (furieux) : Quel hôtel et avec qui ?


Henri : Je t’envoie le nom et même la photo de l’hôtel par whats app mais si non c’est à la monté d’air France.


Moi (me tenant debout) : Ok, je t’envoie ton argent par airtel money !


Henri : Avec les frais s’il te plaît ! bye.


Je me levais la mâchoire crispé, prêt à aller casser la gueule à ce conard !


Ary (se levant calmement) : OVONO, calme-toi ! Tu ne vas pas aller te ridiculiser elle ta montré de quoi elle est capable, en plus ce n’est pas comme si tu ne savais pas déjà !


Moi (un peu calme) : Tu m’accompagnes s’il te plaît ?


Henri : Ok !


Nous sortîmes du restaurant après avoir réglé l’addition.


                                      ****


J’entrais dans le motel suivit d’Ary et me dirigeait vers la réceptionniste pendant que ce dernier pris place sur un des fauteuils.


Moi (les mains sur le comptoir) : Bonsoir chère dame !


La réceptionniste (souriante) : Bonsoir monsieur que puis-je faire pour vous aider ?


Moi (raclant la gorge) : En fait, j’attends une amie … euh, on va prendre une chambre mais je voudrais me rassurer qu’elle vienne avant de la prendre [souriant] pour ne pas dépenser pour rien !


La réceptionniste : Normalement c’est interdit de patienter longtemps ici mais bon, je ferai une exception pour vous ! 


Moi (la main sur la poitrine) : Ouf ! merci beaucoup.


[Indiquant l’endroit]


On est juste assis là !


Elle me fit sourire auquel je répondis avant d’aller rejoindre Ary.


À suivre...

Le club de tchizas