Chapitre 28

Ecrit par YadRosa

               **Thérèse Wilson**

Et merde ! 

Moi qui pensais que je réussirais à amadouer Kelvin grâce à sa copine, la voilà qui capitule. Pfff que vais je faire maintenant ? 

  J'arrive dans ma maison où m'attend impatiemment mon mari. Dès que j'ouvre la porte et qu'il me voit, il vient à ma rencontre, sourcils plissés.

Lui : alors ? 

Moi : je... elle a refusé de nous aider. Elle dit que Kelvin et elle se sont disputés et qu'ils ne se parlent pratiquement plus.. 

Ma voix tremble parce que j'ai peur, très peur. Je redoute vraiment sa réaction. Au moment où je m'y attendais le moins, ce que je redoutais se produisit : il m'administre une gifle renversante. 


Lui : tu n'es qu'une bonne à rien. Comment veux tu que nous fassions si Kelvin ne nous aide pas ? 

Moi : mais je... 

Lui : tais toi ! Et merde ! Hors de ma vue ! Saches que ce n'est pas encore fini. Tu retournera le voir jusqu'à ce qu'il ne craque. J'espère que c'est clair ! 

Moi ( bégayant) : ou.. oui. 

Je me suis précipitée dans ma chambre que j'ai verrouillé à double tour. François est un monstre, un vrai monstre ! Quel genre de père agit de la sorte ? À cause de lui, Kelvin nous a quitté mais même après toutes ces années, il reste le même. Son alcoolisme a détruit notre famille et à présent c'est moi son pantin. J'espère juste que mon plan marchera et que je réussirai à m'échapper... 



                **Liliane Diby**

Je viens d'émerger de mon sommeil en m'étirant paresseusement. Je me suis assoupie... Mes pensées sont embrouillées. Où suis-je ? 

Un corps qui se retourne soudain, me ramène à la réalité. Je me rends brusquement compte que je suis toute nue. Je ramène rageusement le drap sur moi, toujours dos tourné. J'entends soudain Franck rire. 


Franck : tu fais quoi ? 

Moi : je.. euh.. 

Franck : c'est un peu trop tard pour se couvrir non ? 

Le rouge me monte aux joues, lorsque je prends conscience de ce qu'il essaie de dire. Il m'attire ensuite vers lui de sorte à ce que ma tête se repose sur son torse nu. La chaleur de sa peau m'énivre.

Nous avions fait l'amour... et c'était magique. Un petit sourire se dessine au coin de mes lèvres lorsque je repense à la manière dont je m'accrochais à lui lorsqu'il allait et venait en moi. Une petite chaleur nait aussitôt dans mon entrejambe. 

Je ferme les yeux, honteuse. Est-ce normal que j'en ai encore envie de si tôt ?

Franck : tu dors ? 

Moi : non ! 


Comment le pourrais-je avec ma tête contre sa poitrine et mon oreille qui me notifie chacun des battements frénétiques de son coeur. La proximité de son corps me rend folle. J'ai envie de lui, encore..., encore...! Oh seigneur ! 


Franck : Liane, tu as eu mal ? 

Moi : oui mais pas longtemps. 

Franck : et ça t'a plu ? 

Moi : oui, merci. 

Franck : pour ? 

Moi : tout. Je...je ne pensais pas que ça pouvait être aussi... 

Franck : intense ? 


J'acquiesce en serrant un peu plus le drap contre moi. Je sens soudain ses doigts me caresser doucement la joue. 

C'est ce que ça fait d'être mariée ? Si c'est ça, alors, je peux dire que je suis la mariée la plus heureuse du monde. 


Les doigts de Franck se font plus insistantes. 


Franck : j'ai envie qu'on recommence... 

Moi (murmurant) : moi aussi ! 


Je me tais, honteuse de mon affirmation. Franck sourit et me fait basculer sur le côté. Il est à nouveau au dessus de moi, dominant. Ses yeux sont sombres et un coup d'oeil rapide jeté en dessous de son ventre plat, me démontre l'empleur de son désir. Je suis subjuguée, fascinée. Comment peut on avoir un sexe aussi menu ? 

Il se mets soudain à m'embrasser, coupant cours à mes réflexions. Ses mains me caressent le corps avec insistance et fièvre. Je me sens prête mais pas comme la première fois. À présent, je sais parfaitement ce qui va en suivre et j'ai hâte qu'on en vienne.

Ses lèvres prennent ensuite le relais, me donnant de légers baisés dans le cou, sur le visage, m'embrasant plus. Je commence par gémir son nom, yeux mi-clos, ongles enfoncés dans son dos. 


Franck : tu es si belle... je t'aime Liane, tu me rends fou, fou d'amour. 

Je jubile intérieurement. Si Franck aimes faire l'amour avec moi, je me dis que notre couple à de multiples raisons de marcher puisque mis à part certaines choses, le sexe est important dans un couple. Pour couronner le tout, il m'aime : à la folie ! 


  Il prends mon sein dans sa bouche, m'arrachant un long soupir d'extase. 


