CHAPITRE 28 : IL SERA RETRANCHÉ

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 28 : IL SERA RETRANCHÉ.

**BHERNIE ELLO**

Je regarde les petits que Blaaz et Palacio m'ont emmené qui m'expliquent eux-mêmes la mission qu'ils ont reçue par un homme qu'ils me décrivent comme un de mes oncles et j'ai froid dans le dos. Jusqu'où sont-ils prêts à partir pour m'empêcher de comprendre les choses ?

Moi: (Après leur récit) Je vous demande de faire l'inverse. Cette femme je veux que vous la surveillau loin sans qu'elle ne le sache, de jour comme de nuit. L'argent que vous avez déjà reçu, gardez-le et vous recevrez le reste de la somme qui vous a été promis par moi. Vous n'aurez pas à fuir le pays et je veillerai personnellement que le monsieur qui vous a contacté ne vous réclame rien.

Le chef : D'accord.

Ils m'expliquent comment ils vont se déployer et dans leurs explications, je constate qu'ils avaient déjà commencé à filer Lucia car ils connaissent la maison de Lucrèce, l'église, la clinique où elle suit ses soins et son lieu de travail. J'ai froid dans le dos. Une trentaine de minutes plus tard, on se sépare et je reste avec Palacio et Blaaz. Je ne sais pas ce que nous serions devenus Lucia et moi si nous n'avions pas rencontré ces deux gars, aussi bien pour nos affaires et aujourd'hui pour la vie de Lucia et mon enfant. À l'époque au lycée, on s'amusait à dire à Lucia qu'ils étaient ses gardes du corps et ses hommes de main, ce n'était pas des choses anodines, aujourd'hui je comprends la portée de ces propos. C'était pour un jour comme celui-ci que ces 2 gars s'étaient approchés de Lucia.

Moi : Merci pour tous les gars. Je ne sais vraiment pas ce que nous aurions fait si vous n'étiez pas là.

Blaaz : C'est tranquille le grand. Tu sais que la grande et toi, c'est la famille. Nous même on va passer derrière pour gérer cette affaire et la mettre en sécurité, personne ne lui fera du mal.

Moi : D'accord.

Palacio : On ne lui dit rien non ?

Moi : Non. Actuellement sa santé est fragile, je m'en chargerai après son accouchement.

Eux : Ok.

Moi : (Les checkant) Bon on garde le contact.

Eux : D'accord le grand.

Je suis monté dans ma voiture et ils ont fait de même, chacun est rentré chez soi. Une fois à la maison, j'écris dans le groupe où y a tous les responsables de ma famille et je leur dis qu'on a une réunion demain autour de 14h à la maison en précisant que la présence de tous était obligatoire et qu'aucune absence n'allait être tolérée. Après cela, je suis monté me changer et prendre un bain avant de me poser sur le lit mon téléphone à la main. J'entre dans ma galerie et je me mets à regarder les photos de Lucia à l'intérieur qui se sont multipliées depuis que nous avons repris à nous côtoyer. Je ne rate pas une occasion de la filmer à différentes étapes de sa grossesse. Quand je pense que mes propres parents en veulent à sa vie et que si ce n'était pas à cause de Dieu, peut-être qu'elle ne serait plus là, je ne peux qu'être reconnaissant. Je défile sur ses images et vidéos quand son message rentre.

-Ma Lumière : Kikou. Je dérange ?

-Moi : Du tout. Comment vas-tu ?

-Ma Lumière : Je vais bien. J'ai juste un peu mal au dos et aux épaules mais ça ira.

-Moi : Tu veux que je te masse?

-Ma Lumière : J'aurais bien voulu mais bon….

-Ma Lumière : Je pensais que tu serais passé ici aujourd'hui.

-Moi : Je n'ai pas pu, j'ai eu une urgence. Désolé !

-Ma Lumière : Je comprends. Tu as fait un tour chez les filles ? Tu ne m'as même pas fait un retour sur les articles, c'était au moins juste ?

