
CHAPITRE 27: JE T'AIME
Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA
CHAPITRE 27 : JE T’AIME.
**MARWANE MEZUI**
Elle s’est exécutée en se mettant sur le côté et j’ai pu
voir la personne devant mes yeux. Dites-moi que ce n’est pas encore les visions
que je vois depuis la veille.
Moi : (Choqué) Blessing ?
Blessing : (Me
regardant dans les yeux) Bonsoir Marwane.
Moi : (Incrédule)
Blessing : (Peu sûre d’elle, regardant Stephie toujours
à mes côtés) Je dérange ?
Moi : (Bloqué dans ma tête) Incroyable.
Stephie : Apparemment il est bloqué. Vous êtes une amie
à lui ?
Blessing : Oui. Enfin si on veut.
Stephie : Ok. Dans ce cas entrez.
Blessing : Je ne voudrais pas vous déranger.
Stephie : Ce n’est pas le cas, il vient tout juste de
rentrer du travail et là il s’apprêtait à aller prendre sa douche. Entrez vous
allez vous asseoir.
Blessing s’est avancée et est rentrée dans la maison,
Stephie a fermé la porte derrière elle.
Stephie : Ne prête pas attention à lui, il est un peu
déconnecté de la réalité depuis hier. Il lui faudra quelques minutes pour
revenir sur terre. Viens avec moi.
Moi : (Silence)
Blessing m’a regardé et a suivi Stephie au salon. Stephie
lui a demandé de s’asseoir après qu’elle ait salué Claudia.
Stephie : Tu bois quoi ?
Blessing : De l’eau.
Stephie : Ok. Je t’apporte ça.
Moi : (Parlant tout seul) Blessing est au Gabon ?
Je me suis retourné et je suis parti au salon pour m’assurer
une fois de plus que c’est vraiment elle. Elle lève les yeux sur moi et on se
fixe.
Stephie : (Revenant avec une bouteille d’eau et un
verre) Vraiment il faut qu’on appelle tonton Loyd pour qu’il vienne d’abord
vérifier l’affaire là. Tu deviens trop étrange.
Elle a déposé le verre et a fait le service.
Blessing : Merci.
Stephie : Mais on risque de te prendre pour un fou si
tu n’arrêtes pas de la regarder comme ça.
Moi : (Parlant enfin, à Blessing) Tu es au Gabon depuis
quand ?
Blessing :
Samedi.
Moi : Mommy est au courant ?
Blessing : Oui.
Moi : Je vois. Et où es-tu descendue ?
Blessing : Je suis chez Rebecca et c’est elle qui m’a
déposée ici tout à l’heure.
Moi : Ok.
Un silence s’est imposé pendant quelques minutes.
Stephie : Tu vas rester debout comme ça ?
Moi : Non.
Je me suis rapproché et me suis assis en face de Blessing.
La salle était silencieuse.
Stephie : Si vous avez besoin d’intimité pour parler,
on peut vous laisser tous les deux.
Moi : Non ça va. Claudia a besoin de repos, on ne va
pas la déranger. (Regardant Blessing) Nous irons ailleurs pour discuter.
Claudia : Ah le grand, il ne faut pas te déranger à
cause de moi oh, je peux partir à la chambre.
Moi : (La regardant en souriant) Je le sais mais ça ne
sera pas nécessaire. Nous irons ailleurs. (Me levant) Toi tu as besoin de
rapidement reprendre des forces. Tu as des cours à apprendre alors reste là.
(Regardant Blessing) Tu veux bien me suivre ?
Blessing :
D’accord.
Elle a vidé son verre d’eau et s’est levée.
Stephie : Du coup tu vas manger qu’à ton retour ?
Moi : (Esquissant un faible sourire) On ne peut faire
autrement. (À Blessing) Accorde moi une minute, je récupère mes clés de voiture
et mon portefeuille dans ma chambre.
Blessing : Ok.
