Chapitre 28
Ecrit par Meyroma
Aujourd'hui enfin, Après une semaine d'hospitalisation, le médecin estime que Djibril est assez retabli pour rentrer à la maison. C'est avec une grande joie que nous accueillons cette bonne nouvelle.
L'oncle de Djibril, dont les visites quotidiennes ont fortifié nos rapports a sollicité que son fils passe sa convaslescence chez lui et a obtenu gain de cause. Je suis sûre que ce sejour ensemble leur fera le plus grand bien.
Quant à moi, je suis très heureuse de retrouver mon domicile familial. Mes soeurs et ma mère m'ont atrocement manqué.
Lundi matin, à la demande de Djibril encore alité sur ordre de son médecin , je me rends au Cabinet après presque un mois d'absence.
- Yasmine, cela fait quelques temps que je ne suis pas allé au cabinet. je voudrais que tu ailles prendre la température là-bas. Après tout, il s'agit de ton patrimoine aussi. Tu es la première dame des lieux! m'a t-il dit d'une nuance aussi amusante que sereine.
Cette manière qu'il a d'anticiper en me considérant déjà comme sa femme me flatte et me réjouis abondamment le coeur. J'avoue que ça me fait pousser des ailes qui me permettent de voler très loin. S'il y'a bien un seul homme sur terre que Cupidon aurait mandaté pour montrer à ses semblables comment aimer une femme, c'est mon Djibril. Il maîtrise l'art de l'amour et de la séduction à telle enseigne qu'on jurerai qu'il l'a spécifiquement étudié. En tout cas, il est hautement diplômé en la matière.
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Entre mon imméritée arrestation, les préparatifs d'un mariage qui n'a finalement pas été célébré et l'agression de Djibril, je n'ai pas remis les pieds au cabinet depuis belle lurette. Cependant, je suis enchantée de constater que mon absence était palpable. Mes collègues m'accueillent si chaleureusement que c'en est complimentant. Même le vieux gardien aigri, qui d'habitude ne se prend d'attachement pour personne, ne cache pas sa joie de me revoir. Moins un s'en est-il fallu qu'il me prenne dans ses bras.
-Je suis très content de vous revoir mademoiselle, vous nous avez beaucoup manqué.
Ravie d'être parmi les rares personnes qu'il gratifie de sa sympathie, je réponds en affichant un large sourire qui ne trahit pas mes sentiments.
- Tout le plaisir est pour moi, Hama. Cest réciproque, vous m'avez énormément manqué aussi.
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En l'absence de Djibril, son collaborateur maitre Mohamed est son intérimaire d'office. Dès mes premiers jours de stage, j'ai pu discerner son exceptionnelle aptitude au travail qui fait d'ailleurs de lui, le meilleur élément du cabinet après Djibril bien-sûr. Je suis heureuse de constater que fidèl à son amour pour le travail, il a su gérer le cabinet avec abnégation. Nous travaillons toute la journée, au cours de laquelle je m'imprègne des affaires relevant spécifiquement des clients de mon patron, le reste n'étant pas de mon ressort. En effet, le principe du cabinet est que chaque avocat collaborateur administre exclusivement les dossiers de ses clients et ne s'ingère dans les affaires de son collègue que s'il est sollicité.
A la descente du boulot, tandis que je suis au volant de ma pépite de chocolat, une envie de voir Djibril surgit de tout mon être à laquelle je succombe en m'engageant sur le sentier menant au domicile de son oncle. Dès que je franchis le portail, leurs éclats de rire retenti avec une telle amplitude qu'elle me conduit directement à eux. Je les retrouve occupés à jouer aux échecs sur la terrasse arrière de la maison. Quand tonton m'aperçois, il s'exclame avec une lueur de vainqueur dans les yeux.
-Eh ma fille, tu tombes bien. Viens voir comment je tabasse ton cheri aux échecs.
Djibril riposte d'une voix qui essaie de camoufler la défaite, mais produit l'effet contraire . Ils sont si drôles que je suis contaminée par leur rire.
-Ne prends pas mon indulgence pour une faiblesse papa . Si tu continues à me provoquer, je risque de ne plus maîtriser mon côté champion et là, ça ne sera pas bon pour toi.
- J'aimerai bien voir ça, raille tonton de toute ses forces.
- J'aimerai bien voir ça, raille tonton de toute ses forces.
Nous eclatons tous les trois d'un rire qui reflète la toute nouvelle complicité et la joie de vivre qui nous anime. Quand nous récupérons notre sérénité, tonton aborde la question du mariage.
- Jeunes gens, il serait peut-être temps de fixer une nouvelle date pour votre mariage.
Je baisse la tête, en guetant la réponse de Djibril avec optimisme. J'avoue que cela fait un moment déjà que j'attendais impatiemment que quelqu'un soulève ce sujet . Que l'initiative vienne de cet homme, actionnaire de tous les maux qui ont infirmé la célébration de mon mariage, compte beaucoup à mes yeux. Non que je sois rancunière, mais je considère cela comme une sorte de dommages-intérêts de sa part.
-Si elle accepte , je l'épouse sur le champ, tout de suite et maintenant. Lui répond Djibril en me lorgnant malicieusement.
Face à mon embarras, le vieil homme prétexte un coup de fil important à passer et s'éclipse.
-Bon, je vous laisse en discuter. Dès que vous conviendrez d'une date, informez moi pour que je procède aux formalités.
Nous nous retrouvons finalement seuls sur la petite terasse nimbée par un jardin qui exhale une senteur de fleurs et de sable mouillé qui, mélangé à la caressante brise crépusculaire crée un effet terriblement aphrodisiaque.
Djibril s'approche et me prend par la taille, plaque son front contre le mien, noie son regard dans mes yeux et murmure d'une voix calme et sérieuse.
- Que dirais tu qu'on se marie la semaine prochaine?
Je reconnais que c'est exactement la réponse que j'espérais de lui. Mais dans le seul dessein de me faire désirer et stimuler son ardeur, je me fais violence en repoussant légèrement la date qu'il propose.
- Il y'a tellement de choses que nous avons laissé en suspense. On aura besoin de plus d'une semaine pour les préparatifs. Que dirais tu de deux semaines plutôt ?
Il mime l'impatience , puis capitule.
- D'accord pour deux semaines. J'ai hâte que tu sois officiellement mienne.
Aussitôt, il s'empare de mes lèvres avec une telle avidité que j'aurais juré être en proie à l'assaut d'un vampire. En l'espace de quelques secondes, il accompli une véritable exploration sur toutes les surfaces palpables de mon corps. S'il fallais n'ecouter que l'appétence qui me consume, je consentirait à cette impétuosité les yeux fermés, d'autant plus que ces moments d'intimité avec Djibril m'ont terriblement manqué.
Tant bien que mal, je fais appel au peu de lucidité qui me reste pour me libérer de son emprise.
- Mon amour, ton oncle viens à peine de m'accepter. Je ne veux pas prendre le risque de perdre son estime.
-il ne reviendra pas par ici, rassure toi.
Tout bouillonnant, il essaie de me persuader, mais je reste ferme.
- N'insiste même pas Djibril.
- Bon d'accord sa majesté, Avec une révérence de plaisanterie.
Il me raccompagne jusqua ma voiture où il me vole un baiser mielleux.
Je rentre à la maison en souriant au volant et en pensant à quel point j'ai passé une belle journée.