Je souris tout seul en lisant son message. Jusqu'à aujourd'hui, je réfléchis pour comprendre de quel côté l'esprit de Lucia était venu mais je ne trouve pas. Il y a quelques semaines Zazie est tombée malade et a failli être hospitalisée mais finalement on nous a laissés rentrer avec elle à la maison. Quand j'ai donné la nouvelle à Lucia pour lui expliquer le fait que je ne lui avais pas donné des nouvelles toute la journée et aussi que j'avais manqué le rendez-vous avec le pasteur, elle m'avait soutenu et s'était mise à m'appeler tous les jours pour me demander si j'étais passé voir l'enfant et comment son état s'améliorait. Les jours où je ne l'avais pas encore fait jusqu'à une certaine heure, elle me faisait le reproche en me demandant d'y aller malgré tout pour savoir et voir comment l'enfant avait passé la journée puis elle me rappelait plus tard pour vérifier si j'étais parti ou non. J'étais même obligé de la filmer à chaque fois pour montrer que tout allait bien. Quand elle s'est bien remise, elle a arrêté de me mettre la pression même si elle prend toujours des nouvelles comme maintenant. L'autre chose aussi c'est qu'elle m'avait surpris en allant faire la layette du petit, j'étais passé la voir et pendant qu'elle me montrait les achats, elle m'avait donné 2 grands sacs contenant des vêtements et chaussures des filles presqu'en même quantité que pour le bébé, elle m'avait dit avoir vu des jolies choses pour les filles et n'avait pas pu s'empêcher d'en prendre. Je l'avais regardée sans savoir quoi lui répondre tellement son geste m'avait touché. Qu'elle pense aux filles de façon naturelle sans que personne ne lui demande au même titre que le petit m'a fait comprendre que quelque part elle les considère comme ses enfants. Ça, au-delà de tout ce qu'elle peut dire, me rassure dans sa position à mon égard.

-Moi : Désolé, j'ai oublié de te faire un retour. Oui, tout était juste. Que ce soit les vêtements ou les chaussures. Elles étaient contentes et j'ai fait une vidéo que je peux t'envoyer si tu le veux.

-Ma Lumière : Ok. Envoie, je vais voir.

Je regarde dans ma galerie et j'envoie la vidéo que j'avais fait ce jour où elles essayaient les vêtements. Je n'ai pas tout filmé mais une ou deux tenues. À l'intérieur Zoé me demande de regarder sa jolie robe et ses belles chaussures, Zazie touche seulement les siens et elles sont toutes les deux contentes.

-Ma Lumière : (Emoji qui a les cœurs aux yeux) Elles sont trop belles.

-Moi : Merci maman Lucia.

-Ma Lumière : Je t'en prie. Tu as mangé aujourd'hui ?

-Moi : J'ai grignoté autour de midi mais pas ce soir. Je voulais manger ta nourriture mais faute d'en trouver à la maison, je me suis couché, je ne voulais pas manger autre chose.

-Ma Lumière : Hum.

-Moi : Le rendez-vous à l'hôpital, c'est toujours demain matin ?

-Ma Lumière : Oui, tu viendras ?

-Moi : Oui. Si tu veux, je passe te prendre et on ira ensemble.

-Ma Lumière : Je veux bien, j'ai de plus en plus du mal à conduire.

-Moi : Ok. Je passerai te prendre à 8h.

-Ma Lumière : D'accord. Bon, il faut que je te laisse.

-Moi : C'est l'heure de la prière ?

-Ma Lumière : Exactement.

-Moi : J'aimerais moi aussi prier avec toi un de ces jours comme tu le fais avec Lucrèce…

-Ma Lumière : Si tu le veux vraiment, on peut le faire.

-Moi : Je le veux.

Elle a lancé l'appel vidéo et j'ai décroché.

« Lucia : Tu le veux vraiment ou c'était juste pour faire la conversation ? »

« Moi : Je le veux. Je veux le faire avec toi comme tu le fais avec Lucrèce. »

« Lucia : Juste ce soir ou de façon continue ? »

« Moi : Si cela ne te dérange pas de le faire tous les soirs avec moi alors je veux bien que cela se fasse, tous les soirs. »

« Lucia : Ok, je te rappelle, le temps de me mettre d'accord avec Lucrèce pour reporter nos temps de prière. »

« Moi: D'accord »

Clic ! Elle raccroche et me rappelle 5 minutes plus tard ensuite nous nous mettons à prier pendant une vingtaine de minutes. C'est plus elle que moi mais bon j'assiste, à la fin nous disons Amen et on se souhaite une bonne nuit. Je m'en dors le cœur paisible (...)

Lucia : (Montant dans la voiture) Bonjour.

Moi : (Tenant la portière) Bonjour. Tu es belle, j'aime bien ta tenue.

Lucia : (Émue)Ah bon ? Merci. Un cadeau de Karly, une amie.

Moi : Je vois. En tout cas, c'est joli et ça te va bien.

Lucia : Merci.

