
Chapitre 28 : Les honneurs d’une mère exceptionnelle
Ecrit par Ellie chou
Le soleil était haut dans le ciel d’Abidjan, réchauffant doucement la grande cour de la résidence Kouassi.
Ce jour-là, une effervescence particulière régnait dans la maison familiale.
Une cérémonie spéciale était organisée en l’honneur de Marguerite Kouassi, cette femme qui, dans l’ombre, avait tout donné pour ses enfants.
Quelques semaines auparavant, Élise avait reçu un appel inattendu.
— Mademoiselle Kouassi ?
— Oui ?
— Je suis le secrétaire du Ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant.
Nous souhaitons vous informer que votre mère a été sélectionnée pour recevoir la Médaille du Mérite Maternel.
Élise avait senti un frisson parcourir son échine.
— Ma mère ?
— Oui. Son histoire est un témoignage de courage et de dévouement maternel.
Nous aimerions l’honorer officiellement.
Ce jour-là, les souvenirs avaient afflué : les longues nuits où Marguerite veillait sur eux, les sacrifices silencieux, le charbon qu’elle vendait sous le soleil accablant, le restaurant qu’elle avait monté à force de travail…
Tout cela pour que Julien, Isabelle et elle puissent avoir un avenir.
Quand Marguerite sortit de la maison vêtue d’un magnifique pagne baoulé aux couleurs chatoyantes, elle fut accueillie par une salve d’applaudissements. Dans l’assemblée, il y avait ses enfants, sa famille, des voisins, mais aussi des représentants du gouvernement.
Élise s’approcha d’elle et lui prit la main.
— Maman, aujourd’hui, c’est toi que l’on célèbre.
Marguerite, toujours humble, secoua la tête.
— Mais je n’ai fait que mon devoir, ma fille.
— Non, maman, intervint Julien, ému. Tu as fait bien plus.
Tu as été une mère, un père, un pilier. Sans toi, nous ne serions rien.
Marguerite sentit ses yeux s’embuer, mais avant qu’elle ne puisse répondre, la ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant s’avança pour prononcer son discours.
— Madame Marguerite Kouassi, aujourd’hui, nous vous honorons pour votre dévouement, votre force et votre amour inébranlable.
Vous êtes l’exemple même du courage maternel.
Elle lui remit une médaille dorée ornée d’un ruban ivoire et or.
— Recevez cette distinction avec toute la gratitude de la nation.
Marguerite tremblait légèrement en prenant la médaille.
Elle ne s’était jamais attendue à une telle reconnaissance.
Elle regarda ses enfants, si fiers, si accomplis, et une vague de soulagement l’envahit.
Tous ces sacrifices, toutes ces souffrances n’avaient pas été vaines.
Les larmes aux yeux, elle murmura :
— Tout ce que j’ai fait… c’était par amour.
Élise la serra dans ses bras, suivie de Julien et Isabelle.
Ce jour-là, ils n’étaient plus seulement les enfants d’une femme courageuse.
Ils étaient les témoins vivants de sa victoire.
Un tonnerre d’applaudissements s’éleva dans la cour, célébrant une mère exceptionnelle, une femme inébranlable, une héroïne silencieuse.