Je me suis exécuté avant de la rejoindre et nous sommes tous
les deux sortis en silence pour monter dans ma voiture. J’ai démarré sans
savoir exactement où je devais partir car j’étais dans ma tête en train de me
demander ce qu’elle pouvait bien faire ici. Elle non plus ne parlait pas et
regardait le paysage à travers la vitre. Je l’observais de temps en temps et
elle a fini par briser le silence.
Blessing : As-tu mangé depuis le matin ?
Moi : Hein ?
Elle me regarde.
Moi : Je ne. Pas vraiment. J’ai juste pris une boisson.
Blessing : Dans ce cas, je pense qu’il faudrait que
l’on s’arrête quelque part afin que tu puisses le faire. Je n’aimerais pas que
tu t’écroules à cause de la faim.
Moi : (Essayant de la taquiner) Si cela te tiens à cœur
alors cuisine pour moi afin que je mange.
Blessing : D’accord.
Moi : (Surpris) Hein ?
Blessing : (Me regardant) Je veux bien le faire.
Moi : (Silence)
Blessing : Emmène-nous dans un endroit où je serai
susceptible de préparer et tu pourras manger.
Moi : Tu es sérieuse ?
Blessing :
(Esquissant un faible sourire) Oui. Sauf si cela te pose un problème.
Je la regarde sans lui répondre avant de regarder la route.
C’est ainsi que je me suis aperçu que je venais de rentrer dans la ville
d’Owendo. Inconsciemment, j’étais en train de conduire vers ma maison qui se
trouve dans un quartier de cette commune. J’ai continué d’avancer avant de me
garer devant un magasin dans un petit marché.
Moi : Nous allons prendre des aliments car là où nous
allons, il n’y en a pas.
Blessing : Ok.
Nous sommes descendus et j’ai verrouillé le véhicule. Nous
sommes allés rentrer dans le magasin.
Blessing : Tu sais ce que tu veux manger ?
Moi : Non. Mais en regardant, peut-être que je
trouverai ce qui me fera envie.
Blessing : Je vois.
Moi : Toutefois, nous devrons également acheter des
casseroles et des assiettes car là où nous allons, il n’y en a pas.
Elle me regarde la mine intriguée.
Moi : Prenons le caddie et mets à l’intérieur le
nécessaire que doit contenir une cuisine dans le strict minimum.
Blessing : Je peux savoir au moins ce qu’il y a déjà
pour que je ne prenne pas des choses inutiles ?
Moi : Il n’y a rien.
Blessing : Rien c’est-à-dire ?
Moi : En dehors de la cuisinière, le frigo et le
congélateur, il n’y a rien d’autre. Tout est vide.
Blessing : Ok. Tu as suffisamment d’argent ?
Moi : Ce n’est pas un souci. Prends ce qu’il faut.
Nous avons tourné et elle a pris un lot de 5 assiettes, deux
lots de verres à eau et vin, des couverts, un lot de 3 casseroles et une poêle,
des sets de table, torchon, louches, planche à découper, passoire, liquide
vaisselle, éponge, allumettes, essuie tout et une cuvette. Nous sommes passés
au niveau des aliments. Nous avons pris le maquereau frais et l’entrecôte de
veau. Nous avons également pris du riz, huile, de l’eau minérale, des jus et
quelques condiments puis nous sommes passés en caisse. J’ai réglé et nous
sommes sortis avec nos achats que nous avons rangés dans la voiture. Elle est
encore allée chez les commerçantes dehors pour acheter des légumes et le
manioc. Je la regarde.
Blessing : Dans mon souvenir, je me rappelle que tu
disais aimer ça.
Je ne réponds rien et elle monte dans la voiture. Je ferme
la portière et vais monter de mon côté avant de démarrer pour Rougier. Nous
arrivons quelques minutes plus tard et je klaxonne afin que le gardien vienne
ouvrir. Oui, j’avais pris un gardien lorsque la construction était finie. C’est
lui qui veille à l’entretien des lieux et je passe de temps à autre vérifier
que tout va bien. Il vérifie avant d’ouvrir le portail, j’entre et gare où il
faut avant de couper le contact. Le jour est déjà tombé vu qu’il est 19h et les
lumières sont allumées dehors.