Je ferme la portière et je vais monter de mon côté avant de mettre le cap pour la clinique où elle se fait suivre. Nous sommes reçus une trentaine de minutes après et tout va pour le mieux avec notre champion. Nous sortons de là avec l'ordonnance pour nous arrêter en pharmacie, je prends les médicaments.

Moi : (De retour à la voiture) Je te laisse chez Lucrèce ou tu vas ailleurs?

Lucia : Tu disais que tu voulais manger un de mes plats non ?

Moi : Oui.

Lucia : C'est toujours d'actualité ou tu as changé d'avis.

Moi : C'est d'actualité

Lucia : Dans ce cas, allons faire quelques courses pour que je puisse te faire un ou 2 plats avant de rentrer à la maison.

Moi : (Souriant) D'accord.

J'ai mis ma ceinture et nous avons fait les courses. Elle prenait et je soulevais jusqu'à ce que je me retrouve hyper chargé, apparemment elle n'avait pas encore fini.

Moi : Lumière, tu n'exagères pas un peu ? Ce sont les courses de combien de jours que tu veux faire au juste ?

Lucia : (Sans le remarquer) Ciel c'est pour ton propre bien. Au moins tu ne chercheras plus à manger.

Moi : Mais je porte ça comment ?

Lucia : Bon juste un dernier.

Moi : Hum.

Elle s'en va prendre les légumes, puis elle continue encore et je la regarde de travers. Elle se met à rire d'un rire franc qui me fait chaud au cœur.

Lucia : C'est bon, on s'en va.

Nous sommes retournés à la voiture et j'ai chargé le véhicule pendant qu'elle était debout et m'orientait. Elle s'est même amusée à faire descendre la portière du coffre pour la cogner contre ma tête sans me faire mal.

Moi : (Me redressant en touchant l'arrière de ma tête amusé) Lumière.

Lucia : (Riant) Je n'ai pas fait exprès Ciel, c'est descendu tout seul.

J'ai fait semblant de la pincer et elle est venue se blottir dans mes bras en riant. En regardant plus loin, j'ai aperçu son ex qui observait la scène. Je n'ai pas voulu la mettre mal à l'aise alors j'ai fait en sorte qu'elle ne le voit pas.

Moi : (À elle) On y va ?

Lucia : Ok.

J'ai fermé le coffre et l'ai aidée à monter dans le véhicule puis nous sommes partis à la maison. Elle a salué le gardien, j'ai déchargé et je suis allé tout poser à la cuisine.

Moi : Tu vas d'abord te changer ?

Lucia : Oui. Aide-moi à monter stp.

J'ai pris sa main et je l'ai conduite à l'étage où, sans qu'elle ne me le demande, j'ai baissé la fermeture de sa robe avant de lui retirer ses chaussures.

Lucia : Merci. Je ne sais même pas si je peux avoir un vêtement à ma taille avec mon gros ventre là.

Moi : Vois dans mes vêtements, tu peux trouver un de mes maillots sans manches.

Elle s'en va dans le dressing et je ramasse ses chaussures et son sac.

Lucia : (Dans le dressing) Tu as refait ta garde-robe.

Moi : Oui. Erine a crié sur moi en disant que je ressemblais à un clochard.

Lucia : C'est vrai. J'avais honte même en te voyant avec des vêtements délavés et froissés.

Je me mets devant la porte du dressing et je m'adosse dessus en la regardant retirer ses vêtements.

Lucia : (Continuant à parler) Je ne comprenais pas pourquoi tu étais aussi négligé et ça me faisait trop mal de te voir ainsi.

Loin de me sentir insulté par ses propos cela me ravit de l'entendre me dire de telles choses. Pour se soucier de l'apparence de quelqu'un devant les gens, il faut se sentir directement concernés et personne d'autre que ta femme ou un parent qui tient vraiment à toi ne peut le faire alors je souris. Elle retire tous ses vêtements et se retrouve en string devant la glace.

Lucia : C'est où le haut ?

Je me rapproche et le lui donne, elle le regarde et l'hume avant de le mettre devant elle pour voir si ça peut lui aller. Je la regarde et je souris, elle a pris vraiment du poids mais c'est harmonieux. Je me place derrière elle et pose les mains sur son ventre pour le caresser.

Moi : J'aime tellement te voir dans cette grossesse, tu es belle.

Son regard croise le mien dans le miroir et elle me sourit en posant ses mains sur les miennes.

Lucia : (Souriante) Moi aussi j'aime ma condition. Tu n'imagines même pas le nombre de fois que j'ai rêvé de nous ainsi. Je suis heureuse et si reconnaissante à Dieu de le vivre aujourd'hui.