Franck : tu aimes ce que je te fais ? 

Moi : oui... 


De son autre main, il malaxe mon autre sein. C'est si bon... Ses lèvres me mettent au supplice, brûlant chaque endroit où elles se posent. J'ai envie de le toucher moi aussi. Tremblant un peu, je fais glisser mes doigts le long de son dos. Il tressaillit puis se cambre.

Franck : embrasse moi ! 

J'éxécute son ordre en prenant son visage entre mes mains. Je n'ai plus peur... pourquoi le devrais-je ? Je suis en sécurité, dans les bras de l'homme que j'aime. 

Lorsqu'enfin il me pénètre, je sers fort le drap de peur de crier tellement la sensation est forte, bouleversante. Il se redresse un tout petit peu et me fixe alors que mon corps, incapable de résister, vibre sous ses coup hanchiaux. 


Franck : tu es trop belle quand tu jouis ! Je veux t'entendre crier mon nom, je veux te faire gripper au delà du septième ciel. Laisse toi aller à moi... 


Sur ce, Franck redouble la cadence. Je sens son énorme engin aller et venir en moi comme une arme destructive. Je pleure, je ris, je hurle. C'est extraordinaire ce sentiment. 


Moi : je... Ça revient... 


Je le vois sourire à travers mes paupières à moitié fermées. Puis une onde de plaisir déferle en moi. J'ai la tête qui tourne, mon coeur bat très vite, si vite que j'ai peur qu'il sorte de ma poitrine. Puis une nouvelle fois, me serrant contre lui comme si sa vie en dépendait, Franck jouit en moi. 

Curieuse, je regarde son corps perché au dessus du mien frisonner puis ses muscles se raidissent et se décontracter l'instant d'après. Me donnant un baisé tendre sur le front, il bascule et s'étend sur le côté, les yeux fixés au plafond.

Franck : tu es extrêmement douce ma chérie. Je me demande si je vais arriver à me passer de toi. 


Puis il m'attire à nouveau contre lui. C'est la joie au coeur que je sombre dans le sommeil, une nouvelle fois... 


(...)


Il est cinq heures lorsque je me réveille dans les bras de Franck, qui continue à dormir profondément. Je me redresse et profite de cet instant d'inattention pour le regarder à mon aise. Son expression ensommeillé est si paisible...


Moi (murmurant) : je t'aime... 


"il doit être vraiment fatiguée" , me dis-je en sortant doucement du lit. Je me retrouve face à nos vêtements éparpillés sur le sol, preuve de la nuit torride que nous venons de passer. Nous avons fait l'amour deux fois. L'une aussi dévastatrice que l'autre. Je connais l'amour à présent et la seule pensée que ce soit avec celui qui inondé mon coeur d'amour, m'emplit de joie. Je souris puis je m'habille avant de  ramasser nos habits et les ranger dans le sac à linge. Je jette un coup d'oeil à Franck et je remarque une petite tache rouge sur le drap blanc. 

"Te voilà déviergée ma grande ! " me dis-je puis je sors enfin de la chambre. 


Ma mère n'a pas arrêté de me dire de me réveiller tôt chaque jour pour prier chose que j'ai commencé à faire il y a quelques jours. De peur de réveiller Franck, je me rends dans la chambre voisine où je lis un peu ma bible avant de me couvrir totalement la tête et me mettre à prier à mon créateur. Je me sens tellement bien que j'ai l'impression que j'ai énormément de choses à lui dire.

Quarante cinq minutes plus tard, j'ai fini. Je me rends dans le grand salon. La maison est silencieuse. J'entre dans la cuisine et je décide de faire un petit déjeuner express pour Franck. 


Je place tout sur un plateau comme me l'avais montré notre servante au Togo, lorsque quelqu'un entre dans la cuisine. 


" Que faites vous madame ? "


C'était une dame âgée vêtue d'une petite robe crème sur laquelle elle avait attaché un tablier. Sûrement la cuisinière... 


Moi : je.. je voulais faire le petit déjeuner à mon mari. 


Le "mon mari" faillit me faire rire, tellement c'est incroyable... 


Elle : oh, vous aurez dû m'appeler.. ! 

Moi : non, ce n'est rien. J'avais envie de le faire. Ne vous inquiétez pas. 

Elle : d'accord. Je m'appelle Maya. 

Moi : ah bon ? Vous avez le même prénom que ma belle-mère. 

Elle : oui. Je l'ai su lorsqu'elle est venue ici avec Monsieur Diby. Appelez moi si vous avez besoin de quoi que ce soit. Je suis la gouvernante.

Moi ( souriant)  : d'accord.


Je la dépasse avec mon plateau et je me rend dans la chambre, où je trouve Franck en train de pianoter sur son ordinateur. 


Franck : tu étais passée où ? 

Moi : j'étais à la cuisine. 


Je dépose le plateau devant lui et il ferme automatiquement son ordi. 


Franck(souriant) : que serais-je sans toi ? 