Blessing : C’est bien la maison des photos n’est-ce
pas ?
Moi : C’est exact. Tu viens ?
Blessing : Oui.
Nous sommes descendus et le gardien est venu nous saluer
avant de regagner son studio. Nous avons pris les bagages et nous sommes allés
rentrer dans la maison où j’ai mis la lumière. Cette maison a des meubles et
ils sont tous posés aux endroits qu'elle m’avait suggéré de les mettre mais
recouverts avec un emballage plastique depuis les fauteuils jusqu’à la table à
manger. Plusieurs choses sont dans des cartons qui n’ont jamais été déballées
car j’avais tout abandonné quand elle m’avait rejeté la première fois au Ghana.
Les choses avaient été achetées mais n’avaient jamais été utilisées.
Moi : Tu te souviens de l’emplacement de la
cuisine ?
Blessing : Je
crois.
Elle m’a devancé avec les articles jusqu’à l’endroit et je
l’y ai rejoint.
Blessing : Pourquoi tout est toujours emballé ?
Moi : Je n’ai jamais vécu ici.
Blessing : Pourquoi ?
Moi : (La regardant) Je n’y voyais pas d’intérêt.
Je suis allé vérifier que de l’eau coulait correctement
avant de m’assurer de la fonctionnalité du four, tout était ok. J’ai également
branché le frigo pendant qu’elle déballait les articles.
Moi : Je vais essayer de libérer la table à manger et
les fauteuils du plastique.
Blessing : D’accord. Et si tu peux aussi ouvrir les
fenêtres quelques minutes pour laisser l’air frais rentrer ce serait bien.
Moi : D’accord.
Je me suis exécuté avant de venir me poser sur le cadran de
la porte pour l’observer. On est là mais jusqu’à présent j’ai du mal à croire
ce qui est en train de se passer. Dans un coin de ma tête, j’ai le sentiment
d’être dans une dimension parallèle dans laquelle je vis cette scène. Blessing
au Gabon dans ma maison en train de cuisiner pour moi, si ce n’est pas une
vérité parallèle, qu’est-ce que c’est ? Je me souviens encore de notre
dernière rencontre, de la grande aversion qu’elle avait pour moi et qui a
failli la tuer. Lorsque je la laissais au Ghana quelques mois en arrière, elle
était sur un lit d’hôpital et n’avait pas toutes ses facultés alors je n’en
reviens pas qu’elle soit ici. Après mon départ de là-bas, j’ai continué à
prendre de ses nouvelles par Mommy qui m’avait également fait part de
l’annulation de son mariage et la rupture de sa relation avec Trevor mais nous
n’avions pas parlé plus que ça sur elle alors si vraiment je ne suis pas en
train de rêver, je suis bien curieux de savoir pourquoi elle est venue au
Gabon.
Blessing : (Sans se retourner) Tu comptes m’observer
ainsi pendant encore longtemps ?
Moi : (Entrant dans la pièce) Je ne voulais pas te
déranger.
Blessing : (Se retournant pour me regarder) Je ne
savais pas que toi aussi tu te gênais de déranger les gens.
J’ai légèrement souri car sa réplique m’a fait penser à Loyd
qui me dit souvent des choses comme ça. J’ai tiré une des grandes chaises qu’il
y a dans la pièce et je me suis assis autour de l’îlot de cuisine.
Blessing : Le séminaire s’est bien passé ?
Moi : Oui. Nous avons vécu des choses merveilleuses et
beaucoup des gens ont donné leurs vies au Seigneur même Jérôme et Bhernie.
Blessing : Je suis contente de l’apprendre. Tu as vu
que tes prières ont été exaucées, toi qui voulait que tous tes amis connaissent
Dieu.
Moi : (Esquissant un faible sourire) Ouais.
Elle s’est retournée pour regarder ses marmites avant de
revenir découper les condiments.
Moi : Tu t’es vite rétablie de ce malaise.
Blessing : Je sais. Même si j’ai été triste du fait que
tu ne sois pas revenu me voir et d’apprendre que tu étais rentré au Gabon sans
même me dire au revoir.