Je lui fais un bisou sur la tempe et elle tourne son visage sur le côté pour rencontrer le mien, on s'embrasse sur la bouche pendant un moment avant de se séparer.

Lucia : Il faut que j'aille faire à manger.

Moi : D'accord.

Elle a enfilé le haut qui était assez sexy sur elle et nous sommes redescendus tous les deux. Je l'ai aidée comme j'ai pu avant de la laisser là-bas pour me rendre à la réunion. Je suis arrivé quelques minutes avant tout le monde et j'ai passé du temps avec mes filles à qui j'ai apporté des pâtisseries. Mes oncles sont arrivés un à un jusqu'à ce que tout le monde soit là. Après les salutations diverses, j'ai pris la parole.

Moi : L'une des premières choses que papa m'ait apprises est le respect et la considération de la famille. Il m'a toujours dit que tout ce qu'un homme pouvait posséder sur cette terre ne valait absolument rien si celui-ci n'avait pas de famille pour en profiter et l'accompagner dans ce chemin. Il m'a appris que la famille était tellement importante qu'avant de poser un acte, il fallait en mesurer la portée, non pas en considération de sa propre personne mais en regardant les personnes sur qui cette action aura des conséquences. C'est pourquoi toute ma vie, j'ai pensé et œuvré pour le bien être de ma famille. Je me suis battu au-delà de mes propres limites afin de m'assurer que cette famille demeure stable. Il y a quelque temps, quelqu'un m'a dit, on aura pour ennemi, les gens de notre propre maison. Je ne réalisais pas la profondeur de cette parole jusqu'à ce que je découvre effectivement que dans cette maison (les regardant à tour de rôle) se trouvent mes premiers ennemis. Des personnes qui font tout pour me mettre des bâtons dans les roues afin de tourner cette famille à la dérive. Et elles vont jusqu'à se servir de moi pour accomplir leur mauvais desseins.

Eux : (Silence)

Moi : La sève qui nourrit les branches de l'arbre peut aussi de ne plus arriver jusqu'à eux. Dans ce cas, ces branches seront retranchées.

Eux : (Silence)

Moi : De la même façon que je me bats pour préserver la vie et la stabilité de cette famille, je peux tout aussi bien œuvrer pour qu'elle soit détruite sans aucun état d'âme aussi bien pour les aînés ainsi que pour chacun des membres de leurs descendances. Tous, sans exception, seront retranchées.

Ils se regardent les uns les autres.

Moi : Je suis très certainement conciliant et il y a des choses que je vois mais que je décide volontairement d'ignorer. Pas parce que je ne sais pas, mais c'est parce que je choisis volontairement de ne pas voir.

Je prends l'enveloppe kaki dans laquelle se trouve la photo de Lucia que j'ai récupérée avec les petits qu'ils ont engagés et je la leur présente. Je les fixe individuellement, en notant chacune de leurs expressions.

Moi : Regardez bien cette image, regardez-la attentivement. Si jamais elle se plaint, même d'une douleur sur le bout de son ongle ou qu'elle tousse de travers (posant un œuf au sol que j'écrase avec mon pied en signe de malédiction et de sentence sous leurs regards stupéfaits) comme cet œuf a été écrasé, c'est ainsi que sera la vie de l'auteur de ce fait et je veillerai personnellement que cela se fasse dans la pire des souffrances. Je prends le ciel et la terre à témoin ce soir et il en sera ainsi jusqu'à ce que je quitterai cette terre pour rejoindre nos ancêtres.

Eux : (Silence)

Moi : De la même façon que vous vous êtes levés avec ce projet, en partant d'ici ce soir, j'espère qu'il prendra fin immédiatement pour votre propre bien.

Eux : (Silence)

Moi : J'en ai fini.

Je me suis levé et j'ai quitté la pièce sans plus rien ajouter en rejoignant la terrasse. Ils sont sortis un à un avec des visages inquiets. Mon visage était complètement fermé, les empêchant de m'approcher pour me parler et ne sachant pas s'ils avaient l'autorisation de partir chez eux ou non. Je leur ai donné l'aval en disant qu'ils pouvaient le faire car la réunion était terminée. Ils sont partis et je suis resté à parler avec mes filles 1h supplémentaire avant de rejoindre Lucia à la maison qui était encore à la cuisine en train de mettre la nourriture dans des Tupperware….

L'AMOUR SUFFIT IL ?...