Je profite du fait qu'il déjeune pour rentrer dans la salle de bain, prendre une bonne douche. 




         **Stéphane Isaï Pereira**

Moi : Flora ! 


Elle se retourne à peine qu'une voiture la renverse. Elle tombe automatiquement à terre. Je m'elance vers elle, affolé. 

Le conducteur du véhicule sort et se baisse à la hauteur de Flora au même moment que moi. Elle est inconsciente. Je fais signe à deux infirmières qui étaient à l'entrée de la clinique d'apporter un brancard vite. 


Inconnu : Flora... 


Je arque un sourcil, surpris. 


Moi : vous la connaissez ? Qui êtes vous ? 

Inconnu : je la connais et très bien même. 


Je sens une profonde tristesse mélangée à une panique inouïe dans sa voix, puis des larmes perlent à l'extrémité de ses yeux ridés.

Moi ( intrigué) : qui êtes vous ? 

Lui : je suis... Vous, qui êtes vous ? 

Moi ( sèchement) : son fiancé ! Mais vous n'avez pas répondu à ma question !  


Il s'apprête à ouvrir la bouche lorsque les infirmières reviennent suivies de deux autres infirmiers. 


Moi : faites doucement, elle est enceinte ! Amenez la sur le champ dans la salle de réanimation. Le docteur Joël va la prendre en charge. 

Un petit groupe de personnes s'était attroupé à quelques mètres, regardant la scène. Dieu merci nous sommes près de la clinique. Je ne sais pas ce qui l'a pris. Certes la nouvelle était un choc mais c'était vraiment stupide de sa part de traverser une route à l'aveuglette, submergée de colère. 

Je paraît calme mais j'ai vraiment peur pour elle et pour le bébé. Je me hâte à suivre les infirmiers lorsque l'inconnu que j'avais déjà oublié se rue derrière moi. 


Inconnu : vous venez de dire enceinte ? 

Moi : exact ! Vous devriez rester ici le temps que la police vienne. Mais vu que l'accident n'était pas de votre faute, vous pouvez partir, on va s'occuper d'elle ! 

Inconnu : non, je reste avec elle ! 

Moi ( de plus en plus intrigué) : pourquoi ? 

Je me prépare déjà à lui donner une bonne raclée si jamais il ose dire qu'il était son client.. 

Inconnu : c'est ma... ma fille !


Mon cerveau prend quelque secondes pour interpréter sa déclaration et une rage soudaine s'empare de moi. 

Moi : donc c'est vous qui l'avez mis à la porte ? La faisant vivre toutes ces atrocités ? 


Il hausse les sourcils, étonné mais les plisse très rapidement. 


Inconnu : je ne vous permets pas de me juger ! 

Moi : je ne le fais pas. Je suis juste en train de dire la vérité. Mais ce n'est ni le moment ni l'endroit pour avoir cette discussion. Venez, on attendra que son état se stabilise et nous discuterons ! 


Il a hésité mais a fini par me suivre en marmonnant quelque chose dans une langue que je ne comprends pas. 

C'est quoi ce genre de père ? 




          **Prisca Houngbe**

Trois jours que je suis en Gambie alors que j'aurais dû être à Lomé en train de rendre la vie impossible à cette Liliane ! 

Je hais Lucas pour ce qu'il vient de faire. Il a carrément jeté tous mes plans à l'eau à cause de son foutu business. 

Lucas Pereira alias Casador, comme l'appellent certains, est le chef suprême de mon organisation de prostitution. Oui, lorsque j'ai rencontré Chief Olamide et qu'il m'a aidé à rassembler les fonds pour mettre mon commerce en marche, j'ignorais que Lucas était derrière tout ça. C'est seulement un an après que j'ai commencé par élargir mon business, que je l'ai rencontré. J'étais aussi surprise que charmée. Grand, beau, métissé et pleins aux as...que rêver de plus ?  On a discuté un long moment et il m'a fait intégré officiellement son business qui consistait à rassembler les plus belles filles et les envoyer dans divers pays où elles travaillent comme prostituées. Au début j'avais la trouille parce que je n'avais jamais rêvé appartenir à une telle unité mais au fil des ans, je me suis habituée.

Non seulement je suis son assistante personnelle mais aussi sa maîtresse particulière. Malgré le fait qu'il est beaucoup plus vieux que moi, Lucas dégage une énergie sans pareille et je ne vous dis pas comment il est au lit : un compagnon exceptionnel. Contrairement à Olamide qui est un vrai cochon, une brute !

Je ris seulement lorsque j'imagine ce que lui fera Lucas si jamais ce dernier apprend qu'il continue à coucher avec moi. 

Pour l'heure, c'est le sort de Liliane qui m'intéresse. Je dois trouver un moyen définitif de la mettre sur la touche. 


Moi : allô ? J'ai pris une décision. Dès qu'elle met pieds là-bas, mettez le plan à exécution ! 


<<D'accord madame, on sera à l'écoute >>


Je raccroche en jubilant intérieurement. Elle ne perd rien pour attendre !






Une vie de pute : To...