Moi : (La regardant, silence)
Elle a levé les yeux pour croiser les miens.
Moi : Tu m’avais demandé de te laisser tranquille et de
ne plus jamais m’approcher de toi Bless.
Blessing : Et depuis quand écoutes-tu ce que je te
dis ?
Moi : Les choses étaient différentes.
Blessing : En quoi ? Depuis que l’on se connait je
t’ai toujours dit de rester loin de moi sans que cela ne te fasse ni chaud ni
froid alors qu’y avait-il de nouveau dedans ?
Moi : Tu as failli mourir Bless. Ton aversion pour moi
a failli te tuer.
Blessing : (Silence)
Moi : Tu ne sais pas ce que j’ai ressenti en pensant
que peut être j’avais eu tort de revenir. Que c’était la fois de trop (essuyant
la larme qui a coulé en repensant à ce moment) tu n’as aucune idée de comment
je me sentais en pensant que je t’avais peut-être tuée, en voyant Mommy et les
autres pleurer par ma faute, que mon entêtement t’avait envoyée à la mort, tu
n’as aucune idée.
Blessing : (Silence)
Je me lève et je sors de la cuisine avant de sortir de la
maison par la porte arrière pour aller respirer dehors et prendre de l’air
frais car parler de cette histoire m’a ramené à ce moment là où j’avais eu la
peur de ma vie avec le sentiment que le ciel m’était tombé sur la tête lorsque
Johanna m’avait appelé environ 1h et demi après que Blessing soit partie de mon
appartement pour me dire que Mommy l’avait retrouvée inconsciente chez elle et
que c’était grave. Quand le médecin nous avait appris plus tard qu’elle devait
être opérée sur le champ et qu’elle avait eu un anévrisme cérébral à cause de
la pression et un choc émotionnel. Je m’étais assis par terre et j’avais mis
mes mains sur la tête en me demandant ce que j’avais fait ? Pour la première fois de ma vie, je m’en
voulais d’avoir insisté sur une chose pour laquelle j’avais déjà reçu un refus.
Les 3 jours où elle avait été dans le coma avaient été les plus terribles de ma
vie tellement l’angoisse me tenait le cœur. J’avais promis à Dieu que s’il la ramenait,
jamais plus je n'allais m’approcher d’elle et j’ai quitté le Ghana dès que j’ai
su qu’elle était hors de danger en m’excusant auprès de Mommy et les filles
d’avoir failli la tuer. Elles ont essayé de me convaincre que je n’étais pour
rien dans ce qui s’était passé mais n'y sont pas arrivées. J’étais rentré au
Gabon en décidant de mettre définitivement fin à cette histoire.
Je suis resté dehors pendant plusieurs minutes, peut-être
même une bonne heure car quand je suis rentré, elle était en train d’apprêter
la table.
Blessing : (Me regardant) Je m’apprêtais à venir te
chercher.
Moi : Je suis là.
Blessing : Viens t’asseoir, c’est prêt.
Moi : Laisse-moi aller me laver les mains.
J’ai retiré la veste que j’avais par-dessus mon t-shirt et
je suis allé laver les mains puis je suis revenu m’attabler. J’ai prié pour le
repas puis nous nous sommes souhaités un bon appétit, le repas s’est pris dans
un silence rompu de temps à autre par le bruit des couverts et quelques
questions posées par rapport à un besoin en eau, jus ou autre.
Moi : (À la fin) Merci pour ce repas. Il était
délicieux.
Blessing : Je t’en prie. Ça m’a fait plaisir de le
faire.
Nous avons débarrassé et elle a fait la vaisselle que j’ai
rincée et posée dans un coin pour que ça sèche. Elle a également nettoyé la
cuisine et m’a demandé ce que nous devrions faire du reste de nourriture.
Moi : Je dirai au gardien de la prendre quand nous
partirons.
Blessing : D’accord.
Nous sommes retournés au salon et nous nous sommes assis sur
les coussins en silence.
Blessing : (L’air inquiète) Y a-t-il quelque chose
entre vous ?
Je la regarde en arquant un sourcil ne sachant pas de quoi
elle parlait.
Blessing : Cette fille qui m’a ouvert la porte chez
toi.
Moi : Stephie ?
Blessing : Oui.
Moi : (Après un moment à la regarder) Non.
Blessing : (Soupirant) J’ai cru pendant un moment qu’il
y avait quelque chose entre vous. Vous semblez être si proche et elle avait
l’air de te connaître alors j’ai pensé que peut être (Baissant la voix et le
regard) que tu avais réussi à m’oublier et que tu étais passé à autre chose.
Je l’ai regardée pendant un moment avant de lui poser la
question.
Moi : Pourquoi es-tu venue au Gabon ?
Blessing : Pour parler avec toi et m’excuser par
rapport à ma réaction quand tu m'avais avoué que, que, cette chose. Je n’aurais
pas dû réagir ainsi et te dire tout ce que j’avais dit. Je suis désolée et je
te demande pardon.
Moi : Je ne t’ai jamais en voulu pour ça Bless. J’ai
compris ta position et je l’ai acceptée. Ce n’est pas tout le monde qui peut
comprendre et m’avoir comme proche. Alors ne t’en fais pas.
Blessing : Alors tu me pardonnes ?
Moi : Je n’ai rien à te pardonner. Mais si cela peut te
faire plaisir, je le fais. J’accepte tes excuses et je te pardonne.
Blessing : Merci. Mommy m’a raconté l’histoire de mon
père et j’ai appris que lui aussi était comme toi. J’ai eu du mal à le croire
bien qu’ayant des preuves devant moi. Je n’arrivais pas à croire que l’homme
que je connaissais, que j’idéalisais et que je prenais pour un saint ait pu
faire des choses aussi, aussi. (Fermant ses yeux) Ces choses.
Je la regarde et je comprends que jusqu’à présent elle fait
toujours un rejet inconscient.
Moi : Je suis désolé que Mommy ait dû te révéler le
passer de ton père à cause de moi. Je lui avais dit en partant du Ghana que ce
n’était pas nécessaire, que cela n’avait plus d’importance et que j’avais
compris que l’on ne pouvait pas forcer quelqu’un à aller contre sa nature. Ce
projet n’était pas viable et que nous devrions tous simplement accepter les
choses telles qu’elles sont.
Blessing : (Soutenant mon regard en essuyant une larme
qui avait coulé) Tu me connais et tu sais que je ne sais pas mentir. Si je te
dis que je suis à l’aise avec ce fait, je te mentirais car jusqu’à présent je
ne comprends pas que tu aies pu te livrer à de telles choses. Je ne comprends
pas pourquoi mon père en a fait de même. Je ne peux pas le demander à mon père
parce qu’il n’est plus de ce monde mais je peux le faire avec toi. Je peux te
demander quelles étaient tes motivations.
Moi : (La fixant dans les yeux) Dans quel
intérêt ?
Blessing : Parce que je veux te comprendre. (Coulant
des larmes) Je veux te comprendre.
Moi : (Soutenant son regard) Il n’y a rien à comprendre
là-dessus Blessing. J’aimais simplement les hommes et j’avais décidé d’aller
avec eux jusqu’à ce que j’arrête. Il n’y a pas de pourquoi ni de comment. Il y
a juste ce fait.
Blessing : (Reniflant en essuyant ses larmes) D’accord.
Moi : (Regardant ma montre) Il commence à se faire
tard. Nous devons rentrer pour retourner à Libreville.
Blessing : (La tête baissée, silence.)
Je me suis levé et je suis allé prendre ma veste que j’ai commencée
à enfiler.
Blessing : Je t’aime.
Moi : (M’arrêtant dans mes mouvements pour la regarder)
Qu’est-ce que t’as dit ?
Blessing : (Levant la tête pour croiser mon regard)
J’ai dit que je t’aime et même si c’est encore difficile pour moi, je suis
prête à t’accepter avec ce passé.
Moi : (Silence)
Elle s’est levée et est venue me serrer dans ses bras sans
que je ne réagisse. Elle a relevé la tête et m’a embrassé sur les lèvres…